Juin 1967, le Summer Of
Love, ou l'apogée du psychédélisme et du mouvement hippie.
Et quand on vous dit "hippie", vous pensez à qui ? Aux Beatles bien sûr, et cette année, ils n'ont pas échapper à la règle, mieux que ça, ils ont consacrés ce style, ce genre, cette mode, à vous de voir.
Et c'est peut-être parce que cet album a été si retentissant que 1967 reste à jamais comme l'année Peace And
Love, fais l'amour pas la guerre, mon frère, peace.
Sgt. Pepper, c'est l'album "heureux" des Beatles, déjà parce que les musiques sont joyeuses, mais aussi qu'après cet album là, les tensions vont sérieusement prendre de l'ampleur (White Album l'année suivante).
Ils sont gais et chaleureux, profitons-en !
Je mentionnerai au passage, que même devant
Abbey Road, il s'agit peut-être de leur plus culte, simplement car c'est leur album le plus vendu de toute leur discographie (avant même sa sortie il était classé 8e des ventes).
Côté musique maintenant.
Les prémices du psychédélique chez les Beatles s'étaient fait ressentir du côté de la dernière chanson de l'album
Revolver l'année précédente, ici, ils le concrétisent.
Retrait des guitares, utilisation de tous les effets sonores possibles et imaginables, de toutes les ressources dont dispose les Studios EMI, y compris des drôles de bruitages d'animaux.
Cet album a été longuement préparé, rappelons que depuis environ 1 an, le groupe est en vacances, ou plutôt ne jouent plus de concerts, à cause de nombreux problèmes liés à ceux-ci.
Si les guitares sont en retraits, la basse de Paul se voit prendre une importance considérable, se baladant au fil des chansons et apportant une touche remarquable à la couleur de cet album (particulièrement sur With A Little Help From My Freinds, Lucy In The Sky..., Being For The Benefit...).
Niveaux chansons, Sgt. Pepper est une entrée fracassante au son des guitares (là oui!), et voici l'entrée de Billy Shears !
Oui faudrait peut-être que je le rappelle en fait, "Sergent Poivre et le club des coeurs solitaires", ça peut paraître bizarre. Comme dit plus haut, le groupe ne joue plus de concerts, et dans une idée de concept-album, les Beatles envoient ce groupe jouer à leur place (ce n'est pas vraiment un concept-album mais bon).
Comme toujours la bonne chanson de Ringo, qui fait toujours plaisir ; la chanson connue de Lennon, Lucy In The Sky With Diamonds (LSD pour faire plus simple, sujet à anecdote !).
Et puis, il va vite falloir se rendre compte que c'est un album a 75% McCartney,
Getting Better, Fixing A
Hole, She's Leaving Home (a but mélancolique, mais se révèle sympathique !), 3 compos du Sir qui s'enchaînent.
LE morceau le plus psychédélique de l'album, Being For The Benefit Of Mr. Kite! de Lennon (le passage instrumental du milieu, simplement une bande sonore d'orgue de barbarie, coupée en pleins de petits morceaux et recollés au hasard, et la magie opère, génial).
George Harrison continue de son côté ses aventures orientales, avec un Within You Without You uniquement bercé aux instruments indiens (Sitar en tête), plus de 5 minutes, une première pour une chanson des Beatles !).
When I'm Sixty Four, aujourd'hui il les a dépassés les 64 ans, tout ça pour dire que Paul commence ses compositions dans le genre "rétro" (par la suite : Your Mother Should
Now, Honey Pie...).
Ça y est, c'est parti pour la dernière ligne droite de l'album, après Good Morning Good Morning (que certains considèrent comme une blague de Lennon...) et ses bruits de basse cour, la reprise musclé du morceau-titre, le groupe a fini son concert, que c'est triste.
Mais c'est bien connu, un groupe quitte définitivement la scène après un dernier rappel, A Day In The Life.
Le joyau de cet album, le joyau des chansons des Beatles, on peut ne pas aimer l'album, mais on ne peut pas détester cette chanson, ou comment donner les lettres de noblesses à la pop.
Quelques accords de guitare simples, une batterie dans le fond remarquable, et la voix, la voix de Lennon, sublime, puis vient l'une des originalités de l'album, un orchestre symphonique de 45 musiciens ou chacun monte dans les notes, ET !!!... Wake up ♪ , une mini-compo de Paul qui s'incruste en plein milieu ! La voix de Lennon reprend le dessus, et elle plane, plane, dans nos oreilles, dans nos cœurs, dans nos âmes ! Seconde montée orchestrale, et c'est la fin. Quoi que, vous aurez toujours la possibilité d'entendre un bruit strident (5 minutes 06 dans la version de mon CD), et oui Paul voulez faire aboyer les chiens...
Certains chanceux de l'époque, ayant le bon type de lecteur vinyle, avait la chance de voir que cet album n'avait pas de fin, grâce à une certaine prouesse des gars du studio (le sillon sans fin), le vinyle, même finit ne s'arrêtait jamais de tourner !
Vous êtes heureux, vous écoutez cet album, vous en sortez mélancolique.
Vous êtres triste, vous écoutez cet album, vous en sortez joyeux.
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