Plume Latraverse : D'un Début… à l'Autre
Teksty
1. BOBÉPINE
À s'parfume à thérébentine
À couraille la rue St-Catherine
Qui ça ?
Bobépine !
C'est la coqueluche des grands drive-in
À fait fureur avec ses bottines
Qui ça ?
Bobépine !
Son père travaille dans une usine
Sa mère a couche dans la cuisine
Qui ça ?
Bobépine !
Est ben pogné s'a nicotine
Pis est ben chum avec ma voisine
Qui ça ?
Bobépine !
À danse le rock chromée full pin
Comme une vraie super Bobépine
Qui ça ?
Baaaaaaaa
Bobépine
2. JONQUIÈRE
Soûl comme une botte
Assis au Bock pas loin d'la porte
J'r'garde danser les Black Label
Sur une vieille toune d'Eddy Mitchell
Curieux... j'y pensais justement même pas
Mou comme une crotte
Chaud comme un spot dans mes culottes
Qui éclaire le stage où j'm'en vas jouer
J'ai une demi-heure pour dégriser
Curieux... j'y pensais justement même pus
De charmants étudiants pleins d'pep (hep!, hep!)
M'ont invité à leur cégep
Pour aller jouer d'la belle musique (zizique!)
Pas pour faire mon grand alcoolique ( hic!, hic!)
Fou comme une plotte
Une plotte qui s'frotte s'in cadre de porte
Qui flotte à dret, qui flush à gauche
J'me pitche su l'stage avec mon roach
Curieux... j'y pensais pus pantoute
Doux,doux,doux,doux,doux,doux
C'est une belle crowd icitte à soir
Chus ben content d'être v'nu vous voir
J'vous r'mercie ben pour la grosse bière
J'ai eu ben du fun à Jonquière
3. LA BIENSÉANCE
T'auras ri si t'auras vu
Ta Rita roter ton ragoût
T'auras compris que malgré tout
La politesse ça bouche un trou
T'auras mal pris d'voir l'oncle René
S'décrotter l'nez pendant l'souper
T'auras r'tourner dans ta virée
D'voir ta famille si bien élevée.
Mange donc du bon ragoût,
C'est un mets bien d'chez-nous.
C'est en lichant ton couteau
Qu'tu t'es coupé la lèvre d'en haut
C'est en ramassant ta fourchette
Que t'as vomi dans ton assiette
C'est en passant la poivrière
Qu't'as éternué dans face d'Albert
Pis c'est en parlant la bouche pleine
Que t'as craché dans l'plat d'la chienne.
Mangeons du bon ragoût,
C'est un mets bien d'chez-nous.
Toutes les menteries qu'j'ai appris
À réciter quand j'étais p'tit
Pis les leçons de bienséance
Qui sont v'nues fucker mon enfance
Me sont très utiles aujourd'hui
Pour faire caca pis faire pipi
On m'a fait manger du papier
Pour que j'puisse chier tout enveloppé.
Buvons du caribou,
Et vive les mal-au-trous !
4. STRIPTEASE
Qu'c'est beau d'vous voir la fin d'semaine
Vot'transistor su' vot' bedaine
Parqués en plein milieu d'not beau parc Lafontaine
Un hamburger ketchup oignons
Un Pepsi d'in verre de carton
En écoutant maman fonfon sur le gazon
Que chus donc fier d'être Québécois
Pis j'me sens vraiment sous mon toit
Qu'c'est beau d'vous voir à Ste-Agathe
A'ec vos varices pis vot'kodak
Jouer au touriste dans toutt les magasins d'la place
Gros motel, toutes commodités
Douche aquarium, waiters chromés
Pis les p'tits arbres plantés
À vingt pieds du highway
Que chus donc fier d'être Québécois
Et j'me sens vraiment sous mon toit
Qu'c'est beau d'vous voir dans l'fond d'vot'verre
Assoifés comme des vers de terre
Tourner en rond, dans vot'p'tit univers de bière
Toutt des p'tits intellectuels
Qui mangent des toasts chez Bourgetel
En essayant d'monter leu p'tite tour de Babel
Que chus donc fier d'être Québécois
Et j'me sens vraiment sous mon toit
Qu'c'est beau d'vous voir gouverner ça
Ben installés su'vot' gros tas
A'ec les deux yeux virés ben raides sur les États
Leur p'tite tête pleine de gros calculs
Capitalismes qui vous enculent
C'qui fait en sorte que plus ça avance, plus ça r'cule
Que chus donc fier d'être Québécois
Et j'me sens vraiment sous ton moi
5. RIDEAU
Mettez Vos Lunettes su vot'banc,
Assoyez vous ben hardiment
Vot'joint dans l'anus,
Vot'biere en't'les dents
Ça n'en prend pas plus cher parents
Chers enfants pour faire un bon show
On Paye assez cher
Faites ca comme il faut
Pis ceux qui sont en tabarnak
Y viendront nous voir à l'entracte
On est ben ouvert à vos commentaire
Si vous payez l'cognac gnac gnac
Si vous payez l'cognac
Coulez vot'belle-mêre dans l'ciment
Faites-y visiter l'St-Laurent
Pognez vot'voisin d'en avant,
D'un amical coup de poing
Tapochez Jusqu'à temps
Qui fasse un bon chow
On Paye assez cher faites
Ca comme il faut
Pis ceux qui sont en tabarnak
Y viendront nous voir à l'entracte
On est ben ouvert à vos commentaire
Si vous payez l'cognac gnac gnac
Si vous payez l'cognac
Avales 2 pot d'mayonnaise,
Pis détendez vous su vot'chaise
Dites-vous qu'on est bon,
Même si vous etes sourd
On a p't'etre pas d'nom
Mais on s'bat tout les jours
Pour faire un bon show
On Paye assez cher
Faites ca comme il faut
Pis ceux qui sont en tabarnak
Y viendront nous voir à l'entracte
On est ben ouvert à vos commentaire
Si vous payez l'cognac gnac gnac
Si vous payeeeeeeeeeeeeeeeeeeez
L'cognac wo wo yeahhhhhh
6. LE TANGO DES CONCAVES
Les cons, sont les tres proches parents des caves
Si c'n'est qu'les caves ont la tête un peu plus concave
Les cons sont p't'être un peu plus con qu'les caves
Oui mais les caves seront toujours beaucoup plus cave Qu'les cons
Les cons sont quelques fois intelligent
Mais ça n'les empêchent pas pourtant
De faire les caves de temps-en-temps
Les caves y-a rien à faire avec eux autres
Plus ils sont cons moins c'est d'leu fautes
Allez donc blâmer leurs enfants
Les cons sont de la confiture de cave
D'ailleurs les caves sont aussi con qu'les cons sont cave
Les cons sont convaincus qui sont pas cave
Poutrant les cons
Sont surement pas moins caves qu'les caves sont cons
Les cons sont quelques fois intelligent
Mais ça n'les empêchent pas pourtant
De faire les caves de temps-en-temps
Les caves y-a rien à faire avec eux autres
Plus ils sont cons moins c'est d'leu fautes
Allez donc blâmer leurs enfants
Les cons caves concaves
7. BONNE SOIRÉE
J'sais pas c'que j'fais dans mon salon
À r'garder ma télévision
J'tout enroulé dans mon tapis
En attendant l'film de minuit
Dewors y-a juste le lampadaire
Qui check ma f'nêtre sans n'avoir l'air
J'me ronge les ongles en récompense
En attendant qu'la vue commence
Ma chatte qui m'aime vient me frôler
J'y fais une passe pour la r'mercier
Du poil dans l'cou une griffe dans l'cul
J'attends toujours la maudite vue
Le lampadaire qui est à même place
J'y calisserait ma claque dans face
Mais j'garde mes forces pour la bonne cause
Je r'saute s'a chatte pis je l'arrose
À soir j'sors pas chus tanné d'aller boire
À la casba comme j'le fais tout les soir,
Tout les soir, tout les soir, tout les soirrrrrrrrrrr
Faudrait ben qu'j'trouve d'autre chose à faire
Pour mon trip de célibataire
J'me fais une sandwich au tomate
En attendant l'hosti d'vue platte
Le lampadaire m'r'garde aller,
J'ai l'impression qui s'moque de moéééééé
Ma chatte qui jouit miaou miaou miaou miaou
J'prends ma sandwich pis j'sors dewor
Me v'la tu pas rempli d'remords,
J'ai-tu du trouble avec mon corps (avec mon char)
J'ai encore la main s'a pognée
M'a tu sortir ou ben rentrer
Le lampadaire par pur bravade
Me dit qu'la vue vaut pas d'la marde
Mais ma conscience qui est toujours là
Me dit casseau où'c'tu t'en vas
À soir j'sors pas chus tanné d'aller boire
À la casba comme j'le fais tout les soir,
Tout les soir, tout les soir, tout les soirrrrrrrrrrr
Mon poisson rouge est devenu blanc
