Concert d'Imelda May a Paris

le Vendredi 11 Mai 2012, Olympia



Imelda May

J'ai pris une baffe hier soir, dont je ne me remets qu'aujourd'hui ! Ce n'est pourtant pas mon premier concert, mais là je dis : Bravo Miss !
Si vous ne connaissez pas encore Imelda May, c'est une irlandaise qui est en passe de devenir la nouvelle égérie du Rockabilly. Elle a une voix superbe, ce type de voix féminine, grave, avec un léger voile en fin de soufle, et une SUPER PATATE ! Et le pire hier soir, c'est qu'elle arrive sur scène, enceinte jusqu'aux yeux ...
La mythique salle du Boulevard des Capucines a déjà été chauffée par la première partie, un groupe français comme son nom ne l'indique pas -The Howling Jaws- dans une composition rockab'archi-classique Batterie/Contrebasse/Gretsch. 
Le temps d'aller s'en jeter un au bar de l'Olympia, une musique d'attente est balancée, pendant ce temps, les zicos entrent un par un, se mettent en place et arrive la belle, dont le ventre arrondi donne tout son sens aux paroles de "That's All Right Mama", qu'elle reprendra en rappel, dans un mix "My Baby Left Me/That's All Right"   
"Mama she done told me,
Papa done told me too
'Son, that gal your foolin' with,
She ain't no good for you'
Le concert va "rockabillyser", mais pas seulement. La composition du Band sur scène ouvre une perspective intéressante : il y a un trompettiste (multi-instrumentiste), Dave Priseman, et cela fait immédiatement penser que l'influence du Brian Setzer Orchestra (BSO pour les intimes) est passée par là ... D'autant que les chorus que le monsieur envoie, juste à la tierce avec Imelda sonnent bougrement beaux !
Au passage, le groupe qui l'accompagne est Enorme. Le batteur, Steve Rushton démontre que ce style de musique ne se limite pas à un "boum-tchak" caisse claire/grosse caisse/Cymbale joué debout -de façon sublime faut-il le préciser-façon Slim jim Phantom des Cats, mais qu'il sait vibrer de tous ses toms avec une précision d'horloger suisse.
Le contrebassiste ? Mister Al Gare -Qui joue également de la basse et de l'ukulélé- avec son air de-ne-pas-y-toucher est un tueur ! Im-pres-sion-nant de facilité ! (Limite écoeurant pour les bassistes qui sont dans la salle, mais bon)
Il en reste un : Le guitariste -forcément équipé d'une gretsch !- Darrel Higham qui est loin d'être un manchot, mais sans en faire des kilos. Efficace. Je dirais même plus : Redoutablement efficace !
Quant au choix des morceaux, c'est une alternance de ballades dont certaines ont des accents de type "Fever" version Elvis Presley ou "Bang-Bang" de Nancy Sinatra, aux bons vieux Rockab' que ne renieraient pas Gene Vincent ou les Stray Cats (dont elle a déjà assuré la première partie).
Au bout d'un set que je qualifierais d'ébouriffant, si j'en juge à la tenue des bananes, qu'elles soient capillaires ou bien celles qui sont figées sur les visages, l'heure est au rappel. Et après nous avoir émus avec une reprise de Gene Vincent, toute seule avec Sir Al Gare et son ukulélé, la belle boucle son concert avec une cover de Tainted Love (qui figure sur son dernier album Mayhem), mythique reprise de Soft Cell (1981), qu'eux-mêmes avaient déjà repris de Gloria Jones, en 1965. (Pour la petite histoire, Marilyn Manson l'a repris lui aussi en 2002). Et la salle est à genoux et reprend en coeur les "Ooooooh" que Miss MAY, qui semble bien s'amuser, lui envoie.
En résumé, encore une très belle soirée dans cette salle, qui reste de loin, ma préférée. 

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Imelda May

Rockabilly - Irlande
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