Dashiell Hedayat : Obsolete
Las palabras
1. CHRYSLER
Chrysler ! Chrysler rose
Elle repose sur ses jantes, abandonnée
Deux roues sont voilées
Et sa capote est déchirée
On voit le ciel à travers
Tant elle est usée
Une Chrysler, une Chrysler rose
Une Chrysler que j’ai au fond de la cour,
Une Chrysler rouillée
J’ai une Chrysler tout au fond de la cour
Elle ne peut plus rouler mais c’est là
Que je fais l’amour
Il y pousse de la mousse,
Des glycines mauves sur le volant
D’un doigt malhabile dans la poussière,
Sur la portière
Les enfants ont écrit que Dashiell est un con…
Oui, Chrysler!
Chrysler rose, elle ne peut plus rouler
Mais quand les ressorts grincent
Quand les ressorts grincent
Les enfants de l’immeuble
Aussitôt cessent de jouer
Pour venir regarder…
Chrysler…
Une Chrysler rose!
Le 7e ciel à travers la capote déchirée
J’ai une Chrysler tout au fond de la cour
Elle ne peut pas rouler mais
C’est là que je fais l’amour
Oui, Chrysler!
Ah! Je ne sais pas si je vous l’ai dit,
J’ai une Chrysler rose!
Le levier de vitesse porte un cœur gravé
Il y pend des bas troués
Et Sally au moment de monter me dit :
« Ta Chrysler est défoncée »
Oui, mais on est tous défoncés!
Une Chrysler, une Chrysler rose,
Oui une Chrysler
Et Sally me dit, le levier de vitesse en moi!
Non! C’est moi!
Une Chrysler, une Chrysler rose,
Au fond de la cour
Une Chrysler, une Chrysler rose,
Elle repose sur ses jantes, abandonnée
Deux de ses roues sont voilées…
Sa capote déchirée…
Et au moment de monter, Sally me dit :
« Ta Chrysler… »
Oui ma Chrysler! « Ta Chrysler est… »
Oui mais on l’est tous
« Ta Chrysler… », Chrysler, Chrysler rose
Elle ne peut plus rouler
Mais c’est là que je fais l’amour
On est mieux qu’au 7e…
Le 7e ciel à travers la capote déchirée
Le 7e ciel et ses nuages pommelés
Et au moment de monter Sally me dit :
Ta Chrysler
Ouais ma Chrysler
Ta Chrysler est salement défoncée
Oui mais tu sais…
Chrysler…Chrysler…
Chrysler rose!
Chrysler…Chrysler…
Au moment de monter Sally me dit :
« Ta Chrysler!? » …Oui ma Chrysler!
2. FILLE DE L’OMBRE
C’est une fille de l’ombre,
Une fille de l’ombre…
Entre ses seins c’est si sombre
C’est une fille de l’ombre
3. LONG SONG FOR ZELDA
Je suis à la fenêtre
Toi tu es dans la baignoire
Tes pieds dépassent, je peux les voir
Dans la glace de l’armoire
Il y a ce disque idiot
Qui est rayé au milieu
Et; les tarots que je te tire
Sur ton châle en camaïeu
Il y a l’odeur d’encens
Et les bougies ont fondu
Tout est si vague
Le fil de ses pensées s’est perdu
Je ne sais même plus si je pense
Je ne sais même plus si je pense
Il y a une fille que j’ai aimée
À la fin de la nuit
J’étais à contempler les novas
Les anneaux de Saturne
Je veux dire…
J’étais mon jean vide et mon blouson
Qui flottait à un bâton d’os
Les os friables de la came
J’étais le singe du travelo
Oui! J’étais vraiment lui
Le cul rose sur le rebord du caniveau
Le singe du travelo
Et ce petit doigt noir
Tu sais, qui caressait mon cul
Comme je suis une plaie ouverte…
Mon nez, je veux dire…
Mon nez où s’engouffraient les autos
Comme dans un tunnel…
Mes narines avec leur tuyau d’échappement
Des nuages d’héroïne
Le cheval vapeur
Horse Power, Horse Power
À écouter un vieux jazz
Devant un vieux bar
Avec du papier coltre
Je veux en dire, tu vois
Dans les chiottes
Quelque chose comme ça
Et moi, devant
Le cul dans le caniveau
Et le flottement indécis
D’un drapeau de trottoir
Dont j’étais la hampe…
Et des étoiles qui tournaient partout
Tout autour de ma tête
Ma cervelle de cave…
Mes os friables qui un jour disparaîtraient aussi
Dans l’eau du caniveau
Avec mon reflet…
Avec mon nez
Mon nez brûlé reflété…
Je suis celui qui a vu un bouledogue débouler
Et qui bringuebalait tous les immeubles
De la rue de l’angle, derrière lui
À l’est de des traîneaux
Que tu es beau bouledogue!
