Varsovie : Coups et Blessures
Teksty
1. COUPS ET BLESSURES
Plaie ouverte
Paysage froid
S'interdire d'attendrir
S'interdire d'attendrir
Retarder l'origine
Détraquer l'arrivée
D'oxygène
Des pressions sur le style
Des heures de gloire à foutre en l'air
Des visions saturées
Calcinées jusqu’aux cimes
Retarder l'origine
Détraquer l'arrivée
D'oxygène
Heurter l'état limite
Laisser faire le contact
Ne plus avoir à fuir
S'enfoncer dans l'éther
S'en tenir au registre
Des coups et des blessures
Air liquide
Remise en cage
S'interdire d'entrouvrir
S'interdire
Des fossés d'insomnies
Détourner l'arrivée
D'anxiogènes
Des tensions sur la ligne
Des heures de garde à contrefaire
Des passions clandestines
Expédiées sans en-tête
Des fossés d'insomnies
Détourner l'arrivée
D'anxiogènes
Heurter l'état limite
Laisser faire le contact
Ne plus avoir à fuir
S'enfoncer dans l'éther
S'en tenir au registre
Des coups et des blessures
2. REVERS DE L'AUBE
Tu sors des cœurs sœur d’Aphrodite
Recrachée par la nuit
Le jour t’attend comme un cortège
En état de choc
Que tu remontes au fil des heures
Candidate à la ruine
Il faudra bien que tu leur donnes
De liaison close en noce de marbre
Un goût de fer se mêle
Au port du masque obligatoire
Mécanique avariée
Ci-gît l’enfer en première classe
Cadre et photo ratés
Il faudra bien que tu leur donnes
Des parts de feu
Anastasia
Tu t’esquintes à nier la chute
Je n’attendrai pas
Que tu perdes
L’équilibre
Anastasia
Tout s’accorde à noyer ta cible
Vertige des lames
Satori
Sous tes cils
Tout suit son cours sous couverture
Glisse entre les congères
Si seule en scène au détail près
Le trac te gifle
Tu ne dis rien mais tu le sens
Que ça vacille au fond
La vie en rose n’est pas si tendre
Par moins quarante
Cent nuits d’ivresse au marché noir
Et la fête est finie
Demain s’étend comme trois hivers
Essaie encore
Anastasia
Tu t’esquintes à nier la chute
Je n’attendrai pas
Que tu perdes
L’équilibre
Anastasia
Tout s’accorde à noyer ta cible
Vertige des lames
Satori
Sous tes cils
Métaux lourds et mode animal
Métaux lourds et mode animal
Métaux lourds et mode animal
Métaux lourds et mode animal
Déconnexion fatale à tes rêves
Déconnexion fatale à tes rêves
Déconnexion fatale à tes rêves
Déconnexion fatale à tes rêves
Anastasia
Tu t’esquintes à nier la chute
Je n’attendrai pas
Que tu perdes
L’équilibre
Anastasia
Tout s’accorde à noyer ta cible
Vertige des lames
Satori
Sous tes cils
Et tu perds l'équilibre
3. VA DIRE À SPARTE
Inapte aux heures de tes beaux jours
Va dire au vent d'hiver
D'emporter avec lui
Ce geste qui fut nous
Va dire aux étincelles va dire au fil de l'eau
Comment nous sommes partis
De rien jusqu'à tout prendre
L'attente au col d'un corridor
Pour unique exercice
Recompter jusqu'à dix
Espérer qu'on nous sorte
Va dire à Roncevaux va dire à Orléans
Comment tout s'est vanné
Dans un écart sous vide
Va dire aux amours mortes
Que rien ne meurt si bien
Que celui qui s'adapte
À l'idée qu'on s'en fait
Va dire à ces Cadets qui tombèrent sous les balles
Quels sons font les rafales
Qu'on nous vante aujourd'hui
Les moiteurs alcalines
De cent putains malades
D'un bordel-hôpital qu'on exploite à crédit
Rien ne tourne à demain sinon le point du jour
