Le
Beck dans le haut !
Lorsque
Jeff Beck a fait dans la fusion jazz rock, en 1971, j’ai aimé. C’était avec le JBG, entendez par là, le
Jeff Beck Group, c’était au travers de l’album d’un groupe, Rough & Ready. Dans
Blow by Blow (tiens, tiens, c’est produit par George Martin !), s’il s’agit encore de fusion et de jazz, il ne s’agit plus d’un travail collectif (mais le père Middleton est encore présent aux claviers). L’œuvre est complètement individuelle et sortie sous le patronyme de
Jeff Beck. Toujours à la pointe de l’originalité et pour se démarquer (ce sale gosse avait un égo surdimensionné, qui l’a sans doute pénalisé dans une carrière qui, compte tenu de son talent, aurait du être autre),
Beck nous la joue instrumental. Le rock instrumental n’a jamais été ma tasse de thé. Je peux supposer que bon nombre de fans de
Beck, à mon image et aussi sceptiques que j’ai pu l’être, ont dû sourciller quand le disque est sorti dans les bacs… Je me suis mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude !
Beck, c’est
Beck. C’est un génie, un novateur. Oui, un marginal. Oui, un caractériel. Ok pour tout ce que vous voudrez…mais
Beck était avant tout un créatif, un avant-gardiste, un touche-à-tout et un incomparable guitariste. Pourquoi ce qui a été accordé à
Santana (Caravanserai, disque fusion et instrumental, ponctué de tous les superlatifs), serait-il refusé à
Beck ? Ok, ce n’est pas facile d’approche, c’est complètement différent…je n’en disconviens absolument pas. Mais mettez le museau dedans…c’est ahurissant ! Vous sentez cette basse ? Cette batterie ? Ce clavier ? Cette guitare ? Non,
Beck n’a pas tout inventé ! Il a cherché. Il a cherché en restant toujours fidèle à son identité et il a eu des « corones ». Et il a trouvé cette approche de jazz fusion à couper le souffle. Dès que l’album se finit, n’oubliez pas de refermer la porte derrière vous ! Moi je vais récupérer un peu.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire