Lavilliers : Nuit d'Amour

Rock / France
(1981 - Barclay)
Mehr Infos

Lyrics


1. NIGHT BIRD


Night bird, ma seule histoire d'amour. Night bird, on se Reverra un jour
Petit monstre, petit monstre, pourquoi m'as-tu donné ?

La nuit, le jour, je pense à toi comme un boxeur juste Avant son combat
T'es partie avec un médium amoureux fou et impuissant
Qui te touchait de temps en temps de ses longs doigts D'aluminium

Night bird, ma seule histoire d'amour. Night bird, on se Reverra un jour

Sanglant rasoir, éclair rasant comme un foulard sur son Cou blanc
Tes métaphores sont rectilignes
Sanglant rasoir, tes mots d'amour quand tu les signes
Sont toujours à l'encre de Chine
Petit monstre, petit monstre, pourquoi m'as-tu aimé ?

Nous avons vécu tous les vices, petit monstre pourquoi M'as-tu aimé ?
Je t'ai cherchée sans le savoir, je t'ai trouvée sans le Vouloir
Le sang est beau lorsque il est frais, je connais la nuit De ta mort

Night bird, ma seule histoire d'amour. Night bird, on se Reverra un jour
Petit monstre, petit monstre, petit monstre



2. LES BARBARES


Les Barbares habitaient dans les angles tranchants
Des cités exilées au large des business
Ils rivaient leurs blousons d'étranges firmaments
Où luisaient la folie, la mort et la jeunesse
La nuit le haut fourneau mijotait ses dollars
La fumée ruisselait sur nos casques rouillés
Dans le vestiaire cradingue, cinq minutes volées
A la fumée, au feu, au bruit, au désespoir

Oh mon amour emporte-moi, emporte-moi loin de la zone
Vers des pays chagrins, vers des pays faciles
Vers des pays dociles

Ils rêvaient de tropiques, des tropiques tropicaux
Pleins d'eau à trente degrés, pleins de forêts sanglantes
Ils rêvaient de corail, d'amour, de sable chaud
Epinal leur fourguait ses images en partance
Le fils du patron venait nous visiter
Au sortir du night-club avec de jolies femmes
Il nous regardait faire, essayait d'estimer
La montée de la courbe, la chaleur de la flamme

Bourgeois adolescents aux mythes ouvriers
Militants acharnés de ce rêve qui bouge
Qui seraient un beau jour de gauche ou bien rangés
Tricolores et tranquilles, la zone c'était rouge
La noirceur des blousons nous faisait des étés
Sombres comme les fleurs de nos arbres acryliques
Nous déroulions nos chaînes essayant de décrocher
La montée de l'amour, de la paix, de la musique

Quand le car avalait sa ration de six heures
De mains brulées, de silicoses et de gros rouge
Nous rentrions vidés dans nos cuisines, seuls
Un sourire, un café, la douche, rien ne bouge
La radio tapinait à l'étage inférieur
On dormait dans l'enzyme et dans le cargo
Puis nos têtes plongeaient vers des mondes meilleurs
Nos mamans affairées voyaient baisser le jour

Les barbares habitaient dans les angles tranchants
Des cités exilées au large des business
Ils rivaient leurs blousons d'étranges firmaments
Où luisaient la folie, la mort et la jeunesse

Oh mon amour emporte-moi, emporte-moi loin de la zone
Vers des pays chagrins, vers des pays faciles, vers des Pays dociles




3. PIGALE LA BLANCHE


White tous vos néons rouillés
White la loi, la vie, les condés
White les nuits pour oublier
Phares de la police dans mes yeux métis mouillés
Black mes cheveux et ma peau
Black c'est écrit là sur mon dos
Black comme de la musique soul
Black is black and really beautiful

And tell me
Why, why, why, why, I don't know
Why, why, why, why, I'm born in 'ghetto
Why, why, why, why, I don't know
Deux noires pour une blanche, c'est inscrit dans le tempo

White la couleur de l'accroc
White la lame, noire le couteau
White la voix qui dit encore
Sur Pigalle la blanche fait rouler ses gouttes d'or
Black la mémoire des bistrots
Black les blousons des travelos
Black la mort dans son linceul
Comme un coup de flingue, une baffe dans la gueule

