Alchimic Neons : La Diagonale du Fou
Letras
1. ALÉA
Sur les traces de l’aléa
On s’approche, on s’approche pas
Adossé aux méandres
De tes hauts, de tes bas
Ravivé par tes cimes
Lessivé par tes plats
On s'accroche aux déliés
Fous à lier, de tes pas
Sur la piste, là-haut
On fredonne mais ca sonne faux
On épouse la valse
Du lent flottement de ta peau
Tu pénètres, tu fais naître
Les caprices d'un flot
Qu'ici-bas on émiette
En l'attente dilettante
D’un prochain soubresaut
C’est moi qui reste dans la brume
A digérer tes enclumes
Mais c’est pas moi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et c’est d’une telle évidence
Que notre évidente évidence
Devrait nous réserver
Une autre paire de manches
Et peu m’importe la brume
Au diable tes enclumes
Oui c’est bien toi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et c’est d’une telle évidence
Que notre évidente évidence
Devrait ressusciter
Moi j’en crève d’impatience
Sur les traces de l’aléa
On s’éloigne, on s’éloigne pas
On patiente en silence
Sans perte ni tracas
La démence les déviances
Ancrés au creux de soi
On s'allume, on s'enfume
On fait feu de tout bois
Sur la piste, là-haut
Sous ton charme en pipeau
On résume on présume
Nos vies au fil de l'eau
Dérivé vers tes îles
Habité jusqu'aux os
On s’enrhume, on s’enfume
Quand tu souffles le froid, le chaud
C’est moi qui reste dans la brume
A digérer tes enclumes
Mais c’est pas moi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et c’est d’une telle évidence
Que notre évidente évidence
Devrait nous réserver
Une autre paire de manches
Et peu m’importe la brume
Au diable tes enclumes
Oui c’est bien toi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et c’est d’une telle évidence
Que notre évidente évidence
Devrait ressusciter
Moi j’en crève d’impatience
Dans le vent de l’aléa
Je m’accroche je décroche pas
Agrippé à tes cendres
Qui s’effritent sous mon poids
Décidé par tes cils
Décimé par tes lois
Je m’oublie, je m’écris
Jusqu’à l’extinction de voix
Sur la piste, là-haut
Je refais les niveaux
Je contemple le vide
En l’attente du grand saut
Le souffle d’une brise
Caressant mon ego
Qui ne tient qu’à un fil
Entre tes ciseaux
Et peu m’importe la brume
Au diable tes enclumes
Non c’est pas moi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et même si je perds confiance
En l’évidence de l’évidence
Ca devrait susciter
Une autre perte de conscience
2. CE QUI ME RESTE
Il reste en mémoire
Juste quelques mots, un ressenti
Une parade dérisoire
Juste quelques maux d’esprit
Une bouteille à la mer
Juste pour dire, juste pour taire
Pour assécher l’écume
Qui fertilise ma plume
Il reste dans l’armoire
Juste quelques mots bien sentis
Un cadavre dans l’placard
Des images un peu moisies
Un pied de nez amer
Juste pour rire, juste pour plaire
Et crier “Oublie-ça,
mais ne m’oublie surtout pas”
Au gré d’une pirouette
Te jeter l’encre à la tête
Dire mes maux
Regrets d’une silhouette
Suivre ton plan à la lettre
Sans accroc
Au néant comme à l’être
En souvenir, ce qu’il me reste
C’est ta peau
Comme des carreaux d’arbalète
En travers, ce qui me reste
Ce sont tes os
Il reste en suspens
Juste quelques mots, un ressenti
L’espoir d’un revirement
Juste un frein à l’oubli
Une bouteille à la mer
Juste pour dire, juste pour taire
Des vers qui dévorent
Des putains d’vers carnivores
Il reste, accrochés
Juste quelques mots bien choisis
Ta bouche à s’attacher
A sombrer dans la folie
Un pied de nez amer
Juste pour rire, juste pour plaire
A hurler “Retiens-ça
mais me retiens surtout pas”
Au gré d’une pirouette
Te jeter l’encre à la tête
Dire mes maux
Regrets d’une silhouette
Suivre ton plan à la lettre
Sans accroc
Au néant comme à l’être
En souvenir, ce qu’il me reste
C’est ta peau
Comme des carreaux d’arbalète
En travers, ce qui me reste
Ce sont tes os
Au gré d’une pirouette
Te jeter l’encre à la tête
Dire mes maux
Regrets d’une silhouette
Suivre ton plan à la lettre
Sans accroc
Au néant comme à l’être
En souvenir, ce qu’il me reste
C’est ta peau
Comme des carreaux d’arbalète
En travers, ce qui me reste
Ce sont tes os
Il reste en jachère
Un désarroi séculaire
Une histoire banale
Une thématique ancestrale
Il reste en réserve
Mes sens uniques et ma verve
L’expression littéraire
D’un tremblement de chair
Où gémir “souviens-toi
et ne regrette surtout pas”
3. BRÛLE-TOI
De nos caresses avortées
De tes belles offrandes aux idoles
Je ne retiens que le goût
D’une ivresse sans alcool
De vaporeuses absinthes
Aux parfums de vérité
Que reniflent sans crainte
Toutes les chiennes en liberté
De tes émotions sabordées
Mises au ban de l’Eole
Ne souffle plus qu’une brise
De promesses un peu trop folles
Qui m’allument, m’enflamment, m’enfument les os
J’m’en bats l’écume, Certains l’aiment chaud
Brûle-toi, allez, brûle-toi
A l’incandescence de mes sens
Brûle-toi, putain, brûle
A l’indécence de ton coeur qui balance
Reviens à toi, à la lumière
De ma flamme déclarée incendiaire
Sauve-toi, sauve-moi, rejoins l’arène
De ma persistance rétinienne
De toutes les îles abordées
La tienne est la plus molle
Plage de sables mouvants
Où l’on se noie à même le sol
C’est de la lave qui coule
Dans ta veine arboricole
Et mon sang qui en découle
Quand de tes cimes je dégringole
Ma vanité évanescente
Ta vacuité allant croissante
Et cette mort instantanée
De nos instants si tôt fanés
Qui m’agonisent, me carbonisent le lâcher-prise
J’m’en bats l’écume qu’on me méprise
Brûle-toi, allez, brûle
Toi qui papillonne, papillée d’insouciance
Brûle-toi, putain, brûle
Toi et ton butin butiné sans urgence
Et reviens-moi, à la lumière
De ta flamme déclarée incendiaire
Sauve-moi, sauve-toi, deviens la reine
De mon existence quotidienne
C’est de la lave qui coule
Dans ta veine arboricole
Et mon rêve qui s’écroule
Quand ma dépouille heurte le sol
Ma vanité s’en va, mourante
T’as vacillé mais tu me hantes
A ta santé belle pyromane
A l’inflammable et aux alcanes
4. MADAME X
Dans la coulisse, en aparté
Dans les backrooms, hors de portée
Tu caracoles sur des désirs
Qu'on camisole pour s'aplanir
On s'insinue en paillardise
Le temps d'une escapade exquise
Sous couvert d'un anonymat
Concentré dans ton mascara
C'est toi ou toi, peut-être toi
Qui n'a pas ta place sous mon toit
Quand tu mets l'éphémère de tes cuisses
Au service de ton artifice
C'est à la cave ou au grenier
Avec la corde ou le chandelier
Qu'à en juger par les indices
Madame X veut qu'on la punisse
Aventure-moi petite salope
Fais ça vite mais fais ça propre
Retourne-moi dans tous les sens
Fais-moi l' coup de la panne d'essence
Décharge-moi qui trouve çà louche
Venir cette fois dans ta bouche
Désarme-moi la turgescence
et programme ton obsolescence
Aventure-moi petite salope
Détourne-moi des sens uniques
Et montre-moi comme on s’extrique
Emmène-moi sur tes collines
Désarme-moi la turgescence
Evanescente effervescence
Emmène-moi sur tes collines
Visiter le fond de la mine
Désarme-moi la turgescence
Effervescente évanescence
Il paraît qu'entre parenthèses
On s'autorise des hypothèses
Equations à double inconnue
Qui es-tu? que m'offriras-tu?