Où la beauté s'étrangle à nos cordes tendues
Relaps au feu du contre-jour
Va dire aux soirs d'automne
Qu'il ne tient qu'à l'averse
D'exaucer nos suppliques
Va dire aux coups du sort va dire aux corps célestes
À Gérard de Nerval
Et sa tour abolie
L'attente au col du corridor
Pour unique exercice
Retenter jusqu'à dix
Espérer qu'on nous sorte
Va dire à Roncevaux va dire à Orléans
Comment tout s'est vanné
Dans un écart sous vide
Va dire aux amours mortes
Que rien ne meurt si bien
Que celui qui s'adapte
À l'idée qu'on s'en fait
Va dire à ces Cadets qui tombèrent sous les balles
Quels sons font les rafales
Qu'on nous vante aujourd'hui
Les moiteurs alcalines
De cent putains malades
D'un bordel-hôpital qu'on exploite à crédit
Rien ne tourne à demain sinon le point du jour
Où la beauté s'étrangle à nos cordes tendues
Va dire à Sparte aux temps qui restent à nos chairs disparues
Va dire au chœur qui nous servait par quel mal se distingue
La candeur du monarque
Sous le feu qui le flingue
Le sentiment d'avoir été mais n'avoir pas vécu
Que reste-t-il de l'étendard sans le joug qui l'excite
Ce territoire accidenté sur le bord de l’Europe
Cet autre toi mort à Verdun sous le soleil oblique
Ces mots d’amour sur le plancher quand on claquait la porte
Ces forteresses aux quatre vents tournées sur l’Atlantique
Trois camarades partis trop tôt sans l'invincible escorte
L'hémorragie qui t'a vu naître à la mélancolie
L'écorce vide et l'offertoire où l'esprit frappe encore
Et cette fille qui s'est perdue car tout s'écrit trop vite
Saura ton nom
Sœur à ton ombre
Tout cœur qui compte à la surface repousse un temps l'abîme
Tu t'inscriras tel qu'en toi-même à l'encre des récoltes
D'autres sont là prêts à se fendre attendant qu'on s'explique
Agir devant souffrir en ordre et soigner sa révolte
Va dire à Sparte
Nous n'avons conçu qu'un seul crime
Nous n'avons compté qu'un seul tir
Sous un cercle d'argent
Va dire à Sparte
S'il n'y a rien d'autre après la nuit
S'il n'y a rien d'autre que la nuit
Seuls nos actes en suspens
Va dire à Sparte
S'il n'y a rien d'autre que la nuit
S'il n'y a rien d'autre que la nuit
S'il n'y a rien d'autre que
Tout cœur qui compte à la surface repousse un temps l'abîme
Tu t'inscriras tel qu'en toi-même à l'encre des récoltes
D'autres sont là prêts à se fendre attendant qu'on s'explique
Agir devant souffrir en ordre et soigner sa révolte
4. KILLING ANNA
Un vice absurde
À satisfaire
Un carnet d’adresse
À descendre
Il se peut que quelqu'un
Te retienne
S'attache à fournir
Des détails
Rien n’est trop sordide
À tes nerfs
Sinon l’image
D’être encore là
Tu signes Anna K.
Pour la forme
Tu as toute la nuit
Pour te rendre
Tu touches à ta fin
Sous couvert
D'un sens unique
Des représailles
Trois doses de strychnine
Ordinaires
Trois cents cœurs avides
À ton cou
Tu signes Anna K.
Pour la forme
Tu as toute la nuit
Pour te rendre
Quel interminable
Accident
Finit sa course
À travers toi ?
Quel passage à l'acte
À l’étude
Avait ton décor
Pour s'étendre ?
Autant d'existences
À remettre
Autant d'enclaves
Entre tes bras
Le quai d’une gare
Intermédiaire
Des airs conquis
Par effraction
Tu sauras te faire voir
Sans un geste
Ta bouche insigne
À bout-portant
Tu signes Anna K.