Dans l'eau d'javel avec le temps
Mon cactus mauve est devenu noir
À force d'être su'l'calorifère
Le laitier viens me collecter
L'samedi midi quand j'viens d'me 'l'ver
Dewors y mouille depuis hier,
Y-a pas d'remède pour le cancer
Dewors y mouille depuis hier,
Y-a pas d'remède pour le cancer
Dewors y mouille depuis hier,
Y-a pas d'remède pour le cancer
8. CHIEN FOU
À l'aréna on l'aimait pas la grosse verra
La maudite grosse vache d'enfant d'chienne
On l'aimait pas, où ça
À l'aréna, qui ça HAAAAAAAAAAAA
Tu mange du ginseng,
Tu pète le jet set
Ça’ aucun bon sens,
Ça t’shine d’ins lunettes
T’es jamais content,
Content de c’que t’as
R’niffle ailleurs tout l’temps
Où l'os s’rait plus gras
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Tu démolis tout
A’ec ton gros marteau
Tu t’pense ben au bout,
Ça flatte ton égo
T’arpentes le trottoir,
Tu pisse su’es poteaux
Marque ton territoire,
Pis tu t'sort les crocs
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Tu saute la clôture
Un peu trop souvent
Pis quand c’est trop dur,
Tu deviens méchant
Tu mords tes feeling,
Tu t’sniffes le péteux
Pour pas perdre le swing,
Cours après ta queue
Tu collectionnes l’or,
Collectionnes la peur
Collectionnes les corps,
Collectionnes les cœurs
Tu profites des autres,
T’es oppotuniste
Pis tu r’craches les côtes,
T’es un chien saucisse
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Tu blows comme un clown,
Sans maître, tu t’ennuies
Tu fais des ballounes
Dans ton paradis
Errer dans les ruelles,
Faire peur aux enfants
Fouiller d’ins poubelles
Au collier du vent
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Tu saute la clôture
Un peu trop souvent
Pis quand c’est trop dur,
Tu deviens méchant
Tu mords tes feeling,
Tu t’sniffes le péteux
Pour pas perdre le swing,
Cours après ta queue
Un jour tu tomberas
En bas de toi-même
Tu tomberas ben bas
En hurlant « je t’aîme! »
Pis tu souffriras
De ta propre haine
Pas d’bébé-rama,
T’as mauvaise halène
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hésiter encore longtemps
9. LE ROCK 'N' ROLL DU GRAND FLANC MOU
En train, à ch'val, en cadillac
Chus toujours à côté d'la track
Ça doit être à cause de mon enfance
J'dois être un cas de délinquance
Y'en a qui disent que chus vulgaire
Que j't'un brillant esprit pervers
Un paranoïaque, un sauvage
Qui envoye chier l'monde à bout portant
Un insociable un mal-au-trou
Un rock&roll de grand flanc-mou
J'ai besoin d'un lavage
J'ai besoin d'un ménage
J'ai besoin d'un rasage,
J'ai besoin d'un voyage
J'ai besoin d'feeler ben
J'ai besoin d'avoir faim
J'ai besoin d'mes deux mains,
Pour pogner tes deux seins
Wo môman wo môman j'ai été.....
Assez longtemps
En train, à ch'val, en cadillac
Chus toujours à côté d'la track
Ça doit être ma crise d'adolescence
J'dois être en r'tard ou en avance
Je suis pas foncièrement méchant
Juste un peu pogné par en d'dans
Si j'ris du monde comme j'riais d'moé
M'prendre au sérieux ça m'fais brailler
Y-a d'quoi r'virer complètement fou
Le rock&roll du grand flanc-mou
J'ai besoin d'un visage
J'ai besoin d'un nuage
J'ai besoin d'mon ouvrage,
J'ai besoin d'mon courage
J'ai besoin d'mon instinct
Pour permettre son destin
J'ai besoin d'mon voisin
J'ai besoin qu'on m'aime ben
Ben, ben, ben, ben, ben, dans mon bain
Wo môman, Wo môman
J'ai pas été sevré assez longtemps
Wo môman, Wo môman
J'ai pas été sevré assez longtemps
Wo môman, Wo môman
Chus su'l biberon en attendant
En Amérique
On est toute une gang de bâtard
Pis on est ben content
10. LE BLUES DE LA BÊTISE HUMAINE (...ET QUELQUES MAISONS)
C'est l'blues de la bêtise humaine
Vaut mieux en rire, de que brailler
C'est l'blues de la bêtise humaine
Qu'on trouvera jamais l'temps d'changer
La révolution révolue
Tout le monde se r'met à s'pogner l'cul
Y'a rien qu'une chose qui compte su'a terre
C'est l'humour rouge, jaune, blanc pis noir
Y'a rien qu'une chose qui compte su'a terre
C'est l'amour, l'argent pis la gloire... le pouvoir
Faut apprendre à rire de soi-même
Même si ça règle pas nos problèmes
C'est l'blues de la bêtise humaine
Vaut mieux en rire, de que brailler
C'est l'blues de la bêtise humaine
Qu'on trouvera jamais l'temps d'changer
Le popa, la moman, le bébé
Le popa, la moman, le bébé,la maitresse, le chien, l'auto, la maison
La maison, la maison, maison MAISON
Maison, maison, maison, maison, maison, maison
Et pis sa tondeuse à gazon
11. LA BALLADE DES CAISSES DE 24
Errer de taverne en taverne
A la recherche d'une bouée
Les yeux noyés dans l'fond des cennes
Comme des yeux de zombie marinés
Dériver d'bières vides en bières pleines
Dans le matin ensoleillé, se sentir gonfler la bédaine
Comme un montgol fière essoufflé pogné aux portes de l'Éden
Avec une maudite envie de pisser, sa peine!
Errer de taverne en taverne
Comme un chien perdu sans collier
De quarantaines en balivernes
Avec les épaves ballottées
Coulé dans la brume qui te cerne
Comme un vieux pirate attaché
À la patte d'une chaise de taverne
Avec la jambe de bois encré
Dans la vase des amour passés
Je meurs de soif auprès de Lafontaine
Errer de taverne en taverne
Incognito le cœur léger
Laissez flotter les idées ternes
Quel beau feeling de liberté
Crissez la job l'à, crissez la bonne femme, dehors ciboire,
Tout nu dans rue, vendu toute mon ménage pour boire
Là j'sors le soir, l'amour me hante, la nuit m'enchante
Chus libre comme l'air, j'prend une p'tite bière
J'Sors su'l trottoir, les oiseaux chantent
Errez de taverne en taverne avec les joyeux naufragés
Errez de taverne en taverne
Pour s'donner l'impression d'bouger.
12. LÉON, LE CAMÉLÉON
J'm'appelle Léon,caméléon
J'prend la couleur des environs
J'fréquente les bars pis les salons,
Les bons à rien pis les crétins
Les assassins pis les mal-sains
Les éternels coureurs de dôtes,
Les robineux fumeurs de pot
Font toute partis de mon entourage
Comme moé j'fais parti d'leur image
Jm'appelle Léon caméléon,
Je suis l'espion de la boisson
J'fréquente les bouettes pis les saoûlons,
Les musiciens faiseurs de train
Les écrivains sculpteurs de rien,
Les alcooliques macrobiotiques
Les freak, les bums, les vieux beatnik
Sont le reflet de ma culture
On'est toute su l'même bord d'la clôture
Jm'appelle Léon caméléon,
Pour le camouflage chu ben bon
J'ai mon kitt des grandes occasions,
Les gars polis, les gars aimables
Viennent bummés du feu à ma table
Moé chu l'mirroir de tout eux-autres,
Y reste pu rienque à mettre deux bolts
13. MARIE-LOU
Marie-Lou good-bye heart
Sweet Marie-Lou i'm so in love with you
Assis près de la fenètre
Donnant sur la cours
Je suis seul et c'est la fête
De mon premier jour
Aujourd'hui j'ai l'habitude
Après tant d'années
Car pour moi la solitude
C'est vivre au passé
J'ai mémoire d'une tante
Qui venait chez nous
M'offrir des sucres de menthe
Avec Marie-Lou
Marie-Lou c'est la cousine
Que je préferais
C'était mon cadeau intime
Rubané de soie
Y'avait l'oncle Diogène
Qui fesait deux nœuds
Au bout d'un mouchoir de scènes
En m'clignant des yeux
J'avais le geste rapide
Mais mon oncle aussi
Questionnait d'un œil avide,
Qu'est-ce qu'on dit? merci!
Alors je croquait mes menthes
En comptant mes sous
Pendant que l'oncle et la tante
Cherchaient Marie-Lou
Marie-Lou c'est la cousine
Que je préferait
C'était mon cadeau intime
Rubané de soie, deux fois...