Il paraît que nos charentaises
De pantouflards en quête de baise
Nous attendront sagement ce soir
Et se moquent bien de ton histoire
Il paraît qu'il n'y a pas d'malaise
Que toi aussi tu prends tes aises
A oublier ton quotidien
L'instant d'un entracte coquin
C'est à la cave ou au grenier
Avec la corde ou le chandelier
Qu'à en jauger les cicatrices
Madame X savoure les sévices
Aventure-moi petite salope
Fais ça vite mais fais ça propre
Retourne-moi dans tous les sens
Fais-moi l' coup de la panne d'essence
Décharge-moi qui trouve çà louche
Venir cette fois dans ta bouche
Désarme-moi la turgescence
et programme ton obsolescence
Aventure-moi petite salope
Détourne-moi des sens uniques
Et montre-moi comme on s’extrique
Emmène-moi sur tes collines
Désarme-moi la turgescence
Evanescente effervescence
Emmène-moi sur tes collines
Visiter le fond de la mine
Désarme-moi la turgescence
Effervescente évanescence
Détourne-moi des sens uniques
Et montre-moi comme on s’extrique
Emmène-moi sur tes collines
Désarme-moi la turgescence
Evanescente effervescence
Emmène-moi sur tes collines
Visiter le fond de la mine
Désarme-moi la turgescence
Effervescente évanescence
5. VORTEX RHAPSODY
Je venais de naître adulte
J’ai croisé ton adolescence
Céleste à y vouer un culte
Astrale à embraser l’essence
On m’a retrouvé liquide
Noyé dans ton inconsistance
Ton âme à l’expression frigide
Ton corps bouillant en fer de lance
Comme dans un labyrinthe de glaces
Voir la sortie se défiler
En funambule faire du sur-place
Sur le fil des hostilités
Je veux dénuder ton désir
Pour y planter mon pieu sacré
Imprimer ton dernier soupir
Dans ma mémoire de con damné
Perdre ma vie à perdre mes sens
Aimer vomir, haïr aimer
Haïr les mots qui ont un sens
Vomir les êtres vertébrés
Dans les faubourgs de l’innocence
Les sens à dos, les yeux fermés
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste bonne à lapider
Perdre ma vie à perdre mes sens
Aimer vomir, haïr aimer
Haïr les mots qui ont un sens
Vomir les êtres vertébrés
Dans les faubourgs de l’inconscience
Les sens à dos, pieds et poings liés
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste bonne à dépecer
Dans les faubourgs de l’insouciance
Les sens à donner la nausée
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste conne à en pleurer
Je veux ta peau douce sous mes doigts
Je veux ta chair crue sous mes ongles
Oui j'adorais tes hauts, tes bas
Ondulations dans la pénombre
Souiller ton corps : mon exutoire
Tarir la source où j’aimais boire
Glacer l’abîme où j’aimais fondre
T'ensevelir sous mes décombres
Sous tes putains de douches écossaises
Oui j'adorais tes chauds, tes froids
En haut ou au pied d’ la falaise
Petite mort, grand aléa
Sous tes putains de douches écossaises
Entre la peste et le choléra
J'ai choisi d'accepter qu'tu me baises
El Amor avec un grand A
Perdre ma vie à perdre mes sens
Aimer vomir, haïr aimer
Haïr les mots qui ont un sens
Vomir les êtres vertébrés
Dans les faubourgs de l’innocence
Les sens à dos, les yeux fermés
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste bonne à lapider
Perdre ma vie à perdre mes sens
Aimer vomir, haïr aimer
Haïr les mots qui ont un sens
Vomir les êtres vertébrés
Dans les faubourgs de l’inconscience
Les sens à dos, pieds et poings liés
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste bonne à dépecer
Dans les faubourgs de l’insouciance
Les sens à donner la nausée
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste conne à en pleurer
Cruelle et funeste architecte,
Ta pelle boueuse, ta pioche rougie
Ont bien eu raison de mon être
La grande faucheuse de mes envies
Cruelle et funeste architecte
De mon édifice démoli
J’ai balancé dans le vortex
Les restes de mon entropie
Cruelle et funeste architecte,
Ta pelle boueuse, ta pioche rougie
Ont bien eu raison de mon être
La grande faucheuse de mes envies
Cruelle et funeste architecte
De mon édifice démoli
J’ai bazardé tout mon cortex
Et mon dernier souffle de vie
J’ai balancé dans le vortex
Les restes de mon entropie
J’ai bazardé tout mon cortex
Et mon dernier souffle de vie
J’ai balancé dans le vortex
Les restes de mon entropie
J’ai bazardé tout mon cortex
Et mon dernier souffle de vie...
6. J'VEUX DU SILENCE
Il faut décorer la casbah
Il faut rassurer la smala
Il faut faire bouillir la marmite
Il faut que quatre fois deux fasse huit
Ca tourne rond dans le chaudron
Ca tourne en rond, ça tourne en con
Faut faire taire les contestataires
Et détruire les embarcadères
Faut détartrer tes incisives
Pour parader sur les coursives
Faut aller diner chez ta tante
Pour espérer toucher sa rente
Faut supporter la variété
Et puis danser tout l’été
Pour oublier les trois saisons
Où tu sues comme un cochon
J’veux du silence
Pour étouffer ma bourgeoisie
Celle du voisin
Elle me fait pousser l’anarchie
J’veux du silence
Pour pas penser qu’à ma gueule
Celle du voisin
Si elle est belle, elle me revient
Faux seins, faussaire, forage, folie
Fausse modestie, Faux-derche, phobie
Faux-jeton, Faux-appels et phoning
Y’a des faux-airs dans ton lifting
Faux-cils, faucille, faux-pli, faux-plat
Fossettes tip-top et ikea
Usage de faux sur toute la ligne
Ca sent la mort et la soupline
Faux seins, faussaire, forage, folie
Fausse modestie, Faux-derche, phobie
Faux-jeton, Faux-appels et phoning
Y’a des faux-airs dans ton lifting
Faux-cils, faucille, faux-pli, faux-plat
Fosse septique, Toc et Formica
Usage de faux sur toute la ligne
Ca sent la mort et l’chant du cygne
Ca sent la mort et l’chant du cygne
Ca sent la mort dans nos latrines
Ca sent la mort
Il faudra soigner ton look
Pour faire le beau sur facebook
Et semer ta carte de visite
Pour fertiliser ton mythe
Faudra briller en société
Pour plaire à ton PDG
Tu devrais séduire sa soeur
Que tu trouveras sur Twitter
Il faut lécher la vitrine
Te consumer façon shopping
Ecarter tes parties charnues
Le Monde est le bienvenu
T’auras bien l’temps d’répandre tes cendres
Quand ta vie sera en décembre
En attendant paye ta pudeur
Et trempe ta langue dans ta sueur
J’veux du silence
Et de l’absence en permanence
Celle du voisin
Qui m’renvoie mes incohérences
J’veux du silence
Mais il faut d’abord en parler
Entre voisins
Des faux-semblants à s’échanger
Faux seins, faussaire, forage, folie
Fausse modestie, Faux-derche, phobie
Faux-jeton, Faux-appels et phoning
Y’a des faux-airs dans ton lifting
Faux-cils, faucille, faux-pli, faux-plat
Fossettes tip-top et ikea
Usage de faux sur toute la ligne
Ca sent la mort et la soupline
Faux seins, faussaire, forage, folie
Fausse modestie, Faux-derche, phobie
Faux-jeton, Faux-appels et phoning
Y’a des faux-airs dans ton lifting
Faux-cils, faucille, faux-pli, faux-plat
Fosse septique, Toc et Formica
Usage de faux sur toute la ligne
Ca sent la mort et l’chant du cygne
Ca sent la mort et l’chant du cygne
Ca sent la mort dans nos latrines
Ca sent la mort
