Comme son titre peut l’indiquer, le dernier
Rose Tattoo est dédié à la mémoire des 2 guitaristes du groupe décédés depuis l’album précédent, à savoir Rob Riley et le légendaire roi de la slide, Pete Wells. Plus d’un groupe n’aurait pas survécu à de telles disparitions, mais à l’image de leurs potes d’AC/DC après le décès de Bon Scott, le gang d’Angry Anderson préfère noyer son chagrin dans de puissants et imparables riffs rock’n’roll. Et oui, c’est de ce bois que l’on se chauffe quand on fait du hard-rock en Australie.
Mais revenons-en à cet album qui sera probablement l’un des incontournables de la discographie du groupe. Tout d’abord, la production est impeccable et donne aux Tatts un son encore plus puissant que sur leurs précédents opus, alors que l’enchaînement rapide des morceaux ne vous laisse pas reprendre votre souffle. Et en ce qui concerne les titres, nous avons tout simplement à faire à 11 chefs d’œuvres du genre.
Tout en restant dans un registre auquel ils ont donné ses lettres de noblesse, nos tatoués préférés varient quand-même les plaisirs. En premier lieu, Angry et sa bande nous assomment avec une brochette d’hymnes dont ils ont le secret et qu’il serait redondant de tous citer. Essayez donc de résister à "Black Eyed Bruiser", à "1854" et son refrain guerrier ('All For One, One For All…'), ou encore à "Mad About Town" et "Stand Over
Man"... Impossible !
Rose Tattoo n’oublie pas non plus les racines blues du hard-rock et nous sert un "City Blues" bien graisseux, suivit d’un "Sweet Meat" lourd et lubrique à souhait. Et puis il y a la petite touche un peu punk qui n’a jamais quitté le gang de notre divin chauve et qui vient clôturer l’album avec un "Lubricated" qui emporte tout sur son passage.
Cependant, si les compositions sont toutes du meilleur niveau, que dire de la performance des Tatts ? Tout d’abord Angry est au sommet de sa forme et sa gouaille fait plaisir à entendre à chacun de ses éclats de rire. Cette voix nourrie à la bière, au whisky et à la fumée plus ou moins légale, n’a pas son pareil dans le milieu et donne un dynamisme incomparable à cet album. Pour palier aux décès de Wells et Riley, Michael Cocks a repris sa 6 cordes et est accompagné du petit nouveau, Dal Pritchard, qui a la lourde tâche de remplacer Mister 'Slide' Wells. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’en sort haut la main et qu’il fait revivre l’esprit de Pete à chacune de ses interventions. Chapeau bas Monsieur ! Et puis il y a la section rythmique qui, si elle ne révolutionne pas le genre, n’en est pas moins d’une efficacité sans faille. Et puis comment ne pas trouver attachant le bassiste géant Stephen King qui tourne avec sa bouteille de bourbon sur scène ?
Vous êtes donc prévenus. Si vous aimez le hard-rock, le vrai, vous ne pouvez pas vous couvrir de honte en ne possédant pas cet album. Ce serait une faute de goût impardonnable ! Et comme le chante si bien Angry : 'All For One, One For All, In Good Company We Rise Or Fall !'.
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