Damien Saez : J'Accuse

Rock / France
(2010 - Cinq 7)
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Тексты песен


1. LES ANARCHITECTURES


Aux agneaux égorgés au loin
Au chant du coq dans le lointain
A l'orée des grands champs de blé
Humanité les poings liées
Scotché à la lisière du bois
Petit poucet cherche pourquoi
Ces parents l'ont abandonné
Aux grands vert des communicants
De tous nos temples les églises
N'ont plus le grand des cathédrales
Au temps des anarchitectures
Et des lance-pierres contre les murs
Les sacs de billes ont pris le large
Et les amours au coin des grives
Toutes ces choses d'autrefois
Putain je ne vois plus la rive

Puisqu'il faut accepter du temps
L'évolution toujours plus bas
Au vulgaire des concessionnaires
Des libertés pour nos enfants
Il sera équipé c'est sûr
Pour parles à la Terre entière
Mais n'aura rien à dire bien sûr
Que ce qu'il voit sur les écrans
Certains les plus bourgeois toujours
Sauront savoir garder leurs plumes
Quand le peuple verras ses ailes
Blessées sous les coups de l'enclume

C'est fini le temps des instruits
Le temps des populaire aussi
Fini le temps des littéraires
Au-dessus des comptes bancaires
Et les lilas dans les bouquets
Oublié le temps des muguets
Je ne vois que les chrysanthèmes
Des orthographes
Dans les poèmes
Finies les latines les racines
Au bon dos de nos origines
Finie la parole sacrée
Bonjour la parole au plus con
Finis les ni bon dieu ni maître
L'heure est aux clients du paraître
Fini le temps de nos jeunesses
Fini le chant des rossignols
Fini salut à toi mon frère
L'heure est aux champs des électrons
Abonnez-vous peuple de cons
Par satellite à d’autres cons
Au libre échange du néant
A chacun son bon mot bien sûr
C'est la liberté d'être con
La liberté
D'être ignorant
Tous égaux dans le carnaval
Je sais mon ami ça fait mal
C'est la liberté d’expression
C'est la liberté d’expression
Pour clamer à tous les faubourgs
Surtout à tous les râteliers
Nos faiblesses et puis nos discours
Sur nos tristes identités

Salut à toi mon frère de faubourg
Salut à toi le Bérurier
Je ne vois rien aux alentours
Que des tristesses à bon marché
Salut à toi frère de banlieue
Toi qu'on voudrait laisser pourrir
Dans le ghetto des consommants
Dans le ghetto des illettrés
Salut à toi femme au combat
Toi dont la lutte a pris la rouille
Comment te dire mais de nos jours
Les féminismes manque de couilles

Salut à toi mon étoiles au loin
L'illuminé de nos chemins
S'éclairera bientôt je sais
Si l'on n'en perd pas le parfum
Vigilance à tous


2. PILULE


Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
Je prends le métro dans la meute je rêve de partir
Dans des pays où il fait chaud à l'autre bout du monde,
Loin de ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe.
Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
Les jours se ressemblent et putain que c'est triste à mourir
Quand on a rien pour soi, que le chèque de fin d'mois,
La télé, le canapé et le crédit à payer.

Je vais les rues, je vais les lieux où on ne m'attend pas,
Ceux que je croise au fond des yeux non, ne me voient pas.
Je parle à des gens comme moi qui n'ont l'air de rien,
Des esclaves en muselière qui n'en pensent pas moins.
Je fais le mort, je fais le fier, je fais celui qui existe
Mais dans l'ombre du miroir je ne vois que du triste.
Parano dans les rues putain je parle seul,
Toxico au pognon je vais droit au cercueil
En or s'il vous plaît je voudrais qu'on m'inhume
Mais j'ai les moyens que de la fosse commune.
Un jour c'est vrai je vais finir par me trouver un flingue
Et je descendrai dans la rue, si tu bouges je te déglingue!
Ils me mettront au fond du trou une balle dans la tête
Mais putain ça sera pas pire que mon putain de quotidien.

Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
Je prends le métro dans la meute je rêve de partir
Dans des pays où il fait chaud à l'autre bout du monde,
Loin de ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe.

J'ai des amis, j'ai des amours, je connais pas leur nom
On Surfe tous au gré des toiles, sûr qu'on est pris dedans,
Sûr qu'on est rien de rien, que du vide, que du vent,
Sûr Qu'on est rien, rien, que des morts, que des morts vivants.
Je rêve un jour de rencontrer les filles de Miami
Et les Stations s'enchaînent moi je sors à Vitry
Dans les couloirs du métro je crache sur les murs
Mais la nation me guette,
Mais la nation me guette.
Je suis un homme mort, coincé entre quatre murs.
Je suis je suis, je suis je suis un homme moderne,
Je me cogne la tête et j'essaie de m'enfuir
Mais les miradors guettent ouais les miradors guettent.