Au crépuscule de ta vie
T’as réussi, t’as pas d’ennui
T'as du pognon dans ton veston
Et de la loose en injections
Mais y’a moins d’âme dans ton costard
Que d’aspartame, que d’avatar
Qui te bercent à en oublier
L’existence du mot Liberté
Au crépuscule de ta vie
T’as réussi, t’as pas d’ennui
T'as du pognon dans ton veston
Et de la loose en injections
Mais y’a moins d’âme dans ton costard
Que d’aspartame, que d’avatar
Qui te bercent à en oublier
La jouissance du mot exister
J’veux du silence
De l’eau-de l’air-la vie
J’veux du silence
L’indépendance de mon esprit
J’veux du silence
Pas des promesses à l’insomnie
J’veux du silence
Tant pis, ton prix sera mon prix
J’veux du silence
La vie pas comme une impatience
J’veux du silence
La vie comme un peu moins dense
J’veux du silence
La vie comme une insouciance
J’veux du silence
La jouissance du mot existence
7. A L'IRIS
Tapi sous tes paupières
Ton doux regard si fier
Trop peu capté
Toi la fille sans paroles
Aux silences qui m’affolent,
Me font trembler
C'est sur la corde raide
De notre histoire que j'haine
Funambuler
Et sur ma toile de tête
Dans une vie de bohême
Déambuler
Tant pis sous mes paupières
Mon regard de faussaire
Trop aiguisé
Dans les vapeurs d’alcool
Chaque nuit se bricole
L’halluciné
Chaque lendemain s'essaie
A l’oubli, au décès
A supprimer
Les traces de la folie
D'un transit mal transi,
Paralysé
Peut-être hostile, un brin fragile
A l’iris, fermeture, dilettante ta pupille
Et d’un oeil solitaire, je t’éborgne salutaire
Ta flamme vacille dans mon imaginaire
Peut-être hostile, indélébile
A l’iris, l’embrasure, je dépouille tes papilles
Et d’un oeil lapidaire, je t’écorne les cornières
Dans ton image inerte, persistantes tes aiguilles
Tapi sous tes paupières
Une expression sincère
Prête à déjouer
Toi la fille sans parole
Aux promesses qui s’étiolent,
Me font gerber
C’est à la corde raide
De tes histoires que j’haine
Me coupe-gorger
Avec ta poudre aux mirettes
Et ton serpent à sornettes
Dans mon gosier
Peut-être hostile, un brin fragile
A l’iris, fermeture, dilettante ta pupille
Et d’un oeil solitaire, je t’éborgne salutaire
Ta flamme vacille dans mon imaginaire
Peut-être hostile, indélébile
A l’iris, l’embrasure, je dépouille tes papilles
Et d’un oeil lapidaire, je t’écorne les cornières
Dans ton image inerte, persistantes tes aiguilles
Peut-être hostile, un brin fragile
A l’iris, fermeture, dilettante ta pupille
Et d’un oeil solitaire, je t’éborgne salutaire
Ta flamme vacille dans mon imaginaire
Peut-être hostile, indélébile
A l’iris, l’embrasure, je dépouille tes papilles
Et d’un oeil lapidaire, je t’écorche les charnières
Dans ton image inerte, persistantes tes aiguilles
Tant pis sous mes paupières
Un orage oculaire
Privé d’ondée
Toi la peste, la vérole
Il s’évapore de ta fiole
Empoisonnée
Le parfum capiteux
D’une esquisse de nous deux
A peine croquée
A l’iris, en un éclair
Mise à mort, elle vocifère
Mieux vaut s’y fier
A l’embrasure de tes paupières
Mi amor, il faut s’y faire
T’as l’oeil crevé
8. ANCRÉ
En vertu d'une infortune
qui nous a tous bien assagis
On s'assoupit quand Sade-iscute
dans le boudoir Philosophie
On s'assombrit quand Sade-éroge
Aux règlements bien établis
Sans retenue on Sade-itionne
Justine-Ego face à l'ennui
Il en faudrait des voluptés
Pour te décalquer, Poésie
Tu en aurais, Toi, des caresses
à faire vibrer des corps sans vie
A chavirer des vies sans corps
A savourer perdre le Nord
A esquisser cent mille décors
de tes imaginaires orgies
Il en faudrait des voluptés
Pour te décalquer, Poésie
Ca se bouscule, Ancré
Les mots, la plume, encrés
Ca tourbillonne, Ancré
Tocsin qu’on sonne
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un vertige au coeur d'une nonne
Comme un frisson sur une peau lisse
Qui court vers l'aine, effleure l'abysse
Ca rectiligne, ça diagonale
Une main timide effleure du mâle
Comme un frisson parcourt tes reins
beaux sans excès, beaux l'air de rien
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un vertige au coeur d'une nonne
Comme un frisson sur une peau lisse
Qui court vers l'aine, effleure l'abysse
Ca rectiligne, ça diagonale
Humain timide et Fleurs du Mal
Il en faudrait des capitaux
Pour racheter toute la pléiade
Ils en auraient, eux, des euros
Pour éviter toute incartade
Et transformer la plume en or
Pour étouffer les métaphores
Pour ériger des miradors
Et endormir les cavalcades
Il en faudrait des capitaux
Pour racheter toute la pléiade
Ca se bouscule, Ancré
Les mots, la plume, encrés
Ca tourbillonne, Ancré
Tocsin qu’on sonne
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un désir au corps d'une lionne
Comme un retour aux origines
A l'érection de nos échines
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un retour à l'animal
Parade succincte, saillie, étreinte
Souffle brûlant sur flamme éteinte
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un désir au corps d'une lionne
Comme un retour aux origines
A l'élection de nos échines
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un retour à l'animal
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un détour par femme fatale
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un désir au corps d'une lionne
Comme un retour aux origines
A l'érection de nos échines
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un retour à l'animal
Parade succincte, saillie, étreinte
Souffle brûlant sur flamme éteinte
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un détour par femme fatale
Parade succincte, saillie, étreinte
Souffle glacé sur pierre tombale...
9. POST COÏTUM, ANIMAL TRISTE
Tête embrumée au Taitinger
Trio coupable, le Diable au corps
Atmosphère moîte, pièce mansardée
Nos chairs humides plantent le décor
Ambiance Paname, sous toîts zingués
Corps enlacés, j'en rêve encore
Un bal masqué, courbes aiguisées
Corsets lacés, qu’on redécore
Aux essences de nos voluptés
Aux substances de nos petites morts
J’emballe masqué, filles déguisées
Corps délassés, j’en fièvre encore
Un Zeste d’inceste
L’usine à désir
Deux soeurs en sueur
S’abandonnent au plaisir
Nous trois en partage
Sévèrement connectés
Aucune n’est avare
De sa viande ovariée
Un Zeste d’inceste
L’usine à désir
Deux soeurs en sueur
S’abandonnent au plaisir
Nous trois en partage
Sévèrement connectés
Aucune n’est avare
De sa putain de viande ovariée
Travail sur soi, manipulé
Un cinéma qui vaut de l’or, de l’or
De l’orgie purement fantasmée
Entamée dur, et sans effort
Comme un pantin articulé
Peinture sur soi, J’en crève encore
Un Zeste d’inceste
L’usine à désir
Deux soeurs en sueur
S’abandonnent au plaisir
Nous trois en partage
Sévèrement connectés
Aucune n’est avare
De sa putain de viande ovariée
Un geste déleste
Achève le tour de piste
Deux soeurs en sueur
S’échappent et se désistent
Nous trois en otages
Libérés qui subsistent
Et laissent place au noir
Post Coïtum, animal...
