René Binamé : 71-86-21-36

Punk-Rock / Belgium
(1996 - Self-Released)
了解更多

歌词


Révolte :


Nous sommes les persécutés de tous les temps et de toutes les guerres
Toujours nous fumes exploités par les tyrans et leur cerbères
Mais nous ne voulons plus fléchir sous le joug qui courba nos pères
Car nous voulons nous affranchir de ce qui cause nos misères

Eglise parlement magistrature état militarisme
Patrons et gouvernant débarrassons-nous du capitalisme
Pressant est notre appel donnons l'assaut au monde autoritaire
Et d'un coeur fraternel nous réaliserons l'idéal libertaire

Ouvriers ou bien paysans travailleurs de la terre ou de l'usine
Nous sommes dès nos jeunes ans réduits au labeur qui nous mine
D'un bout du monde à l'autre bout c'est nous qui créons l'abondance
C'est nous tous qui produisons tout et nous vivons dans l'indigence

L'état nous écrase d'impôt il faut payer ses juges sa flicaille
Et si nous protestons trop haut, au nom de l'ordre on nous mitraille
Les maîtres ont changé cent fois c'est le jeu de la démocratie
Quelque soit ceux qui font les lois c'est toujours la même supercherie

Pour défendre les intérêts des flibustiers de la grande industrie
On nous ordonne d'être prêts à mourir pour notre patrie
Nous ne possédons rien de rien nous avons l'horreur de la guerre
Voleurs défendez votre bien ce n'est pas à nous de le faire

(d'après Sébastien Faure)


Juillet 1936 :


Juillet 1936 dans les casernes catalanes
La mort bute sur les milices et le peuple compte ses armes
Dans les villages et les hameaux les paysans groupent les terres
En un seul et riche morceau et passe le vent libertaire

Je pense à vous vieux compagnons dont la jeunesse est à la douane
et pardonner si ma chanson vous refait mal à votre Espagne
Mais j'ai besoin de vous apprendre j'ai envie de vous ressembler
Je gueulerai pour qu'on entende ce que vous m'avez enseigné

Donne-moi ta main camarade
Prête-moi ton coeur compagnons
Nous referons les barricades
Comme hier la confédération

A quelques heures de Barcelone se sont groupés des menuisiers
Et sans patron tout refonctionne on sourit dans les ateliers
Sur la place de la mairie qu'on a changé en maternelle
Des femmes ont pris la blanchisserie et sortent le linge au soleil

Donne-moi ta main camarade
Prête-moi ton coeur compagnons
Nous referons les barricades
Et la vie, nous la gagnerons

Tandis que quelques militaires font leur métier de matadors
Des ouvriers, des ouvrières détruisent une prison d'abord
Là-bas, c'est la mort qui s'avance tandis qu'ici: Ah madame c'est l'anarchie
La liberté dans l'espérance il ont osé la vivre aussi

Dame tu mano companero
I presta me tu corazon
Barricadas leventaremos
Como ahier la confederacion

(Serge Utge-Royo)


La chanson du Père Duchesne :


Né en 92 nom de dieu mon nom est Père Duchesne
Marat fut généreux nom de dieu à qui lui porta haine cent dieux
Je veux parler sans gène nom de dieu

Coquin filou peureux nom de dieu vous m'appeler canaille
Dès que j'ouvre les yeux nom de dieu jusqu'au soir je travaille cent dieux
Et je couche sur la paille nom de dieu

On nous promet les cieux nom de dieu pour toute récompense
Tandis que ces messieurs nom de dieu s'arrondissent la panse cent dieux
Nous crevons d'abstinence nom de dieu

Pour mériter les cieux nom de dieu voyez vous ces bougresses
Au vicaire le moins vieux nom de dieu s'en aller à confesse cent dieux
Se Faire peloter les fesses nom de dieu

Si tu veux être heureux nom de dieu pends ton propriétaire
Coupes les curés en deux nom de dieu fous les églises par terre cent dieux
Et le bon Dieu dans la merde nom de dieu

Peuples trop oublieux nom de dieu si jamais tu te lève
Ne soit pas généreux nom de dieu patrons bourgeois et prêtres cent dieux
Méritent la lanterne nom de dieu

(1893)


La Makhnovstchina :


Makhnovstchina, Makhnovstchina, tes drapeaux sont noirs dans le vent
Sur la route que tu traces, s'embrase la Révolution

