« Livin’ easy, lovin’ free/season ticket on a one way ride/askin’ nothing leave me be » chantait feu Bon Scott dans l’une des chansons de Hard-Rock les plus appréciées du monde. Et si c’était ça le secret du Rock ? Être libre, libre de prendre une guitare, de se rassembler autour d’une ou deux binouzes avec quelques amis et de s’éclater, de laisser libre cours à son imagination ? C’est le rêve que poursuivent de nombreux groupes, y compris Dog ‘n’ Style, une formation de Hard-Rock qui dès les premières notes de son EP éponyme m’a charmé. D’ailleurs, l’attitude des membres du groupe, assez frivole et assez portée sur la boisson et les filles, fait beaucoup penser à
Airbourne, groupe dont je suis fan.
Dog ‘n’ Style a plus d’un atout pour réussir dans le domaine du Hard-Rock comme le prouve ce premier essai. Welcome to the Doghouse ouvre cet EP d’une façon admirable commençant sur un « Shut Up ! » crié, le groupe dévoile un arsenal de guitare, de basse et de batterie entraînant et dont la puissance n’a rien à envier aux plus grands. First Blood poursuit les hostilités avec une puissance inattendue : un riff rappelant celui de Dead City Radio and the New Gods of Supertown de Rob Zombie doublé par la basse et par un démontage de batterie sert d’introduction au morceau. Le reste de la chanson est ponctué de quelques breaks, chœurs et cris qui donnent une véritable intensité au morceau en évitant le classique couplet/refrain. Bref, vous l’avez compris, Dog ‘n’ Style ça tabasse, mais toujours dans la bonne humeur.
La suite de l’album a de nombreux relents de metal. Mr Coyote commence avec une basse ultra-présente associée à une batterie martelée, donnant une lourdeur inédite à l’ensemble et un vrai son Hard-Rock contrairement à d’autres formations un peu trop gentillettes. Dommage que le morceau paraisse un peu trop sage lors de son refrain, avec des chœurs un peu trop faibles, cassant un peu le rythme instauré par l’ensemble. Malgré cela, l’excellent solo et l’accélération de la fin, notamment sur le jeu de batterie, rattrapent ce petit coup de mou et permettent de faire de Mr Coyote un incontournable de l’EP. Paranoid Trip, quant à lui, s’ouvre à la façon d’un Black Sabbath, avec une basse ronflante, quelques notes de batterie et une guitare saupoudrée de quelques effets. Le reste de la chanson est encore meilleur, assénant à l’auditeur des riffs rythmiques assez lourds rapprochant le tout d’une chanson de heavy metal. Le groupe se permet même de glisser un excellent solo de guitare à la fin du morceau qui, bien qu’un peu court pour être totalement épique, prouve que le groupe en a sous le capot.
Ce qui est étonnant, c’est que jusqu’à maintenant, aucune inspiration –mis à part
Airbourne- n’a été évoquée. C’est tout simplement parce qu’il faut attendre Sluts and Whiskeys pour en trouver. En effet, ce morceau fait un petit clin d’œil à
ZZ Top pour son introduction et bascule sur un riff à la Motörhead, avec une basse occupant une place très importante.
Dog ‘n’ Style convainc largement par des compositions bien pensées, ponctuées de nombreux soli, breaks et autres changements de tempi, prouvant que le hard ce n’est pas juste trois accords que l’on répète sur une guitare. Par ailleurs, la puissance et la lourdeur du groupe, proche du metal sont un atout de poids par rapport à d’autres groupes qualifiés de hard mais pourtant assez soft. Bref, Dog ‘n’ Style a tout pour réussir, et c’est ce qu’on leur souhaite !
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