Pour la forme
Tu as toute la nuit
Pour te rendre
Comme un corps qu'on déclare
Hors d'atteinte
Face contre terre
Sol contre sang
5. LE LAC
La pluie d'hier
Tourne à l'acide
Décor façade
Feu store huis clos
Sans tes œillères
Cent regards faux
Fourrière intime
Pour tout cacher
Qui perd ta trace
Qui perd son temps
Ce temps qu'on traine
À faire briller
Réglant nos failles
Sur des réseaux
Nés pour la viande
Et la rosée
Remises de peine
Vouées aux drames
La route est longue
Hors des sentiers
Prochaine étape
Deuxième à droite
Sordide épure
Portraits crachés
Tu perds le fil
Je perds le son
La vie défile
Sans t'effacer
Nos corps s'enfoncent
Dans les détails
Esprits du soir
Annoncez-nous
L'eau noire soulève
À court d'obstacles
Le cœur des villes
Qu'on croyait mortes
Je perds ma place
Tu perds ton sang
Mémoires sous X
Traque esseulée
Des bords du lac
À tes airs moites
L'instinct s'obstine
À faire le vide
Plus rien à fuir
Plus rien au fond
Je bois la crasse
À ta santé
Des bords du lac
Où je t'invite
J'attends tes bras
J'entends des cris
Tu prends tes marques
Je prends la suite
Que dit l'oracle
À ton avis
Du fond du lac
Où je t'écris
Les faux contacts
Sont hors de prix
Mauvais départ
Mauvais esprit
Je fais des vagues
Avec la nuit
6. INTERSECTIONS
J'aspire encore à faire le tour
De stèles aux noms imprononçables
Plantées dans la lumière du soir
Comme un stock d'armes à domicile
Sélection pour un homicide
Hanté par le sens du détail
Le corps sans vie d'une série noire
La bouche offerte aux prochaines claques
Sirène attentive aux naufrages
Là c'est l'or mutilé des rêves
Des fictions comme des terrains vagues
Que l'on rafle au prix d'une épave
J'aspire encore à faire le tour
Des impressions de guerre civile
Aux airs de suicide collectif
Le col ouvert aux prochaines salves
Combien d'autres ont cru voir venir
De Bucarest à Copenhague
Des hauteurs de Bratislava
Jusqu'à la Perspective Nevski
Combien d'autres ont crevé d'envie
De souscrire à l'inaltérable
Débordés par leur force vive
Cernés par l'esprit d'un autre âge
J'aspire encore à voir le jour
Dans l'extension des capitales
Le soleil noir de la machine
Un peu d'avance
Un peu de France
Un peu de casse
Autant d'espoirs défigurés
L'angle mort de la nostalgie
L'indulgence à l'œuvre et des signes
Aucun exil
Aucun encart
Aucun revers
L'exacte équation qui nous sangle
Au dernier rempart effondré
Tandis qu'au fond c'est toi qui scandes
Nous verrons ça
Nous verrons ça
Demain peut-être
7. DISCIPLINE
Je voudrais partir en arrière
M'abstraire aux contours de la quête
Décliner l'évidence un peu
Oublier les torts que l'on prête
Les noms qui restent
Qu'il y a ce vide entre nous deux
L'impact au dernier kilomètre
La torpeur au cœur de la fête
Et ta cavalcade au milieu
Je comptais couler dans tes veines
Tant d'autres peines
Je comptais coller à tes jeux
Trouver de quoi causer ma perte
Forcer la porte et la fenêtre
Amortir le choc sans un bleu
Finir de m'inclure au système
Sceller mes chaînes
À d'autres cieux
Discipline stérile
Territoires de formules
Comment sortir d'ici
J'ai voulu mordre la poussière
À tes ornières
Retourner l'écho jusqu'au sang
J'ai voulu ramper sur tes terres
Absorber l'espace intérieur
Devenir l'esclave d'un instant
