High Decibels

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14/20
Nom du groupe 77 (ESP)
Nom de l'album High Decibels
Type Album
Date de parution 07 Novembre 2011
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. High Decibels
2. Gotta Go) Gotta Hit the Road
3. Are You Ready for Rock 'n' Roll
4. Let's Beat It Up
5. Backdoor Man
6. Give a Dollar
7. This Girl Is on Fire
8. Melting in a Spoon
9. Since You Been Gone
10. Promised Land
11. Things You Can't Talk About

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77 (ESP)


Chronique @ AlonewithL

06 Octobre 2013

Dans la chair de 21st Century Rock, mais ayant gagné un degré supplémentaire en professionnalisme.

Nos meilleurs fans espagnols d’« AC/DC » sont de retour. Une année s’est écoulée depuis leur premier album « 21st Century Rock » encensant déjà le plus grand groupe hard rock de tous les temps. Ce n’est pas son genre de cacher ses filiations musicales, « ‘77 » les affiche, les montre autant que possible, presque jusqu‘à l‘excès. Les Valeta seraient en fait les parfaits clones ibériques des frères Young et « ‘77 », leur groupe, celui de l’illustre formation australienne. Une copie conforme qui avait laissé mitigé dans ses débuts, mais on sent le groupe sûr de lui, prêt à s’investir. Il poursuit ainsi sa lancée en façonnant un nouvel album à l’image de leurs dieux. Pour cela, ils ont choisi la Suède et les studios « Gutterview Recorders », privilégiant ainsi d’une production sur-mesure. Il va en ressortir un album bien dans la chair de « 21st Century Rock », mais ayant gagné un degré supplémentaire en professionnalisme. « High Decibels » nous promet une mise en boîte, un étalage de sons dans un haut niveau hard rock. Un hard rock à la mesure de l’objet de leur inspiration.

Dès la mise en lecture, «’77 » nous saute dessus sans ménagement avec un riffing bien inspiré des années 70 et d’« AC/DC ». Nos barcelonais ne leur quittent décidément pas des talons. Tout est à rapprocher, dans le style, les riffs, le chant, aux performers australiens. L’éponyme « High Decibels » se déploie en toute simplicité, malgré tout il se montre accrocheur et le refrain se ressent comme un cri de victoire. C’est du hard rock sans esbroufe, sans ornements inutiles, que l’on jouerait ainsi. Les guitares ne débordent à aucun moment de leurs lignes, ce sont des trains posés sur des rails. Toute la solidité du rocher, l’attitude provocante du rock n’ roll dans les riffs de « Are You Ready for Rock n’ Roll », bien que l’on pourrait reprocher à ce dernier une certaine répétitivité. Cela prend souvent son temps, ça se déguste à petites lapées. Le riffing, notamment celui de « This Girl Is on Fire », n’est peut être pas des plus rapides, mais il se montre redoutable, s’imprégnant directement dans la mémoire. Il serait à casser des pierres sur « Let’s Beat It Up ». Nous assisterons ici à une rythmique lente et continue en pur ordre et discipline. Tout le contraire du chant, qui prend ses airs, comme un jeune adolescent insouciant qui se contente d’admirer son grand frère trimer pendant que lui baille aux corneilles.

Armand Valeta, en bon disciple du regretté Bon Scott, aime pratiquer son chant avec aisance et nonchalance. Par contre, cela lui arrive d’être attendri. Le voila pris d‘un gros coup de chagrin sur « Since You Been Gone ». Bien entendu la musique se voit partager ses peines. Plus douce donc, même si le mâle n’a rien perdu de ses testostérones. Il sera à tout moment question de belles femmes, de musique, de voyages et de fêtes. Ce serait peut-être réducteur pour certains, mais pour d’autres c’est le nécessaire et l’utile. De l’utile, il est aussi question d’agréable. Et quand on évoque l’agréable, il est souvent question de sexe. C’est ce que le groupe chercherait à traduire dans les rythmes aguicheurs de « (Gotta Go)Gotta Hit the Road » et de « Backdoor Man ». C’est comme de voir des séduisantes silhouettes s’exhiber derrière une vitrine ou sur une scène. Le premier des deux se montrerait bien plus chaleureux et énergique. Sa marche se fait sans la moindre hésitation, du moins jusqu’au break du milieu de piste, les guitares se cherchent, s’appellent, puis s’expriment en toute plénitude.

Les guitares de la paire Valeta sont véritablement les instruments vibrants de la formation. Prises de tremblements sur « Give a dollar ». Faisant un détour du côté du hard boogie. La batterie leur viendra à la rescousse comme elle le fera pour « Things You Can’t Talk About », éclaboussant de ses coups. Un titre tout sage au premier abord, mais cela s’imprégnerait d’une ambiance déjantée et festive en seconde partie de piste. Elles prennent aussitôt de la vitesse, encouragées par les chœurs. Niveau intensité, il ne faudra pas passer à côté du très bon « Melting in a Spoon ». C’est la poudre ou la foudre qui parle. Le rythme n’est pourtant pas soutenu. Il faudra davantage prendre en compte l’excellente mise en relief et le tranchant des mélodies qui font toute la réussite du morceau. Parmi ces titres aguerris, on retient l’étrange « Promised Land », séduisant, offrant de bonnes perspectives et de jolies courbes (féminines). Sa particularité est de faire intervenir les guests Dolf de Borst, Tobias Egge, Robert Pehrsson et J.E. Duclosson au chant. La Suède est encore une fois mise à l’honneur. Le groupe interrompra volontairement leurs interventions par de petites conversations en espagnol en toile de fond, cassant ainsi le rythme. Mais rapidement, ils reprendront leur fougue et surplomberont la piste en tout aisance. Le titre se compose en 6 parties contant une histoire approximative et joviale de leur formation.

« Baby we’re live wire
We set the stage on fire
But you will be in heaven
Because…
WE’RE ‘77!
And we’re Ready for rock n’ roll
‘77!
And I’m glad you dig the show »
Bon, question originalité on devra repasser, et ça risque d’être le cas pour chaque sortie de « ‘77 ». Pourquoi? Parce que « ‘77 » ne fait pas du hard rock, il fait avant tout du « AC/DC » et il le fait bien. Mieux en tout cas que sa précédente sortie, assez faible en caractère. Malgré quelques titres en porte-à-faux, montrant une inventivité toute relative, il ne va pas sans dire que d’autres portent bel-et-bien des « corones ». Il y a de quoi satisfaire du petit monde en tout cas, et notre jeune groupe espagnol a bien raison de les sortir, et devra le faire encore et encore, s’ils veulent éviter l’image de moines copistes défroqués. « High Decibels » amorce une carrière toute tracée pour le combo des Valeta.

14/20

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