Je sais qu'ils me regardent en haut, du haut des Satellites
Dans mes rêves d'Amérique moi je tente de fuir.
Le lendemain qui m'attend ?
Le couteau, le couteau dans le dos.
Je sais bien au fond de moi-même qu'ils veulent me faire la peau.
Trois jours dans le métro moi je suis le troupeau,
Direction l'abattoir à quatre pattes sur le dos
Ils me mettront comme ils ont mis mes parents et les tiens
Pour qu'un putain d'actionnaire nage avec les dauphins.

Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
Je prends le métro dans la meute je rêve de partir
Dans des pays où il fait chaud à l'autre bout du monde,
Loin de ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe.

Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
Les jours se ressemblent et putain que c'est triste à mourir
Quand on n’a rien pour soi, que le chèque de fin d'mois,
La télé, le canapé et le crédit à payer.

Amphétamine sous Lexomil, extasie sous valium,
L'héroïne de mes nuits des acides dans les chewing-gums.
Des cachets pour maman, des anti-dépressions.
Du viagra pour les vieux,
Et des calmants pour les enfants.
Neuroleptiques toujours, sûr qu'on cherche le jour
Où nous verrons lumière dans tant de contre-jours.
Société c'est perdu nos amours sous tranquillisants
Qui sommeillent dans les cœurs des métros de perdants.
Dis quand viendra le jour où nous retrouverons flamme ?
Ici tout est fini Paris n'est plus Paris,
Chez les gauchistes dans la droiture, chez les anars de mon pays
Y a que les télés qui s'allument et les filles qui disent oui.

Satellite extasie, somnifère sur mon esprit,
Est-ce que je verrai un jour les filles de Miami ?
Temps modernes à la mine je cherche qui je suis,
Pour un coup de soleil faudra payer le prix.
Les pornos et les joints non, ne me font plus rien.
Moi je crache mon venin à la face du destin.
Les stations de métros sont mon unique route,
Sous l'acide des pluies, passer entre les gouttes
Alors la nuit je traîne comme un loup dans la plaine,
Qui pourra remplacer le poison dans la veine ?

Et je cherche aux étoiles à qui donner mon corps
Dans les boîtes à cochons je baise sur les dancefloors, dancefloors...
Dans les boîtes à cochons je baise sur les dancefloors...


3. CIGARETTE


Y a une époque on écoutait les clashes,
Y a une époque volutes dans les cafés,
Y a une époque on était Solidarnosc.
I live by the river.

Y a une époque on était rouge au cœur,
Ouais sans parti mais partisans de l'âme,
Y a une époque on mettait bleu des flammes.
I live by the river, I live by the river.

Uniformisées nos éducations
Toujours entre le blé et le pognon.
Les mômes ne rêvent plus de marcher sur les lunes,
Ils rêvent de savoir comment s'faire de la thune.

Y a une époque les filles avant le poing levé
Aujourd'hui c'est plutôt culotte baissée.
Quand je serai grande moi j'srai poupée gonflable
Pour des millions à se branler sur mon âme sur la toile.

Y a une époque on rêvait d'autre chose,
Autre chose que des Dieux des communautés.
Aujourd'hui c'est tous différents dans la même merde,
Aujourd'hui c'est chacun sa gueule et j't'emmerde.

Y a une époque on avait feu des idées,
Y a une époque on osait liberté.
Aujourd'hui on ose plus que sauver son cul
En marchant sur celui d'à côté.

Y a une époque Paris c'était Paris,
Y a une époque les filles étaient jolies,
Y a une époque quoi te dire, on rêvait,
Y a une époque nos luttes, dans les cafés.

En cendres au fond d'un cendrier,
Bébé y a quelque chose de louche
Toi tu rentres plus dans les bars,
T'es partie dans la fumée.
Quand on se partageait la flamme
Toi et moi, de bouche en bouche.
Et nos bouches orphelines
Qui ont plus rien à sucer
Qu'à mouiller dans le vide
Bébé tu m'as laissé tout seul.
Tu sais me manqueront toujours
Ces nuits où tu disais
Allume-moi, allume-moi,
Fais-moi venir entre les lèvres
Et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche
Jusqu'à mourir dans la bouche, jusqu'à mourir, jusqu'à mourir ...
A la lumière de nos amours
Comme un mégot sur du velours
En cendres au fond d'un cendrier,
Il faudra bien mourir et me finir entre tes lèvres,
Quand dans le ciel on se soulève
Contre la gravité du monde,
Mon amour quand tu tires,
Quand tu fais brûler l'oxygène,
Quand tu fais du bien dans la veine,
Quand tu consommes et tu consumes,
Quand on parle avec Dieu,
Quand de nos feux c'est l'extinction
De l'incendie à l'horizon,
Quand j'ai plus le choix que m'éteindre, rallume-moi, rallume-moi, rallume-moi, rallume-moi...

T'es ma nicotine, t'es mon oxygène, t'es mon allumeuse, quand tu creuses ma tombe.
T'es ma nicotine, t'es mon oxygène, t'es mon allumeuse, quand tu creuses ma tombe,
Quand je te prends quand je t'allume toi tu veux que j'avale,
Quand t'as le feu au bout de toi, toi tu dis j'ai pas mal.
Quand je te prends quand je t'allume toi tu veux que j'avale,
Quand t'as le feu au bout de toi, toi tu dis j'ai pas mal.