J'ai voulu sonder la rivière
La ville entière
Y revenir de temps en temps
Je n'ai rien trouvé qui m'arrête
Je n'ai rien donné qui m'achève
Je n'ai rien aimé d'important
Car l'espoir va trop vite
Et que le jour se lève
Toujours sur les mêmes notes
Toujours sous les mêmes frappes
Discipline stérile
Territoires de formules
Comment sortir d'ici
Discipline stérile
Territoires de formules
Aucune autre Atlantide
Comment sortir d'ici
Tentatives sordides
Matraquage d'ordures
À trop plaider coupable
À trop vouloir s'entendre
À trop vouloir céder
À trop vouloir se rendre
Matraquage d'ordures
Aucune autre Atlantide
Tentatives sordides
Comment sortir d'ici
Discipline stérile
Territoires de formules
Territoires de formules
8. CHEVAUX ÉCHAPPÉS
Traverser des siècles pour en arriver là
9. FEUX
Tout t'indique un nord de façade
Dans l'indistinction des vitrines
Qu'on brise au chevet des étoiles
Tu ne t'exposes qu'en altitude
Un style aux manières combustibles
Et cet air qui te détermine
Au cordeau d'un seul de tes pas
Sans doute aurais-tu pris la mer
Si l'on avait su te convaincre
Aux premières pages
D'une fiction taillée pour les draps
Mais c'est le large à ta fenêtre
Tandis que la chaleur s'obstine
Au mépris du vent dans les terres
En dépit de l'or à tes doigts
L'esquive a quelque chose d'instable
Aux premières loges de la défaite
Ceux qui vont mourir te saluent
Tu tends tes bras vers la lumière
Sans autre infraction qu'une éclipse
À défaut d'avoir su répondre
À défaut d'avoir su leur dire
Te reste
L'esprit
L'espace d'incendier leurs verdicts – la laideur et l'ennui
L'instinct
Tragique
L'orage le sang la nuit
La candeur à nos vies
Feu !
Plaie ouverte
Paysage froid
S'interdire d'attendrir
S'interdire d'attendrir
Retarder l'origine
Détraquer l'arrivée
D'oxygène
Des pressions sur le style
Des heures de gloire à foutre en l'air
Des visions saturées
Calcinées jusqu’aux cimes
Retarder l'origine
Détraquer l'arrivée
D'oxygène
Heurter l'état limite
Laisser faire le contact
Ne plus avoir à fuir
S'enfoncer dans l'éther
S'en tenir au registre
Des coups et des blessures
Air liquide
Remise en cage
S'interdire d'entrouvrir
S'interdire
Des fossés d'insomnies
Détourner l'arrivée
D'anxiogènes
Des tensions sur la ligne
Des heures de garde à contrefaire
Des passions clandestines
Expédiées sans en-tête
Des fossés d'insomnies
Détourner l'arrivée
D'anxiogènes
Heurter l'état limite
Laisser faire le contact
Ne plus avoir à fuir
S'enfoncer dans l'éther
S'en tenir au registre
Des coups et des blessures
2. REVERS DE L'AUBE
Tu sors des cœurs sœur d’Aphrodite
Recrachée par la nuit
Le jour t’attend comme un cortège
En état de choc
Que tu remontes au fil des heures
Candidate à la ruine
Il faudra bien que tu leur donnes
De liaison close en noce de marbre
Un goût de fer se mêle
Au port du masque obligatoire
Mécanique avariée
Ci-gît l’enfer en première classe
Cadre et photo ratés
Il faudra bien que tu leur donnes
Des parts de feu
Anastasia
Tu t’esquintes à nier la chute
Je n’attendrai pas
Que tu perdes
L’équilibre
Anastasia
Tout s’accorde à noyer ta cible
Vertige des lames
Satori
Sous tes cils
Tout suit son cours sous couverture
Glisse entre les congères
Si seule en scène au détail près
Le trac te gifle
Tu ne dis rien mais tu le sens
