Sydney Wayser
Comme tous les ans depuis 1997, la France voit se propager sur ses terres des dizaines de groupes internationaux menés par des femmes, toutes agissant à l’arrivée du printemps sous la coupole d'un festival : Les Femmes S'en Mêlent. Préparant cette année sa treizième édition, la programmation nous a invité à une mise en bouche où le buffet serait livré à La Maroquinerie, pour une soirée portant justement son nom : En Attendant Les Femmes S'en Mêlent.Avec une affiche composée de trois groupes/chanteuses : Sydney Wayser, Basia Bulat et Thao with The Get Down Stay Down, c'est à cette première d'ouvrir le bal. Nous proposant une musique intimiste, non sans rappeler une certaine Norah Jones par certains moments, Sydney Wayser semble venir du grand Nord et pourtant, amène une chaleur certaine dans la salle. Sous ses airs de déesse nordique - son visage pâle, ses longs cheveux blonds et une grâce si splendide - la chanteuse nous embarque seule à travers la pop, le jazz, et la folk, alternant piano et guitare. Summum du spectacle lors de cette reprise de Jeff Buckley où Sydney Wayser apporte émotion et saveurs nouvelles à « Lilac Wine ». Presque une heure aura suffit à l'artiste pour convaincre le public, définitivement emballé devant cette première entrée en la matière.
Basia Bulat
Un peu avant 21h, c'est à Basia Bulat de rentrer sur scène. Encore une blonde ! mais au regard plein de malice, cette fois. Si l'on parlait de déesse tout à l'heure, il faudra alors employer le terme de lutin pour cette chanteuse canadienne. Car, l'on sent que c'est une farceuse, et sa musique nous donnera raison. Agissant dans la folk aux allures de country, c’est une musique très chaude et colorée que nous propose Basia Bulat. Alternant piano, guitare, harpe électrique, ballades et chansons très rythmées que ne renieraient pas nos amis cow boys, qui taperaient sans doute du pied en buvant des bières accoudés au comptoir, on peut dire que l’artiste sait y faire. Pourtant, le public sera moins nombreux à l’accueillir, perdant de ce fait une très bonne partie de la soirée. Il faudra attendre le huitième titre pour que la salle refasse comble et, Basia Bulat, en parfaite harmonie avec son public, se permettra même de changer sa set-list après des demandes spéciales de personnes hurlant dans la salle. Grande classe. Le show se conclura sur une chanson acapella et sans micro (seconde grande classe), qui, pour le coup, laissera tout le monde sans voix.Thao with The Get Down Stay Down
22h, il est temps pour le dernier groupe de montrer ce qu’ils ont dans le ventre, et à ce sujet, Thao with The Get Down Stay Down ne sera pas du genre à avoir froid aux yeux ! Après une ouverture plutôt calme, une mini-robe accompagnée d’une chanteuse font irruption sur la scène et mettront tout le monde d’accord. Totalement déchainée – la chanteuse, pas la mini-robe… quoique – elle hurle dans son micro, frappe sa guitare et donne à elle-seule un nouveau genre au rock. Pas que les compositions soient très en marge de ce qui se fait actuellement, mais le style de ce trio est incomparable et, il faut bien le dire, ça a son importance.Malheureusement, en raison d’un planning très chargé ce soir-là, nous ne verrons que 20 minutes de cette dernière prestation. Retenez simplement le mot d’ordre pour les Thao with The Get Down Stay Down : déluré !
Quoi qu’il advienne, cette mise en bouche aura été très savoureuse et tous ces groupes reviendront durant la treizième édition des Femmes S’en Mêlent, qui débutera le 18 mars et s’achèvera le 3 avril, avec des concerts partout en France. Pour plus d’info : http://www.lfsm.net/site_fr.html
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