Runnin' Wild

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17/20
Nom du groupe Airbourne
Nom de l'album Runnin' Wild
Type Album
Date de parution 23 Juin 2007
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album36

Tracklist

Also available in a Limited Edition and in a Re-Issue in January 2008 by Roadrunner Records (Special Edition with 16 tracks and a different cover).
ORIGINAL TRACKLIST
1. Stand Up for Rock 'n' Roll
2. Runnin' Wild
3. Too Much, Too Young, Too Fast
4. Diamond in the Rough
5. Fat City
6. Blackjack
7. What's Eatin' You
8. Girls in Black
9. Cheap Wine & Cheaper Women
10. Heartbreaker
Bonustrack (American Release)
11. Hellfire
Bonustracks (Australian & New Zealand Releases)
11. Hellfire
12. Let's Ride
Bonustracks (Japanese Release)
11. Dirty Angel
12. Let's Ride
VIDEO DISC (LIMITED EDITION ONLY)
Recorded live at Wacken Open Air 2008.
1. Hellfire
2. Fat City
3. What's Eatin' You
4. Girls in Black
5. Cheap Wine and Cheaper Women
6. Heartbreaker
7. Blackjack
8. Runnin' Wild
Bonustracks (Music Videos)
1. Runnin' Wild
2. Too Much, Too Young, Too Fast
3. Diamond in the Rough
SPECIAL EDITION 2008 TRACKLIST
1. Stand Up for Rock 'n' Roll
2. Runnin' Wild
3. Too Much, Too Young, Too Fast
4. Diamond in the Rough
5. Fat City
6. Blackjack
7. What's Eatin' You
8. Girls in Black
9. Cheap Wine and Cheaper Women
10. Heartbreaker
11. Hellfire
12. Heads Are Gonna Roll
13. Dirty Angel
14. Hotter Than Hell
15. Red Dress Woman
16. Stand and Deliver

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Airbourne


Chronique @ Loloceltic

27 Décembre 2013

La relève du Hard-Rock semble pointer le bout du nez avec appétit.

Après Maeder et bien d’autres, voici un nouveau groupe australien annoncé comme le nouveau AC/DC. Tous les prédécesseurs n’ayant que très partiellement répondu à cette attente, il est tout à fait justifié de prendre cette annonce avec les réserves qui s’imposent. Et pourtant, il semblerait bien que nous tenions enfin le phénomène attendu. Venu tout droit d’Australie (ça vous rappelle quelqu’un ?) et formé par les 2 frères (encore un indice…) O’Keeffe, Airbourne nous délivre une galette qui sent bon l’asphalte surchauffé et l’alcool frelaté.

Et les 4 Australiens ne perdent pas de temps pour mettre les points sur les 'i'. Après la montée en puissance de l’intro du bien nommé "Stand Up For Rock’n’Roll", les données sont claires: la O’Keeffe Cie assume pleinement ses influences et ces dernières sont nationales : AC/DC, The Angels, Rose Tattoo. Ces petits gars auraient pu avoir des bases moins bien carénées. Ne cherchez rien de révolutionnaire, mais achetez-vous des bonnes baskets car vos battements de pied vont être intenses. Le seul petit bémol pourrait venir de la voix de Joel , sorte de mélange de Brian Johnson et Angry Anderson, qui, sans être désagréable, reste un peu trop réglée sur le mode 'gueulard' et mériterait quelques variations supplémentaires. Pour les amateurs, la formule pourra faire penser aux légendaires Johnny Crash, mais là où l’éphémère combo de l’ex-chanteur de Tokyo Blade variait les ambiances, Airbourne garde le pied au planché du début à la fin.

Lorsque l’on connaît l’importance du gang des frères Young dans la genèse de Rose Tattoo et The Angels, il est alors normal de constater qu’il s’agit de l’influence dominante sur la majorité des 11 titres de ce "Runnin’ Wild". "Too Much, Too Young, Too Fast" ,"What’s Eatin’ You" et "Heartbreaker" semblent d’ailleurs tout droit sortis de la Gibson du petit père Angus. Même la vidéo du premier nommé nous offre une chorégraphie de la section rythmique que ne renieraient pas Malcom Young et Cliff Williams. Cependant, si ces bases restent dominantes, les intros de "Runnin’ Wild" ou "Cheap Wine & Cheaper Women" renvoient à celles offertes par Rick Brewster (The Angels ), alors qu’Angry Anderson et sa bande ne renieraient pas la furie d’un "Stand Up For Rock’n’Roll" ou d’un "Blackjack".

