Cheerleaders 69
C’est au Parc Floral de Paris que se déroulait, du 18 au 20 septembre dernier, la troisième édition de la convention parisienne de tatouages : le Tattoo Art Fest. Réunissant une grosse centaine de tatoueurs internationaux, le salon permettait, aux amateurs comme aux professionnels, de voir ce qu’il se faisait de mieux en matière de body art.Spirit Of Rock s’y est déplacé dans un cadre plus large que celui purement musical – bien qu’un concert se soit donné en after show le 20 au soir – pour constater qu’au-delà du cliché « gros mastoc tatoué », il y avait bien une popularisation florissante du tatouage.
Car, il est vrai, dans la communauté rock/metal, il n’est pas rare (bel euphémisme) de croiser des tatoués ; un symbole de ralliement parmi d’autres, omniprésent dans cette large communauté, au même titre que la tenue vestimentaire ou tout autre apparence au sens strict.
Alors, bien sur, sur le salon du Tattoo Art Fest – humblement dirigé par l’homme tatoué, Pascal Tourain – il y avait du malabar, et l’on ira directement dans le sens de l’opinion préétablie. Mais, la convention, ouverte à tous, accueillait dans son public de nombreux gens ordinaires, pour paraphraser l’artiste. Aussi, seconde opinion : le tatouage se popularise à tel point qu’un jour, en France, comme cela est déjà le cas en Angleterre ou aux Etats-Unis, plus personne ne lèvera en sourcil en voyant une demoiselle tatouée de part et d’autre des bras.
Au sein de cette troisième réunion, la convention avait mis l’accent sur le tatouage indien, avec des professionnels venus de tous les pays concernés pour y présenter leur art, toute aiguille brandie. On pouvait également croiser un tatoueur pratiquant à l’ancienne, en point par point, ainsi qu’un tailleur de dents. Un autre était accompagné d’un guitariste à ses côtés, tandis qu’un stand arborait des centaines de bijoux aux allures jap’, tout de rose bonbon.
A l’extérieur, un des tatoueurs, graffé notamment au visage (très joli) avait la tâche de tailler d’immenses troncs pour les transformer en sorte de totems, tandis que dans la galerie voisine se constituait un immense mur de bras tatoués, destiné à être filmé.
Chaque jour, les visiteurs avaient également droit à toute sorte de concours ; l’on pensera au « Best of Day », mettant en scène des tatoués fraichement encrés. Mais aussi à des représentations de pine-up, habillées de leur plus simple appareil.
Quant à la musique ?! Malheureusement, l’on restera dans le cliché, mais ce ne sera pas pour nous déplaire, puisqu’il s’agira d’un side project de Punish Yourself, avec Klash by Klodia et Cheerleaders 69.
En bref, une convention haute en couleur, qui aura ramené beaucoup de spectateurs curieux et de tatoués aguerris. Et l’on peut dire une chose ; si les idées préétablies persistent, elles tendent tout de même à s’élargir un peu et le Tattoo Art Fest 3 avait de quoi titiller les vierges de peau pour franchir le cap ! Alors, à l’année prochaine.
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