Paysans, vous avez repris la terre, et détrôné les affameurs
Mais par un traité, Lénine vous livre aux armées allemandes
Makhnovstchina, Makhnovstchina, tu combats les guerres patriotes
Pour qu'enfin les prolétaires fraternisent sans entrave

Par la force vive de l'insurrection, tu repousses les armées blanches
Mais tu refuses de voir ton ennemi à Moscou
Makhnovstchina, Makhnovstchina, illusions, isolement fatals
Dans ton sang les bolchéviks, sauvent l'Etat capitaliste

Pour de bon, par-dessus les frontières, pour l'anarchie pour le communisme
Se rallumera le brasier qui consumera le Vieux Monde


Hécatombe :


Au marche de Briv'-la-Gaillarde,
A propos de bottes d'oignons,
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon.
A pied, à cheval, en voiture,
Les gendarmes, mal inspirés,
Vinrent pour tenter l'aventure
D'interrompre l'échauffourée.

Or sous tous les cieux sans vergogne,
C'est un usage bien établi,
Dès qu'il s'agit de rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie.
Ces furies, perdant tout' mesure,
Se ruèrent sur les guignols,
Et donnèrent, je vous l'assure,
Un spectacle assez croquignol.

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber,
Moi, je bichais, car je les adore
Sous la forme de macchabées.
De la mansarde ou je réside,
J'excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides,
En criant: " Hip, hip, hip, Hourra! "

Frénétique, l'une d'elles attache
Le vieux maréchal des logis,
Et lui fait crier: " Mort aux vaches!
Mort aux lois! Vive l'anarchie! "
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d'un de ces lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu'elle serre comme un étau.

La plus grasse de ses femelles,
Ouvrant son corsage dilaté,
Matraque à grand coup de mamelles
Ceux qui passent à sa porté'.
Ils tombent, tombent, tombent,
Et, selon les avis compétents,
Il paraît que cette hécatombe
Fut la plus belle de tous les temps.

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons,
Ces furies, comme outrage ultime,
En retournant à leurs oignons,
Ces furies, à peine si j'ose
Le dire, tellement c'est bas,
Leur auraient même coupé les choses:
Par bonheur ils n'en avaient pas!

(Georges Brassens)


La rue des Bons Enfants :


Dans la rue des Bons Enfants
On vend tout au plus offrant
Y avait un commissariat
Et maintenant il n'est plus là

Une explosion fantastique
N'en a pas laissé une brique
On crut que c'était Fantomas
Mais c'était la lutte des classes

Un poulet zélé vint vite
Y porter une marmite
Qu'était à renversement
Et la retourne imprudemment

Le brigadier, le commissaire
Mêlés aux poulets vulgaires
Partent en fragments épars
Qu'on ramasse sur un buvard

Contrairement à ce qu'on croyait
Y en avait qui en avaient
L'étonnement est profond
On peut en voir jusqu'au plafond

Voilà bien ce qu'il fallait
Pour faire la guerre aux palais
Sache que ta meilleure amie
Prolétaire, c'est la chimie

Les socialos n'ont rien fait
Pour abréger les forfaits
L'infamie capitaliste
Mais heureusement vient l'anarchiste

Plus de misère salariée
Mise à prix sur le Marché
Plus de patron et plus de patrie
Se tuer pour eux, c'est fini

C'en est assez des réformes
Des rébellions dans la norme
Faut régler radicalement
Le problème social en suspens

Dans la rue des Bons Enfants
Viande à vendre au plus offrant
L'avenir radieux prend place
Car le Vieux Monde est à la casse

(Raymond la science, 1913)


Le chant des partisans :


Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines
Ami entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne
Ohé partisans ouvriers et paysans c'est l'alarme
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes

Montez de la mine descendez des collines camarades
Sortez de la paille les fusils la mitraille les grenades
Ohé les tueurs à la balle et au couteau tuez vite
Ohé saboteur attention à ton fardeau dynamite

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse la misère
Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves
Ici nous vois-tu nous on marche et nous on tue nous on crève

Ici chacun sait ce qu'il veut ce qu'il fait quand il passe
Ami si tu tombe un ami sort de l'ombre à ta place
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes
Chantez compagnons dans la nuit la liberté nous écoute