Marie-Lou collait sa bouche
Contre les carreaux
Sur des nuages de souffles
M'écrivait des mots
Des mots qui si je résume,
Puisqu'images vaut
Dix milles petits cœurs de brume
Au chassis d'en haut
Assis près de la fenètre
Donnant sur la cours
Je suis seul et c'est la fête
De mon premier jour
J'offre mon cadeau intime
Devenu chanson
À Marie-Lou ma cousine
Souffle de bonbons
14. RÊVER À S'EN ALLER
Il sufit parfois de sortir pour songer à rentrer
Rentrer et puis revenir rêver
Il sufit parfois d'un sourire pour partir ou rester
Rester, chercher à s'enfuir, rêver à s'en aller
Rêver à s'en aller, Rêver à s'en aller, Rêver à s'en alle
Rêver à s'en al, Rêver à s'en aller
Il sufit parfois de mourir pour se mettre à lutter
Lutter pour ne pas s'laisser aller
Il sufit de s'mettre à r'venir pour vouloir s'en r'tourner
Et s'donner l'gout de r'partir. Rêver à s'en aller
Rêver à s'en aller, rêver à s'en aller, Rêver à s'en al
Rêver à s'en al, rêver à s'en aller
Il sufit parfois de se dire qu'il faudrait s'arrêter
Pour partir plus qu'en réalité
Il sufit parfois d'en finir pour tout recommencer
Et s'mettre à reconquérir, Rêver à s'en aller,
Rêver à s'en aller, rêver à s'en aller, Rêver à s'en al,
Rêver à s'en al, Rêver à s'en aller
Il sufit parfois de sentir où on est arrivé
Pour agir et tout laisser tomber
Il sufit parfois d'un avenir plus-ou-moins assuré
Pour le meilleur ou pour le pire, Rêver à s'en aller,
Rêver à s'en aller, Rêver à s'en aller, Rêver à s'en al,
Rêver à s'en al, Rêver à s'en aller,
On peut-tu s'en aller, On peut-tu s'en aller
On peut-tu s'en al, On peut-tu s'en al, On peut-tu s'en aller.
15. NI VU... NI CONNU!
Ni vu ni connu, (c'est encore comme ca qui est l'mieux)
Il sort dans la rue (Avec sa gang de p'tits vieux)
Ne sort plus le soir (C'est la rançon de la gloire)
Est sorti d'l'histoire (Il ne veut plus rien savoir)
Depuis qu'il travaille au noir
Ni vu ni connu,
Parfait inconnu
Hé les enfants voulez-vous connaitre l'histoire du vieux lampron?
Celle qui joue autant avec les (s) qu'avec les (i)
Ǖi, ui, ui, ui
16. VIEUX LAMP'RON!
Dans une auberge de jeunesse
Y-avait un jeune vieux mal appris
Qui s'était fourvoyer d'adresse
Et loin de l'ospice où y s'était enfuit
Il se sauvait de la grand messe
Celle qui fait qu'les gens meurent d'ennuis
À s'remplir la panse de promesses
À toute gober comme des hosti
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Le vieux lampr'on lorgnais la fesse
Des belles jeunesses autour de lui
Et la cuisse ferme des déesses
Lui gardait la forme arrondit
Il aimait couvrir de caresses
Ce que lui arrachait la vie
Ses derniers sursauts de tendresse
Il les prendrait plutôt ainsi
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Il se remplissait d'allégresse
Se remplissait de vin aussi
Et même son bâton de vieillesse
S'en retrouvait pas mal merci!
Il l'astiquait avec adresse
Pour le garder propre et durcit
Car le bois mou désintéresse
Il ne sucite aucun appuis
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Des paysages aux longues tresses
Venaient enrober son esprit
Avec des visions comme hotesse
Pour recevoir son âme à lui
Il ne voyait nulle bassesse
Sans fausse pudeur et sans soucis
À faire galvauder sa sagesse
Au profit de quelques folies
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Il n'aimait pas qu'on le délaisse
Qu'on le prenne pour un bois fini
Et y allait de ses prouesses
Pour divertir la compagnie
Les blagues les plus sauvagesses
Fusaient de sa bouche fleurie
On lui rendit si bien la monnaie de sa piece
Qu'il en mourut d'avoir trop rit
Vieux lampr'on, vieux lampr'on, vieux lampr'on
17. L'ENCHEVÊTRÉ (LES MÉDIAS BOURRENT LE MONDE)
J’ai ben essayé d’chanter aut’ choses
Qu’la connerie humaine
Mais la connerie m’a barré
M’a rayé de son antenne
J’ai essayé tout les genres
J’ai été voir plein de gens
J’ai cherché des rimes en «enre»
Avec plein d’acharnement.
J’ai ben essayé pourtant pas suivre
Panurge comme tout l’monde
J’ai voulu être différent
J’me suis faite payer une ronde
J’ai cherché des rimes en «exe»
Pour enrichir mes chansons
Je leur ai montré mes textes
Ils m’ont dit « t’es pas dans l’son.
Les médias bourrent le monde
Avec les mêmes bonbons
Deux minutes trente secondes
Pour faire la digestion.
Moi qui vivait sans histoire
Primaire primate sans système
Qui chantait sur le trottoir
Mes opéras de bohème
En reniflant le grand air
En m’prenant pour un poète
Dans une solitude lunaire
Qui m’préservait des courbettes.
J’ai rencontré tout ses types
Qui m’ont dit pour réussir
Faut faire des vidéoclips
Pis faut s’habiller en cuir
Qu’on écoute plus les paroles
Qu’c’est trop «no-where» en français
Qu’l’av’nir est au rock n’ roll
Qui faut que j’prenne un nom anglais.
Les médias bourrent le monde
Avec les mêmes bonbons
Deux minutes trente secondes
Pour faire la digestion.
Moi qui ai l’mépris des anges
Pour l’éducation béate
Qui sait qu’celui qui dérange
Peut ce faire passer au bat
Mieux vaut suivre les bons conseils
Des p’tits esprits ben en place
Pas leur casser les oreilles
Avec une certaine audace.
Avec tous ces gros bonnets
Qui me disent ce qu’il faut faire
Si j’connais pas le succès
Y m’rest’ra toujours à m’taire
À moins d’faire ma promotion
En couraillant les lancements
Ou marcher s’es subventions
Su’l’bras du gouvernement.
Les médias bourrent le monde
Avec les mêmes bonbons.
18. AUTERFOIS
Auterfois à place de ces beaux cruising-bars
Y’avait des vieilles chambres crasse et des vieux hangars
Grouillant de petits commerces.
C’tait l’spot revé où la racaille de fond d’cours
Allait jouer à la poupée d’amour
Que tour-à-tour chaqu’un berce.
Les hors-la-lois avaient droit de cités
Les filles de joie le droit d’les exciter
Comme les moineaux battent de l’aile.
J’fixait hagard l’éternel va et vien
J’jouait d’la guitare pour d’la bière ou pour rien
Et j’chantait pour les coquerelles.
Où Aujourd’hui y’a des condominiums
Y’avait des anti-chambres de sanatorium
Où on toussaient en famille TCHOU! TCHOU!
Des lignes de chance dans nos pattes de lapin
Faisait qu’la vie nous passait nos patins
Quand la lune pleine d’amour brille.
Où Aujourd’hui y’a des condominiums
Y’avait des anti-chambres de sanatorium
Où on toussaient en famille TCHOU! TCHOU!
Les lignes de chance dans nos pattes de lapins
Faisait qu’la vie nous chaussait nos papin
Quand la lune pleine d’amour brille.
Dans c’te grisaille et c’te dépravation
Pleine de trouvailles et pleine d’inspiration
Une muse glottait sans rien dire.
Sans crier gare quand elle a disparue
Dans ma guitare moi j’ai changé de rue
En emportant son sourire.
Pis pour tout dire quand je r’passe dans l’quartier
J’trouve nos souv’nirs un peu asseptisés
Les dialogues un peu blême.
Les décors changent et les costumes aussi
La mode s’arrange et puis fait sa sortie
Y’a qu’le sénario qui est l’même, qui est l’même.
“Auterfois, auterfois, auterfois t’en souviens-tu Landru ?
Écoute-ca auterfois écoute écoute...”
19. L'OURS, LE SINGE ET LE LION (LA VALSE DES CHAMPIGNONS)
En plein hiver , je crois
Un cirque plantat sa croix
Ses clique ses claque
Dans une publique flaque
C'étais trois fou du roi
Qui combatais le froid
Pris dans l'détour
À force de jouer des tours
Tour su'l ballon du monde entier
Tout c'qui fait rire les dentier
Asser pour faire la rébéllion
D'l'ours du singe et du lion
L'ours en avait assez
D'voir les gens s'entasser
Sur les trétaux ,
Sous les grand chapiteaux
Asser d'etre attacher
Comme un ours mal lèché
Au mur du son
À grogner des chanson
Chanson esclave de liberté
Tout c'qui vous faut transporter
Où l'ours est il le plus sauvage,
Dedans ou hors de sa cage ?
L'singe en avais plein l'casque,
D'faire le singe pour la masse
Claque des mains, imiter les humain
Il se tâtais le pouls en se cherchant des poux
En vraie héros qui fait son numéro
Numéro d'plaque d'identité
Tout c'qui vous faut répété
Le singe fait sa plus belle grimace
Pour plaire a toutes les races
Un lion très bien nourrit
Avait peur des souris
Qui ronge la tente,
Les p'tite souris savante
Qui n'dit rien meure tien !
Dans la fausse au chrétien
C't'écrit danger ,
J'ai peur d'me faire manger
Manger en donc d'la chrétienté !
Tout c'qui vous faut inventer
Un lion pourrait il se défendre
D'avoir le cœur trop tendre ?