Mes Origines du monde
Mes Odalisques, mes Jocondes
On s'imagine bien abîmés
Dans vos abîmes tant habités
Mes origines du monde
On s'onanise, on s'dévergonde
En abscisse comme en ordonnée
Hors des repères orthonormés
Un Zeste d’inceste
L’usine à désir
Deux soeurs en sueur
S’abandonnent au plaisir
Nous trois en partage
Sévèrement connectés
Aucune n’est avare
De sa putain de viande ovariée
Un geste déleste
Achève le tour de piste
Deux soeurs en sueur
S’échappent et se désistent
Nous trois en otages
Libérés qui subsistent
Et laissent place au noir
Post Coïtum, animal triste
10. TON ABÎME
Regard en coin sur mon naufrage inexorable
Tu te prélasses dans le mensonge et la débauche
Troqués tranquille, contre ton âme, avec le Diable
Ou bien sa fille, dans ton miroir, qui s'y ébauche
Elle a pillé, enfant damnée, tes fonds de poche
Ouvertes par toi, enfant naïve, d'un air aimable
Et tu la suis, d'un air perdu de p'tite gavroche
Et même tu l’aimes, cette fille de l'air irrespirable
Regarde-là
pétales fanés et incolores
Renifle-là
fleur sans saveur et inodore
Elle n’est pas toi
épines vicieuses et indolores
A l’origine
de mes cicatrices à éclore
Pour que tu dises, que tu maintiennes
Que je t'agite les sensations
Que vibre ma main dans la tienne
Que je libère tes électrons
Pour que tu mises sur ma dégaine
J'mettrais en orbite ma passion
De ton abîme au goût de mienne
Qu'on ne me sert plus en prison
Pour que tu lises, surtout retiennes
Dans quelle froideur ton extinction
Dans quelle noirceur elle m’a fait sienne
Je veux cracher ma dépression
Pour explorer entre les ver(re)s
Ceux que je vide, ceux que je fonds
Les ruines de mon sale sanctuaire
Les cimes de ma pâle déception
Quand tu te prends pour Faust
Quand elle monnaie ses tripes
Quand l’infernal miroir t'aiguise la tentation
Quand elle se voit si belle dans le reflet du mythe
C'est la mise en jachère de ton champ d'attraction
Quand elle se prend pour Toi
Toi tu t'éprends de qui ?
Quand l’infernal miroir te biaise la perception
Quand tu te vois comète elle est météorite
C'est l'art et la manière de l'autodestruction
Regarde-là
pétales fanés et incolores
Renifle-là
fleur sans saveur et inodore
Elle n’est pas toi
épines vicieuses et indolores
A l’origine
de mes cicatrices à éclore
Pour que tu dises, que tu maintiennes
Que je t'agite les sensations
Que vibre ma main dans la tienne
Que je libère tes électrons
Pour que tu mises sur ma dégaine
J'mettrais en orbite ma passion
De ton abîme au goût de mienne
Qu'on ne me sert plus en prison
Pour que tu lises, surtout retiennes
Dans quelle froideur ton extinction
Dans quelle noirceur elle m’a fait sienne
Je veux cracher ma dépression
Pour explorer entre les ver(re)s
Ceux que je vide, ceux que je fonds
Les ruines de mon sale sanctuaire
Les cimes de ma pâle déception
11. JUSTE UN PÉTALE
Aux secondes et aux fractions
Aux instants de déraison
Et aux tensions
En second aux effractions
Aux instincts de dérision
Et aux frictions
Aux Cerbères mis en faction
Aux portes de tes visions
Je prie ton nom
C'est fou c'que tu m'inspires
Mais pas le respect
C'est tout c'que tu m'inspires
Mes pâles regrets
Tu vis en moi à l'état de traces
De cicatrices qui m'empêchent de voir la vie en face
Tu vis en moi comme en spectatrice
Tes cils qui tracent une cage dorée sur mon iris
Tu vis en moi comme en état de siège
Ambassadrice qui lentement me désagrège
Tu vis en moi comme dans un livre ouvert
Tu y es entrée sans avoir vu de la lumière
Aux instants de basculement
A tes réflexions d’enfant
Et aux séismes
A mon entrain qui déraille
A nos vaines et longues batailles
Aux cataclysmes
Aux guerrières qui défaillent
Et aux fruits de nos entrailles
Au tellurisme
C'est fou c'que tu m'inspires
Mais pas le respect
C'est tout c'que tu m'inspires
Mes pâles regrets
Tu vis en moi à l'état de traces
De cicatrices qui m'empêchent de voir la vie en face
Tu vis en moi comme en spectatrice
Tes cils qui tracent une cage dorée sur mon iris
Tu vis en moi comme en état de siège
Ambassadrice qui lentement me désagrège
Tu vis en moi comme dans un livre ouvert
Tu y es entrée sans avoir vu de la lumière
Les escaliers de la confiance
On les gravit et on gravite
Et les volutes de l’inconscience
On s’y vautre et on insiste
Les certitudes de l’ignorance
Se gagnent lentement et se perdent vite
Juste un pétale de trop à la Marguerite
Les escaliers de la confiance
On les gravit et on gravite
Et les volutes de l’inconscience
On s’y vautre et on insiste
Les certitudes de l’ignorance
Se gagnent lentement et se perdent vite
Juste un pétale de trop à la Marguerite
Les escaliers de la confiance
On les gravit et on gravite
Et les volutes de l’inconscience
On s’y vautre et on insiste
Les certitudes de l’ignorance
Se gagnent lentement et se perdent vite
Juste un pétale de trop à la Marguerite
12. LET'S RUN AWAY
Je suis passager clandestin
sur le rafiot de ta mémoire
Si tu me cherches, je suis en soute
à ramasser des miettes d’espoir
Si tu me trouves, si tu me troques
Si tu m’discount, si tu m’déstock
Je remonterai toujours à bord
en t’escaladant la coque
Let’s run away, on est bien
On s’est tenus par la main
On s’est cachés du lendemain
Mais tu n’as fait que fuir
Let’s run away, on est loin
Quand on s’en va, on revient
on s’est trompés, rien de moins
Mais tu n’as fait que fuir
Let’s run away, c’était rien
Comme un comique point commun
On s’est finis à la main
Mais tu n’as fait que fuir
Let’s run away, on est loin
Même quand on est près on est loin
on s’est gâchés, çà n’fait rien
Toi tu ne fais que fuir
Comment te dire, comment te dire
que mes orbites tu fracasses
Comment te nuire, comment te nuire
You can take it in your mouth
Comment te dire, comment te dire
que les limites tu dépasses
Comment te nuire, comment te nuire
You can put it in your ass
Comment te dire, comment te dire
que mes psychoses tu tracasses
Comment te nuire, comment te nuire
You can take it in your mouth
Comment mot dire, comment maudire
les lignes de fuite que tu traces
Comment te nuire, comment te nuire
You can put it in your ass
Comment tenir, comment tenir
Du bout des doigts ta carcasse
Comment te nuire, comment te nuire
Si rien ne pousse dans tes crevasses
Comment te dire, comment te dire
Tes stalactites me laissent de glace
Et ceux qui m’aiment prendront le train
En première classe
Je suis passager clandestin
sur le rafiot de ta mémoire
Si tu me cherches, je suis en soute
à picorer, tranquille, dans l’noir
Si tu me troues, si tu me traques
Si tu m’échoues, si tu m’détraques
Je dégazerai tout ton anthrax
Pour pas que ta folie m’désaxe
La baillonner
ta petite face
de petite pute
qui nique sa race
de chienne en rut
à la ramasse
ton bec à flûte
qui pue l’angoisse
Dilapider
ta petite liasse
de petite brute
bien dégueulasse
T’achètes et chutes
Confiance et classe
Des uppercuts
En guise de cash
La baillonner
ta petite face
de petite pute
qui nique sa race
de chienne en rut
a la ramasse
ton bec à flûte
qui pue l’angoisse
Dilapider
ta petite liasse
de petite brute
bien dégueulasse
T’achètes et chutes
Confiance et classe
Des uppercuts
En guise de cash
Let’s run away, on est loin
du compte que l’on règle sereins
d’être quittes et ça tombe bien
