Salut salut.
J'avais dit que je viendrais faire un tour ici. Alors, voici mes lectures (navrée du copier/coller qui vient de SoM).

André Breton - Nadja.
Cette espèce de "roman poétique" aux dimensions autobiographiques, si on peut le nommer ainsi, était plutôt intéressant et facile à lire dans sa globalité. J'ai apprécié la combinaison entre le texte et quelques photographies, ça ajoutait un petit plus inhabituel. Le "personnage" de Nadja est atypique, original et en même temps assez émouvant.
Un livre à lire si l'on apprécie le Surréalisme. Pas mal de passages font d'ailleurs écho aux articles concernant le mouvement de la Revolution Surréaliste.

Alcools de Guillaume Apollinaire.
Des poèmes que je ne me lasse pas de lire, et que je trouve très touchants dans leur ensemble. Je trouve qu'il s'en dégage une grande sensibilité. Immersif et libre, ce recueil est vraiment plaisant à lire et relire. Les rythmes, la beauté, la "déstructuration" et la simplicité sont des choses qui m'ont plutôt marquée dans Alcools.

Tuons le claire de Lune !! : Manifeste Futuristes et autres Proclamations de Filippo Tommaso Marinetti.
Virulence et caractère exacerbé. C'est ce que je retiens majoritairement des textes qui forment ce petit ouvrage. L'auteur plonge son lecteur dans une célébration de la modernité de l’industrialisation, en n'oubliant pas de cracher sur le passé et tout ce qui relève du "sentimentalisme". Sans adhérer à chaque idée de Marinetti, certains faits sont intéressants 

Livre en cours de lecture :

Pantagruel de Rabelais.
Pour le moment, je trouve que ce livre se
lit assez rapidement et est plutôt drôle tout en laissant transparaître
certaines idées sans tomber dans l'excès.

Les Œuvres Complètes de Rutebeuf.
Pas mal du tout. Je n'étais pas trop partante pour les lire au début, et finalement, je suis agréablement surprise. C'est plutôt varié, entre lamentations d'un pauvre jongleur, textes de circonstance aux traits polémiques et fabliaux aux sujets "grivois", il y a de quoi faire. Par contre, heureusement qu'il y a une traduction en français moderne parce que le texte en ancien français tient de l'illisible par moment.

 

 

                        

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- PURE FILTH -

Hello skull !

-Pourquoi ce titre "Alcools"? Ce sont des poèmes sur l'alcool !? Excuse mon inculture en matière de poèmes !


-"Tuons le claire de Lune !! : Manifeste Futuristes et autres Proclamations de Filippo Tommaso Marinetti.
 L'auteur plonge son lecteur dans
une célébration de la modernité de l’industrialisation, en n'oubliant
pas de cracher sur le passé et tout ce qui relève du "sentimentalisme"  "

Hum...pas trop extrême ?

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In Vino Veritas

Salut !

Initialement, ce recueil devait porter le nom de Eau de Vie. En prenant en compte l'amour du maniement des lettres chez Apollinaire, le jeu de mots est assez frappant. De plus, un certain nombre de poèmes font des allusions directes à l'alcool, bien que ce ne soit pas le seul et unique thème du recueil.

« Et tu bois cet alcool brûlant comme ta vie
Ta vie que tu bois comme une eau-de-vie »

Ce titre peut évoquer aussi l'ivresse que provoque la joie comme le désespoir, puisqu'un certains nombre des poèmes sont sous la tension de ces deux pôles (enfin, c'est la manière dont j'ai lu les choses).
Pourquoi ne pas y voir un lien indirect avec le dieu Dionysos également...? La soif des poètes n'est pas un secret.
Les interprétations peuvent être multiples...

Quant à Marinetti, si, on se trouve clairement dans un extrémisme parfois un peu irritant. Les idées des futuristes sont radicales. La guerre, seule hygiène du monde, par exemple...
Surtout qu'il y avait un lien entre le chef de file du mouvement (Marinetti donc) et le fascisme Italien... Mais bon, encore une fois, sans adhérer aux idées de l'auteur, ça reste un court livre intéressant.

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- PURE FILTH -

OK, merci pour tes réponses claires et donnant envie de se mettre à la poésie !

Quant à Marinetti, "célébration de la modernité de l’industrialisation" et fascisme vont bien souvent de pair...mais je conçois que cela puisse être intéressant, avec les réserves dont tu nous fait part.

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In Vino Veritas

Tant mieux ! Après, Apollinaire, ce n'est pas nécessairement le poète le plus simple pour mettre les pieds dans la poésie. Très influencé par le cubisme, on se retrouve face à des formes parfois déroutantes. Des vers les uns à la suite des autres qui ne se coordonnent pas toujours. Idem pour les strophes. L'absence de ponctuation peut étonner aussi.