Trois cascadeur tanné
Comme des fleure fanée
Se grattais l'cul
En brassant leurs écus
Entre la paille sèche
Et une étoile a mèche
En plein hivers
Sous un beau sapin vert
Vers l'espérence
Et les clairons
Tout c'qui faut tourner en rond
Dans une valse carousel
Pour se donner des ailes
20. SUR UNE CHAISE
Sur une chaise dans sa cours
Un roi se creusait la tour
En s'disant, frauderait bien que je sorte
Il était prisonnier
De son beau costume doré
Dans un grand chateau plein de porte
Un matin une fée lui dit t'en a pas assez?
Ta couronne te serre trop la tête.
Enlève donc ton chapeau
Fais de l'air dans ton cerveau
Et libère tes petite bêtes
Sens-tu pas quelle veulent faire la fête?
Sur un chaise dans sa tour
Un roi enjambait sa cour
En chantant que le diable l'emporte
Les problèmes de l'état
Je les laisse tous dans un tas
Qu'en a moi je ne prends qu'la porte
Et le roi plein d'émoi
A deserté son emploi
À quoi bon un trône solitaire
Et il a décroché
En s'acrochant a l'été
Comme au soleil est greffé la terre
Pour pouvoir s'maintenir dans les airs
Sur une chaise dans ma cour
Assis au milieu du jour
J'me disais faux qu'me bouge les fesses
Puis je compose une chasson
Pour le prochain microsillon.
J'ai encore affaire chez CBS
Chez CBS, chez CBS, chez CBS
21. TI-GARS
Ti-Gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
Qui va à pêche, ti,gars
Qui cherche des vers, ti,gars
Soulève des pierres,
Y-en a pas ah!!!!
Ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
S'en va dans l'bois, ti,gars
Oublie la truite, ti,gars
Cherche des bebites
Mais là y-en a ah!!!!
Ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
Qui dit j'ai faim?, ti,gars
Qui tombe sué nerf, ti,gars
Qui dit, shit, shit, shit, pourquoi faire
Ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
S'es va s'baigner, ti,gars
Veut pas y aller, ti,gars
Pour se saucer brrrrrrr misère
Ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
S'en va s'coucher, ti,gars
Même dans son lit, ti,gars
Mange des biscuits,
Là ça va, ti,gars,AH!!!!!! mal au ventre
22. LA PISTE CYCLABLE
Quand j'vois un cycliste dans la rue
J'ai toujours l`goût d'y botter l'cul
Et cet état est imputable
Au trajet de la piste cyclable
J'ai deux bicycles je n'les sors plus
Depuis qu'le cirque passe sur ma rue
De plus je deviens irritable
C'est la faute à la piste cyclable
J'ai deux auto je n'les sors plus
D'puis qu'les poteaux clôturent ma rue
Le parking lot est lamentable
D'puis l'avènement d'la piste cyclable
Moi j'aime mieux m'profiler à l'ombre
Qu'd'pousser en ligne comme des concombres
En plus que ça doit tu être plate
De suivre une paire d'omoplates
Y'aurait pu la faire passer d'ssous
Par le métro ou ben par les égouts
La marche à pied est discutable
Depuis qu'elle croise la piste cyclable
Tu chauffe ton char machinalement
Tu te fais couper par un pisto cyclant
Qui voit même pas combien tu t'sens coupable
Et pis qu't'haïs la piste cyclable
Toute la sainte famille sur la piste
C'est le rush des cyclotouristes
Ça flye de toués côtés d'la rue
Le dos courbé comme des bossus
Même les enfants ne peuvent plus jouer
Les vieux matous risqu'ent de s'faire écraser
Les chaises roulantes s'sentent ben moins stables
Quand elles traversent la piste cyclable
Les magasins et leurs camions
Ne peuvent plus faire de livraison
La vie devient impraticable
À cause d'la maudite piste cyclable
La seule façon d'la recycler
C'est après l'avoir dépistée
Allez tous heureux en sifflant
Vous câlisser dans l'Saint-Laurent Plouf!
23. À TRAVERS LES PLANCHES
Il est curieux de voir,
Curieux de voir comment
Les modes se suivent à tout moment
L'autre jour mon voisin
Un monsieur Georges Rousseau
Un monsieur Georges Rousseau
M'engageat pour faire son patio
À force de vouloir nous battre
À coup d'deux par quatre
Son voisin voulut en avoir un aussi
Il est curieux de voir,
Curieux de voir comment
Les modes s'copient à tout moment
Ce voisin marchait sur son cul
Au profit de la S.A.Q.
Je lui demandai un matin
Ce qu'il pensait du prix du vin
Il me dit c'est certain
Le prix est un scandale
Mais on a droit à l'hopital
Le fort est à prix fort
La bière inabordable
Et la piquette est imbuvable
Mais on est des "Wabo boys"
Des habitants de classe
Et pis on aime ben prendre une tasse
Assis dans not'vieux truck Rock, rock
Sur les chemins d'campagnes
On a l'air d'une maudite belle gang
On slang dans la garnotte
Et la poussière de route
En sacrant la radio au boute
On écoute les chanteurs actifs
Souriants et compétitifs
C'est mieux d'les entendre en roulant
Que d'les voir niaiser dans l'écran
On est toujours pogné
À voir leu maudite face
Avec leur tic pis leurs grimaces
Assis sur la galerie avec une canne-à-pêche
On r'garde les mouches qui se dépêchent
V'la un jeune punk qui passe
Avec les cheveux verts
On l'utilise au lieu d'un ver
Un ver dans la main droite
Une femme dans la main gauche
Tout l'monde se livre au pires débauches
Il est curieux de voire,
Curieux de voire comment
Un punk peut être ingurgitable
On se sert du punk comme appat
Au bout d'la ligne c'est pour ça qui est là
Pour nous faire poser des questions
Sur notre triste condition
On vit dans une cabane avec les wawarons
Pis des murs en papier goudron
Mon voisin pâtissier
Un marchant de croissant
Voulut toaster son concurent
Il se flambat tout net par la même occasion
Et brûlat toute compétion
Son complice en perdit la main
Qu'on retrouvat le lendemain
Indiquant l'ennigme du crime
Il est curieux de voir de voir
curieux de voire comment comment
Comment on fabrique les croissants
24. RINCE-COCHON
Quand j'vivais en enfer,
Chez Lili les bas fonds
Que j'déconnais en l'air
Tout c'qui sentait pas bon
En me faisant accroire
En esprit mal-tourné
Qu'on se brûle à la gloire
Qu'le pouvoir fait sauter
Bien à l'abri derrière ma sale réputation
Je m'vautrais solitaire,
Avec mon rince-cochon
En m'disant que le fumier
N'est rien d'autre qu'un angrais
Qu'une fleur peut-y pousser
Sans même le faire expres
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Quelle joie d'vociférer
Contre son propre destin
En traitant l'monde entier
D'imbécile assassin
Aussi déconvenant
Qu'le crachat d'un crachoir
Comme la tendresse
Qui s'rait impossible à r'cevoir
Le vent a apporté
Une pluie de violence
Par le circuit fermé
D'une nucléaire ambiance
En hurlant camarade
J'te vois depuis qu't'é au monde
T'es jammé dans ta marde
T'aurais besoin d'une sonde
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Les évenements notoirs
À la télévision
Passent trop vite pour avoir
L'temps d'en faire des chansons
Bébé dock comme une toast
N'est pas aussitôt cuit
Que v'la déjà marcos
À ch'val sur khadafi
Les dames veulent
Être l'égal de tout ça
En s'embarquant la d'dans
Ça va leur prendre des bras
Encore quelques années
À porter l'uniforme
Elles pourront s'aliéner toute
En bonne et du forme
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Un psychiatre m'a dit
Que mon côté affectif
Était plutôt pourrit et
Très rébarbatif
Qu'il cherchait le pourquoi
De la déconnection
Qu'il suscitait l'effroie
Dans mon insoumission
Déboutonnant l'armure
De ma psychomanie
Comme on cherche l'eau pure
Voici c'qu'il découvrit
Une pluie de préjugé
Qui r'bondissait dedans
Un puit empoisonné
Par de bons sentiments
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Frères humains sans
Cœur aux 1001 reproches
Priez pour les frondeurs qui
Ruissellent dans leur roches
Qui s'battent avec eux-même
En faisant mal aux autres
Qui ramenent leurs problêmes
Su'l dos des douze apôtres
Pharisiens éborgnés,
Grandes âmes corrompues
Public à écorché
Ou impuissant œillu
Les inocents malades
Les prodiges malheureux
Les faiseurs de parades
Les détraqués vicieux
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Pour tous les invivables
Qui meurent de s'émouvoir
Qui en sont incapable
Du fond de leur tiroir
Les victimes mortelées
Du mal originel
Les grands paralysés
D'l'amour universel
En travaillant assis
Sur sa matière brute
En vivant sa folie
En transcendant sa lute
Peut-être que la terre
Dans le fond de son ventre
Nourrit un arbre vert qui lui
Pousse en plein centre
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Depuis c'temps-là que je m'arrose
La plante des pieds par en d'dans Bahouuuuuu
À s'parfume à thérébentine
À couraille la rue St-Catherine
Qui ça ?
Bobépine !
C'est la coqueluche des grands drive-in
À fait fureur avec ses bottines
Qui ça ?