And tell me
Why, why, why, why, I don't know
Why, why, why, why, I'm born in 'ghetto
Why, why, why, why, I don't know
Deux noires pour une blanche, c'est inscrit dans le tempo

White la peur qui vous rassure
White le boulevard sous la bavure
White la morale et le nombre
Pigalle devient blanche quand les bronzés sont à l'ombre
Back vers la lumière dorée
Back vers l'épaisseur de forêts
Back très loin de Babylone
Je veux repartir vers les tambours qui bastonnent

And tell me
Why, why, why, why, I don't know
Why, why, why, why, I'm born in 'ghetto
Why, why, why, why, I don't know
Deux noires pour une blanche, c'est inscrit dans le tempo

Why, why, why, why
Why, why, why, why
Why, why, why, why
Why, why, why, why



4. ELDORADO


Dans la brasserie du nord de style 1900
Les voyageurs payaient en or trébuchant
Rongés par le cancer infernal de la fuite
Vivre déraciné, vivre tard, vivre vite

Je suis en plein délire dévoré par les fièvres
J'essaie de modifier dans le creux de ma main
La ligne d'un bonheur inconnu, incertain
Car le malheur rend fou…

Terminus nord, ma créole
Vacille dans les vapeurs d'alcool
J'entends des sifflets des sourdos
Des cris de singe, des chants d'oiseaux
Tu me regardes, tu te demandes
S'il est trop tôt ou bien trop tard
Pour me demander si je pars

Sais-tu au moins ce que tu cherches, Gringo
Sais-tu au moins ce que tu cherches, Gringo
Sais-tu au moins ce que tu cherches…

C'est toujours plus loin, toujours plus fou, toujours Plus beau
C'est toujours étrange comme un mélange de gaz et d'eau
C'est dans l'aventure et la magie, mon beau
Dans la démesure et la folie

Qu'tu trouveras Eldorado
Qu'tu trouveras Eldorado


T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)
Le bonheur qui était au creux de ta main
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)
T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)
Le bonheur qui était au creux de ta main
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)

Dans la jungle, à la lune pleine
Les papillons ne se brûlent pas sur les lanternes
Ils montent celle nuit-là vers les hautes ténèbres
On regarde de loin briller leurs ailes bleues

On raconte ces choses dans le nord du Brésil
Il m'a semblé les voir se perdre dans les fils
Des araignées velues dévoreuses de rêve
Mais, la jungle rend fou…

Assis à l'ombre des mangos
Dans la taverne d'Eldorado
Les rêves d'or ont la peau dure
Comme les diamants sous le carbure
Elle me regarde et me soupèse
Il est trop tard ou bien trop tôt
Elle me questionne sons dire un mot

As-tu trouvé ce que tu cherches, Gringo
As-tu trouvé ce que tu cherches, Gringo
As-tu trouvé ce que tu cherches…


C'est toujours plus loin, toujours plus fou, toujours Plus beau
C'est toujours étrange comme un mélange de gaz et d'eau
C'est dans l'aventure et la magie mon beau
Dans la démesure et la folie

Qu'tu trouveras Eldorado
Qu'tu trouveras Eldorado

T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)
Le bonheur qui était au creux de ta main
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)
T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin

(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)
Le bonheur qui était au creux de ta main
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)

Vieilles légendes indiennes, rêves mystérieux des jungles
La voix grave d'une femme parle du pays des morts
Où juste à quelques miles brille la Cité d'Or
Ton silence affamé à décodé les signes

La nuit qui va tomber tourne ses feuilles noires
Du côté du couchant, du sang et de l'espoir
Du côté des chercheurs tombés dans les abîmes
Du côté du parfum des femmes
Mais le parfum rend fou…


Le son saturé d'la radio
Dans la taverne d'Eldorado
Fait hurler les hommes et les chiens
Je bois et je ne pense à rien
J'l'ai eue très vite et sans un mot

