1. IGNITION

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2. FRERES DE SANG

Le vent souffle et porte au loin la marche sacrée
Perfide présage d'inéluctabilité
Du clivage aux rouages erronés
Distinguant des créatures aussi bien nées

Qu'ils se déchirent au nom de celui qui gardera leurs âmes après leur guerre fratricide,
Ou bien par excès de patriotisme, réfugiés sous leurs lois et leur justice…

Se sont des frères de sang
Frères de sentiment
De haine et de rage
Qui les saccagent

Espoir de paix s'émiette en lambeau de chair
Rougissant les larmes des hommes gisant à terre
Les tirs démultiplient la jauge du mystère
Planant au dessus de âmes prisonnières

Qu'ils se déchirent au nom de celui qui gardera leurs âmes après leur guerre fratricide,
Ou bien par excès de patriotisme, réfugiés sous leurs lois et leur justice…

Se sont des frères de sang
Frères de sentiment
De haine et de rage
Qui les saccagent

A qui est le sang qui coule dans ces tranchées ?
Aux soldats par le no man's land séparés ?
Aux enfants qui jouaient ?
Peu importe de quel côté ils s'étaient rangés

Se sont des frères de sang
Frères de sentiment
Bercés par la peur
De ces lueurs

Qu'ils se déchirent au nom de celle qui a toujours préféré la mort, nié la vie
Qui a poussé les hommes à se méfier de leur prétendu caractère d'humanité


3. AMBITIONS ILLUSOIRES

Si l'on pouvait changer les pierres en des millions de cœurs
par un simple son comme un " eae "
Les hommes inhumains retrouveraient un peu de leur chaleur,
les fibres du cœur apaisées, je rêvais…
De transformer les eaux salées en de grands champs de glace
pour traverser les continents, je rêvais…
De faire partager sentiments et idées par les ondes
d'un air envoûtant comme une " eae "…

Mais la poussière d'étoile qui sort de nos voix n'a jamais qu'effleuré les portes de notre histoire, inébranlable muraille à nos ambitions illusoires.

Si j'avais pu changer les pierres en des millions de cœurs
par un simple son comme un " eae "
Les hommes déguisés en humains m'auraient fourni l'ardeur…pour rêver…

La poussière d'étoile qui sort de nos voix,
N'a qu'effleuré les portes de notre histoire,
Je rêvais… Je rêvais…de tout changer.


4. MICROCOSME

Perdu dans les images des gens bien pensant,
en décalage avec son esprit sauvage, et non moins fertile
Il est bien plus pesant pour lui d'exister dans notre monde
que de se complaire dans son microcosme

Laissez le vivre dans sa douce folie
Laissez le libre de choisir le chemin de bohème qui l'attire et l'appelle
Laissez le faire de sa vie une douce folie

L'enfant qui sommeille en lui n'a jamais souhaité quitter son corps
sous la pression des nantis exempts de pureté
Tétanisé à l'idée de ne plus pouvoir léviter au dessus des champs,
des forêts de son microcosme

Laissez le vivre dans sa douce folie
Laissez le libre de choisir le chemin de bohème qu'il sillonne et qu'il aime
Il serait plus beau de croire en lui et en sa douce folie
Il serait plus beau de croire en lui et…
De croire en lui


5. LE SILENCE M'A DIT

Le Silence m'a dit qu'il me dévoilerait un jour
La façon dont on lit par les simples contours
La latence du sens des mots que l'on ne prononce pas
Du peur du manque d'aisance qui jamais ne trompera

On peut lire dans les yeux bien plus que dans un livre
De Sartre ou bien de Dieu, les sentiments qui enivrent
On peut lire dans les gestes plus qu'il n'en faut
Pour deviner les faiblesses qui brident nos cerveaux

Les mots dansent et se perdent dans les esprits trop vils
Pour percer l'éloquence du silence et du vide

Le silence m'a chanté une berceuse à l'oreille sans thème ni mélodie et pourtant, j'ai ressenti que la route serait longue avant la symbiose entre les âmes télépathes malgré elles
La piètre vérité que cachent les lettres exacerbées qui brûlent ma bouche, mes lèvres,
est supplantée par la beauté du calme…

On peut lire dans les yeux bien plus que dans un livre
De Sartre ou bien de dieu, les sentiments qui enivrent
On peut lire dans les gestes plus qu'il n'en faut
Pour deviner les faiblesses qui brident nos cerveaux

Les mots dansent et se perdent dans les esprits trop vils
Pour percer l'éloquence du silence et du vide

Son indescriptible son flotte encore dans ma tête
Je vous le livre aujourd'hui sans oublier sa leçon
Alors je me tairai pour laisser au silence
Le temps de vous narrer son histoire d'éloquence


6. METAMORPHOSE

Verdâtres les feuilles qui jonchent le sol et tourbillonnent au vol
Verdâtres les eaux portées par les courants languissants des flots
Blanchâtre soleil qui caresse habilement les êtres de chair
Blanchâtres nuages camouflant les lointains sommets et rivages

Je vais vous raconter l'histoire d'un homme qui est né au milieu des forêts,
avec pour seule moralité l'instinct
Saine métamorphose d'une vie de stress à un être éphémère
guidé par le souffle de ses paires

Douçâtres les perles de la rosée scintillantes au matin frêle
Courbées sur les fils du cocon envahissant son échine
Douçâtre le vent qui frémit sous ses battements d'aile hésitants
Le portant à l'écorce du premier arbre l'accueillant de gré et sans force

Mais existe-t-il vraiment une autre vie, une autre survie à la présente ?
Finirai-je en cendre, ou renaîtrai-je en oiseau de feu, comme cet homme fort chanceux ?
Entendrai-je ce chant qui court au fil des gens, et qui fait, et qui fait, et qui fait…