Dans la violence de nos amours, sûr, en mégot sur du velours
Nous partirons dans la fumée, mon amour les yeux fermés.
Je te respire et tu m'inspires jusqu'à nos expirations ...
Où allons-nous, le savons-nous, non sûrement pas en France.
Mon amour dans les lieux publics on a viré délinquance,
Finies les soirées enfumées et les gitanes qui dansent.
Et les gitanes qui dansent,
Et les gitanes qui dansent ...

I live by the river
I live by the river
I live by the river
I live by the river


4. DES P’TITS SOUS


Des p'tits neurones dans les cerveaux
Qui disparaissent de jours en jours
Dans les p'tits bois les p'tits discours
Des petits rois dans les basses cours

Des p'tits qui s'cachent des p'tits qu'on cache
Des p'tits qu'on joue à pile ou face
Des p'tits qui vont grossir les ventres
Des p'tits caissiers dans les carrefours

Des p'tits problèmes de récession
Des p'tits ministres dans les prisons
Des p'tits pour payer ton loyer
Des p'tits pour la communauté


Tapez tapez sur les claviers
Des pompes funèbres aux cours d'écoles
Faut voir comme les p'tits sont fringués
Y'a de la griffe sur les guiboles
Des p'tits insectes sur les fleurs
Des p'tits bugs dans le computer
Des p'tits pour l'eau des p'tits pour l'air
Des p'tits pour pourrir l'atmosphère

Marchez marchez les p'tits pinçons
Les petits rois les petits cons
Des p'tits pour vendre qui on est
A la criée sur les marchés

Des p'tits sous des p'tits sous qui veut des p'tits sous ?
Des p'tits sous des p'tits sous on veut des p'tits sous allez
Des p'tits sous des p'tits sous qui veut des p'tits sous ? Moi moi !
Des p'tits sous des p'tits sous toujours des p'tits sous

Dans les rizières les p'tits chinois
La planète a la gueule de bois
Dans les usines sur les machines
Tandis que le peuple s'échine
Tapez tapez sur les claviers
Dans la matrix on s'fait violer
Oui le peu qu'il reste d'humain
Contre un Karma dans du satin
Dans les salons les résistants
Des dandys et les biens portants
Portant la sueur de tous ces autres
Combattants de moulins à vent
Les fils de putes les fils de rois
Les fils de rien mon fils à moi
Tous à la chasse à la monnaie
Aux p'tits pourboires aux gros billets
Ton petit chèque en fin de moi
Non lui il se multiplie pas
Comme le cynisme dans les sourires
Des p'tits tartuffes dans les partis

Des p'tits problèmes de récession
Des p'tits ministres dans les prisons
Des p'tits qui s'cachent des p'tits qu'on cache
Des p'tits qu'on joue à pile ou face

Des p'tits qui font grossir les gros
Qui rendent les p'tits toujours plus p'tits
Pour que le p'tit n'ait d'autre choix
Pauvre de lui que d'faire des p'tits
Oui oui

Des p'tits sous des p'tits sous qui veut des p'tits sous ?
Des p'tits sous des p'tits sous on veut des p'tits sous allez
Des p'tits sous des p'tits sous qui veut des p'tits sous ? Moi moi !
Des p'tits sous des p'tits moi je veux

Des p'tites gamines en planches à pain
Pour aller vendre un p'tit parfum
A des gamines qui rêvent de rien
Que d's'habiller comme des putains
Des p'tits bébés tous nus tous beaux
C'est beau dans les publicités
Pour vendre à des p'tits culs terreux
Oui la jouissance des minéraux
Tapez tapez sur les claviers
Tous à la chasse à la monnaie
Au p'tit pourboire aux gros billets
A la criée sur les marchés

Des p'tits sous des p'tits sous qui veut des p'tits sous ?
Des p'tits sous on veut des p'tits sous allez
Des p'tits sous...
Toujours des p'tits sous.


5. SONNEZ TOCSIN DANS LES CAMPAGNES


Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon

Sonnez tocsin dans les campagnes,
Allez camarade debout,
Des coups d'pioche et des perspectives
Entre le ciel et le ciment,
Y'a des cocktails dans les bagnoles,
Des CRS en farandoles,
C’est sûr n'iront au paradis
Que ceux qui brûlent de l'alcool,
Sécuritaires nos avenues
Ont pris le goût des cimetières,
Y'a des virus aux hémisphères
Et des iPhone dans les sphincters,
Satellitaires sont nos alcôves,
Entre les vierges qui je suis,
Emportez-moi dans la tourmente,
Les freins ont lâchés dans la pente.

