Who's Next

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19/20
Nom du groupe The Who
Nom de l'album Who's Next
Type Album
Date de parution 14 Août 1971
Produit par Glyn Johns
Enregistré à Olympic Studios
Style MusicalRock
Membres possèdant cet album166

Tracklist

CD 1 - Original Album
1.
 Baba O'Riley
 05:09
2.
 Bargain
 05:34
3.
 Love Ain't for Keeping
 02:10
4.
 My Wife
 03:41
5.
 The Song Is Over
 06:14
6.
 Getting in Tune
 04:50
7.
 Going Mobile
 03:43
8.
 Behind Blue Eyes
 03:42
9.
 Won't Get Fooled Again
 08:33

Durée totale : 43:36



Reissue in 1995 with 7 Bonustracks
1.
 Baba O'Riley
 05:09
2.
 Bargain
 05:34
3.
 Love Ain't for Keeping
 02:10
4.
 My Wife
 03:41
5.
 The Song Is Over
 06:14
6.
 Getting in Tune
 04:50
7.
 Going Mobile
 03:43
8.
 Behind Blue Eyes
 03:42
9.
 Won't Get Fooled Again
 08:33

Bonus
10.
 Pure and Easy (Previously Unreleased)
 04:21
11.
 Baby Don't You Do It (Previously Unreleased)
 05:14
12.
 Naked Eye
 05:31
13.
 Water (Previously Unreleased)
 06:25
14.
 Too Much of Anything
 04:25
15.
 I Don't Even Know Myself
 04:56
16.
 Behind Blue Eyes (Previously Unreleased)
 03:26

Durée totale : 01:17:54

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The Who


Chronique @ zvlorg

22 Août 2010
Malgré ses quelques défauts et un accueil critique assez froid, Tommy a été un grand pas vers le rock progressif grâce à ses instrumentales planantes et son concept. Deux ans plus tard, le rock progressif n’est plus embryonnaire et occupe le devant de la scène, c’est alors que The Who comprend qu’il n’a pas l’inspiration suffisante pour rivaliser avec les envolées de Pink Floyd, Genesis ou Jethro Tull. Le groupe décide donc de revenir au rock, sans complètement enterrer les acquis de Tommy et en intégrant les synthétiseurs les plus modernes.

Who’s Next démarre avec un grand classique, Baba O’Riley, un pop rock séduisant et mélodique sans folie mais efficace. Tout aussi efficaces, les hymnes Bargain et Won’t Get Fooled Again sont entrés dans l’histoire grâce à un feeling rock ‘n’ roll retrouvé et des refrains énergiques et accrocheurs. Derrière tout ça, on retrouve le lyrisme de Tommy à travers de jolis titres comme Love Ain’t For Keeping ou The Song Is Over, où les voix douces et planantes du précédent album gagnent en accroche, libérée d’un concept au final assez encombrant. Le groupe compose ici ses meilleurs titres pop, que ce soit la belle ballade acoustique Behind Blue Eyes ou les brillants Getting In Tune et Going Mobile, les mélodies sont aussi simples qu’irrésistibles, enrichies par des synthés sublimes dignes de Genesis.

Si Who’s Next est moins progressif et conceptuel que Tommy, son plaisir d’écoute est supérieur. Les Who proposent ici un rock travaillé et riche qui leur vaudra une consécration méritée, alors que beaucoup les voyaient dépassés par la nouvelle génération anglaise, une période de gloire qui ne fait que commencer.

4 Commentaires

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lamiche - 25 Août 2010: Certainement le meilleur album des Who.
Won't Get Fooled Again est l'hymne du son rock à puissance dix, avec son final à vous faire ériser tout les poils de votre corps.
Voilà un disque que l'on peut écouter sans jamais se lasser.
rikkit - 31 Octobre 2010: Je trouve cet album bien plus prog' que Tommy. Tommy étant un opera rock. Les epiques The song is over, won't get fooled again et gettin' in tune lorgne presque le hard rock. Une chronique trés sympathique, pour un album franchement génial.
ZazPanzer - 08 Décembre 2010: Un chef d'œuvre que je ne me lasse pas de réécouter.
"Behind Blue Eyes" au casque en s'allumant une cigarette, c'est juste le bonheur.
angus107 - 30 Juin 2023:

Un pur chef d'oeuvre tout simplement. Un des plus grands disques de l'histoire du rock.