Que ça vacille au fond
La vie en rose n’est pas si tendre
Par moins quarante
Cent nuits d’ivresse au marché noir
Et la fête est finie
Demain s’étend comme trois hivers
Essaie encore
Anastasia
Tu t’esquintes à nier la chute
Je n’attendrai pas
Que tu perdes
L’équilibre
Anastasia
Tout s’accorde à noyer ta cible
Vertige des lames
Satori
Sous tes cils
Métaux lourds et mode animal
Métaux lourds et mode animal
Métaux lourds et mode animal
Métaux lourds et mode animal
Déconnexion fatale à tes rêves
Déconnexion fatale à tes rêves
Déconnexion fatale à tes rêves
Déconnexion fatale à tes rêves
Anastasia
Tu t’esquintes à nier la chute
Je n’attendrai pas
Que tu perdes
L’équilibre
Anastasia
Tout s’accorde à noyer ta cible
Vertige des lames
Satori
Sous tes cils
Et tu perds l'équilibre
3. VA DIRE À SPARTE
Inapte aux heures de tes beaux jours
Va dire au vent d'hiver
D'emporter avec lui
Ce geste qui fut nous
Va dire aux étincelles va dire au fil de l'eau
Comment nous sommes partis
De rien jusqu'à tout prendre
L'attente au col d'un corridor
Pour unique exercice
Recompter jusqu'à dix
Espérer qu'on nous sorte
Va dire à Roncevaux va dire à Orléans
Comment tout s'est vanné
Dans un écart sous vide
Va dire aux amours mortes
Que rien ne meurt si bien
Que celui qui s'adapte
À l'idée qu'on s'en fait
Va dire à ces Cadets qui tombèrent sous les balles
Quels sons font les rafales
Qu'on nous vante aujourd'hui
Les moiteurs alcalines
De cent putains malades
D'un bordel-hôpital qu'on exploite à crédit
Rien ne tourne à demain sinon le point du jour
Où la beauté s'étrangle à nos cordes tendues
Relaps au feu du contre-jour
Va dire aux soirs d'automne
Qu'il ne tient qu'à l'averse
D'exaucer nos suppliques
Va dire aux coups du sort va dire aux corps célestes
À Gérard de Nerval
Et sa tour abolie
L'attente au col du corridor
Pour unique exercice
Retenter jusqu'à dix
Espérer qu'on nous sorte
Va dire à Roncevaux va dire à Orléans
Comment tout s'est vanné
Dans un écart sous vide
Va dire aux amours mortes
Que rien ne meurt si bien
Que celui qui s'adapte
À l'idée qu'on s'en fait
Va dire à ces Cadets qui tombèrent sous les balles
Quels sons font les rafales
Qu'on nous vante aujourd'hui
Les moiteurs alcalines
De cent putains malades
D'un bordel-hôpital qu'on exploite à crédit
Rien ne tourne à demain sinon le point du jour
Où la beauté s'étrangle à nos cordes tendues
Va dire à Sparte aux temps qui restent à nos chairs disparues
Va dire au chœur qui nous servait par quel mal se distingue
La candeur du monarque
Sous le feu qui le flingue
Le sentiment d'avoir été mais n'avoir pas vécu
Que reste-t-il de l'étendard sans le joug qui l'excite
Ce territoire accidenté sur le bord de l’Europe
Cet autre toi mort à Verdun sous le soleil oblique
Ces mots d’amour sur le plancher quand on claquait la porte
Ces forteresses aux quatre vents tournées sur l’Atlantique
Trois camarades partis trop tôt sans l'invincible escorte
L'hémorragie qui t'a vu naître à la mélancolie
L'écorce vide et l'offertoire où l'esprit frappe encore
Et cette fille qui s'est perdue car tout s'écrit trop vite
Saura ton nom
Sœur à ton ombre
Tout cœur qui compte à la surface repousse un temps l'abîme
Tu t'inscriras tel qu'en toi-même à l'encre des récoltes