Sonnez tocsin dans les campagnes,
Allez camarade debout,
Entre les tours les illusoires
Et puis le cri des abattoirs,
Puisqu'ici on a peur de tout,
Des éphémères sur les grands lacs,
Pays jadis feu de culture,
Toi dis-moi la bonne aventure,
Des somnifères sur la colère,
Faut des pansement sur la misère,
La jeunesse a tété le sein
Des dictatures de nos besoins,
Au cynisme des gouvernants,
Puisque le bon peuple est content,
Puisqu'on crie police à tous vents,
Surtout pour protéger l'argent.

Aux armes citoyens des pleurs,
Quoi te dire d'autre qu'il est l'heure
De libérer les horizons
Des contingents de nos armées,
Devant nous l'avenir enfin,
Pour un meilleur au bout du poing
Et des printemps sous les flocons,
Y'a de l'espoir à nos chansons.
Allez marchons vers la grand route,
Au gré des ombres calcinées
Pour aller faire monter du souffre,
Les égouts dans les beaux quartiers,
Moi dans mes contes pour mes enfants,
Y'a des solitudes au calmant
Et du carbone dans les naufrages,
Des pétroliers cherchant la plage,
Moi dans mes contes pour mes enfants,
Y'a des solitudes au calmant
Et des polices au paradis
D'un monde qui meurt à crédit.

Aux agneaux égorgées au loin,
Lau chant du coq quand le lointain,
A l'orée des grands champs de blé,
La campagne a le poing lié,
Scotché à la lisière du bois,
Petit poucet chercher pourquoi
Ses parents l'ont abandonné,
Au grand vent des communicants
C'est fini le temps des instruits,
Le temps des populaires aussi,
Fini le temps des littéraires,
Finies les latines des racines,
Au bon dos de nos origines,
Finie la parole sacrée,
Finis les ni bon dieu ni maître,
Fini le chant des rossignols,
Oublié le temps des muguets
Fini salut à toi mon frère,
Bonjour le temps des paradis
Au-dessus des comptes bancaires.

Bonjour le temps des paradis au-dessus des comptes bancaires.

Aux armes citoyens des peurs
Aux armes citoyens des pleurs,
Aux armes citoyens des peurs
Aux armes citoyens des pleurs
Quoi te dire d'autre qu'il et l'heure
De libérer les horizons
Des contingents de nos armées,
Devant nous l'avenir enfin
Pour un meilleur au bout du poing,
Et des printemps sous les flocons,
Y’a de l'espoir à nos chansons.
Allez marchons vers la grand route
Au gré des ombres calcinées
Pour aller faire monter du soufre,
Les égouts dans les beaux quartiers,
Moi dans mes contes pour enfants,
Y’a des solitudes au calmant
Et du carbone dans les naufrages,
Des pétroliers cherchant la plage.

Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon
Production blé pognon


6. J’ACCUSE


Faut du gasoil dans la bagnole
La carte bleue dans la chatte
Faut de la dinde pour noël
Faut bronzer pendant les vacances
Faut du forfait faut du forfait
Pour oublier la solitude
Faut des gonzesses à la télé
Ouais faut des pilules pour bander
Faut du gazon dans les tabacs
Il faudrait arrêter d'fumer
La salle de sport sur des machines
Faut s'essouffler faut s'entraîner
Faut marcher dans les clous
Faut pas boire au volant
Faut dépenser les p’tits sous
Faut du réseau pour les enfants
Faut ressembler à des guignols
Faut que tu passes à la télé
Pour rentrer dans les farandoles
De ceux qui ont le blé
J'me ballade dans les grandes surfaces
J'ai pas assez mais faut paye
Je cours au gré des accessoires
Et des conneries illimitées
Les gens parlent mal les gens sont cons
Au moins tout aussi con que moi
A se faire mettre à s'faire baiser
Sûr à s'faire enfanter
Des bébés par des hologrammes
Des mots d'amour par satellite
Mais ces connards ils savent pas lire
Ils savent même pas se nourrir
Des OGM dans les biberons
Ouais c'est tant mieux ça fera moins con
Quand ils crèveront en mutation
Des grippes porcines sur des cochons

Oh non l'homme descend pas du singe
Il descend plutôt du mouton
Oh non l'homme descend pas du singe
Il descend plutôt du mouton

Faut marcher dans les clous
Faut pas boire au volant
Faut dépenser ses p’tits sous
Faut du réseau pour tes enfants
Faut ressembler à des guignols
Faut passer à la télé
Faut rentrer dans les farandoles
De ceux qui font le blé

Il parait qu'il faut virer les profs
Et puis les travailleurs sociaux
Les fonctionnaires qui servent à rien
Les infirmières à 1000 euros
Faut qu'ça rapporte aux actionnaires
La santé et les hôpitaux
Va t'faire soigner en Angleterre
Va voir la gueule de leur métro
Faut qu'on se fasse une raison
On a loupé nos transactions
On s'est laissé prendre le cul
Par nos besoins nos religions
Il faut foutre le portables aux chiottes
Et des coups d'pioche dans la télé
Faut mettre les menottes
A chaque présentateur du JT

J'accuse !
Au mégaphone dans l'assemblée
J'accuse ! J'accuse ! J'accuse !
Au mégaphone dans l'assemblée