Il tourne encore régulièrement sur ma platine.

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Chronique @ Rellum

26 Octobre 2014

Un album rageur exsudé par un groupe surpuissant

Attention, chef-d’œuvre du groupe mythique de Pete Townshend !!!
Paru en 1971, né des cendres à peine froides du projet avorté « Lifehouse » du grand Pete, « Who’s Next » est sans conteste à mes yeux le meilleur album du groupe et figure sans problèmes dans mon top 10 des albums que je considère comme indispensables à tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu au rock.

Donc, après le succès de « Tommy », Pete Townsend s’attaque à un projet qui lui tient à cœur depuis un petit temps et qu’il compte intituler « Lifehouse ». Pete Townsend choisit de nouveau la formule de l’opéra rock pour développer son idée : une histoire assez nébuleuse de SF qui sera présentée, comme Tommy, sur un double album. Pete travaille beaucoup à ce projet et amasse un paquet de titres conceptuels qu’il présente à ses copains du Who. La réaction des trois compères de Pete est pour le moins glaciale et amène une certaine tension entre les quatre musiciens. Afin de calmer les tiraillements, le groupe fait appel à un producteur déjà ingénieur son des Stones et de Led Zep : Glyn Johns qui se chargera donc de ramener la sérénité dans le combo. Après avoir écouté les maquettes de « Lifehouse », Glyn Johns convainc le groupe de garder la majeure partie de celles-ci mais de ne plus les utiliser en tant que succession de titres amenant à la réalisation d’un album concept, mais au contraire, de prendre les titres tels qu’ils sont et de faire simplement un album de rock brut, puissant et novateur.

En fait, tous les titres du vinyle seront issus du projet « Lifehouse », hormis « My Wife » qui sera une création personnelle du bassiste John Entwistle.
Mais, penchons-nous maintenant vers la musique de ce monument de l’histoire du rock.

L’album débute par un somptueux titre : « Baba O’Riley » dont l’ossature est forgée par une séquence de synthétiseur ARP jouée en boucle, qui donne un aspect électronique à l’ensemble. Le titre, assez étrange, est une association des noms du gourou indien de Pete Townsend (Meher Baba) et d’un compositeur américain de musique minimaliste avant-gardiste (Terry Riley). L’album continue en force avec « Bargain » et sa mélodie scandée par les roulements de batteries de Keith Moon, tranchée par la six cordes de Pete Townsend et parsemé de moments calmes, précurseurs des hurlements d’un Roger Daltrey en grande forme.
« Love Ain’t for Keepin’ » est une courte respiration acoustique que s’octroie le groupe avant de relancer la mécanique avec « My Wife », seul titre donc absent de « Lifehouse ». Ce titre mi-humoristique, mi-sérieux a été créé par John Entwistle après un échange de mots assez vif avec son épouse. On soulignera sur ce titre l’apport essentiel et naturel de la basse de John Entwistle.