D'autres sont là prêts à se fendre attendant qu'on s'explique
Agir devant souffrir en ordre et soigner sa révolte
Va dire à Sparte
Nous n'avons conçu qu'un seul crime
Nous n'avons compté qu'un seul tir
Sous un cercle d'argent
Va dire à Sparte
S'il n'y a rien d'autre après la nuit
S'il n'y a rien d'autre que la nuit
Seuls nos actes en suspens
Va dire à Sparte
S'il n'y a rien d'autre que la nuit
S'il n'y a rien d'autre que la nuit
S'il n'y a rien d'autre que
Tout cœur qui compte à la surface repousse un temps l'abîme
Tu t'inscriras tel qu'en toi-même à l'encre des récoltes
D'autres sont là prêts à se fendre attendant qu'on s'explique
Agir devant souffrir en ordre et soigner sa révolte
4. KILLING ANNA
Un vice absurde
À satisfaire
Un carnet d’adresse
À descendre
Il se peut que quelqu'un
Te retienne
S'attache à fournir
Des détails
Rien n’est trop sordide
À tes nerfs
Sinon l’image
D’être encore là
Tu signes Anna K.
Pour la forme
Tu as toute la nuit
Pour te rendre
Tu touches à ta fin
Sous couvert
D'un sens unique
Des représailles
Trois doses de strychnine
Ordinaires
Trois cents cœurs avides
À ton cou
Tu signes Anna K.
Pour la forme
Tu as toute la nuit
Pour te rendre
Quel interminable
Accident
Finit sa course
À travers toi ?
Quel passage à l'acte
À l’étude
Avait ton décor
Pour s'étendre ?
Autant d'existences
À remettre
Autant d'enclaves
Entre tes bras
Le quai d’une gare
Intermédiaire
Des airs conquis
Par effraction
Tu sauras te faire voir
Sans un geste
Ta bouche insigne
À bout-portant
Tu signes Anna K.
Pour la forme
Tu as toute la nuit
Pour te rendre
Comme un corps qu'on déclare
Hors d'atteinte
Face contre terre
Sol contre sang
5. LE LAC
La pluie d'hier
Tourne à l'acide
Décor façade
Feu store huis clos
Sans tes œillères
Cent regards faux
Fourrière intime
Pour tout cacher
Qui perd ta trace
Qui perd son temps
Ce temps qu'on traine
À faire briller
Réglant nos failles
Sur des réseaux
Nés pour la viande
Et la rosée
Remises de peine
Vouées aux drames
La route est longue
Hors des sentiers
Prochaine étape
Deuxième à droite
Sordide épure
Portraits crachés
Tu perds le fil
Je perds le son
La vie défile
Sans t'effacer
Nos corps s'enfoncent
Dans les détails
Esprits du soir
Annoncez-nous
L'eau noire soulève
À court d'obstacles
Le cœur des villes
Qu'on croyait mortes
Je perds ma place
Tu perds ton sang
Mémoires sous X
Traque esseulée
Des bords du lac
À tes airs moites
L'instinct s'obstine
À faire le vide
Plus rien à fuir
Plus rien au fond
Je bois la crasse
À ta santé
Des bords du lac
Où je t'invite
J'attends tes bras
J'entends des cris
Tu prends tes marques
Je prends la suite
Que dit l'oracle
À ton avis
Du fond du lac
Où je t'écris
Les faux contacts
Sont hors de prix
Mauvais départ
Mauvais esprit
Je fais des vagues
Avec la nuit
6. INTERSECTIONS
J'aspire encore à faire le tour
De stèles aux noms imprononçables
Plantées dans la lumière du soir
Comme un stock d'armes à domicile
Sélection pour un homicide
Hanté par le sens du détail
Le corps sans vie d'une série noire
La bouche offerte aux prochaines claques
Sirène attentive aux naufrages
Là c'est l'or mutilé des rêves
Des fictions comme des terrains vagues
Que l'on rafle au prix d'une épave
J'aspire encore à faire le tour