Faut du gasoil dans la bagnole
La carte bleue dans la chatte
Faut de la dinde pour noël
Faut bronzer pendant les vacances
Faut du forfait faut du forfait
Faudrait de l'herbe dans les tabacs
La salle de sport sur des machines
Faut s'essouffler faut s'entraîner
J'me ballade dans les grandes surfaces
J'ai pas assez mais faut payer
Je cours au gré des accessoires
Et des conneries illimitées
J'me ballade dans les grandes surfaces
J'ai pas assez mais faut payer
Je cours au gré des accessoires
Et des conneries illimitées


7. LULA








8. REGARDER LES FILLES PLEURER


Qu'elles soient Florentines ou d'Argentine
Petites Françaises, bonnes manières
Qu'elles viennent des mers de Chine
Ou du fond des Angleterre
Qu'elles aient les cheveux roux ou la peau noire
Qu'elles soient indiennes ou fille d'un soir
Quand elles ont du Christ à l'âme
Elles sont belles à se pendre
Qu'elles soient riche de l'âme ou pauvre de l'esprit
De bonne famille ou bien des rues
Qu'elles s'appellent Philomène ou Églantine
Qu'elles aient des allures d'ombre de Marilyne
Quand elles sont seules au bar, qu'on dirait des nones,
Qui ont perdu leur église, qui ont plus rien que des hommes
Pour espérer rencontrer Dieu
Pour éponger la bruine à leurs yeux
J'aime bien regarder
Regarder les filles pleurer
Ça me rend gai

Qu'elles aient le cerveau de pas grand-chose
Qu'elles soient littéraires philosophes à leurs heures
Quand elles prennent leur âge,
Elles me ressemblent un peu
Quand elles sont toute fragile comme une eau qui dort
Quand elles vendent leur corps pour quelques sous
Quand tu mets la forme qu'elle dise oui à tout
Quand elles croient qu'elles sont libres quand elles se donnent
Dans les bras du malin quand elles s'abandonnent
Qu'elles soient de Byzance ou de Syracuse
De Belgrade qu'elles soient de celle qui ne pleure plus
Qu'elles trainent au soleil de Moscou
Qu'elles jouent les marquises des nuits
Les filles prêtes à tout
Qu'elles soient paysannes ou filles de ministre
Ouvrière perdue dans la fourmilière
Qu'elles travaillent à l'usine
Qu'elles soient fille de l'art
Qu'elles aient les mêmes allures de pute que leur mère
Moi j'aime bien regarder,
Regarder les filles pleurer
Ça me rend gai

Dans les villes, dans les campagnes
Moi je vais comme un assassin en campagne
Et je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses

Je suis qu'un pauvre gars
Ils m'appellent l'idiot
Celui qui fait peur aux bêtes
Qui fait mal aux oiseaux
Mais faut pas croire tu sais
Moi j'suis pas méchant
J'ai juste l'air maladroit
Je sais juste pas comment, faut leur parler aux filles, faut leur parler aux filles
Moi quand je vois les larmes, leur tombé la joue
Moi quand je vois les larmes leur tombé la joue

Moi j'voudrai leur dire qu'elles sont belles
Puis qu'il faut pas qu'elles pleurent pour un idiot
Puis qu'il faut qu'elles arrêtent d'être conne

Et de tomber toujours amoureuse
De celui qui faut pas et que moi si elles voulaient moi
Moi j'serai toujours gentil avec elles
Mais les filles elles aiment pas qu'on soit gentil, elles aiment pas

Alors, moi, dans les villes dans les campagnes
Moi je vais comme un assassin en campagne
Et je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses
Oui dans les villes, dans les campagnes
Moi je vais comme un assassin en campagne
Et je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses

Quand elles sont seules au bord, ou sur les trottoirs
Crucifiées par des siècles d'histoire
Quand on regarde un peu plus près
C'est sûr qu'on peut se dire
Que c'est elles qui ont porté
Et qui portent la croix du monde
Sur leurs ailes


9. REGARDER LES FILLES PLEURER (THEME)


(INSTRUMENTAL


10. LES COURS DES LYCEES


Il se lève
Il y repense
Il ne parle pas à ses vieux.
Il prend le bus, le mp3
Et du métal dans les oreilles.

Il voit les vies de tous ses gens qui s'en vont droit aux abattoirs
Cet inutile qui nous surprend
Parfois qu'on verrait l'espoir.
Les pom-pom girls ont les regards des soleils noirs, elles ont l'odeur
Des cheeseburgers prêts à bouffer
Elles ont l'odeur de la CB.

Les salles de classe qui se répètent
Des profs qui ont tous l'air défoncés
Y'a des Matrix sur des tableaux
Trop d'inconnues dans l'équation

Dans le bus, le tramway…
Dans Les cours des lycées...
Dans les fabriques à chômeurs...
Oui Dans les salles des professeurs...

On est foutu on est cernés
Passer l'éponge ou la jeter
Prendre les gants, aller boxer…

Dans les manifs
Dans les cocktails,
Dans les soirées,
Sous le soleil.