Il s’agit donc bien d’une véritable bonne surprise que ce "Runnin’ Wild", édité en 2007 en Australie et qui a attendu 2008 pour être enfin distribué sur notre continent. Gageons que cette petite bombe recevra l’accueil qu’elle mérite dans nos contrées. Une fois les influences bien digérées et la voix de Joel O’Keeffe mieux maîtrisée, il y a fort à parier qu’Airbourne pourra se tailler une place de choix dans le paysage du Hard-Rock graisseux dont la relève semble pointer le bout du nez avec appétit.

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Commentaire @ AngusJr

15 Novembre 2015

Une explosion dans le monde du Hard Rock !

Le Hard Rock, style très populaire dans les années 70 et 80 essentiellement, a eu un énorme coup de barre à partir des années 90 et depuis, ce style est resté relativement en marge, sauf les gros noms du genre qui ont continué à faire d'immenses tournées à succès. Tout semblait perdu, mais finalement la relève fut enfin annoncée en juin 2007 pour l'Australie, en janvier 2008 pour les USA et en juin 2008 pour l'Europe avec la sortie de l'album Runnin' Wild. Bien que l'année 2008 fut marquée aussi par la sortie de l'album Black Ice d'AC/DC, soit le groupe de Hard Rock le plus connu, c'est bien Airbourne avec cet album qui a tout chamboulé dirons-nous. En effet, cet album propose un Hard Rock assez conventionnel (il ne faut pas se le cacher hein !) mais qui déploie une énergie peu commune, qui donne envie de se décrocher la tête à coup de Headbang et de pogoter à n'en plus finir. Beaucoup dirons que c'est encore un groupe australien chevelu criant les vertus du corps féminin, de l'alcool et que le bon goût n'est pas au rendez-vous (comme certaines critiques du Rock en Seine 2014 notamment, qui sont à mon avis honteuses), et pourtant cela n'est pas le cas. Une analyse critique et développé est nécessaire pour démontrer à tous ceux qui sont encore réticent aux rythmes endiablés de ces 4 fous furieux que le Hard Rock n'est pas mort, que cela n'est pas encore ringard et que la relève est prête à tout casser !

L'album, quel que soit les versions, commence avec l'excellent "Stand Up For Rock'N Roll". Le titre est parfait pour une entrée d'album car il résume bien à lui seul l'état d'esprit du groupe et du style, et annonce une couleur sans concession. Ce morceaux est aussi une très bonne introduction d'album de par son rythme effréné, et surtout par son intro : montée de puissance et d'adrénaline qui fait battre le cœur à en faire une crise cardiaque. N'oublions tout de même pas, que le refrain rentre facilement dans la tête et prouve la capacité vocale assez poussée du chanteur/guitariste soliste Joel O'Keeffe, et que le solo est digne des plus grands (tel Angus Young, idole de Joel), mais qui paraît quand même assez court : on aurait aimé un peu plus (et oui, le Hard Rock c'est aussi une démonstration technique du guitariste). Ce morceaux est donc, pour résumér, une excellente introduction d'album où l'on sent vraiment cette énergie propre aux jeunes groupes, mais aussi au Hard Rock, surtout chez le chanteur, mais sans oublier les 3 membres.

Ce premier morceaux est à peine terminé que l'album enchaîne avec le titre éponyme "Runnin' Wild". Disons-le clairement, Airbourne a signé un nouvel hymne du Rock avec cette chanson. En effet, le morceaux commence rapidement et laisse entrevoir une pause seulement pendant le break allant de 2:05 à 3:34 : autant dire que l'énergie est au rendez-vous et que vous n'êtes pas prêt de vous reposer les oreilles. Encore une fois, cette musique est pourvue d'un excellentissime refrain, alterné entre la voix de Joel et les voix de Justin Street (bassiste) et David Roads (guitare rythmique). Là aussi, le solo semble trop court pour une musique de qualité comme cela, mais il reste efficace et vous donnera envie de vous secouer la tête et les cheveux dans tout les sens. Comme il est dit plus haut, un break est présent dans la chanson, mais cela ne casse pas le rythme, au contraire ! Cela crée une montée de puissance et d'énergie vraiment efficace. Cela prouve qu'Airbourne est avant tout un groupe qui joue live et que ses chansons sont faites pour le live, car ce break est typiquement fait pour faire réagir un public. Bon à ce stade, autant dire que l'album commence vraiment très bien.

