Crest of a Knave

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16/20
Nom du groupe Jethro Tull
Nom de l'album Crest of a Knave
Type Album
Date de parution 1987
Style MusicalFolk Progressif
Membres possèdant cet album34

Tracklist

Re-Issue in 2005 with 1 bonustrack.
1.
 Steel Monkey
 03:40
2.
 Farm on the Freeway
 06:31
3.
 Jump Start
 04:55
4.
 Said She Was a Dancer
 03:43
5.
 Dogs in the Midwinter
 04:38
6.
 Budapest
 10:05
7.
 Mountain Men
 06:20
8.
 The Waking Edge
 04:50
9.
 Raising Steam
 04:06

Bonus
10.
 Part of the Machine
 06:53

Durée totale : 55:41

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Jethro Tull


Chronique @ zvlorg

15 Juin 2010
En 1987, Jethro Tull est ignoré du grand public et des critiques depuis longtemps, depuis la fin des années 70, Martin Barre et Ian Anderson s’accrochent, multiplient les virages artistiques pour essayer de créer quelque chose et s’en tirent souvent pas si mal, mais dans l’indifférence générale. C’est alors que survient Crest of a Knave, descendu comme d’habitude par la critique, mais cet album va contre toute attente remporter le Grammy Awards en catégorie hard rock/metal, coiffant le And Justice for All d’un Metallica médusé, surtout que cette récompense n’est pas tellement prise au sérieux par les membres de Jethro Tull. Plus généralement, Crest of a Knave a marqué un regain de popularité inattendu et les fans se sont remis à l’écoute de ce groupe mythique.

Crest of a Knave laisse entrevoir une orientation globale dans Steel Monkey, on a effectivement affaire à un bon hard rock, mêlé au son des années 80, assez plaisant mais rapidement lassant. Ce titre est un vrai trompe l’oeil, car la suite change radicalement de registre avec des compositions plus dépouillées, remettant en avant la flute et le côté folk, avec un chant se rapprochant de celui de Mark Knopfler de Dire Straits. Si cette ressemblance peut s’avérer troublante, comment cacher sa joie à l’écoute d’un titre de la splendeur de Farm on a Freeway, proposant des riffs déchirants, une flute on ne peut plus expressive et un chant magistral. Le groupe enchaine dans cette veine avec une justesse incroyable et arrive à conquérir l’auditeur grâce à d’autres merveilles telles She Said She Was a Dancer, The Waking Edge ou le très progressif Budapest, remettant au gout du jour les longueurs de Thick As a Brick, avec cet esprit folk qui caractérise le son Jethro Tull. Dans des domaines plus rock, le groupe ne refait pas l’erreur de laisser la pop s’immiscer, comme en témoigne l’excellent Dogs in the Midwinter ou le survolté Raising Steam, pourtant assez garni de synthés, mais l’impression moderne laissée ne trahit pas les attentes.

Plus qu’un joli come-back ou une victoire symbolique aux Grammy Awards, ce Crest of a Knave marque un renouveau brillant de Jethro Tull qui a su à merveille mélanger son style traditionnel aux sonorités ambiantes et au feeling de Dire Straits. La froideur de la critique ne trompera pas les vrais amateurs du groupe qui verront à juste titre dans cet album l’un des meilleurs depuis longtemps, un signal fort alors que d’autres groupes de la même génération ont du faire des concessions plus lourdes pour survivre, le travail finit toujours par payer.

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