Dynamite :


Il est un produit merveilleux expérimenté par la science
Et qui pour nous les miséreux fera naître l'indépendance
Tant mieux s'il éclate parfois en faisant beaucoup de victimes
Chez nos ennemis les bourgeois cela nous venge de leurs crimes

Placer une marmite bourrée de dynamite
Quelque soit la maison en faisant explosion en tonnerre ira vite
Pour inspirer la terreur il n'y a rien de meilleur que la dynamite

On guillotine Ravachol un copain qui avait de l'envergure
Aujourd'hui c'est un espagnol qu'on fusille pour son allure
Il su montrer à son tour qu'il était un homme invincible
En plus il promettait qu'un jour la vengeance serait terrible

Vive la dynamite puisque l'on nous irrite
A chaque exécution nous mettrons en action notre arme favorite
Car pour semer la terreur il n'y a rien de meilleur que la dynamite

Vous pouvez dresser l'échafaud la potence et la guillotine
Nous nous avons ce qu'il nous faut pour vous faire sauter en sourdine
Si vous croyez qu'ça finira vous êtes loin de votre affaire
Pour un homme qu'on nous tueras nous en foutrons 500 par terre

Avec la dynamite nous répondrons de suite
Casernes et prisons sans flûte sans violons danseront au plus vite
Car pour semer la terreur il n'y a rien de meilleur que la dynamite

(Martenot, 1893)


Le triomphe de l'anarchie :


Tu veux bâtir des cités idéales,
Détruis d'abord les monstruosités.
Gouvernements, casernes, cathédrales,
Qui sont pour nous autant d'absurdités.
Sans plus attendre, gagnons le communisme
Ne nous groupons que par affinités
Notre bonheur naîtra de l'altruisme
Que nos désirs soient des réalités

Refrain:
Debout, debout, compagnons de misère
L'heure est venue, il faut nous révolter
Que le sang coule, et rougisse la terre
Mais que ce soit pour notre liberté
C'est reculer que d'être stationnaire
On le devient de trop philosopher
Debout, debout, vieux révolutionnaire
Et l'anarchie enfin va triompher

Empare-toi maintenant de l'usine
Du capital, deviens le fossoyeur
Ta vie vaut mieux que d'être une machine
Tout est à tous, rien n'est à l'exploiteur
Sans préjugé, suis les lois de nature
Et ne produis que par nécessité
Travail facile, ou besogne très dure
N'ont de valeur qu'en leur utilité

Refrain

On rêve amour au-delà des frontières
On rêve amour aussi de ton côté
On rêve amour dans les nations entières
L'erreur fait place à la réalité
Oui, la patrie est une baliverne
Un sentiment doublé de lâcheté
Ne deviens pas de la viande à caserne
Jeune conscrit, mieux te vaut déserter

Refrain

Que la nitro, comme la dynamite
Soit là pendant qu'on discute raison
S'il est besoin, renversons la marmite
Et de nos maux, hâtons la guérison
Place pour tous au banquet de la vie
Notre appétit seul peut se limiter
Que pour chacun, la table soit servie
Le ventre plein, l'homme peut discuter

Refrain

(Charles d'Avray)


L'Internationale :


Debout les damnés de la terre,
Debout les forçats de la faim,
La raison tonne en son cratère,
C'est l'irruption de la fin,
Du passé faisons table rase,
Foules esclaves debout debout,
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien soyons tout,

C'est la lutte finale groupons-nous et demain,
L'internationale fera le genre humain,

Il n'est pas de sauveur suprême,
Ni dieu ni césar ni tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes,
Décrétons le salut commun,
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Soufflons le fer quand il est chaud,

L'état opprime et la loi triche,
L'impôt saigne le malheureux,
Nul devoir ne s'impose au riche,
Le droit du pauvre est un mot creux,
C'est assez languir en tutelle,
L'égalité veut d'autres lois,
Pas de droit sans devoir dit-elle,
Egaux pas de devoir sans droit,

Beaudouin nous saoule de fumée,
Paix entre nous guerre aux tyrans,
Appliquons la grève aux armées,
Crosses en l'air et rompons les rangs,
S'ils s'obstinent ces cannibales,
A faire de nous des héros,
Ils saurons bientôt que nos balles,
Sont pour nos propres généraux.



;歌词由 添加 Agwen - 修改此歌词