Décidément, ces quatre touffes de cheveux ambulantes ne savent pas faire de pause, et c'est ça que l'on aime dans le Hard Rock. Et c'est décidément l'état d'esprit de l'album car après deux morceaux faisant office de déferlante de décibels qui réjouissent nos orifices auditifs, le groupe continue avec un autre hymne taillé pour le live : "Too Much, Too Young, Too Fast". Encore une fois le titre est vraiment bien choisi, car il représente de nouveau avec excellence l'état d'esprit du groupe : la jeunesse, l'énergie et le Rock'N'Roll ! Il est fort appréciable de voir que le groupe, tout en ralentissant le tempo, garde toujours cette âme explosive qui leur est propre. Autant dire que l'analyse de ce morceau vous paraîtra quelque peu répétitive car la recette dite plus haute est encore bien utilisée mais donne un résultat assez différent : refrain accrocheur appuyé par de bons chœurs, solo dévastateur, rythmique sèche, voix d'enfer et batterie provoquant des tremblements de terre. Cette musique ne fait que confirmer la talent de ces quatre jeunes australiens qui nous viennent de Warrnambool (ville du Sud de l'Australie).

En tout cas, quand on a du talent et qu'on aime le montrer, autant faire comme eux, et placer une quatrième chanson digne des Dieux du Rock. On peut penser alors que le reste de l'album pourrait être moins bon, mais il en va tout autrement. Pour le moment, l'heure est à la description du titre le plus Heavy Metal de l'album, "Diamond in the Rough". Les guitares qui jusque là étaient accordées normalement (accordage de mi) sont accordés un ton en dessous (accordage de ré), tout comme la basse, ce qui donne cette touche plus sombre et plus métal à la chanson. Un Die-Hard fan de Hard Rock vous répondrait qu'il n'aime pas cette chanson car trop Heavy, je peux vous assurer que cela ne peut se produire car la chanson reste avant tout un beau morceau de Hard Rock. Les deux coups de batterie de Ryan O'Keeffe (frère du chanteur) en début de chanson montre bien son jeu puissant et donne un bon appui pour l'intro de la chanson. Un refrain accrocheur est encore au rendez-vous, tout comme le solo un plus long qui permet à Joel de nous livrer une belle démonstration. Que dire de plus sinon que le texte est assez classique mais fait sourire par son sujet (les femmes, évidemment !).

Alors que le groupe était sur une lancée allant tout droit sur l'autoroute de l'enfer, le morceaux qui suit peut paraître un peu décevant mais il reste tout de même correcte. "Fat City" est donc un bon morceau bien Rock'N'Roll, avec une intro qui sonne banale mais donne envie de danser. Les couplets sont dans la même veine : résolument rock mais sans forcément casser la baraqua par rapport aux autres morceaux précédents. Le refrain est encore une fois de qualité, mais reste dans la continuité de la chanson, c'est-à-dire assez classique, même trop classique pour que le morceau puisse s'envoler vers des horizons plus électriques. Les paroles confirment cet aspect " classique " du Hard Rock car elles parlent de faire la fête. Une bonne chanson Rock mais qui apparaît comme la bonne de l'album et ne restera pas spécialement dans l'esprit.

Heureusement, le groupe a décidé d'enchaîner avec un morceau proche du premier, c'est-à-dire tempo rapide, riff Rock'N'Roll pur et dur et esprit de fêtard à l'horizon. " Blackjack " relève carrément le niveau qui commençait à s'affaiblir avec la chanson précédente. Peut-être pas un hymne comme les autres, cette chanson est quand même une bonne recette. Qui plus est, ce titre bénéficie d'une bonne place dans l'album (c'est le 6ème morceau sur 10). Airbourne ne surprend pas avec ce morceau, mais nous délivre un excellent solo, un refrain carrément cool, un break faisant suite au solo qui trouve parfaitement sa place et des paroles prônant la débauche, mais attention, la bonne débauche ! En gros, ce morceaux est fait pour le live, pour entraîner le public à danser comme un fou, à headbanger et à taper du pied, rien de plus.

Arrivé à ce stade, le tournant d'un album est souvent catastrophique pour beaucoup d'artistes, mais les petits successeurs d'AC/DC nous prouvent leur envie de faire du bon Rock bien âpre et poursuivre l'effort. Le 7ème morceau s'intitule "What's Eatin' You". Malgré un tempo plus lent, cette chanson devient rapidement un titre phare de l'album. Ce morceaux est une petite perle : l'intro avec la frappe de batterie de Ryan toujours aussi efficace et les accords de David Roads suffisent à exciter l'auditeur. Cette intro est vraiment digne des plus grands et peut paraître aux yeux de certains comme LA meilleure intro de tout l'album. La différence entre couplets/refrain dans ce morceau fonctionne parfaitement bien : les couplets ne possèdent pas de basse, ni de guitare solo, ce qui donne moins de puissance à la chanson. Une fois le refrain arrivé, tout les instruments se mettent enfin à jouer, créant ainsi un contraste de puissance sonore plutôt efficace, qui s'inscrit dans la façon de faire des frères Young (la chanson Highway To Hell se base sur la même structure). Refrain accrocheur et solo tranchant sont encore présents.