Faut voir le niveau des musiques,
Et les modèles des sociétés.
Faut voir les radios qu'on écoute,
De quoi on en parle dans les récrés.
Faut voir les strings en apparence,
Dans les collèges, la jeunesse.
Plus c'est vulgaire et plus ça fait mouiller le corps de nos armées
C'est du Gucci c'est des goûts d'chiottes
C'est le syndrome de nos époques
C'est du Channel c'est du Dolce
Tu fais la belle et ça te plait.
C'est du consommable... toujours.
Dis-moi c'est quand qu'on fait l'amour.
A d'autres qu'a des gilets pare-balle,
Qu'a des vérités qui font mal

Dans le bus, le tramway...
Dans Les cours des lycées…
Dans les fabriques à chômeurs…
Dans les salles des professeurs…

On est foutu on est cernés
Dans les couloirs
Dans les allées
Dans les manifs,
Dans les cocktails,
Dans les soirées,
Sous le soleil.

Dans les manifs,
Dans les cocktails,
Dans les soirées,
Sous le soleil.

Sûr au pays des teenagers, c'est du Gucci c'est du goût d'chiottes.
Malheur à qui parle du cœur, c’est pas la mode à nos époques.
Qui coulent à flot dans les familles l'éducation de nos enfants.
Dans le commerce du textile, il faudra gagner de l'argent.

Les pom-pom girls ont les regards des soleils noirs, elles ont l'odeur
Des cheeseburgers prêtes à bouffer,
Elles ont l'odeur de la CB.

Ce faire un nom pour oublier…
La vie de merde qu'on a laissée

Dans les manifs
Dans les cocktails
Ouais dans Les cours des lycées
Sous le soleil ...

Dans les manifs
Dans les cocktails
Dans les soirées
Sous le soleil....

Dans les manifs
Dans les cocktails
Dans les soirées ...

Dans le bus, le tramway
Dans les cours des lycées
Dans les manifs
Dans les cocktails
Dans les soirées sous le soleil

Dans les fabriques à chômeurs
Dans les salles des professeur
Dans les fragiles de nos lueur
Malheur à qui parle du cœur

Dans le bus, le tramway
Dans les cours des lycées
Dans les manifs
Dans les cocktails
Dans les soirées sous le soleil ...


11. LE PRINTEMPS


Une maison, un jardin,
Un pot d'fleurs, un p'tit copain.
Un boulot qui sert à personne,
Et puis des pilules pour ton chien.

T'as vu c'qu'on a prévu pour toi
Sûr t'auras tout le nécessaire.
Un chemin qui va droit tracé
Pour la maison d'retraite

Dans ma bagnole, dans le trafic
Faudrait oublier la panique.
Paranoïa dans les cerveaux.
Paranoïa dans les métros

Paris toute nue sous les étoiles
Qui r'ssemble à rien qu'à s'faire la malle
De l'autre côté de l'Atlantide
Histoire d'aller défier le vide

Funambule entre les grattes ciel
Je défie les mirages…
Les avions d'chasse et les soleils
L'accoutrement et l'apanage
Des sociétés sous vide
Des amours de supermarchés

Mais la meute est avide,
Du rien qu'on lui promet...

Est-ce que tu vois le printemps?
Moi je ne vois rien venir…
Dis-moi est-ce que tu l'entends?
La grande dépression qui arrive…

J'vois des champignons sur la mer
Des araignées sur l'hémisphère
La lune est blues et les surfeurs
Ont les trajectoires du bonheur

Bali, Paris on se ressemble
Pas vu pas pris dans l'ambulance
Les filles ont les gueules de traversières

Etendez moi dans vos campagnes...
Crucifiez l'être et le paraître…
Dis où l'on va, toi le sais-tu?
Sûr, sur des océans perdus...
Navigateur, au gré des vents,
Je marche nu sur les torrents
Les pirates ne me font pas peur
Depuis que je t'ai dans le cœur.

Moi tu sais, je vois des printemps
A chaque môme qui crie la rage,
A chaque bagnole qu'on brûle,
A chaque mot tendre qu'on dit,
A chaque idiot du village,
Qui trouvera sa Marguerite
A chaque fois qu'un bout de pierre,
Parvient à sortir de l'éclipse.

Est-ce que tu vois le printemps…
Celui qui met nos terres, au soleil...
Dis-moi est-ce que tu l'entends?
Du bourgeon oui la fleur qui sommeil
Est ce que tu vois le printemps?
Celui qui fait couler les ruisseaux
Dans les flots des océans
Faut remettre les compteurs à 0.

Plus le droit d' rouler à 55
Plus le droit de fumer dans les cafés
Plus le droit d'être bourré à la rue
Plus le droit de se balader tout nu
Plus le droit de passer la frontière
Plus le droit de boire dans les rivières

A chaque coin de rue, un péage.
A chaque merde, son emballage.

