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Biographie : Les Sales Majestés

« Les Sales Majestés est un groupe urbain et ne sont pas des poètes ! » livre sans détour Vlad, bassiste de la formation. Et en effet, LSM ne font pas dans la dentelle encore moins dans les détours : « Quand tu chantes la révolution et que t'es signé chez Sony, t'es pas sincère. Tu ne peux pas l'être. C'est comme si tu chantais Mort aux keufs en étant CRS » explique Yves, un des guitariste et principal parolier. Et du coup, leur répertoire riche de 6 albums –dont trois studio-, est à l'image des cinq punks : virulent.
L'histoire commence en 1990. Le groupe s'offre des balades, de Perpignan à la Rochelle, dans la vieille bagnole d'Arnaud, afin de monter sur les planches, partout où l'on veut d'eux. En 1993, un CD 5 titres, plutôt promotionnel voit le jour. Mais la formation continue de se chercher. Ce n'est donc réellement qu'en 1995 avec la sortie de Bienvenue, que la formation actuelle voit le jour. Pour auto-produire le disque, LSM monte un label, DKP (Destroy Keupon Production), qui fonctionne comme une petite association. Nos Sales Majestés font une arrivée remarquée sur la scène alternative, d'autant plus que la critique salue unanimement la qualité de Bienvenue. On trouve tout ce qui fait encore aujourd'hui le goût LSM : des influences prononcées pour les Shériffs, OTH, ou autres Cadavres et des textes-slogans efficaces et sans compromis. Et le tout servi par une voix bien mise en avant. Pour la distribution, c'est Bondage qui s'en occupe. Le groupe enchaîne les concerts bien que chacun des membres continue de bosser. No Problemo sort en 1997. Arnaud (chant), Yves, Vlad, Yann (guitare) et Guillaume (batterie) continuent ainsi leur petit bonhomme de chemin qui les mène en 1998 au Dernier Combat, un maxi regroupant deux inédits et des versions lives. Mais les problèmes avec Bondage pointent le bout de leur nez. Et, une fois de plus, le label indépendant est traîné au tribunal. Mais là où l'histoire se révèle intéressante, c'est que pour la première fois, Bondage est contraint à payer ce qu'il doit à ses artistes. LSM sont quant à elles condamnées à verser 40000fcs à Bondage. Justice, justice…
Y'a pas d'amour marque le mariage avec FGL production (pour la distribution et la promotion) en l'an 2000. Pour fêter tout cela, le groupe à l'étoile noire entremêlée d'une épingle à nourrice passe au Glaz'art devant un public déchaîné et en sueur. Bondage sort lui un live du groupe cette même année, live qui correspond non pas à la tournée Y'a pas d'amour mais à celle de No Problemo…ce n'est pas sans rappeler le live des LV88 que Bondage avait sorti contre la volonté du groupe…Le groupe après avoir fait une pause bien méritée, revient sur le devant de la scène en cet an 2002, avec une sorte de maxi/best-of 1992-2002. Le cd reprend 5 titres inédits, 2 remixes, et un best-of de 20 titres. Le son des 5 nouvelles chansons évolue. La voix et le texte sont mis encore plus en avant, les tempos se font plus calmes.
Bizarrement, les sales majestés sont souvent contestées par certains intégristes punks. L'intégrité du groupe est mise à mal, et pourtant que reprocher à un groupe qui n'a jamais changé son fusil d'épaule, et qui a su résister au son des sirènes majors ? Que reprocher à un groupe qui, pour rester dans une démarche totalement indépendante, dépense ses propres deniers pour faire de la musique ?
Une autre sorte de vautours rode aussi : les critiques. Ces derniers n'ont cesse de reprocher le manichéisme des textes. Et oui les textes sont aussi simples qu'un journaliste est malhonnête. Et après ? Ca ne fait pas du bien de se défouler en disant clairement ce que l'on ressent ? Mais finalement, comme le dit Arnaud, « il vaut mieux être détesté par certains que de provoquer l'indifférence. »


Source : SOM