¡ Adios Amigos !

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16/20
Nom du groupe The Ramones
Nom de l'album ¡ Adios Amigos !
Type Album
Date de parution 18 Juillet 1995
Style MusicalPunk-Rock
Membres possèdant cet album31

Tracklist

1. I Don't Want to Grow Up
2. Makin' Monsters for My Friends
3. It's Not for Me to Know
4. The Crusher
5. Life's a Gas
6. Take the Pain Away
7. I Love You
8. Cretin Family
9. Have a Nice Day
10. Scatter Gun
11. Got Alot to Say
12. She Talks to Rainbows
13. Born to Die in Berlin
Bonustrack
14. R.A.M.O.N.E.S.

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The Ramones


Commentaire @ TDH75

22 Mars 2021

Un adieu en fanfare...punk-rock !

En ce bas monde tout à un commencement et une fin et même les groupes de rock légendaires comme les Ramones n’échappent pas à cette loi terrestre immuable.

En 1995, après « Acid eaters » un album de reprises-hommages à leurs influences, les quatre héros du punk rock usés par les querelles internes, la lassitude et les problèmes de santé de Joey, sortent le bien nommé « Adios amigos! » qui sera leur dernier album.

A la production de ce bijou on retrouve le fidèle Daniel Rey.

CJ Ramone à la basse, Marky Ramone à la batterie, viennent compléter l’épine dorsale formée des deux « dinosaures » Joey et Johnny.

De dinosaures il est également question sur la pochette très loufoque figurant deux tyrannosaures rex portant de superbes sombrero mexicains (!).

Le dos de la pochette représentant une parodie de western mexicain ou les membres de groupes se trouvent alignés contre en mur en attendant leur exécution est un joli clin d’œil explicite à leurs débuts mais aussi à leur fin.

Mais avec les Ramones il est impossible que l’enterrement soit triste, il sera donc de haute volée et fidèle à leur fantastique carrière.

On démarre très fort avec une géniale reprise de Tom Waits, « I don’t wanna grow up ».

Rythme enlevé et refrain fédérateur font de ce morceau un formidable hymne à la jeunesse éternelle et au refus de grandir qui habitent ces éternels teen-agers montés en graine.

Le son est clair, puissant sans être trop lourd et agressif.

Puis on oscille entre esprit rebelle, potache, décalé (« Cretin family », « Have a nice day ») et mélancolie sur les formidables « She talks to rainbows » et « Life’s gas » ou sur ce titre à la philosophie simple mais juste, Joey déjà meurtri dans sa chair par sa maladie naissante compare la volatilité de la vie à celle d’un gaz.

On croit trouver en « Born to die in Berlin » solidement rock une digne conclusion à ce disque historique mais le groupe envoie une ultime fusée éclairante à la face du monde sous la forme de l’incroyable bonus « R.A.M.O.N.E.S » qui en 1’24" résume à lui tout seul le génie de ce groupe.

« Adios amigos ! » est donc un superbe album, un formidable cadeau d’adieu de l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps à son public restreint mais fidèle jusqu’aux derniers instants.

Les Ramones retrouvent ici la carburation idéale et un son de guitare parfait à mi chemin entre l’offensive contrôlée du punk et le coté mélodique dévastateur de leurs influences rock.

Album d’adieu, « Adios amigos ! » est paradoxalement souvent drôle et gavé d’une énergie communicative idéale pour se mettre de bonne humeur et en train le matin.

En chroniquant récemment une bonne partie de leurs disques, je me suis aperçu que j’avais souvent la tête remplie des formidables chansons des Ramones, que celles-ci habillaient ma vie et continueraient à le faire vraisemblablement jusqu’à ma mort.

Alors que représentent les Ramones pour moi ? Des chansons immortelles, une des plus grande voix du rock, un feeling et une attitude insurpassables.

L’héritage des Ramones aujourd’hui ? Leurs tee shirts se vendent comme des petits pains et sont souvent portés par des jeunes qui n’étaient même pas nés lorsqu’ils faisaient leurs débuts dans les petits clubs new-yorkais dans les années 70.

Hyper influents mais assez underground puisqu’ils vendirent très peu de disques, les Ramones avaient tous les attributs d’un groupe culte.

Ils étaient le vrai rock dans sa plus pure expression, jeune, instinctif, sauvage, rebelle, indomptable mais aussi parfois terriblement fragile et émouvant.

Adieux les amis donc...et merci.

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