Elle ne sait pas ce que je vaux
Elle ne sait pas ce que je cherche
Sais-tu au moins ce que tu cherches, gringo
Sais-tu au moins ce que tu cherches, gringo
Sais-tu au moins ce que tu cherches…

C'est toujours plus loin, toujours plus fou, toujours Plus beau
C'est toujours étrange comme un mélange de gaz et d'eau
C'est dans l'aventure et la magie mon beau
Dans la démesure et la folie

Qu'tu trouveras Eldorado
Qu'tu trouveras Eldorado

T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)
Le bonheur qui était au creux de ta main
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)
T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin

(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)
Le bonheur qui était au creux de ta main
(T'as cherché, t'as cherché, t'as cherché trop loin)

Hè gringo, fala




5. BETTY


Tu n'as pas sommeil
Tu fumes et tu veilles
T'es toute écorchée
T'es comme un chat triste
Perdu sur la liste
Des objets trouvés

La nuit carcérale
Tombant sur les dalles
Et ce lit glacé
Aller et venir
Soleil et sourire
Sont d'l'autre coté

Ces murs, ces grillages
Ces portes et ces cages
Ces couloirs, ces clés
Cette solitude
Si dure et si rude
Qu'on peut la toucher

Ce rayon de lune
Sur le sol allume
Visage oublié
De celui que t'aimes
Qui tire sur sa chaîne
Comme un loup blessé


Betty faut pas craquer
Betty faut pas plonger
Je sais, iils t'on couchée là
Et puis ils ont fermé leurs barreaux d'acier

Betty faut pas pleurer
Betty faut pas trembler
Je sais, tu vas rester là
T'aimerais plus t'réveiller, plus jamais rêver

Je te dis je t'aime
Dans ce court poème
Dans ce long baiser
Tu es ma frangine
Juste une féminine
Que j'avais rimée

Je te donne ma force
Mes mots et mes notes
Pour te réchauffer
Je haie la morale
Les prisons centrales
Les maisons d'arrêt

Je n'ai pas sommeil
Je fume et je veille
Et j'ai composé
Une chanson d'amour
Une chanson secours
Pour l'autre côté
Pour ceux que l'on jette
Dans les oubliettes
Dans l'obscurité
Pendant qu'les gens dorment
Au fond du conforme
Sans se réveiller


Betty faut pas craquer
Betty faut pas plonger
Je sais, ils t'ont couchée là
Et puis ils ont fermé leurs barreaux d'acier

Betty faut pas pleurer
Betty faut pas trembler
Tu sais, on s'retrouvera, là
Ailleurs, en plein soleil ...




6. C'EST DU ROCK'N'ROLL


Tu crois que la lourdeur des mots
Empêche le temps de s’enfuir
Tu crois que la violence du son
Empêche les kids de souffrir
Tu crois que le béton armé
Empêche les villes de vieillir
Tu crois que les bons sentiments
Te suffiront pour dormir

Musique de parking mouillé
Et de lumière au floor
Musique de plastique rouillé
Entre la vie et la mort
Musique de trafic
Tendu dans ta cassette de stéréo
Qui imite le bruit des rues
Quand tu conduis ton auto

C’est du rock’n’roll
C’est du rock’n’roll

C’est une technique de combat
C’est une façon de sentir
Un énorme cœur qui bat
Depuis vingt ans sans mollir
Une fois qu’elle s’est barrée
C’est une façon de tenir
C’est un souffle sur ta peau
Lorsque ma voix se déchire

Les néons givrés des nuits
Sont mes forêts tropicales
Les voyages au fond du lit
Sont dans le code animal
J’suis bâti comme un dément
Puisque l’amour fait la malle

C’est du rock’n’roll
C’est du rock’n’roll

C’est une fille déshabillée
Dans le boudoir des sixties
C’est un riff remaquillé
Dans le couloir du show-biz
C’est la vente à tout casser
En plein milieu de la crise

C’est d’la violence programmée
Sur des standards qui s’épuisent
Fille aux yeux très écartés
Beauté à taille de quartz
Ange aux ailes déchirées

Entre le king et le cash
Comme une statue dégradée
Avec ton nom sur la plaque
Tu ressors du mausolée
Un grand sourire
Et je craque