Plusieurs titres de l’acabit de « Bargain » défilent ensuite ; rock brut et sans concession, guitare marquée, batterie et basse en appui de la voix impériale et torturée de Roger Daltrey. Tous ces titres : « The Song Is Over », « Getting in Tue » et « Going Mobile » représentent, sans être pourtant des grands standards du rock, l’essence même de la musique des Who. Le titre « Behind Blue Eyes » évoque un après-concert particulièrement chahuté et au cours duquel une groupie aurait repoussé les pressantes avances de Pete Townsend. Dépité, Pete Townsend aurait écrit ce titre dès sa rentrée à l’hôtel.
L’album se clôt par le superbe, le majestueux, l’insurpassable « Won’t Get Fooled Again » qui est un peu le pendant du premier titre avec sa structure musicale basée sur l’utilisation des claviers électroniques. Ce morceau hors du commun, intemporel, s’étale sur plus de 8 minutes et titille l’excellence en matière de puissance et d'évolution musicale. Dès l’intro, on est véritablement scotché par la progression architecturale du morceau. Dès que Roger Daltrey entame les chorus, on est subjugué par la justesse de sa voix posée sur une ligne musicale rageuse. La batterie de Keith Moon est présente et répond magnifiquement aux lames tranchantes de la guitare de Pete Townsend, John Entwistle quant à lui malmène sa basse hargneuse et pugnace, le tout est bien sûr superbement enrobé par les sonorités caractéristiques du clavier ARP déjà utilisé sur « Baba O’Riley ». Ce morceau est un chef d’œuvre et les Who ne feront jamais mieux ! Et pourtant, cette chanson est un constat d’échec qui se lamente sur toutes les illusions perdues engendrées par les contestations et révolutions. "On ne nous y aura plus" lancent-ils.

Un petit mot aussi sur la pochette pour signaler que sa réalisation s’est directement inspirée de « 2001 L’Odyssée de l’Espace » de Stanley Kubrick. Le monolithe de béton découpé sur un paysage lunaire évoque en effet une des scènes du célèbre film. A titre de provocation, les membres du groupe ont tout bonnement uriné sur ce bloc, mais il se dit que l’un ou l’autre n’ayant pas foncièrement envie de se soulager, une bouteille d’eau serait venue au secours des vessies défaillantes.
« Who’s Next » est une œuvre incontournable pour l’amateur de rock. Plus de quarante ans après sa création, elle surprend toujours par sa force brute, presque animale qui émane de sa musique. Plus qu’un simple album, ce vinyle représente à mes yeux, un florilège de morceaux frisant la perfection, un modèle du genre qui inspirera évidemment bon nombre de groupes par la suite.

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Commentaire @ Rackham

20 Novembre 2011
Retour sur Terre !

Après la très longue maturation puis exploitation de l'opéra rock "Tommy", Pete Townshend se voit confronté au challenge de se renouveler et de produire un nouvel opus pour le groupe.

Difficile de retrouver l'urgence post-Mods qui gouvernait le groupe d'avant Tommy : la période n'est plus la même, la donne a changé, les ambitions aussi. L'énergie est toujours là; mais leur leader ne se contente plus de quelques titres bien foutus. Plusieurs tentatives de créer de nouvelles oeuvres plus conceptuelles l’amèneront près de la dépression et du suicide. Pete se contentera donc de ces 8 morceaux présentés ("My Wife" est signé par Entwistle) qui suffisent à maintenir le groupe au firmament du rock mondial de l'époque.

Pour ma part les plus belles années des WHO sont passées et l'on assistera à un lent tarissement de la verve créatrice de Pete Townshend. Les titres ne sont plus aussi péchus qu'ils l'avaient été et si ici ou là on note de belles trouvailles (le solo de Dave Arbus dans "Baba O'Riley", le recours novateur à l'époque au synthé VCS3) seule la scène sublimera une instrumentation que je trouve un peu émoussée. Seul "Won't Get Fooled Again" (on ne se fera pas avoir une nouvelle fois) qui, illustrant les déceptions travaillistes de Pete, fait preuve de hargne et d'une réelle conviction.

Ce qu'on perd d'un côté se voit cependant compensé par les recherches d'harmonies vocales, de compositions très travaillée et d'une production léchée : "The Song Is Over", "Getting in Tune", "Love Ain't for Keeping".

Pour conclure sur une note plus positive, je n'ai pas encore évoqué LE bijou de ce disque: "Behind Blues Eyes", une merveille de justesse, de concision, de maîtrise. Ce morceau emporte la mise : c'est une splendeur qui figure dans mon panthéon personnel par exemple aux côtés de "Guinevere" de CSN, c'est vous dire!!!!!

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