Bobépine !
Son père travaille dans une usine
Sa mère a couche dans la cuisine
Qui ça ?
Bobépine !
Est ben pogné s'a nicotine
Pis est ben chum avec ma voisine
Qui ça ?
Bobépine !
À danse le rock chromée full pin
Comme une vraie super Bobépine
Qui ça ?
Baaaaaaaa
Bobépine
2. JONQUIÈRE
Soûl comme une botte
Assis au Bock pas loin d'la porte
J'r'garde danser les Black Label
Sur une vieille toune d'Eddy Mitchell
Curieux... j'y pensais justement même pas
Mou comme une crotte
Chaud comme un spot dans mes culottes
Qui éclaire le stage où j'm'en vas jouer
J'ai une demi-heure pour dégriser
Curieux... j'y pensais justement même pus
De charmants étudiants pleins d'pep (hep!, hep!)
M'ont invité à leur cégep
Pour aller jouer d'la belle musique (zizique!)
Pas pour faire mon grand alcoolique ( hic!, hic!)
Fou comme une plotte
Une plotte qui s'frotte s'in cadre de porte
Qui flotte à dret, qui flush à gauche
J'me pitche su l'stage avec mon roach
Curieux... j'y pensais pus pantoute
Doux,doux,doux,doux,doux,doux
C'est une belle crowd icitte à soir
Chus ben content d'être v'nu vous voir
J'vous r'mercie ben pour la grosse bière
J'ai eu ben du fun à Jonquière
3. LA BIENSÉANCE
T'auras ri si t'auras vu
Ta Rita roter ton ragoût
T'auras compris que malgré tout
La politesse ça bouche un trou
T'auras mal pris d'voir l'oncle René
S'décrotter l'nez pendant l'souper
T'auras r'tourner dans ta virée
D'voir ta famille si bien élevée.
Mange donc du bon ragoût,
C'est un mets bien d'chez-nous.
C'est en lichant ton couteau
Qu'tu t'es coupé la lèvre d'en haut
C'est en ramassant ta fourchette
Que t'as vomi dans ton assiette
C'est en passant la poivrière
Qu't'as éternué dans face d'Albert
Pis c'est en parlant la bouche pleine
Que t'as craché dans l'plat d'la chienne.
Mangeons du bon ragoût,
C'est un mets bien d'chez-nous.
Toutes les menteries qu'j'ai appris
À réciter quand j'étais p'tit
Pis les leçons de bienséance
Qui sont v'nues fucker mon enfance
Me sont très utiles aujourd'hui
Pour faire caca pis faire pipi
On m'a fait manger du papier
Pour que j'puisse chier tout enveloppé.
Buvons du caribou,
Et vive les mal-au-trous !
4. STRIPTEASE
Qu'c'est beau d'vous voir la fin d'semaine
Vot'transistor su' vot' bedaine
Parqués en plein milieu d'not beau parc Lafontaine
Un hamburger ketchup oignons
Un Pepsi d'in verre de carton
En écoutant maman fonfon sur le gazon
Que chus donc fier d'être Québécois
Pis j'me sens vraiment sous mon toit
Qu'c'est beau d'vous voir à Ste-Agathe
A'ec vos varices pis vot'kodak
Jouer au touriste dans toutt les magasins d'la place
Gros motel, toutes commodités
Douche aquarium, waiters chromés
Pis les p'tits arbres plantés
À vingt pieds du highway
Que chus donc fier d'être Québécois
Et j'me sens vraiment sous mon toit
Qu'c'est beau d'vous voir dans l'fond d'vot'verre
Assoifés comme des vers de terre
Tourner en rond, dans vot'p'tit univers de bière
Toutt des p'tits intellectuels
Qui mangent des toasts chez Bourgetel
En essayant d'monter leu p'tite tour de Babel
Que chus donc fier d'être Québécois
Et j'me sens vraiment sous mon toit
Qu'c'est beau d'vous voir gouverner ça
Ben installés su'vot' gros tas
A'ec les deux yeux virés ben raides sur les États
Leur p'tite tête pleine de gros calculs
Capitalismes qui vous enculent
C'qui fait en sorte que plus ça avance, plus ça r'cule
Que chus donc fier d'être Québécois
Et j'me sens vraiment sous ton moi
5. RIDEAU
Mettez Vos Lunettes su vot'banc,
Assoyez vous ben hardiment
Vot'joint dans l'anus,
Vot'biere en't'les dents
Ça n'en prend pas plus cher parents
Chers enfants pour faire un bon show
On Paye assez cher
Faites ca comme il faut
Pis ceux qui sont en tabarnak
Y viendront nous voir à l'entracte
On est ben ouvert à vos commentaire
Si vous payez l'cognac gnac gnac
Si vous payez l'cognac
Coulez vot'belle-mêre dans l'ciment
Faites-y visiter l'St-Laurent
Pognez vot'voisin d'en avant,
D'un amical coup de poing
Tapochez Jusqu'à temps
Qui fasse un bon chow
On Paye assez cher faites
Ca comme il faut
Pis ceux qui sont en tabarnak
Y viendront nous voir à l'entracte
On est ben ouvert à vos commentaire
Si vous payez l'cognac gnac gnac
Si vous payez l'cognac
Avales 2 pot d'mayonnaise,
Pis détendez vous su vot'chaise
Dites-vous qu'on est bon,
Même si vous etes sourd
On a p't'etre pas d'nom
Mais on s'bat tout les jours
Pour faire un bon show
On Paye assez cher
Faites ca comme il faut
Pis ceux qui sont en tabarnak
Y viendront nous voir à l'entracte
On est ben ouvert à vos commentaire
Si vous payez l'cognac gnac gnac
Si vous payeeeeeeeeeeeeeeeeeeez
L'cognac wo wo yeahhhhhh
6. LE TANGO DES CONCAVES
Les cons, sont les tres proches parents des caves
Si c'n'est qu'les caves ont la tête un peu plus concave
Les cons sont p't'être un peu plus con qu'les caves
Oui mais les caves seront toujours beaucoup plus cave Qu'les cons
Les cons sont quelques fois intelligent
Mais ça n'les empêchent pas pourtant
De faire les caves de temps-en-temps
Les caves y-a rien à faire avec eux autres
Plus ils sont cons moins c'est d'leu fautes
Allez donc blâmer leurs enfants
Les cons sont de la confiture de cave
D'ailleurs les caves sont aussi con qu'les cons sont cave
Les cons sont convaincus qui sont pas cave
Poutrant les cons
Sont surement pas moins caves qu'les caves sont cons
Les cons sont quelques fois intelligent
Mais ça n'les empêchent pas pourtant
De faire les caves de temps-en-temps
Les caves y-a rien à faire avec eux autres
Plus ils sont cons moins c'est d'leu fautes
Allez donc blâmer leurs enfants
Les cons caves concaves
7. BONNE SOIRÉE
J'sais pas c'que j'fais dans mon salon
À r'garder ma télévision
J'tout enroulé dans mon tapis
En attendant l'film de minuit
Dewors y-a juste le lampadaire
Qui check ma f'nêtre sans n'avoir l'air
J'me ronge les ongles en récompense
En attendant qu'la vue commence
Ma chatte qui m'aime vient me frôler
J'y fais une passe pour la r'mercier
Du poil dans l'cou une griffe dans l'cul
J'attends toujours la maudite vue
Le lampadaire qui est à même place
J'y calisserait ma claque dans face
Mais j'garde mes forces pour la bonne cause
Je r'saute s'a chatte pis je l'arrose
À soir j'sors pas chus tanné d'aller boire
À la casba comme j'le fais tout les soir,
Tout les soir, tout les soir, tout les soirrrrrrrrrrr
Faudrait ben qu'j'trouve d'autre chose à faire
Pour mon trip de célibataire
J'me fais une sandwich au tomate
En attendant l'hosti d'vue platte
Le lampadaire m'r'garde aller,
J'ai l'impression qui s'moque de moéééééé
Ma chatte qui jouit miaou miaou miaou miaou
J'prends ma sandwich pis j'sors dewor
Me v'la tu pas rempli d'remords,
J'ai-tu du trouble avec mon corps (avec mon char)
J'ai encore la main s'a pognée
M'a tu sortir ou ben rentrer
Le lampadaire par pur bravade
Me dit qu'la vue vaut pas d'la marde
Mais ma conscience qui est toujours là
Me dit casseau où'c'tu t'en vas
À soir j'sors pas chus tanné d'aller boire
À la casba comme j'le fais tout les soir,
Tout les soir, tout les soir, tout les soirrrrrrrrrrr
Mon poisson rouge est devenu blanc
Dans l'eau d'javel avec le temps
Mon cactus mauve est devenu noir
À force d'être su'l'calorifère
Le laitier viens me collecter
L'samedi midi quand j'viens d'me 'l'ver
Dewors y mouille depuis hier,
Y-a pas d'remède pour le cancer
