Traboule Gones : Traboule Gones
Les paroles
01 - Parité
Vous avez dit parité
Entre hommes et femmes égalité
Mais pour beaucoup on se met à douter
De quel sexe, ils sont nés
A Lyon, Marseille et Paris
Plus de rats, plus de souris
Dans ces trois villes, vous avez mis
Des tapettes dans les mairies
Maire ou mère, il faut savoir
Qui s'attendre à voir
Un homme tordant du cul
Ou une femme bourrue
La parité vous voulez jouer
Avec des hommes efféminés
Et des femmes virilisées
Population d'aseptisés
En mélangeant les deux sexes
Vous trouvez là un bon prétexte
A vos manifs d'asexués
Qui revendiquent le droit de s'aimer
02 - Des loisirs et pire
Ils ont voulu pour ton bonheur
Réduire la durée du labeur
Te donner plus de temps
Pour dépenser ton argent
Entreprises désappointées
Compétences inadaptées
Plus le temps de fonctionner
La machine va s'enrayer
A diviser pour mieux régler
Les problèmes de société
N'en sont que démultipliés
Mais l'essentiel est de se reposer
Chaque fin de semaine tu vas rester
Dans ta bagnole maxi stressé
Bison futé s'est planté
Y'a plus moyen de voyager
Finalement tu vas rester
Seul devant ta télé
Et tu vas te mettre à déprimer
Car le boulot, c'est la santé
Quand tu reviendras pas motivé
Dans ton bureau pour travailler
T'auras même plus le goût de bosser
En pensant au week-end passé
Grandes lois, grands émois
Français on se fout de toi
On te vend du rêve
Que tu ne peux pas te payer
Grandes lois, grands émois
Français on se fout de toi
Jusqu'à ce que t'en crève
Français on se fout de toi
03 - Pétrodollars
Un voile nocturne est tombé
Sur la terre irakienne
Et déjà l'on entend siffler
Les bombes américaines
Coupables de résister
A l'oppression yankee
Ce peuple martyrisé
Depuis des années subit
Un embargo criminel
Qui jamais n'a été dénoncé
Un embargo contre lequel
Aucune voix ne s'est élevée
Complètements aveuglés
Par le pouvoir de l'argent
Par les intérêts financiers
Ils tuent des innocents
Pour la cause juste du pétrole
Ils massacrent des enfants
Et toutes leurs belles paroles
Camouflent ce bain de sang
Cet embargo assassin
Qu'on a tendance à oublier
L'impérialisme américain
Que personne n'ose condamner
Ils voudraient nous faire croire
Qu'ils combattent pour la justice
Mais c'est pour leur maudit dollar
Qu'ils envoient leurs milices
Quand enfin tous leurs crimes
Au monde seront dévoilés
Alors les peuples qu'ils oppriment
Ensemble pourront clamer
Plus d'embargo assassin
Et plus d'enfants mutilés
De peur du lendemain
Enfin la liberté
04 - Debout
France aseptisée, France calcinée
France de l'agriculture perdue
France des enfants de rue
Tes politiciens te tuent
Sous prétexte d'une grande europe
Face aux USA, on troque
On s'aligne, on bovine
On empoisonne, on déracine
Moins de francs, plus d'impôts
Moins de frontières, plus de misère
Moins d'ennemis, plus d'épidémies
Moins de terroir, quel désespoir
Debout relèves-toi
Français au combat
Debout redresses-toi
Français au combat
Enfant de France, lèves-toi
Ne regarde plus en bas
Sois fier de tes ancêtres
Et de leurs preux combats
Enfant de France
Tu n'as pas le droit
Tu n'as plus le choix
L'avenir est à toi
05 - Sectes
De la joie plein le cur
Plus de soucis que du bonheur
Dans le secret, la bonne humeur
Sans hésiter t'est devenu des leurs
Ta famille, tes vieux copains
T'avaient prévenu, mais en vain
Plus rien ne pouvait compter
Que ton groupe de déjantés
Sectes de la mort, sectes du malheur
Plus t'as de fric, plus t'est des leurs
Méfies-toi de leur bonheur
Ils décideront ta dernière heure
Pour le bien de la communauté
Dix sacs ils t'ont fait débourser
Pour ton salut, ton destin
La fin justifiait les moyens
De plus en plus coupés du monde
Tu avais peur des mauvaises ondes
Ton gourou devenait ton ombre
Épuisé par leurs volontés
Un jour t'as fini par craquer
Et sans savoir ou aller
Seul tu t'es mis à errer
Ils t'ont fait disjoncter
Tu leurs as tout donné
Ton âme, ta personnalité
Tu ne penses plus qu'à te supprimer
06 - Morts pour la France
Le 20è siècle est terminé
Mais la mémoire doit rester
De tous nos soldats tombés
Sous le drapeau de leurs aînés
De ses deux guerres, la France saigne
Sur ses montagnes et dans ses plaines
Les hommes partent pour le front
Pour la Nation
Honneur et gloire aux soldats
Défendre leur mémoire, c'est ton devoir (bis)
Loin de la mère patrie
En Indochine, en Algérie
Reprennent les tueries
Pour sauver les colonies
Dans les rizières ou le sable
Les hommes meurent dans l'oubli
La France pactise avec l'ennemi
De ce siècle, on va juger
On va te faire condamner
Les combats de tes aînés
Renier leur sang et leurs idées
Français ne perds pas ton âme
Soit le gardien de cette flamme
Qui fit la grandeur de la nation
07 - Art triste
Tandis que nos églises s'écroulent,
Que nos châteaux forts s'éboulent,
Des maisons de la culture,
De verre, de béton et d'acier,
Défigurent toutes nos cités
Défigurent toutes nos belles cités
La beauté des siècles passés,
Inutile de la conserver,
Il faut à tout prix créer
A coup de millions, subventionnée
Une culture modernisée
Une culture aseptisée
uvres d'art nées du délire
En vain, tu cherches le plaisir,
Tu as du mal à les regarder
Dans quel sens, de quel côté,
Admirer ces nouveautés
Où est la beauté du passé ?
Devant l'artiste tout fier,
Qui te présente son tas de terre,
De mottes de glaise empilées,
Tu n'oses pas l'interroger
Sur ce qu'il a voulu créer
Qu'a-t-il donc voulu créer ?
Chaque saison, sur les podiums,
Du sexe, du voile sur fond d'opium
Plus c'est vulgaire, plus c'est mode
Des femmes, des hommes dénaturés,
Se dandinent pour le prêt à porter
Quelle est belle cette société !
Au cinéma, mêmes compétences
Du porno, du sang, de la violence,
Pour faire du fric et de l'audience,
Effets spéciaux à volonté,
Belles victimes pour faire pleurer
Déchéance de l'humanité
Enfoncé dans ton canapé,
On t'impose des séries télé,
Avec des rires enregistrés,
Du bourrage de crâne,
A l'humour bas de gamme
De l'humour bas de gamme
Mais dans quelques années,
Que va-t-il donc rester
De ce béton, de cet acier,
De cette culture sans beauté,
D'une beauté sans éternité
Beauté garante d'éternité
Tandis que nos églises s'écroulent
Que nos châteaux forts s'éboulent
Des maisons de la culture,
De verre, de béton et d'acier,
Défigurent toutes nos cités
Défigurent toutes nos belles cités.
08 - Liberté surveillée
Ce mur de la honte
Tu as rêvé de le voir s'écrouler
De vivre de l'autre coté
Au pays de la liberté
Au-dessus des barbelés
Des enseignes lumineuses
Des paroles prometteuses
T'ont donné envie
De vivre loin d'ici, en démocratie
Liberté surveillée
Démocratie enchaînée
Totalitarisme inavoué
Perversion de la pensée
Un jour, le mur est tombé
Et de l'autre coté, tu es passé
Du côté du paradis
En démocratie
Là où tout est permis
Tu as vite déchanté
Installé dans une barre anonyme
Vautré devant la télé
Ta liberté est programmée
Lavage de cerveaux permanent
Tu es intoxiqué maintenant
Ce camp est juste un peu plus grand
Mais les miradors sont partout présents
Ici on contrôle tes mouvements
Le soir, tu songes au passé
A ce mur que tu pensais oublier
Autour de toi, il s'est refermé
Tes rêves se sont évaporés
09 - 1975
C'était en 75
A l'époque on ne parlait que de cela
Devenir libre, rester mince
Pour les femmes, un vrai combat
Souviens-toi, ce soir d'hiver
Tu pleurais sur ton lit
Pour toi, Maman quelle misère
Dans neuf mois, tu donneras la vie
Mais tu es allé consulter
Ceux qui donnent de bonnes idées
Tout de suite ils t'ont alarmé
Mère à ton âge, quelle pitié
L'as-tu décidé de plein gré
Que je ne sois plus ton bébé
Fallait que tu passes ton diplôme
Tu n'avais pas besoin d'un môme
Tes copines t'ont fait comprendre
Qu'à la fac, ton gros ventre
Allait faire rire, faire jaser
Que tu ne pourrais plus t'éclater
Et puis moi, ton bébé
Que de soucis à surmonter
L'enfant coûte cher, c'est démontré
Maman tu m'as supprimé
Depuis 25 ans, tu pleures
Songeant à ton malheur
A ton geste insensé
Au nom de la liberté
Il te reste la douleur
La solitude et les pleurs
Personne pour te consoler
Toi la femme libérée
Pauvre victime du système
Qui te rend libre mais t'enchaîne
Plus question de tendresse
C'est l'abandon, la détresse
Pourtant, Maman je suis là
Je t'aime, tu ne le sais pas
Fruit de l'amour sacrifié
Mais pour toujours ton bébé
10 - Rallyes
Tu es le roi des beaux discours
Tu aimes épater la galerie
Devant un plateau de petits-fours
Bien au chaud dans ton rallye
Passer tes soirées dans un salon
A vanter ton courage de militant
Mais tu fais bien peu d'actions
Pour mériter des compliments
Car un jour, la Patrie renaîtra
Mais ce ne sera pas grâce à toi
Un jour la Nation se relèvera
Et reviendra à qui de droit
Ta gueule de premier de la classe
Ton beau costard bien apprêté
Et toutes les filles à tes pieds
Au facho, tu veux jouer
Quand ton masque est enlevé,
Qu'on te demande de militer
D'aller afficher tes idées
Mort de trouille
Tu vas te planquer
Tu n'est qu'un mythomane
Tu t'imagines être un héros
Prends garde à ce que l'on te condamne
Un jour d'avoir été collabo
Car tu fais le jeu de l'ennemi
En restant passif
Tu te rends complice
De la destruction de ton pays
De son abandon à tous les vices
11 - Flic ou voyou
Dans la cité sans âme
Une fumée noire monte lentement
Encore des bagnoles qui crament
Et les gosses sont contents
Flic ou voyou
Qui fait la loi chez toi
Quand la justice est à genoux
Devant une jeunesse sans foi ni loi
Ce soir, au poste, c'est l'alerte
Casques, boucliers, matraques
On apprête
Pour partir guerroyer
S'en prendre plein la gueule
Se faire insulter
Volent les plaques d'égouts
La banlieue est à eux
Policiers, CRS, soldats du feu
Tous unis face aux voyous
Honneur à vous
Pompiers, gens d'armes
A vos enfants, à vos femmes
Il ne vous reste que les larmes
Victimes d'une politique de voyou
12 - 8 Décembre
Du haut de la colline
La Vierge veille sur les toits
Son regard doux comme la soie
Te berce et te câline
De traboules en ruelles
Petit Lyonnais chemine
Ta ville se fait belle
S'illumine pour sa Reine
Chaque fenêtre, chaque foyer
Rends grâce à Celle qui l'a sauvé
De la peste ravageuse
Vieille ennemie, vieille faucheuse
O Vierge de Fourvière
O Vierge des Lyonnais
Que ta protection, O Mère
Demeure à jamais
Du haut de la colline
La Vierge veille sur les toits
Son regard doux comme la soie
Te berce et te câline
De traboules en ruelles
Petit Lyonnais chemine
Ta ville se fait belle
S'illumine pour sa Reine.
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