Plus le droit de faire l'amour dehors
Plus le droit des feux sur la plage
Plus le droit de chanter dans les métros
Plus le droit de se trouver un boulot
Plus le droit d'aimer les filles des rues

Plus le droit que de fermer sa gueule
Plus le droit que de finir tout seul
Tout droit dans le cercueil

Dans cette insignifiance autour
Dans ce marché aux idioties
Dans les travers de qui on est
Dans le pervers des libertés

Dans la thèse et dans l'antithèse
Dans la chaleur rouge des braises

Dis-moi quand tu regardes au fond des horizons du mauvais temps …

Est-ce que tu vois le printemps…
Celui qui met nos terres, au soleil...
Dis-moi est-ce que tu l'entends?
De la fleur, y'a l'épine qui sommeille
Est-ce que tu vois le printemps?
Celui qui fait couler les ruisseaux
Entre les doigts des torrents

Oui c'est sûr qu'ils sont ivres nos bateaux
Est-ce que tu vois le printemps?
Nos amours que l'on jette en pâture
Dans les flots des océans
Les lettres restent mortes littératures.


12. MARGUERITE


Quand j'ai vu Marguerite, j'me suis dit quel prénom étrange,
Puis c'est pas vraiment la saison à faire l'amour dans les champs.
Moi mon cœur est chrysanthème et mon âme est triste.
Quand j'ai vu Marguerite,
Marguerite m'a dit « t'approches pas trop de moi »
Moi je n’ai pas écouté tu vois,
Et j'suis là comme un con à effeuiller les pétales de Tulipe, de Camélia, de Rose et puis de Lila.
Quand j'ai vu Marguerite j'me suis dit elle sort d'où celle-là
Puis c'est quoi c'prénom à la con sorti du fond d'un autre temps
Et puis moi j'aime pas bien les fleurs et puis j'aime pas ce qui sent bon.
J'préfère les pétards aux pétales et un peu la boisson.

Marguerite c'est mes coups d'jus, c'est mes coups d'foudre, c'est mes coups de blues,
C'est pas vraiment un bon coup
Mais c'est dans l'mille à tous les coups.
C'est comme un parfum de nocturnes qui auraient l'goût des levers du jour,
Parce qu'elle elle dit jamais « je t'aime », parce que sans équivoque aucune,
La liberté au bout des doigts, entre le marteau et l'enclume,
C'est la luciole au fond des nuits,
C'est comme rouler sans le permis.

Marguerite, la Marguerite, la Marguerite, la Marguerite.

Quand j'ai vu Marguerite, ça m'a fait comme un bras d'honneur,
L'insoumission qui dit « je n'ai ni Dieu ni Maître ni qui que ce soit »,
Comme un doigt levé bien haut à tous les Dieux, tous les suppôts,
C'est l'solidaire des travailleurs puis c'est la liberté du cœur.
Quand on va pointer à sa porte, sûr qu'on est tous un peu chômeur,
Et moi qui suis là comme un con à effeuiller les pétales de Tulipe, de Camélia, de Rose et puis de Lila.
Marguerite elle est belle comme un accident de bagnole,
Comme un poids lourd qui a plus les freins,
Marguerite elle est folle et c'est vrai que moi j'aime bien
Quand elle fait voler les assiettes, quand elle me fait péter les plombs,
Qu’elle dit qu'elle aime pas mes chansons.

Marguerite c'est mes coups d'jus, c'est mes coups d'foudre, c'est mes coups d'blues,
C'est pas vraiment un bon coup mais c'est dans l'mille à tous les coups.
C'est comme le parfum de nocturne qui aurait l’goût des levers du jour.
Marguerite c'est mes nuits noires, c'est mes nuits rouges, c'est mes nuits blanches.
C'est comme un train, oui, qui s'égare mais qui s'arrête pas dans les gares.
C'est la luciole au fond des nuits, c'est comme rouler sans le permis.

Marguerite c'est pas la bonne mais putain qu'elle est bonne !
Presque aussi bonne que Marie,
En un peu moins putain aussi.
J'en ferais bien ma religion,
J'en ferais bien mon horizon,
C'est sûr que j'peux mourir demain,
Tant qu'elle m'habite entre ses reins.

Elle est comme un bateau d'pirates, comme un chien qui a mal à la patte.
Marguerite elle a l'goût d'la mer, elle a la fraîcheur des rivières,
Elle a l'ivresse de la vodka, la folie de la tequila,
Elle est un peu Mexicaine, un peu Française aussi.

Elle est tout c'qu'on veut qu'elle soit,
Tous les possibles au bout des doigts.
Elle t'emmène d'l'autre côté d'la Terre
Juste quand elle ouvre les paupières.

Marguerite c'est mes coups d'jus, c'est mes coups d'foudre,
Marguerite c'est mes coups d'jus, c'est mes coups d'foudre.

Marguerite c'est mes coups d’jus, c'est mes coups d'foudre, c'est mes coups d'blues.
C'est pas vraiment un bon coup
Mais c'est dans l'mille à tous les coups.
C'est la luciole au fond des nuits,
C'est comme rouler sans le permis.
Marguerite elle est belle comme un accident de bagnole, comme un poids lourd qui a plus les freins, Marguerite elle est folle et c'est vrai que moi j'aime bien
Quand elle fait péter les assiettes, quand elle me fait péter les plombs,
Qu'elle dit qu'elle aime pas mes chansons.