Dewors y mouille depuis hier,
Y-a pas d'remède pour le cancer
Dewors y mouille depuis hier,
Y-a pas d'remède pour le cancer
8. CHIEN FOU
À l'aréna on l'aimait pas la grosse verra
La maudite grosse vache d'enfant d'chienne
On l'aimait pas, où ça
À l'aréna, qui ça HAAAAAAAAAAAA
Tu mange du ginseng,
Tu pète le jet set
Ça’ aucun bon sens,
Ça t’shine d’ins lunettes
T’es jamais content,
Content de c’que t’as
R’niffle ailleurs tout l’temps
Où l'os s’rait plus gras
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Tu démolis tout
A’ec ton gros marteau
Tu t’pense ben au bout,
Ça flatte ton égo
T’arpentes le trottoir,
Tu pisse su’es poteaux
Marque ton territoire,
Pis tu t'sort les crocs
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Tu saute la clôture
Un peu trop souvent
Pis quand c’est trop dur,
Tu deviens méchant
Tu mords tes feeling,
Tu t’sniffes le péteux
Pour pas perdre le swing,
Cours après ta queue
Tu collectionnes l’or,
Collectionnes la peur
Collectionnes les corps,
Collectionnes les cœurs
Tu profites des autres,
T’es oppotuniste
Pis tu r’craches les côtes,
T’es un chien saucisse
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Tu blows comme un clown,
Sans maître, tu t’ennuies
Tu fais des ballounes
Dans ton paradis
Errer dans les ruelles,
Faire peur aux enfants
Fouiller d’ins poubelles
Au collier du vent
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Tu saute la clôture
Un peu trop souvent
Pis quand c’est trop dur,
Tu deviens méchant
Tu mords tes feeling,
Tu t’sniffes le péteux
Pour pas perdre le swing,
Cours après ta queue
Un jour tu tomberas
En bas de toi-même
Tu tomberas ben bas
En hurlant « je t’aîme! »
Pis tu souffriras
De ta propre haine
Pas d’bébé-rama,
T’as mauvaise halène
T’es un chien fou (T’es un chien fou)
T’es un chien fou qui cours partout
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hésiter encore longtemps
Pour bâtir le pire des empires
T’hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hési t'hésiterais pas à hési
T'hésiterais pas à hésiter encore longtemps
9. LE ROCK 'N' ROLL DU GRAND FLANC MOU
En train, à ch'val, en cadillac
Chus toujours à côté d'la track
Ça doit être à cause de mon enfance
J'dois être un cas de délinquance
Y'en a qui disent que chus vulgaire
Que j't'un brillant esprit pervers
Un paranoïaque, un sauvage
Qui envoye chier l'monde à bout portant
Un insociable un mal-au-trou
Un rock&roll de grand flanc-mou
J'ai besoin d'un lavage
J'ai besoin d'un ménage
J'ai besoin d'un rasage,
J'ai besoin d'un voyage
J'ai besoin d'feeler ben
J'ai besoin d'avoir faim
J'ai besoin d'mes deux mains,
Pour pogner tes deux seins
Wo môman wo môman j'ai été.....
Assez longtemps
En train, à ch'val, en cadillac
Chus toujours à côté d'la track
Ça doit être ma crise d'adolescence
J'dois être en r'tard ou en avance
Je suis pas foncièrement méchant
Juste un peu pogné par en d'dans
Si j'ris du monde comme j'riais d'moé
M'prendre au sérieux ça m'fais brailler
Y-a d'quoi r'virer complètement fou
Le rock&roll du grand flanc-mou
J'ai besoin d'un visage
J'ai besoin d'un nuage
J'ai besoin d'mon ouvrage,
J'ai besoin d'mon courage
J'ai besoin d'mon instinct
Pour permettre son destin
J'ai besoin d'mon voisin
J'ai besoin qu'on m'aime ben
Ben, ben, ben, ben, ben, dans mon bain
Wo môman, Wo môman
J'ai pas été sevré assez longtemps
Wo môman, Wo môman
J'ai pas été sevré assez longtemps
Wo môman, Wo môman
Chus su'l biberon en attendant
En Amérique
On est toute une gang de bâtard
Pis on est ben content
10. LE BLUES DE LA BÊTISE HUMAINE (...ET QUELQUES MAISONS)
C'est l'blues de la bêtise humaine
Vaut mieux en rire, de que brailler
C'est l'blues de la bêtise humaine
Qu'on trouvera jamais l'temps d'changer
La révolution révolue
Tout le monde se r'met à s'pogner l'cul
Y'a rien qu'une chose qui compte su'a terre
C'est l'humour rouge, jaune, blanc pis noir
Y'a rien qu'une chose qui compte su'a terre
C'est l'amour, l'argent pis la gloire... le pouvoir
Faut apprendre à rire de soi-même
Même si ça règle pas nos problèmes
C'est l'blues de la bêtise humaine
Vaut mieux en rire, de que brailler
C'est l'blues de la bêtise humaine
Qu'on trouvera jamais l'temps d'changer
Le popa, la moman, le bébé
Le popa, la moman, le bébé,la maitresse, le chien, l'auto, la maison
La maison, la maison, maison MAISON
Maison, maison, maison, maison, maison, maison
Et pis sa tondeuse à gazon
11. LA BALLADE DES CAISSES DE 24
Errer de taverne en taverne
A la recherche d'une bouée
Les yeux noyés dans l'fond des cennes
Comme des yeux de zombie marinés
Dériver d'bières vides en bières pleines
Dans le matin ensoleillé, se sentir gonfler la bédaine
Comme un montgol fière essoufflé pogné aux portes de l'Éden
Avec une maudite envie de pisser, sa peine!
Errer de taverne en taverne
Comme un chien perdu sans collier
De quarantaines en balivernes
Avec les épaves ballottées
Coulé dans la brume qui te cerne
Comme un vieux pirate attaché
À la patte d'une chaise de taverne
Avec la jambe de bois encré
Dans la vase des amour passés
Je meurs de soif auprès de Lafontaine
Errer de taverne en taverne
Incognito le cœur léger
Laissez flotter les idées ternes
Quel beau feeling de liberté
Crissez la job l'à, crissez la bonne femme, dehors ciboire,
Tout nu dans rue, vendu toute mon ménage pour boire
Là j'sors le soir, l'amour me hante, la nuit m'enchante
Chus libre comme l'air, j'prend une p'tite bière
J'Sors su'l trottoir, les oiseaux chantent
Errez de taverne en taverne avec les joyeux naufragés
Errez de taverne en taverne
Pour s'donner l'impression d'bouger.
12. LÉON, LE CAMÉLÉON
J'm'appelle Léon,caméléon
J'prend la couleur des environs
J'fréquente les bars pis les salons,
Les bons à rien pis les crétins
Les assassins pis les mal-sains
Les éternels coureurs de dôtes,
Les robineux fumeurs de pot
Font toute partis de mon entourage
Comme moé j'fais parti d'leur image
Jm'appelle Léon caméléon,
Je suis l'espion de la boisson
J'fréquente les bouettes pis les saoûlons,
Les musiciens faiseurs de train
Les écrivains sculpteurs de rien,
Les alcooliques macrobiotiques
Les freak, les bums, les vieux beatnik
Sont le reflet de ma culture
On'est toute su l'même bord d'la clôture
Jm'appelle Léon caméléon,
Pour le camouflage chu ben bon
J'ai mon kitt des grandes occasions,
Les gars polis, les gars aimables
Viennent bummés du feu à ma table
Moé chu l'mirroir de tout eux-autres,
Y reste pu rienque à mettre deux bolts
13. MARIE-LOU
Marie-Lou good-bye heart
Sweet Marie-Lou i'm so in love with you
Assis près de la fenètre
Donnant sur la cours
Je suis seul et c'est la fête
De mon premier jour
Aujourd'hui j'ai l'habitude
Après tant d'années
Car pour moi la solitude
C'est vivre au passé
J'ai mémoire d'une tante
Qui venait chez nous
M'offrir des sucres de menthe
Avec Marie-Lou
Marie-Lou c'est la cousine
Que je préferais
C'était mon cadeau intime
Rubané de soie
Y'avait l'oncle Diogène
Qui fesait deux nœuds
Au bout d'un mouchoir de scènes
En m'clignant des yeux
J'avais le geste rapide
Mais mon oncle aussi
Questionnait d'un œil avide,
Qu'est-ce qu'on dit? merci!
Alors je croquait mes menthes
En comptant mes sous
Pendant que l'oncle et la tante
Cherchaient Marie-Lou
Marie-Lou c'est la cousine
Que je préferait
C'était mon cadeau intime
Rubané de soie, deux fois...