La vie c’est une dette au destin
Let’s run away, on est loin
du compte que l’on règle sereins
d’être quittes et ça tombe bien
La vie est une dette au destin
Sur les traces de l’aléa
On s’approche, on s’approche pas
Adossé aux méandres
De tes hauts, de tes bas
Ravivé par tes cimes
Lessivé par tes plats
On s'accroche aux déliés
Fous à lier, de tes pas
Sur la piste, là-haut
On fredonne mais ca sonne faux
On épouse la valse
Du lent flottement de ta peau
Tu pénètres, tu fais naître
Les caprices d'un flot
Qu'ici-bas on émiette
En l'attente dilettante
D’un prochain soubresaut
C’est moi qui reste dans la brume
A digérer tes enclumes
Mais c’est pas moi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et c’est d’une telle évidence
Que notre évidente évidence
Devrait nous réserver
Une autre paire de manches
Et peu m’importe la brume
Au diable tes enclumes
Oui c’est bien toi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et c’est d’une telle évidence
Que notre évidente évidence
Devrait ressusciter
Moi j’en crève d’impatience
Sur les traces de l’aléa
On s’éloigne, on s’éloigne pas
On patiente en silence
Sans perte ni tracas
La démence les déviances
Ancrés au creux de soi
On s'allume, on s'enfume
On fait feu de tout bois
Sur la piste, là-haut
Sous ton charme en pipeau
On résume on présume
Nos vies au fil de l'eau
Dérivé vers tes îles
Habité jusqu'aux os
On s’enrhume, on s’enfume
Quand tu souffles le froid, le chaud
C’est moi qui reste dans la brume
A digérer tes enclumes
Mais c’est pas moi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et c’est d’une telle évidence
Que notre évidente évidence
Devrait nous réserver
Une autre paire de manches
Et peu m’importe la brume
Au diable tes enclumes
Oui c’est bien toi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et c’est d’une telle évidence
Que notre évidente évidence
Devrait ressusciter
Moi j’en crève d’impatience
Dans le vent de l’aléa
Je m’accroche je décroche pas
Agrippé à tes cendres
Qui s’effritent sous mon poids
Décidé par tes cils
Décimé par tes lois
Je m’oublie, je m’écris
Jusqu’à l’extinction de voix
Sur la piste, là-haut
Je refais les niveaux
Je contemple le vide
En l’attente du grand saut
Le souffle d’une brise
Caressant mon ego
Qui ne tient qu’à un fil
Entre tes ciseaux
Et peu m’importe la brume
Au diable tes enclumes
Non c’est pas moi qui pars
Avec le goudron et les plumes
Et même si je perds confiance
En l’évidence de l’évidence
Ca devrait susciter
Une autre perte de conscience
2. CE QUI ME RESTE
Il reste en mémoire
Juste quelques mots, un ressenti
Une parade dérisoire
Juste quelques maux d’esprit
Une bouteille à la mer
Juste pour dire, juste pour taire
Pour assécher l’écume
Qui fertilise ma plume
Il reste dans l’armoire
Juste quelques mots bien sentis
Un cadavre dans l’placard
Des images un peu moisies
Un pied de nez amer
Juste pour rire, juste pour plaire
Et crier “Oublie-ça,
mais ne m’oublie surtout pas”
Au gré d’une pirouette
Te jeter l’encre à la tête
Dire mes maux
Regrets d’une silhouette
Suivre ton plan à la lettre
Sans accroc
Au néant comme à l’être
En souvenir, ce qu’il me reste
C’est ta peau
Comme des carreaux d’arbalète
En travers, ce qui me reste
Ce sont tes os
Il reste en suspens
Juste quelques mots, un ressenti
L’espoir d’un revirement
Juste un frein à l’oubli
Une bouteille à la mer
Juste pour dire, juste pour taire
Des vers qui dévorent
Des putains d’vers carnivores
Il reste, accrochés
Juste quelques mots bien choisis
Ta bouche à s’attacher
A sombrer dans la folie
Un pied de nez amer
Juste pour rire, juste pour plaire
A hurler “Retiens-ça
mais me retiens surtout pas”
Au gré d’une pirouette
Te jeter l’encre à la tête
Dire mes maux
Regrets d’une silhouette
Suivre ton plan à la lettre
Sans accroc
Au néant comme à l’être
En souvenir, ce qu’il me reste
C’est ta peau
Comme des carreaux d’arbalète
En travers, ce qui me reste
Ce sont tes os
Au gré d’une pirouette
Te jeter l’encre à la tête
Dire mes maux
Regrets d’une silhouette
Suivre ton plan à la lettre
Sans accroc
Au néant comme à l’être
En souvenir, ce qu’il me reste
C’est ta peau
Comme des carreaux d’arbalète
En travers, ce qui me reste
Ce sont tes os
Il reste en jachère
Un désarroi séculaire
Une histoire banale
Une thématique ancestrale
Il reste en réserve
Mes sens uniques et ma verve
L’expression littéraire
D’un tremblement de chair
Où gémir “souviens-toi
et ne regrette surtout pas”
3. BRÛLE-TOI
De nos caresses avortées
De tes belles offrandes aux idoles
Je ne retiens que le goût
D’une ivresse sans alcool
De vaporeuses absinthes
Aux parfums de vérité
Que reniflent sans crainte
Toutes les chiennes en liberté
De tes émotions sabordées
Mises au ban de l’Eole
Ne souffle plus qu’une brise
De promesses un peu trop folles
Qui m’allument, m’enflamment, m’enfument les os
J’m’en bats l’écume, Certains l’aiment chaud
Brûle-toi, allez, brûle-toi
A l’incandescence de mes sens
Brûle-toi, putain, brûle
A l’indécence de ton coeur qui balance
Reviens à toi, à la lumière
De ma flamme déclarée incendiaire
Sauve-toi, sauve-moi, rejoins l’arène
De ma persistance rétinienne
De toutes les îles abordées
La tienne est la plus molle
Plage de sables mouvants
Où l’on se noie à même le sol
C’est de la lave qui coule
Dans ta veine arboricole
Et mon sang qui en découle
Quand de tes cimes je dégringole
Ma vanité évanescente
Ta vacuité allant croissante
Et cette mort instantanée
De nos instants si tôt fanés
Qui m’agonisent, me carbonisent le lâcher-prise
J’m’en bats l’écume qu’on me méprise
Brûle-toi, allez, brûle
Toi qui papillonne, papillée d’insouciance
Brûle-toi, putain, brûle
Toi et ton butin butiné sans urgence
Et reviens-moi, à la lumière
De ta flamme déclarée incendiaire
Sauve-moi, sauve-toi, deviens la reine
De mon existence quotidienne
C’est de la lave qui coule
Dans ta veine arboricole
Et mon rêve qui s’écroule
Quand ma dépouille heurte le sol
Ma vanité s’en va, mourante
T’as vacillé mais tu me hantes
A ta santé belle pyromane
A l’inflammable et aux alcanes
4. MADAME X
Dans la coulisse, en aparté
Dans les backrooms, hors de portée
Tu caracoles sur des désirs
Qu'on camisole pour s'aplanir
On s'insinue en paillardise
Le temps d'une escapade exquise
Sous couvert d'un anonymat
Concentré dans ton mascara
C'est toi ou toi, peut-être toi
Qui n'a pas ta place sous mon toit
Quand tu mets l'éphémère de tes cuisses
Au service de ton artifice
C'est à la cave ou au grenier
Avec la corde ou le chandelier
Qu'à en juger par les indices
Madame X veut qu'on la punisse
Aventure-moi petite salope
Fais ça vite mais fais ça propre
Retourne-moi dans tous les sens
Fais-moi l' coup de la panne d'essence
Décharge-moi qui trouve çà louche
Venir cette fois dans ta bouche
Désarme-moi la turgescence
et programme ton obsolescence
Aventure-moi petite salope
Détourne-moi des sens uniques
Et montre-moi comme on s’extrique
Emmène-moi sur tes collines
Désarme-moi la turgescence
Evanescente effervescence
Emmène-moi sur tes collines
Visiter le fond de la mine
Désarme-moi la turgescence
Effervescente évanescence
Il paraît qu'entre parenthèses
On s'autorise des hypothèses
Equations à double inconnue
Qui es-tu? que m'offriras-tu?
