Un an après un "
Black Ice" que nous n’espérions plus, et alors qu’ils continuent à remplir les stades à travers le monde, les frères Young nous font la surprise de nous offrir un coffret sur lequel les fans vont se précipiter. Proposé en deux versions, "
Backtracks" voit AC/DC ressortir inédits et raretés de tiroirs bien gardés. La version 'classique' propose ainsi 12 titres studios provenant d’éditions australiennes de ses albums, de face B et autres, sur un premier cd. Le second disque est quant à lui dédié à 15 titres
Live, alors que le coffret comprend également un DVD venant compléter la série des "
Family Jewels" avec des vidéos tirées des 3 derniers albums studios ("
Ballbreaker", "
Stiff Upper Lip" et "
Black Ice"), plus quelques
Lives et making of. La version 'collector' voit le premier CD étoffé de 6 titres supplémentaires (aucun n’étant inédit !), alors que la partie
Live se décline sur 2 CD. Enfin, la partie DVD est également étoffée par un second disque consacré au
Live donné par la légende australienne au Circus Krone de Munich en 2003, le tout étant empaqueté dans une reproduction d’ampli qui fonctionne réellement (en 1W, mais c’est déjà ça !). Rajoutez à cela un livret contenant de nombreuses photos rares ou inédites, et de nombreux goodies (backpass, badge, billets, etc…) et vous constaterez que AC/DC ne s’est pas moqué de ses fans.
Difficile d’entrer dans les détails pour un tel pavé. Nous nous concentrerons donc sur la version 'simple', en particulier sur la partie des inédits studios qui permettent en l’espace de 12 titres, de constater l’évolution du quintet, d’un "Stick Around", tiré de la version originale australienne de "
High Voltage", classique du Hard-Pub des débuts mené par la gouaille de
Bon Scott, jusqu’au Boogie Hard-Rock vitaminé et hyper entrainant d’un "Cyberspace", bonus tiré de l’édition australienne de "
Stiff Upper Lip". Certaines époques sont particulièrement reconnaissables, que cela soit le Hard-Rock chaud et bluesy de "
Powerage" avec le délicieux "
Cold Hearted Man", le retour en forme de "
Blow Up Your Video" avec le son sec et claquant d’un "Snake Eye" puissant et direct, et d’un dynamique "Borrowed Time", ou encore la période plus heavy de "
The Razors Edge" avec le hit que fut "
Big Gun", tiré de la bande originale du film 'Last Action Hero', propulsé par le jeu puissant et précis de
Chris Slade à la batterie. Quelques surprises sont également à noter avec la ballade aux tonalités psyché et progressives d’un "
Love Song" (1975 – édition australienne de "
High Voltage"), ou l’étonnant instrumental "Fling Thing", inspiré d’un air traditionnel et présent sur l’édition 45 tours de "
Jailbreak". D’autre part, si le Hard-Rock’n’Roll de "R.I.P. (Rock In Peace)" colle parfaitement à l’ambiance de "
Dirty Deeds Done Dirt Cheap" dont il est tiré de l’édition originale parue au pays des kangourous, c’est également le cas d’un "Carry Me Home" faisant penser à "Big Balls" alors qu’il a servi de face B au 45 tours de "
Dog Eat Dog", et d’un "Crabsody In Blue", ballade bluesy tirée du même moule que "
Ride On" et initialement parue sur le "
Let There Be Rock" australien. Enfin, si le groovy "Down On The Borderline" est excellent, il ne colle pas du tout à l’époque de "
The Razors Edge" alors qu’il servit de face B à "
Moneytalks".
Mais si ce premier cd est de loin le plus passionnant, le reste possède également son lot de pépites. Dans une partie
Live dominée par les prestations de Brian Johnson, nous nous régalerons cependant de la gouaille de
Bon Scott sur 4 titres dont un "
Live Wire" survitaminé. De son côté, le chanteur à la casquette s’en tire haut la main malgré un "
Back in Black" sur lequel il force un peu sa voix. Le reste de sa prestation est marqué par l’opération de réhabilitation de l’album "
Flick of the Switch" représenté ici par 2 titres ("
Guns for Hire" et "This House Is On Fire") joués à Detroit dont le public entre carrément en transe sur un "You Shook Me All Night Long" au refrain repris à gorges déployées. Nous noterons également un "
Jailbreak" s’étalant sur plus de 13 minutes pour servir de trame au légendaire strip-tease d’Angus, et sur lequel, question groove, Simon Wright souffre de la comparaison avec Phil Rudd. Enfin, "
Stiff Upper Lip" n’est pas oublié avec un "
Safe in New York City" joué à
Phoenix en 2000, avant que les autorités américaines ne l’interdisent sur leur territoire après les attentats du 11 Septembre 2001.
Enfin, côté DVD, impossible de passer à côté du clip de "
Big Gun" sur lequel Arnold Schwarzenegger s’éclate comme un petit fou alors qu’il ne devait passer que 5 minutes sur le tournage à l’origine, alors que "
Jailbreak" nous donne à voir un Angus pubère avec ses cheveux courts.
Difficile de faire court pour décrire un tel objet, mais l’essentiel est là, sachant qu’il faudra dépenser la bagatelle de presque 170 € pour se procurer la version 'collector' sur le site du groupe. En même temps, quand on aime AC/DC, on ne compte pas et on est prêt à tous les sacrifices pour se taper un 'duck walk' à travers son salon. En attendant, quelle que soit l’édition que vous choisirez, vous en aurez pour votre argent car, et ce n’est pas souvent le cas, les frères Young ont mis les petits plats dans les grands pour nous offrir un cadeau gavé 'raz la gueule' d’éléments indispensables à tout aficionados du combo électrifié ! Alors un grand merci les gars et continuez encore longtemps à nous faire empoigner notre SG imaginaire sur vos riffs imparables !
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