Marie-Lou collait sa bouche
Contre les carreaux
Sur des nuages de souffles
M'écrivait des mots
Des mots qui si je résume,
Puisqu'images vaut
Dix milles petits cœurs de brume
Au chassis d'en haut
Assis près de la fenètre
Donnant sur la cours
Je suis seul et c'est la fête
De mon premier jour
J'offre mon cadeau intime
Devenu chanson
À Marie-Lou ma cousine
Souffle de bonbons
14. RÊVER À S'EN ALLER
Il sufit parfois de sortir pour songer à rentrer
Rentrer et puis revenir rêver
Il sufit parfois d'un sourire pour partir ou rester
Rester, chercher à s'enfuir, rêver à s'en aller
Rêver à s'en aller, Rêver à s'en aller, Rêver à s'en alle
Rêver à s'en al, Rêver à s'en aller
Il sufit parfois de mourir pour se mettre à lutter
Lutter pour ne pas s'laisser aller
Il sufit de s'mettre à r'venir pour vouloir s'en r'tourner
Et s'donner l'gout de r'partir. Rêver à s'en aller
Rêver à s'en aller, rêver à s'en aller, Rêver à s'en al
Rêver à s'en al, rêver à s'en aller
Il sufit parfois de se dire qu'il faudrait s'arrêter
Pour partir plus qu'en réalité
Il sufit parfois d'en finir pour tout recommencer
Et s'mettre à reconquérir, Rêver à s'en aller,
Rêver à s'en aller, rêver à s'en aller, Rêver à s'en al,
Rêver à s'en al, Rêver à s'en aller
Il sufit parfois de sentir où on est arrivé
Pour agir et tout laisser tomber
Il sufit parfois d'un avenir plus-ou-moins assuré
Pour le meilleur ou pour le pire, Rêver à s'en aller,
Rêver à s'en aller, Rêver à s'en aller, Rêver à s'en al,
Rêver à s'en al, Rêver à s'en aller,
On peut-tu s'en aller, On peut-tu s'en aller
On peut-tu s'en al, On peut-tu s'en al, On peut-tu s'en aller.
15. NI VU... NI CONNU!
Ni vu ni connu, (c'est encore comme ca qui est l'mieux)
Il sort dans la rue (Avec sa gang de p'tits vieux)
Ne sort plus le soir (C'est la rançon de la gloire)
Est sorti d'l'histoire (Il ne veut plus rien savoir)
Depuis qu'il travaille au noir
Ni vu ni connu,
Parfait inconnu
Hé les enfants voulez-vous connaitre l'histoire du vieux lampron?
Celle qui joue autant avec les (s) qu'avec les (i)
Ǖi, ui, ui, ui
16. VIEUX LAMP'RON!
Dans une auberge de jeunesse
Y-avait un jeune vieux mal appris
Qui s'était fourvoyer d'adresse
Et loin de l'ospice où y s'était enfuit
Il se sauvait de la grand messe
Celle qui fait qu'les gens meurent d'ennuis
À s'remplir la panse de promesses
À toute gober comme des hosti
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Le vieux lampr'on lorgnais la fesse
Des belles jeunesses autour de lui
Et la cuisse ferme des déesses
Lui gardait la forme arrondit
Il aimait couvrir de caresses
Ce que lui arrachait la vie
Ses derniers sursauts de tendresse
Il les prendrait plutôt ainsi
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Il se remplissait d'allégresse
Se remplissait de vin aussi
Et même son bâton de vieillesse
S'en retrouvait pas mal merci!
Il l'astiquait avec adresse
Pour le garder propre et durcit
Car le bois mou désintéresse
Il ne sucite aucun appuis
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Des paysages aux longues tresses
Venaient enrober son esprit
Avec des visions comme hotesse
Pour recevoir son âme à lui
Il ne voyait nulle bassesse
Sans fausse pudeur et sans soucis
À faire galvauder sa sagesse
Au profit de quelques folies
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir de même
J'te blâme pas mon vieux lampr'on
De pas vouloir mourir en
Il n'aimait pas qu'on le délaisse
Qu'on le prenne pour un bois fini
Et y allait de ses prouesses
Pour divertir la compagnie
Les blagues les plus sauvagesses
Fusaient de sa bouche fleurie
On lui rendit si bien la monnaie de sa piece
Qu'il en mourut d'avoir trop rit
Vieux lampr'on, vieux lampr'on, vieux lampr'on
17. L'ENCHEVÊTRÉ (LES MÉDIAS BOURRENT LE MONDE)
J’ai ben essayé d’chanter aut’ choses
Qu’la connerie humaine
Mais la connerie m’a barré
M’a rayé de son antenne
J’ai essayé tout les genres
J’ai été voir plein de gens
J’ai cherché des rimes en «enre»
Avec plein d’acharnement.
J’ai ben essayé pourtant pas suivre
Panurge comme tout l’monde
J’ai voulu être différent
J’me suis faite payer une ronde
J’ai cherché des rimes en «exe»
Pour enrichir mes chansons
Je leur ai montré mes textes
Ils m’ont dit « t’es pas dans l’son.
Les médias bourrent le monde
Avec les mêmes bonbons
Deux minutes trente secondes
Pour faire la digestion.
Moi qui vivait sans histoire
Primaire primate sans système
Qui chantait sur le trottoir
Mes opéras de bohème
En reniflant le grand air
En m’prenant pour un poète
Dans une solitude lunaire
Qui m’préservait des courbettes.
J’ai rencontré tout ses types
Qui m’ont dit pour réussir
Faut faire des vidéoclips
Pis faut s’habiller en cuir
Qu’on écoute plus les paroles
Qu’c’est trop «no-where» en français
Qu’l’av’nir est au rock n’ roll
Qui faut que j’prenne un nom anglais.
Les médias bourrent le monde
Avec les mêmes bonbons
Deux minutes trente secondes
Pour faire la digestion.
Moi qui ai l’mépris des anges
Pour l’éducation béate
Qui sait qu’celui qui dérange
Peut ce faire passer au bat
Mieux vaut suivre les bons conseils
Des p’tits esprits ben en place
Pas leur casser les oreilles
Avec une certaine audace.
Avec tous ces gros bonnets
Qui me disent ce qu’il faut faire
Si j’connais pas le succès
Y m’rest’ra toujours à m’taire
À moins d’faire ma promotion
En couraillant les lancements
Ou marcher s’es subventions
Su’l’bras du gouvernement.
Les médias bourrent le monde
Avec les mêmes bonbons.
18. AUTERFOIS
Auterfois à place de ces beaux cruising-bars
Y’avait des vieilles chambres crasse et des vieux hangars
Grouillant de petits commerces.
C’tait l’spot revé où la racaille de fond d’cours
Allait jouer à la poupée d’amour
Que tour-à-tour chaqu’un berce.
Les hors-la-lois avaient droit de cités
Les filles de joie le droit d’les exciter
Comme les moineaux battent de l’aile.
J’fixait hagard l’éternel va et vien
J’jouait d’la guitare pour d’la bière ou pour rien
Et j’chantait pour les coquerelles.
Où Aujourd’hui y’a des condominiums
Y’avait des anti-chambres de sanatorium
Où on toussaient en famille TCHOU! TCHOU!
Des lignes de chance dans nos pattes de lapin
Faisait qu’la vie nous passait nos patins
Quand la lune pleine d’amour brille.
Où Aujourd’hui y’a des condominiums
Y’avait des anti-chambres de sanatorium
Où on toussaient en famille TCHOU! TCHOU!
Les lignes de chance dans nos pattes de lapins
Faisait qu’la vie nous chaussait nos papin
Quand la lune pleine d’amour brille.
Dans c’te grisaille et c’te dépravation
Pleine de trouvailles et pleine d’inspiration
Une muse glottait sans rien dire.
Sans crier gare quand elle a disparue
Dans ma guitare moi j’ai changé de rue
En emportant son sourire.
Pis pour tout dire quand je r’passe dans l’quartier
J’trouve nos souv’nirs un peu asseptisés
Les dialogues un peu blême.
Les décors changent et les costumes aussi
La mode s’arrange et puis fait sa sortie
Y’a qu’le sénario qui est l’même, qui est l’même.
“Auterfois, auterfois, auterfois t’en souviens-tu Landru ?
Écoute-ca auterfois écoute écoute...”
19. L'OURS, LE SINGE ET LE LION (LA VALSE DES CHAMPIGNONS)
En plein hiver , je crois
Un cirque plantat sa croix
Ses clique ses claque
Dans une publique flaque
C'étais trois fou du roi
Qui combatais le froid
Pris dans l'détour
À force de jouer des tours
Tour su'l ballon du monde entier
Tout c'qui fait rire les dentier
Asser pour faire la rébéllion
D'l'ours du singe et du lion
L'ours en avait assez
D'voir les gens s'entasser
Sur les trétaux ,
Sous les grand chapiteaux
Asser d'etre attacher
Comme un ours mal lèché
Au mur du son
À grogner des chanson
Chanson esclave de liberté
Tout c'qui vous faut transporter
Où l'ours est il le plus sauvage,
Dedans ou hors de sa cage ?
L'singe en avais plein l'casque,
D'faire le singe pour la masse
Claque des mains, imiter les humain
Il se tâtais le pouls en se cherchant des poux
En vraie héros qui fait son numéro
Numéro d'plaque d'identité
Tout c'qui vous faut répété
Le singe fait sa plus belle grimace
Pour plaire a toutes les races
Un lion très bien nourrit
Avait peur des souris
Qui ronge la tente,
Les p'tite souris savante
Qui n'dit rien meure tien !
Dans la fausse au chrétien
C't'écrit danger ,
J'ai peur d'me faire manger
Manger en donc d'la chrétienté !
Tout c'qui vous faut inventer
Un lion pourrait il se défendre
D'avoir le cœur trop tendre ?