Pour Marinetti, je suis d'accord. Ce que je trouve intéressant, c'est la position futuriste sur trois grands axes : le rejet du passé (la culture et les traditions sont mortes), l'immédiateté et l'instant présent qu'il faut capturer sur le champ (donc la modernité, l'industrialisation - ce qui prévoit le futur) et enfin la "préfiguration" d'un futur où les limites sont toujours plus poussées.

C'est vraiment le culte du futur et la destruction du passé qui sont mis en avant. Après, paradoxalement, Marinetti hurle pour la destruction de la syntaxe mais écrit son manifeste de manière toute à fait classique et ponctuée... Il criait à la révolte et à la destruction des musées/académies/bibliothèques et il a finit... Académicien.

Frivole fugacité...

Enfin, certains traits sont trop extrêmes pour moi, notamment sur le plan de la guerre : voir le conflit comme un spectacle (à case de toutes les nouveautés technologiques qui apparaissaient à l'époque, ça ne pouvait que fasciner les futuristes...), rentrer dans la vision de "l'homme machine", la guerre comme la "seule hygiène du monde" qui permet de rayer le passé pour voir se construire le futur par exemple...

Marinetti a énormément milité vers 1914 en faveur de la guerre. Et au fil du temps il s'est rapproché de plus en plus de Mussolini (ce que n'ont clairement pas fait une partie des autres artistes du mouvement).

Enfin bref, ça reste des positions intéressantes à observer de l'extérieur.

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- PURE FILTH -

Lectures du moment  :

- Nuccio Ordine, "L'utilité de l'inutile - Manifeste"

Un savoureux petit essai ou plutôt une suite de réflexions en compagnie de philosophes et d'écrivains (Ionesco, Platon, Shakespeare, Ovide, Bataille, Tocqueville et beaucoup d'autres).
La société considère comme utile le savoir dont on peut tirer directement profit, mais il existe aussi une autre forme de savoir, celui-là le plus souvent jugé superflu - voire même carrément dangereux - par la logique marchande. Un savoir qui n'a d'autre fin que lui-même et seul capable de nous rendre meilleur et plus humain.
Ce petit livre qui parfois n'évite pas l'"enfonçage" de portes ouvertes et la paraphrase a toutefois le mérite de nous rappeler que la connaissance est une richesse qu'on peut donner sans s'appauvrir. A méditer...
Plus d'info : lesbelleslettres.com


- Drago Jancar, "Cette nuit, je l'ai vue"

Ecrivain slovène que j'avais découvert grâce à son précédent roman "Aurore boréale" et qui fut pour moi une révélation. Un univers poétique, distant et mélancolique et des personnages qui font face à des situations absurdes (à ce titre Aurore boréale est magistral) et aux aléas de l'Histoire. Ce nouveau roman est fidèle au style de l'écrivain et reconstitue à travers le regard de cinq narrateurs différents l'histoire d'un couple atypique et excentrique de l'entre-deux-guerres et qui disparut mystérieusement en 44. Un grand écrivain !
Plus d'info : editionsphebus.fr

 

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In girum imus nocte et consumimur igni

Ça fait plaisir à lire

Une fois n'est pas coutume, je viens de finir un livre ciblé "young adults" (pourquoi pas "jeunes adultes", ou ado, allez savoir) et dont l'univers froid que traverse l'héroïne, pour retrouver sa grande soeur disparue, donne envie d'apprécier davantage chaque souffle de vie ! A partir de 12 ans, mais même à 43, ça passe bien .

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In Vino Veritas

Un ouvrage emmené par une sorte de magie poétique et brumeuse, une quête de vie où les mots comptent beaucoup, ainsi que les lieux rendus souvent assez mystérieux, en ce début troublé de XXème siècle.

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In Vino Veritas

J'avoue avoir été écoeuré par cette histoire étouffante et puante (très) inspirée des 24 ans de
séquestration de Elisabeth Fritzl par son père; père qui lui a fait 7
gosses dans cette cave/bunker nauséabonde, où ont régné la famine, la
terreur, l'inceste, et  parfois un peu de joie...

Lu avant:


  Un grand classique, incontournable!
Quel visionnaire ce gars, un génie accessible !...

Fini hier:
  Grand admirateur de cet(te) auteur au coeur chamboulé, et à la tête perturbée !

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In Vino Veritas

Je suis actuellement en pleine Suisse Normande (près de chez moi!) d'après-guerre auprès d'un char Sherman "hanté":

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In Vino Veritas