La première fois que j’ai été confronté à ce disque de
Neil Young sorti en 1977, il m’a rebuté. Je suis un inconditionnel du Loner et rien de ce qui touche de près ou de loin à cet artiste ne me laisse indifférent. Mais là, non. Le courant passait mal. Cette pochette ne me disait rien qui vaille. Je flairais la grosse arnaque, la belle daube en puissance. Avec sa tronche éclatée contre une vitre par un coup de pied d’une femme chaussée de talons aiguilles (que je suppose de mauvaise fréquentation) et se décalquant visiblement au whisky, le Neil, franchement, quand vous avez été de tous les albums précédents du canadien, vous vous dites que ce n’est pas possible qu’il ait pu se laisser aller à autoriser un design comme ça (conçu par Dean Stockwell, un acteur ami de
Neil Young). Je n’étais pas loin de la vérité car je n’ai jamais flippé pour cet album. Je le trouve incohérent, sans but réel, sans âme. Surprenant pour un artiste qui nous avait habitués à des tops albums. La vérité est que les morceaux qui composent American Stars’n’Bars devaient se retrouver sur un album country folk qui ne sortira jamais. L’enregistrement de l’album s’est fait sur plusieurs années (entre 1974 et 1977). D’où ce manque d’unité et cette désagréable sensation de patchwork, de méli mélo. Quelques pièces méritent toutefois un arrêt : Star of Bethlehem (avec
Emmylou Harris), le titre star et rock lancinant et chaud
Like a Hurricane de 8 minutes (une pure merveille) et
Homegrown. Le reste est un ramassis de fond de studios sortis de derrière les fagots. Plusieurs titres de l’album auraient été enregistrées en une journée…C’est raté. Ya pas de quoi se relever la nuit ! Je ne recommanderai pas cet album de
Neil Young sauf au collectionneur qui ne veut rien manquer de tout ce qui touche à son idole. Heureusement qu’il n’a pas débuté sa carrière par American Stars’n’Bars !
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