Que j’aime ta couleur rouquine
Wouah-Wouah
Il a levé sa pine bleue pour pisser
Wouah-Wouah-Wouah!
Combien je t’aime
Et au bout de la laisse, Zelda
Un peu vieux, me fait-elle, votre procédé
Détrompez-vous,
C’est toujours efficace avec un chien
Ce n’est pas à vous
Que ce compliment était adressé
Vous l’avez cru parce que vous êtes rousse aussi?
C’est pour votre chien que mon cœur bat
Hein! Non ,je veux dire
Je disais ça comme ça
Wouah-Wouah
Les chiens Wouah,
Les chiens Wouah dans la nuit
La nuit Wouah
Les chiens Wouah, et toi, et toi Wouah!
Le jour se lève! I love you Zelda
I love you Zelda
Je chantais
Je chantais avec le soleil, Zelda!
Je suis à la fenêtre
Toi tu es dans ma baignoire
Tes pieds dépassent
Je peux les voir dans la glace de l’armoire
4. CIELO DRIVE
Le matin au fond de mon lit
Je me tasse
Et à peine je vois le petit vasistas
Son carré de visage
Et ses deux yeux mouche
Des rêves inachevés
Notre villa
Il y a dans l’escalier
Du soleil dans le grenier
Protégé par la poussière des verrières
Deux chats sont assis
Des griffes sous le reflet
Notre villa
Des rêves inachevés sous le grenier
Du lierre dans l’escalier
Protégé par la poussière des verrières
Le soleil comme les griffes du chat qui dort
Le reflet dans la nuit
Des cris de comète dans les cheveux
Des anneaux de Saturne à chaque doigt
Des larmes de sang
Qui sont comme autant des novas
Du soleil dans le grenier
Des chats dans l’escalier sont assis
Leurs griffes entre lesquelles il faut passer
Et haut dans le grenier
Ton sourire mouillé
Ta lèvre qui se soulève lentement
Malignement sous la prunelle de tes dents
Toi et moi
Toi et moi
Assis là dans l’herbe
Toute la nuit à attendre Dieu sait quoi
À fumer la fleur qui fait des fleurs au cerveau
Petits nuages l’escalier
Un visage dans le grenier
Les chats qui ne nous laisseront jamais passer…
Quelle comète mouillée dans tes cheveux
Des larmes de sang comme autant de novas
Entre les lames de parquet
Les anneaux de Saturne qui roulent
Mais ton doigt
Mais tu ne peux pas le retirer
Je veux dire les anneaux
Le doigt je,
Je veux dire toi
Sur la platine un disque de Soft machine
Des chats qui hurlent dans l’escalier
Et toi
Notre villa
Et on va à l’interrupteur
Des nuages dans le compteur d’électricité
Ton visage vole dans la poussière des verrières
Deux chats dans l’entrée
Entre les bouteilles de lait
Notre villa
Des nuages dans l’électricité
Ton visage reflété dans le voyant du compteur
Deux chats
Des chats qui tiennent entre leurs griffent
Le lait de l’entrée
Il faudrait y aller
Le lait,tu sais bien
Il y a du lait à l’entrée
Il faudrait voir si on pourrait
Deux chats sont assis là
Ma paranoïa s’éclaire
Lorsque j’ouvre le frigidaire
Alors ou bien peut être
Deux fossettes en bas de son dos
Si beau
Au bas de son dos un visage
Reflété par le miroir terni
De son souffle le dernier appel
Depuis qu’elle n’est plus là
Deux fossettes en vas de son dos
Si beau
Au bas de son dos un visage
Reflété par le miroir terni
De son souffle le dernier appel
Depuis qu’elle n’est plus là
Est-ce que, ou bien alors?
Je, ou bien peut être…
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