Il paraît que nos charentaises
De pantouflards en quête de baise
Nous attendront sagement ce soir
Et se moquent bien de ton histoire
Il paraît qu'il n'y a pas d'malaise
Que toi aussi tu prends tes aises
A oublier ton quotidien
L'instant d'un entracte coquin
C'est à la cave ou au grenier
Avec la corde ou le chandelier
Qu'à en jauger les cicatrices
Madame X savoure les sévices
Aventure-moi petite salope
Fais ça vite mais fais ça propre
Retourne-moi dans tous les sens
Fais-moi l' coup de la panne d'essence
Décharge-moi qui trouve çà louche
Venir cette fois dans ta bouche
Désarme-moi la turgescence
et programme ton obsolescence
Aventure-moi petite salope
Détourne-moi des sens uniques
Et montre-moi comme on s’extrique
Emmène-moi sur tes collines
Désarme-moi la turgescence
Evanescente effervescence
Emmène-moi sur tes collines
Visiter le fond de la mine
Désarme-moi la turgescence
Effervescente évanescence
Détourne-moi des sens uniques
Et montre-moi comme on s’extrique
Emmène-moi sur tes collines
Désarme-moi la turgescence
Evanescente effervescence
Emmène-moi sur tes collines
Visiter le fond de la mine
Désarme-moi la turgescence
Effervescente évanescence
5. VORTEX RHAPSODY
Je venais de naître adulte
J’ai croisé ton adolescence
Céleste à y vouer un culte
Astrale à embraser l’essence
On m’a retrouvé liquide
Noyé dans ton inconsistance
Ton âme à l’expression frigide
Ton corps bouillant en fer de lance
Comme dans un labyrinthe de glaces
Voir la sortie se défiler
En funambule faire du sur-place
Sur le fil des hostilités
Je veux dénuder ton désir
Pour y planter mon pieu sacré
Imprimer ton dernier soupir
Dans ma mémoire de con damné
Perdre ma vie à perdre mes sens
Aimer vomir, haïr aimer
Haïr les mots qui ont un sens
Vomir les êtres vertébrés
Dans les faubourgs de l’innocence
Les sens à dos, les yeux fermés
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste bonne à lapider
Perdre ma vie à perdre mes sens
Aimer vomir, haïr aimer
Haïr les mots qui ont un sens
Vomir les êtres vertébrés
Dans les faubourgs de l’inconscience
Les sens à dos, pieds et poings liés
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste bonne à dépecer
Dans les faubourgs de l’insouciance
Les sens à donner la nausée
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste conne à en pleurer
Je veux ta peau douce sous mes doigts
Je veux ta chair crue sous mes ongles
Oui j'adorais tes hauts, tes bas
Ondulations dans la pénombre
Souiller ton corps : mon exutoire
Tarir la source où j’aimais boire
Glacer l’abîme où j’aimais fondre
T'ensevelir sous mes décombres
Sous tes putains de douches écossaises
Oui j'adorais tes chauds, tes froids
En haut ou au pied d’ la falaise
Petite mort, grand aléa
Sous tes putains de douches écossaises
Entre la peste et le choléra
J'ai choisi d'accepter qu'tu me baises
El Amor avec un grand A
Perdre ma vie à perdre mes sens
Aimer vomir, haïr aimer
Haïr les mots qui ont un sens
Vomir les êtres vertébrés
Dans les faubourgs de l’innocence
Les sens à dos, les yeux fermés
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste bonne à lapider
Perdre ma vie à perdre mes sens
Aimer vomir, haïr aimer
Haïr les mots qui ont un sens
Vomir les êtres vertébrés
Dans les faubourgs de l’inconscience
Les sens à dos, pieds et poings liés
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste bonne à dépecer
Dans les faubourgs de l’insouciance
Les sens à donner la nausée
J’ai croisé ton adolescence
Tout juste conne à en pleurer
Cruelle et funeste architecte,
Ta pelle boueuse, ta pioche rougie
Ont bien eu raison de mon être
La grande faucheuse de mes envies
Cruelle et funeste architecte
De mon édifice démoli
J’ai balancé dans le vortex
Les restes de mon entropie
Cruelle et funeste architecte,
Ta pelle boueuse, ta pioche rougie
Ont bien eu raison de mon être
La grande faucheuse de mes envies
Cruelle et funeste architecte
De mon édifice démoli
J’ai bazardé tout mon cortex
Et mon dernier souffle de vie
J’ai balancé dans le vortex
Les restes de mon entropie
J’ai bazardé tout mon cortex
Et mon dernier souffle de vie
J’ai balancé dans le vortex
Les restes de mon entropie
J’ai bazardé tout mon cortex
Et mon dernier souffle de vie...
6. J'VEUX DU SILENCE
Il faut décorer la casbah
Il faut rassurer la smala
Il faut faire bouillir la marmite
Il faut que quatre fois deux fasse huit
Ca tourne rond dans le chaudron
Ca tourne en rond, ça tourne en con
Faut faire taire les contestataires
Et détruire les embarcadères
Faut détartrer tes incisives
Pour parader sur les coursives
Faut aller diner chez ta tante
Pour espérer toucher sa rente
Faut supporter la variété
Et puis danser tout l’été
Pour oublier les trois saisons
Où tu sues comme un cochon
J’veux du silence
Pour étouffer ma bourgeoisie
Celle du voisin
Elle me fait pousser l’anarchie
J’veux du silence
Pour pas penser qu’à ma gueule
Celle du voisin
Si elle est belle, elle me revient
Faux seins, faussaire, forage, folie
Fausse modestie, Faux-derche, phobie
Faux-jeton, Faux-appels et phoning
Y’a des faux-airs dans ton lifting
Faux-cils, faucille, faux-pli, faux-plat
Fossettes tip-top et ikea
Usage de faux sur toute la ligne
Ca sent la mort et la soupline
Faux seins, faussaire, forage, folie
Fausse modestie, Faux-derche, phobie
Faux-jeton, Faux-appels et phoning
Y’a des faux-airs dans ton lifting
Faux-cils, faucille, faux-pli, faux-plat
Fosse septique, Toc et Formica
Usage de faux sur toute la ligne
Ca sent la mort et l’chant du cygne
Ca sent la mort et l’chant du cygne
Ca sent la mort dans nos latrines
Ca sent la mort
Il faudra soigner ton look
Pour faire le beau sur facebook
Et semer ta carte de visite
Pour fertiliser ton mythe
Faudra briller en société
Pour plaire à ton PDG
Tu devrais séduire sa soeur
Que tu trouveras sur Twitter
Il faut lécher la vitrine
Te consumer façon shopping
Ecarter tes parties charnues
Le Monde est le bienvenu
T’auras bien l’temps d’répandre tes cendres
Quand ta vie sera en décembre
En attendant paye ta pudeur
Et trempe ta langue dans ta sueur
J’veux du silence
Et de l’absence en permanence
Celle du voisin
Qui m’renvoie mes incohérences
J’veux du silence
Mais il faut d’abord en parler
Entre voisins
Des faux-semblants à s’échanger
Faux seins, faussaire, forage, folie
Fausse modestie, Faux-derche, phobie
Faux-jeton, Faux-appels et phoning
Y’a des faux-airs dans ton lifting
Faux-cils, faucille, faux-pli, faux-plat
Fossettes tip-top et ikea
Usage de faux sur toute la ligne
Ca sent la mort et la soupline
Faux seins, faussaire, forage, folie
Fausse modestie, Faux-derche, phobie
Faux-jeton, Faux-appels et phoning
Y’a des faux-airs dans ton lifting
Faux-cils, faucille, faux-pli, faux-plat
Fosse septique, Toc et Formica
Usage de faux sur toute la ligne
Ca sent la mort et l’chant du cygne
Ca sent la mort et l’chant du cygne
Ca sent la mort dans nos latrines