Trois cascadeur tanné
Comme des fleure fanée
Se grattais l'cul
En brassant leurs écus
Entre la paille sèche
Et une étoile a mèche
En plein hivers
Sous un beau sapin vert
Vers l'espérence
Et les clairons
Tout c'qui faut tourner en rond
Dans une valse carousel
Pour se donner des ailes
20. SUR UNE CHAISE
Sur une chaise dans sa cours
Un roi se creusait la tour
En s'disant, frauderait bien que je sorte
Il était prisonnier
De son beau costume doré
Dans un grand chateau plein de porte
Un matin une fée lui dit t'en a pas assez?
Ta couronne te serre trop la tête.
Enlève donc ton chapeau
Fais de l'air dans ton cerveau
Et libère tes petite bêtes
Sens-tu pas quelle veulent faire la fête?
Sur un chaise dans sa tour
Un roi enjambait sa cour
En chantant que le diable l'emporte
Les problèmes de l'état
Je les laisse tous dans un tas
Qu'en a moi je ne prends qu'la porte
Et le roi plein d'émoi
A deserté son emploi
À quoi bon un trône solitaire
Et il a décroché
En s'acrochant a l'été
Comme au soleil est greffé la terre
Pour pouvoir s'maintenir dans les airs
Sur une chaise dans ma cour
Assis au milieu du jour
J'me disais faux qu'me bouge les fesses
Puis je compose une chasson
Pour le prochain microsillon.
J'ai encore affaire chez CBS
Chez CBS, chez CBS, chez CBS
21. TI-GARS
Ti-Gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
Qui va à pêche, ti,gars
Qui cherche des vers, ti,gars
Soulève des pierres,
Y-en a pas ah!!!!
Ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
S'en va dans l'bois, ti,gars
Oublie la truite, ti,gars
Cherche des bebites
Mais là y-en a ah!!!!
Ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
Qui dit j'ai faim?, ti,gars
Qui tombe sué nerf, ti,gars
Qui dit, shit, shit, shit, pourquoi faire
Ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
S'es va s'baigner, ti,gars
Veut pas y aller, ti,gars
Pour se saucer brrrrrrr misère
Ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars, ti,gars
S'en va s'coucher, ti,gars
Même dans son lit, ti,gars
Mange des biscuits,
Là ça va, ti,gars,AH!!!!!! mal au ventre
22. LA PISTE CYCLABLE
Quand j'vois un cycliste dans la rue
J'ai toujours l`goût d'y botter l'cul
Et cet état est imputable
Au trajet de la piste cyclable
J'ai deux bicycles je n'les sors plus
Depuis qu'le cirque passe sur ma rue
De plus je deviens irritable
C'est la faute à la piste cyclable
J'ai deux auto je n'les sors plus
D'puis qu'les poteaux clôturent ma rue
Le parking lot est lamentable
D'puis l'avènement d'la piste cyclable
Moi j'aime mieux m'profiler à l'ombre
Qu'd'pousser en ligne comme des concombres
En plus que ça doit tu être plate
De suivre une paire d'omoplates
Y'aurait pu la faire passer d'ssous
Par le métro ou ben par les égouts
La marche à pied est discutable
Depuis qu'elle croise la piste cyclable
Tu chauffe ton char machinalement
Tu te fais couper par un pisto cyclant
Qui voit même pas combien tu t'sens coupable
Et pis qu't'haïs la piste cyclable
Toute la sainte famille sur la piste
C'est le rush des cyclotouristes
Ça flye de toués côtés d'la rue
Le dos courbé comme des bossus
Même les enfants ne peuvent plus jouer
Les vieux matous risqu'ent de s'faire écraser
Les chaises roulantes s'sentent ben moins stables
Quand elles traversent la piste cyclable
Les magasins et leurs camions
Ne peuvent plus faire de livraison
La vie devient impraticable
À cause d'la maudite piste cyclable
La seule façon d'la recycler
C'est après l'avoir dépistée
Allez tous heureux en sifflant
Vous câlisser dans l'Saint-Laurent Plouf!
23. À TRAVERS LES PLANCHES
Il est curieux de voir,
Curieux de voir comment
Les modes se suivent à tout moment
L'autre jour mon voisin
Un monsieur Georges Rousseau
Un monsieur Georges Rousseau
M'engageat pour faire son patio
À force de vouloir nous battre
À coup d'deux par quatre
Son voisin voulut en avoir un aussi
Il est curieux de voir,
Curieux de voir comment
Les modes s'copient à tout moment
Ce voisin marchait sur son cul
Au profit de la S.A.Q.
Je lui demandai un matin
Ce qu'il pensait du prix du vin
Il me dit c'est certain
Le prix est un scandale
Mais on a droit à l'hopital
Le fort est à prix fort
La bière inabordable
Et la piquette est imbuvable
Mais on est des "Wabo boys"
Des habitants de classe
Et pis on aime ben prendre une tasse
Assis dans not'vieux truck Rock, rock
Sur les chemins d'campagnes
On a l'air d'une maudite belle gang
On slang dans la garnotte
Et la poussière de route
En sacrant la radio au boute
On écoute les chanteurs actifs
Souriants et compétitifs
C'est mieux d'les entendre en roulant
Que d'les voir niaiser dans l'écran
On est toujours pogné
À voir leu maudite face
Avec leur tic pis leurs grimaces
Assis sur la galerie avec une canne-à-pêche
On r'garde les mouches qui se dépêchent
V'la un jeune punk qui passe
Avec les cheveux verts
On l'utilise au lieu d'un ver
Un ver dans la main droite
Une femme dans la main gauche
Tout l'monde se livre au pires débauches
Il est curieux de voire,
Curieux de voire comment
Un punk peut être ingurgitable
On se sert du punk comme appat
Au bout d'la ligne c'est pour ça qui est là
Pour nous faire poser des questions
Sur notre triste condition
On vit dans une cabane avec les wawarons
Pis des murs en papier goudron
Mon voisin pâtissier
Un marchant de croissant
Voulut toaster son concurent
Il se flambat tout net par la même occasion
Et brûlat toute compétion
Son complice en perdit la main
Qu'on retrouvat le lendemain
Indiquant l'ennigme du crime
Il est curieux de voir de voir
curieux de voire comment comment
Comment on fabrique les croissants
24. RINCE-COCHON
Quand j'vivais en enfer,
Chez Lili les bas fonds
Que j'déconnais en l'air
Tout c'qui sentait pas bon
En me faisant accroire
En esprit mal-tourné
Qu'on se brûle à la gloire
Qu'le pouvoir fait sauter
Bien à l'abri derrière ma sale réputation
Je m'vautrais solitaire,
Avec mon rince-cochon
En m'disant que le fumier
N'est rien d'autre qu'un angrais
Qu'une fleur peut-y pousser
Sans même le faire expres
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Quelle joie d'vociférer
Contre son propre destin
En traitant l'monde entier
D'imbécile assassin
Aussi déconvenant
Qu'le crachat d'un crachoir
Comme la tendresse
Qui s'rait impossible à r'cevoir
Le vent a apporté
Une pluie de violence
Par le circuit fermé
D'une nucléaire ambiance
En hurlant camarade
J'te vois depuis qu't'é au monde
T'es jammé dans ta marde
T'aurais besoin d'une sonde
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Les évenements notoirs
À la télévision
Passent trop vite pour avoir
L'temps d'en faire des chansons
Bébé dock comme une toast
N'est pas aussitôt cuit
Que v'la déjà marcos
À ch'val sur khadafi
Les dames veulent
Être l'égal de tout ça
En s'embarquant la d'dans
Ça va leur prendre des bras
Encore quelques années
À porter l'uniforme
Elles pourront s'aliéner toute
En bonne et du forme
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Un psychiatre m'a dit
Que mon côté affectif
Était plutôt pourrit et
Très rébarbatif
Qu'il cherchait le pourquoi
De la déconnection
Qu'il suscitait l'effroie
Dans mon insoumission
Déboutonnant l'armure
De ma psychomanie
Comme on cherche l'eau pure
Voici c'qu'il découvrit
Une pluie de préjugé
Qui r'bondissait dedans
Un puit empoisonné
Par de bons sentiments
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Frères humains sans
Cœur aux 1001 reproches
Priez pour les frondeurs qui
Ruissellent dans leur roches
Qui s'battent avec eux-même
En faisant mal aux autres
Qui ramenent leurs problêmes
Su'l dos des douze apôtres
Pharisiens éborgnés,
Grandes âmes corrompues
Public à écorché
Ou impuissant œillu
Les inocents malades
Les prodiges malheureux
Les faiseurs de parades
Les détraqués vicieux
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Pour tous les invivables
Qui meurent de s'émouvoir
Qui en sont incapable
Du fond de leur tiroir
Les victimes mortelées
Du mal originel
Les grands paralysés
D'l'amour universel
En travaillant assis
Sur sa matière brute
En vivant sa folie
En transcendant sa lute
Peut-être que la terre
Dans le fond de son ventre
Nourrit un arbre vert qui lui
Pousse en plein centre
Je mets d'l'eau dans mon vin
Avec du Drano© chaque matin
Depuis c'temps-là que je m'arrose
La plante des pieds par en d'dans Bahouuuuuu
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