Des impressions de guerre civile
Aux airs de suicide collectif
Le col ouvert aux prochaines salves
Combien d'autres ont cru voir venir
De Bucarest à Copenhague
Des hauteurs de Bratislava
Jusqu'à la Perspective Nevski
Combien d'autres ont crevé d'envie
De souscrire à l'inaltérable
Débordés par leur force vive
Cernés par l'esprit d'un autre âge
J'aspire encore à voir le jour
Dans l'extension des capitales
Le soleil noir de la machine
Un peu d'avance
Un peu de France
Un peu de casse
Autant d'espoirs défigurés
L'angle mort de la nostalgie
L'indulgence à l'œuvre et des signes
Aucun exil
Aucun encart
Aucun revers
L'exacte équation qui nous sangle
Au dernier rempart effondré
Tandis qu'au fond c'est toi qui scandes
Nous verrons ça
Nous verrons ça
Demain peut-être
7. DISCIPLINE
Je voudrais partir en arrière
M'abstraire aux contours de la quête
Décliner l'évidence un peu
Oublier les torts que l'on prête
Les noms qui restent
Qu'il y a ce vide entre nous deux
L'impact au dernier kilomètre
La torpeur au cœur de la fête
Et ta cavalcade au milieu
Je comptais couler dans tes veines
Tant d'autres peines
Je comptais coller à tes jeux
Trouver de quoi causer ma perte
Forcer la porte et la fenêtre
Amortir le choc sans un bleu
Finir de m'inclure au système
Sceller mes chaînes
À d'autres cieux
Discipline stérile
Territoires de formules
Comment sortir d'ici
J'ai voulu mordre la poussière
À tes ornières
Retourner l'écho jusqu'au sang
J'ai voulu ramper sur tes terres
Absorber l'espace intérieur
Devenir l'esclave d'un instant
J'ai voulu sonder la rivière
La ville entière
Y revenir de temps en temps
Je n'ai rien trouvé qui m'arrête
Je n'ai rien donné qui m'achève
Je n'ai rien aimé d'important
Car l'espoir va trop vite
Et que le jour se lève
Toujours sur les mêmes notes
Toujours sous les mêmes frappes
Discipline stérile
Territoires de formules
Comment sortir d'ici
Discipline stérile
Territoires de formules
Aucune autre Atlantide
Comment sortir d'ici
Tentatives sordides
Matraquage d'ordures
À trop plaider coupable
À trop vouloir s'entendre
À trop vouloir céder
À trop vouloir se rendre
Matraquage d'ordures
Aucune autre Atlantide
Tentatives sordides
Comment sortir d'ici
Discipline stérile
Territoires de formules
Territoires de formules
8. CHEVAUX ÉCHAPPÉS
Traverser des siècles pour en arriver là
9. FEUX
Tout t'indique un nord de façade
Dans l'indistinction des vitrines
Qu'on brise au chevet des étoiles
Tu ne t'exposes qu'en altitude
Un style aux manières combustibles
Et cet air qui te détermine
Au cordeau d'un seul de tes pas
Sans doute aurais-tu pris la mer
Si l'on avait su te convaincre
Aux premières pages
D'une fiction taillée pour les draps
Mais c'est le large à ta fenêtre
Tandis que la chaleur s'obstine
Au mépris du vent dans les terres
En dépit de l'or à tes doigts
L'esquive a quelque chose d'instable
Aux premières loges de la défaite
Ceux qui vont mourir te saluent
Tu tends tes bras vers la lumière
Sans autre infraction qu'une éclipse
À défaut d'avoir su répondre
À défaut d'avoir su leur dire
Te reste
L'esprit
L'espace d'incendier leurs verdicts – la laideur et l'ennui
L'instinct
Tragique
L'orage le sang la nuit
La candeur à nos vies
Feu !
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