Ca sent la mort
Au crépuscule de ta vie
T’as réussi, t’as pas d’ennui
T'as du pognon dans ton veston
Et de la loose en injections
Mais y’a moins d’âme dans ton costard
Que d’aspartame, que d’avatar
Qui te bercent à en oublier
L’existence du mot Liberté
Au crépuscule de ta vie
T’as réussi, t’as pas d’ennui
T'as du pognon dans ton veston
Et de la loose en injections
Mais y’a moins d’âme dans ton costard
Que d’aspartame, que d’avatar
Qui te bercent à en oublier
La jouissance du mot exister
J’veux du silence
De l’eau-de l’air-la vie
J’veux du silence
L’indépendance de mon esprit
J’veux du silence
Pas des promesses à l’insomnie
J’veux du silence
Tant pis, ton prix sera mon prix
J’veux du silence
La vie pas comme une impatience
J’veux du silence
La vie comme un peu moins dense
J’veux du silence
La vie comme une insouciance
J’veux du silence
La jouissance du mot existence
7. A L'IRIS
Tapi sous tes paupières
Ton doux regard si fier
Trop peu capté
Toi la fille sans paroles
Aux silences qui m’affolent,
Me font trembler
C'est sur la corde raide
De notre histoire que j'haine
Funambuler
Et sur ma toile de tête
Dans une vie de bohême
Déambuler
Tant pis sous mes paupières
Mon regard de faussaire
Trop aiguisé
Dans les vapeurs d’alcool
Chaque nuit se bricole
L’halluciné
Chaque lendemain s'essaie
A l’oubli, au décès
A supprimer
Les traces de la folie
D'un transit mal transi,
Paralysé
Peut-être hostile, un brin fragile
A l’iris, fermeture, dilettante ta pupille
Et d’un oeil solitaire, je t’éborgne salutaire
Ta flamme vacille dans mon imaginaire
Peut-être hostile, indélébile
A l’iris, l’embrasure, je dépouille tes papilles
Et d’un oeil lapidaire, je t’écorne les cornières
Dans ton image inerte, persistantes tes aiguilles
Tapi sous tes paupières
Une expression sincère
Prête à déjouer
Toi la fille sans parole
Aux promesses qui s’étiolent,
Me font gerber
C’est à la corde raide
De tes histoires que j’haine
Me coupe-gorger
Avec ta poudre aux mirettes
Et ton serpent à sornettes
Dans mon gosier
Peut-être hostile, un brin fragile
A l’iris, fermeture, dilettante ta pupille
Et d’un oeil solitaire, je t’éborgne salutaire
Ta flamme vacille dans mon imaginaire
Peut-être hostile, indélébile
A l’iris, l’embrasure, je dépouille tes papilles
Et d’un oeil lapidaire, je t’écorne les cornières
Dans ton image inerte, persistantes tes aiguilles
Peut-être hostile, un brin fragile
A l’iris, fermeture, dilettante ta pupille
Et d’un oeil solitaire, je t’éborgne salutaire
Ta flamme vacille dans mon imaginaire
Peut-être hostile, indélébile
A l’iris, l’embrasure, je dépouille tes papilles
Et d’un oeil lapidaire, je t’écorche les charnières
Dans ton image inerte, persistantes tes aiguilles
Tant pis sous mes paupières
Un orage oculaire
Privé d’ondée
Toi la peste, la vérole
Il s’évapore de ta fiole
Empoisonnée
Le parfum capiteux
D’une esquisse de nous deux
A peine croquée
A l’iris, en un éclair
Mise à mort, elle vocifère
Mieux vaut s’y fier
A l’embrasure de tes paupières
Mi amor, il faut s’y faire
T’as l’oeil crevé
8. ANCRÉ
En vertu d'une infortune
qui nous a tous bien assagis
On s'assoupit quand Sade-iscute
dans le boudoir Philosophie
On s'assombrit quand Sade-éroge
Aux règlements bien établis
Sans retenue on Sade-itionne
Justine-Ego face à l'ennui
Il en faudrait des voluptés
Pour te décalquer, Poésie
Tu en aurais, Toi, des caresses
à faire vibrer des corps sans vie
A chavirer des vies sans corps
A savourer perdre le Nord
A esquisser cent mille décors
de tes imaginaires orgies
Il en faudrait des voluptés
Pour te décalquer, Poésie
Ca se bouscule, Ancré
Les mots, la plume, encrés
Ca tourbillonne, Ancré
Tocsin qu’on sonne
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un vertige au coeur d'une nonne
Comme un frisson sur une peau lisse
Qui court vers l'aine, effleure l'abysse
Ca rectiligne, ça diagonale
Une main timide effleure du mâle
Comme un frisson parcourt tes reins
beaux sans excès, beaux l'air de rien
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un vertige au coeur d'une nonne
Comme un frisson sur une peau lisse
Qui court vers l'aine, effleure l'abysse
Ca rectiligne, ça diagonale
Humain timide et Fleurs du Mal
Il en faudrait des capitaux
Pour racheter toute la pléiade
Ils en auraient, eux, des euros
Pour éviter toute incartade
Et transformer la plume en or
Pour étouffer les métaphores
Pour ériger des miradors
Et endormir les cavalcades
Il en faudrait des capitaux
Pour racheter toute la pléiade
Ca se bouscule, Ancré
Les mots, la plume, encrés
Ca tourbillonne, Ancré
Tocsin qu’on sonne
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un désir au corps d'une lionne
Comme un retour aux origines
A l'érection de nos échines
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un retour à l'animal
Parade succincte, saillie, étreinte
Souffle brûlant sur flamme éteinte
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un désir au corps d'une lionne
Comme un retour aux origines
A l'élection de nos échines
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un retour à l'animal
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un détour par femme fatale
Ca se bouscule, ça tourbillonne
Comme un désir au corps d'une lionne
Comme un retour aux origines
A l'érection de nos échines
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un retour à l'animal
Parade succincte, saillie, étreinte
Souffle brûlant sur flamme éteinte
Ca rectiligne, ça diagonale
Comme un détour par femme fatale
Parade succincte, saillie, étreinte
Souffle glacé sur pierre tombale...
9. POST COÏTUM, ANIMAL TRISTE
Tête embrumée au Taitinger
Trio coupable, le Diable au corps
Atmosphère moîte, pièce mansardée
Nos chairs humides plantent le décor
Ambiance Paname, sous toîts zingués
Corps enlacés, j'en rêve encore
Un bal masqué, courbes aiguisées
Corsets lacés, qu’on redécore
Aux essences de nos voluptés
Aux substances de nos petites morts
J’emballe masqué, filles déguisées
Corps délassés, j’en fièvre encore
Un Zeste d’inceste
L’usine à désir
Deux soeurs en sueur
S’abandonnent au plaisir
Nous trois en partage
Sévèrement connectés
Aucune n’est avare
De sa viande ovariée
Un Zeste d’inceste
L’usine à désir
Deux soeurs en sueur
S’abandonnent au plaisir
Nous trois en partage
Sévèrement connectés
Aucune n’est avare
De sa putain de viande ovariée
Travail sur soi, manipulé
Un cinéma qui vaut de l’or, de l’or
De l’orgie purement fantasmée
Entamée dur, et sans effort
Comme un pantin articulé
Peinture sur soi, J’en crève encore
Un Zeste d’inceste
L’usine à désir
Deux soeurs en sueur
S’abandonnent au plaisir
Nous trois en partage
Sévèrement connectés
Aucune n’est avare
De sa putain de viande ovariée
Un geste déleste
Achève le tour de piste
Deux soeurs en sueur
S’échappent et se désistent
Nous trois en otages
Libérés qui subsistent
Et laissent place au noir
Post Coïtum, animal...