Pour du rock’n’roll
Pour du rock’n’roll
Pour du rock’n’roll
C’est du rock’n’roll
C’est du rock’n’roll
C’est du rock’n’roll



7.. CHANGEMENT DE MAIN CHANGEMENT DE VILAIN


J’peux pas supporter le jour
J’aime la nuit qui tache
Au rouge sang et contours
Des ombres des Apaches
Quand l’état d’urgence
Me pousse de ma tanière

Ceux de la finance
Peuvent avoir quelques misères
J’peux pas dormir
J’peux pas dormir
Quand j’ferme les yeux
C’est encore pire

Déjà
L’ombre glisse sur l’acier
De mon automatique
Déjà
Je descends les escaliers
Vers le marché du vice

J’ai braqué au carrefour
Une limousine de rêve
Surchargée comme un poids lourd
En direction Genève
Kilos d’or en barres
Planqués dans les portières
Dix millions de dollars
Sous le siège arrière
Valeurs volées
Livreurs envolés
Valises enlevées
Où est le voleur?

Déjà
L’infarctus vient de frôler
Quelques costards, cravates
Déjà
Ont raccroché le combiné
Mais y a pas feu au lac
Changement de main, changement de vilain

Les passeurs c’est pas sûr
Pas franc comme l’or dur
La business-class se casse
Sans laisser de trace
La jet-society lasse
Tombe dans la mélasse
Les passeurs c’est pas sûr
Pas franc comme l’or dur

Jamais
Tu r’verras ton blé
Jamais
Faut l’oublier




8. NUIT D'AMOUR


Quartier louche
Qui m'attire et m'fascine
Comme ta bouche
Rouge dans la vitrine
Sous la couche
De lumières assassines
J'ai traversé les quartiers lourds
Suant l'angoisse
Puant le crime
Pour cette unique et clandestine
Nuit d'amour

La woman
Martienne venue des beaux quartiers
La woman
Tendue de cuir à en craquer
La woman
Cheveux noirs aux reflets bleutés
La woman
Ongles vernis, bras tatoués
J'ai shooté ceux qui rodent autour
De tes fesses musclées et félines
Pour mon unique et clandestine
Nuit d'amour

J'ai cherchée
Dans tous les bars toute la nuit
Je t'ai trouvée
Abandonnée dans un grand lit
Aux limites
De l'immense quartier chinois
Où l'on entre
Mais dont on ne sort pas
Juste entre l'amour et la mort
Nous mélangeons nos peaux qui brillent
Comme un chirurgien de Manille
Nuit d'amour


Quartier louche
Qui m'attire et m'fascine
Comme ta bouche
Rouge dans la vitrine
Sous la douche
De lumières assassines
T'as fait mouche
Deux fois dans ma poitrine
Rouge dans la vitrine
Rouge dans la vitrine ...




9. LA MALEDICTION DU VOYAGEUR


Je sens le désespoir
Je suis entré dans son champ magnétique
J'entends ses ailes noires
Une fois encore sur ma musique
J'ai cherché une autre vision du réel
Pour soigner cette blessure mortelle

J'ai crié très fort pour qu'on entende
Tous les mots qu'on a pas su comprendre
Tous les mots d'amour que j'écrivais
Un jour

Encore une fois je pars
Poussé par les alizés synthétiques
Encore une fois je pars
En solitaire sur l'Atlantique
Ce piano qui sait raffiner ma douleur
Ce piano qui sait lorsque c'est l'heure

Qui disait que quand on aime
Il faut partir
Ne pas s'installer
Ne pas dormir
Dévorer l'espace
Ne pas laisser de traces

Je ne veux pas mourir
Je ne veux voire que le couchant du Pacifique
Je ne veux pas vieillir
Avec cette précision mathématique
Oublier la notion du bien et du mal
Je suis libre comme un animal

J'ai souvent changé ma peau pour du métal
C'que tu penses de moi, m'est bien égal
Si je chante c'est pour ne pas mourir
Un jour










Lyrics geaddet von MAIDEN26 - Bearbeite die Lyrics