13. ON A TOUS UNE LULA


Sur mon tricycle en roue arrière,
J’me barre de l'autre côté d'la Terre.
Aller m'fumer une cigarette,
Est-ce que t'aurais des allumettes ?
Pour foutre le feu à leur pays,
Des molotofs, est-ce que ça t'dit ?
Mais dis-moi toi est-ce que tu sais,
Est-ce qu'on va tous au paradis ?
Je vais la nuit quand il est tard au gré des fantômes et des nues
Je demande aux gens dans la rue,
Je demande si on t'a pas vu.
Je tape les portes et rien ne vient,
Je crie ton nom sur les chemins,
Sur mon tricycle en roue arrière
J'voudrais bien aller voir la mer.

Et demande aux rois de la nuit,
Ils m'disent tous que toi t'es partie
dans les bras d’une apocalypse,
Qu’tu t'es tracée comme une éclipse.
Sur mon tricycle à cœur perdu,
Je vais tout nu sur les avenues.
J'voudrais fumer une cigarette
Mais y a plus d'soufre sur l'allumette.

On a tous une Lula dans nos cœurs,
On a tous une lame de rasoir
Qui vient pour nous tailler le cœur
Et ma sale gueule dans le miroir.
Lula tu sais qu'on n'est pas là,
Tu sais moi j'fais n'importe quoi
Sur mon tricycle en roue arrière
J'voudrais bien aller voir la mer.

Elle était blonde, elle était brune,
Qu’est-ce que j'en sais il faisait noir.
Et putain moi j'avais trop bu,
Moi j'avais trop les idées noires.
Elle est partie suivre l'aurore
Et moi j'ai fait au crépuscule,
Entre l'alcool et les buvards,
Entre les tours, les funambules.

J'me fais du saut à l'élastique, j'me fais du saut en parachute
Pour demander aux goélands s'ils ont vu passer le printemps.
Ils m'disent que t'es en Amérique, que toi tu t'es barrée comme ça,
Que t'as pris l'train d'une autre ville alors moi je cherche les filles.

On a tous une Lula dans nos cœurs,
On a tous une lame de rasoir
Qui vient pour nous tailler le cœur
Et ma sale gueule dans le miroir.
Lula, Lula, Lu-Lula ...
J'me fais vider des boîtes de nuit,
J’me fais courser par des pourris.
J'prends des bateaux les soirs de lune,
J’fais des roulades entre les dunes
En béton la gueule à l'envers,
J’me retrouve la gueule dans la poussière
Puis y a des flics à chaque coin d'rue,
J’ai pas parlé qu'ils m'tapent dessus.

Sur mon tricycle en roue arrière,
J’me barre de l'autre côté d'la Terre.
Aller m'fumer une cigarette,
Est-ce que t'aurais des allumettes ?
Pour foutre le feu à leur pays,
Des molotofs, est-ce que ça t'dit ?
Mais dis-moi toi est-ce que tu sais,
Est-ce qu'on va tous au paradis ?

On a tous une Lula dans nos cœurs,
On est un peu des aviateurs
Sur mon tricycle en roue arrière
Moi j'voudrais aller voir la mer.
On a tous une douleur dans nos cœurs,
On est un peu des aviateurs
Sur nos tricycles en roue arrière
Moi j'voudrais aller voir la mer,
Lula, Lula, Lu-Lula, Lula, Lu-Lula …


14. TRICYCLE JAUNE


Au gré des vents sur mon Tricycle Jaune
Dans les couloirs du métro je tourne
Et le vent peut souffler lui et moi nous sommes
Comme une flamme indestructible

Autour du monde j'irai avec toi
Si tu veux derrière moi en amazone
Moi j'ai pas besoin de Harley Davidson
Sur mon Tricycle Jaune

Sur mon Tricycle Jaune
Sur mon Tricycle Jaune
Viens je t'emmène
Viens je t'emmène
Viens je t'emmène
Sur mon Tricycle Jaune

Quand la nuit tombe sur les autoroutes
Que tous les gens sans poésie se marrent
De me voir pédaler comme un galérien
Sur mon Tricycle Jaune

Moi je pense aux gens dans le fond des métros
Qui s'enterrent dans leur propre tombe
Quand au-dessus des villes nous nous volons
Sur les ailes du Tricycle Jaune

Sur mon Tricycle Jaune
Sur mon Tricycle Jaune
Viens je t'emmène
Viens je t'emmène
Viens je t'emmène
Sur mon Tricycle Jaune

Quand l'apocalypse sonnera la fin
Que le trafic sera bloqué au péage
Y en aura un que tu verras passer
Ce sera le Tricycle Jaune

Sur mon Tricycle Jaune
Sur mon Tricycle Jaune
Viens je t'emmène
Viens je t'emmène
Viens je t'emmène
Sur mon Tricycle Jaune

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