Mes Origines du monde
Mes Odalisques, mes Jocondes
On s'imagine bien abîmés
Dans vos abîmes tant habités
Mes origines du monde
On s'onanise, on s'dévergonde
En abscisse comme en ordonnée
Hors des repères orthonormés
Un Zeste d’inceste
L’usine à désir
Deux soeurs en sueur
S’abandonnent au plaisir
Nous trois en partage
Sévèrement connectés
Aucune n’est avare
De sa putain de viande ovariée
Un geste déleste
Achève le tour de piste
Deux soeurs en sueur
S’échappent et se désistent
Nous trois en otages
Libérés qui subsistent
Et laissent place au noir
Post Coïtum, animal triste
10. TON ABÎME
Regard en coin sur mon naufrage inexorable
Tu te prélasses dans le mensonge et la débauche
Troqués tranquille, contre ton âme, avec le Diable
Ou bien sa fille, dans ton miroir, qui s'y ébauche
Elle a pillé, enfant damnée, tes fonds de poche
Ouvertes par toi, enfant naïve, d'un air aimable
Et tu la suis, d'un air perdu de p'tite gavroche
Et même tu l’aimes, cette fille de l'air irrespirable
Regarde-là
pétales fanés et incolores
Renifle-là
fleur sans saveur et inodore
Elle n’est pas toi
épines vicieuses et indolores
A l’origine
de mes cicatrices à éclore
Pour que tu dises, que tu maintiennes
Que je t'agite les sensations
Que vibre ma main dans la tienne
Que je libère tes électrons
Pour que tu mises sur ma dégaine
J'mettrais en orbite ma passion
De ton abîme au goût de mienne
Qu'on ne me sert plus en prison
Pour que tu lises, surtout retiennes
Dans quelle froideur ton extinction
Dans quelle noirceur elle m’a fait sienne
Je veux cracher ma dépression
Pour explorer entre les ver(re)s
Ceux que je vide, ceux que je fonds
Les ruines de mon sale sanctuaire
Les cimes de ma pâle déception
Quand tu te prends pour Faust
Quand elle monnaie ses tripes
Quand l’infernal miroir t'aiguise la tentation
Quand elle se voit si belle dans le reflet du mythe
C'est la mise en jachère de ton champ d'attraction
Quand elle se prend pour Toi
Toi tu t'éprends de qui ?
Quand l’infernal miroir te biaise la perception
Quand tu te vois comète elle est météorite
C'est l'art et la manière de l'autodestruction
Regarde-là
pétales fanés et incolores
Renifle-là
fleur sans saveur et inodore
Elle n’est pas toi
épines vicieuses et indolores
A l’origine
de mes cicatrices à éclore
Pour que tu dises, que tu maintiennes
Que je t'agite les sensations
Que vibre ma main dans la tienne
Que je libère tes électrons
Pour que tu mises sur ma dégaine
J'mettrais en orbite ma passion
De ton abîme au goût de mienne
Qu'on ne me sert plus en prison
Pour que tu lises, surtout retiennes
Dans quelle froideur ton extinction
Dans quelle noirceur elle m’a fait sienne
Je veux cracher ma dépression
Pour explorer entre les ver(re)s
Ceux que je vide, ceux que je fonds
Les ruines de mon sale sanctuaire
Les cimes de ma pâle déception
11. JUSTE UN PÉTALE
Aux secondes et aux fractions
Aux instants de déraison
Et aux tensions
En second aux effractions
Aux instincts de dérision
Et aux frictions
Aux Cerbères mis en faction
Aux portes de tes visions
Je prie ton nom
C'est fou c'que tu m'inspires
Mais pas le respect
C'est tout c'que tu m'inspires
Mes pâles regrets
Tu vis en moi à l'état de traces
De cicatrices qui m'empêchent de voir la vie en face
Tu vis en moi comme en spectatrice
Tes cils qui tracent une cage dorée sur mon iris
Tu vis en moi comme en état de siège
Ambassadrice qui lentement me désagrège
Tu vis en moi comme dans un livre ouvert
Tu y es entrée sans avoir vu de la lumière
Aux instants de basculement
A tes réflexions d’enfant
Et aux séismes
A mon entrain qui déraille
A nos vaines et longues batailles
Aux cataclysmes
Aux guerrières qui défaillent
Et aux fruits de nos entrailles
Au tellurisme
C'est fou c'que tu m'inspires
Mais pas le respect
C'est tout c'que tu m'inspires
Mes pâles regrets
Tu vis en moi à l'état de traces
De cicatrices qui m'empêchent de voir la vie en face
Tu vis en moi comme en spectatrice
Tes cils qui tracent une cage dorée sur mon iris
Tu vis en moi comme en état de siège
Ambassadrice qui lentement me désagrège
Tu vis en moi comme dans un livre ouvert
Tu y es entrée sans avoir vu de la lumière
Les escaliers de la confiance
On les gravit et on gravite
Et les volutes de l’inconscience
On s’y vautre et on insiste
Les certitudes de l’ignorance
Se gagnent lentement et se perdent vite
Juste un pétale de trop à la Marguerite
Les escaliers de la confiance
On les gravit et on gravite
Et les volutes de l’inconscience
On s’y vautre et on insiste
Les certitudes de l’ignorance
Se gagnent lentement et se perdent vite
Juste un pétale de trop à la Marguerite
Les escaliers de la confiance
On les gravit et on gravite
Et les volutes de l’inconscience
On s’y vautre et on insiste
Les certitudes de l’ignorance
Se gagnent lentement et se perdent vite
Juste un pétale de trop à la Marguerite
12. LET'S RUN AWAY
Je suis passager clandestin
sur le rafiot de ta mémoire
Si tu me cherches, je suis en soute
à ramasser des miettes d’espoir
Si tu me trouves, si tu me troques
Si tu m’discount, si tu m’déstock
Je remonterai toujours à bord
en t’escaladant la coque
Let’s run away, on est bien
On s’est tenus par la main
On s’est cachés du lendemain
Mais tu n’as fait que fuir
Let’s run away, on est loin
Quand on s’en va, on revient
on s’est trompés, rien de moins
Mais tu n’as fait que fuir
Let’s run away, c’était rien
Comme un comique point commun
On s’est finis à la main
Mais tu n’as fait que fuir
Let’s run away, on est loin
Même quand on est près on est loin
on s’est gâchés, çà n’fait rien
Toi tu ne fais que fuir
Comment te dire, comment te dire
que mes orbites tu fracasses
Comment te nuire, comment te nuire
You can take it in your mouth
Comment te dire, comment te dire
que les limites tu dépasses
Comment te nuire, comment te nuire
You can put it in your ass
Comment te dire, comment te dire
que mes psychoses tu tracasses
Comment te nuire, comment te nuire
You can take it in your mouth
Comment mot dire, comment maudire
les lignes de fuite que tu traces
Comment te nuire, comment te nuire
You can put it in your ass
Comment tenir, comment tenir
Du bout des doigts ta carcasse
Comment te nuire, comment te nuire
Si rien ne pousse dans tes crevasses
Comment te dire, comment te dire
Tes stalactites me laissent de glace
Et ceux qui m’aiment prendront le train
En première classe
Je suis passager clandestin
sur le rafiot de ta mémoire
Si tu me cherches, je suis en soute
à picorer, tranquille, dans l’noir
Si tu me troues, si tu me traques
Si tu m’échoues, si tu m’détraques
Je dégazerai tout ton anthrax
Pour pas que ta folie m’désaxe
La baillonner
ta petite face
de petite pute
qui nique sa race
de chienne en rut
à la ramasse
ton bec à flûte
qui pue l’angoisse
Dilapider
ta petite liasse
de petite brute
bien dégueulasse
T’achètes et chutes
Confiance et classe
Des uppercuts
En guise de cash
La baillonner
ta petite face
de petite pute
qui nique sa race
de chienne en rut
a la ramasse
ton bec à flûte
qui pue l’angoisse
Dilapider
ta petite liasse
de petite brute
bien dégueulasse
T’achètes et chutes
Confiance et classe
Des uppercuts
En guise de cash
Let’s run away, on est loin
du compte que l’on règle sereins
d’être quittes et ça tombe bien
La vie c’est une dette au destin
Let’s run away, on est loin
du compte que l’on règle sereins
d’être quittes et ça tombe bien
La vie est une dette au destin
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