La fin de l'album arrive rapidement (et oui, les chansons sont très bonnes mais relativement courtes) et il faut continuer à envoyer du lourd jusqu'au bout. Et bien Airbourne ne s'en prive pas et signe encore un nouvel hymne du Rock avec cette 8ème chanson intitulée " Girls In Black ". La chanson peut sembler banale à encore parler de nana bien gaulée, mais la structure instrumentale relève plus que le niveau espéré. Le tempo rapide donne envie de tout casser, de faire la fête et de boire une bière, le refrain et les couplets se distinguent moins bien que dans les autres chansons, mais permettent ainsi une certaine continuité dans l'énergie délivrée. Le solo est trop court là aussi, mais suffit à nous faire décoller. Finalement ce morceaux ne s'arrête pas vraiment sauf le temps d'un break qui est le bienvenu. Ce morceau est un putain d'ouragan de décibels et d'adrénaline et nous rappelle que les 4 kangourous sont toujours frais et prêts à vous foutre des claques à base de power-chords. Un morceaux fait en l'occurrence, pour le live aussi.

L'album est presque terminé, vont-ils baisser les bras et terminer sur une note médiocre ? C'est pas le genre d'Airbourne et le 9ème titre livre l'une des chanons les plus emblématiques du groupe : "Cheap Wine And Cheaper Women". Chanson vantant les vertus du vin et de la femme et donne facilement le sourire à celui qui l'écoute. C'est donc à travers cette dernière que le groupe montre le mieux sa bonne humeur et son esprit festif qui lui est si cher. L'intro frappe l'auditeur dès le début et il rentre tout de suite dans la chanson. Les couplets sont plus posés qu'à l'habitude mais sont à la fois une preuve que le groupe sait ralentir tout en gardant ce côté très "punchy". Un refrain parfait et un solo démontrant que Joel O'keeffe est en passe de s'inscrire dans la légende et confirme son statut de digne successeur d'Angus Young ou encore de Lemmy Kilmister (le groupe cite souvent l'influence de Motörhead). Bref, c'est LE morceau à retenir, au côté de " Runnin' Wild ", " Girls In Black " et " Too Much, Too Young, Too Fast ".

Sur notre bonne planète, toute chose à une fin (c'est dommage, en effet), même cet album. L'album se termine avec le titre "Heartbreaker". Un bon morceau dans l'ensemble mais qui n'arrive pas à la cheville de son prédécesseur. Les 4 musiciens y appliquent encore leur alchimie magique et nous livrent un bon Hard Rock classique. Enfin, dernier morceau, oui et non. Car selon l'édition que vous écouterez, un voire plusieurs morceaux seront mis à la disposition de l'auditeur en plus de ces 10 morceaux. Mais je pense qu'avec ce " Heartbreaker " de bon goût et le reste de l'album très prometteur, cela devrait vous suffire

En conclusion, Airbourne, contrairement à beaucoup d'artistes du genre, livre un premier album phare, qui devient même culte pour les Die-Hard fans de Hard Rock. L'originalité n'est peut-être pas présente, mais l'énergie, la bonne humeur, la qualité et la technique, elles, sont présentes. Notons que cette album repose tout de même sur le talent indéniable du leader Joel O'keeffe, mais que les 3 autres construisent une base solide et efficace, provoquant une bonne alchimie entre les membres du groupe. En gros, si vous n'aimez vraiment pas le Hard Rock, cet album ne vous intéressera sûrement pas. Mais si vous adorez le Hard Rock, ou que vous aimez tous les genre de Rock, cet album est fait pour vous ! D'autant plus qu'il annonce une belle relève vis-à-vis d'autres groupes du genre qui commencent à dater sérieusement. Si jamais vous trouvez cette critique trop peu objective (ce qui peut être le cas) ou n'arrivant pas à vous donner un avis claire et net, le seul moyen de palier à votre problème est de vous offrir une place de concert et d'aller écouter les morceaux présentés en live, avec tout le show spectaculaire qui va avec. Bonne écoute pardi !

Angus Jr.

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