Déjà 16 ans de carrière et cinq albums au compteur pour le quinton allemand End of green, dont la notoriété demeure malgré cela totalement underground. Le line-up –Michelle
Darkness, chant/guitare; Rainier Sicone Di Hampez à la basse, Kirk Kerker et
Sad Sir aux guitares et Cardinal Mazinger derrière les futs-, n’est pourtant pas sujet de discorde ou stagnation musicale puisqu’il est inchangé depuis l’origine ce qui sous entend une complicité certaine. Il n’empêche que les 5 de Stuttgart ne sont connus qu’en leur pays quand bien même leurs offrandes précédentes étaient de bonne facture.
Ce sixième opus, «The sick’s sense» a été produit par Corni Bartels aux Weltram studios de Munich, plus réputés pour leur propension à pondre des groupes pop que «métal». Mais cela ne nuit en aucun cas à la production sur mesure d’un combo qui continue à officier à la croisée de nombreux styles allant du gothique, à l’alternative, en passant par le dark ambiant voir le doom. Une facette majoritairement rock énergique, cependant, saupoudrée allégrement de new wave des années 80, sur des ambiances malsaines, tristes et mélancoliques; tel est quand même majoritairement la tendance de cet album. Pour imager un peu mes propos, disons que l’on oscille parfois dans un peu tous les sens; de Klimt1918 à 4Lyn, de Jesus on extasy à Dear Superstar ou
Deadstar Assembly voir
Green Day. Les moins jeunes (dont je fais malheureusement parti…lol) trouveront à coup sur une influence et une ressemblance majeure avec …
Bauhaus.
A flirter avec la multiplicité des sous genres metal «The sick’s sense» profite d’une diversité et d’une originalité de ses tracks tout à fait agréable. Les fils rouges conducteurs restant cependant, des compositions recherchées et bien ficelées, la voix chaude et suave quasi crooner de
Darkness, et une constante cynique et viciée. L’ensemble est triste, sombre et noir, froid comme un tunnel dans lequel on s’égare et recherche désespérément une lueur salvatrice. Le problème est que cette non linéarité des plages proposées, aussi appréciable soit-elle, accouche de titres trop inégaux. On navigue ainsi de pures réussites comme «Killhoney», ou «
Die lover die» titres phares de l’album, à des sympathiques «
Anthem for a new wave», «Dead city lights», «Hurter» ou encore le «Bury me down-the end» de clôture. Mais la galette a une fâcheuse tendance à s’essouffler et l’on décroche en son milieu ce qui nuit foncièrement à la bonne impression initiale.
En conclusion, les amateurs des genres précédemment cités apprécieront énormément par instant, modérément par ailleurs, et pas du tout le restant. Peut-être est-ce tout simplement là le petit problème d’End of green ; ne pas tenir sur la distance…
15/20 METALPSYCHOKILLER
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