Modern Life Is Rubbish

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15/20
Nom du groupe Blur
Nom de l'album Modern Life Is Rubbish
Type Album
Date de parution 10 Mai 1993
Labels Food
Style MusicalBritpop
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1. For Tomorrow
2. Advert
3. Colin Zeal
4. Pressure on Julian
5. Star Shaped
6. Blue Jeans
7. Chemical World
8. Sunday Sunday
9. Oily Water
10. Miss America
11. Villa Rosie
12. Coping
13. Turn It Up
14. Resigned

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Blur


Commentaire @ DHT06

01 Septembre 2017

Un manque de maturité

Chronologiquement, « Modern Life Is Rubbish » prend place entre un premier album assez bon malgré ses faiblesses, « Leisure », et un troisième tout juste moyen malgré la bonne presse dont il bénéficie, « Parklife ». Quand on passe de « Far Tomorrow » à « Advert », on a la confirmation de ce que leurs débuts laissaient déjà pressentir : que le rock à l’état brut leur réussit mieux que la pop qui se veut subtile. Les intonations humoristiques n’y changent rien. Malheureusement, « Colin Zeal » ne retient la leçon qu’à moitié, à l’image de tout ce qui suit. Blur se veut pop rock à tout prix sans parvenir à atteindre un objectif fusionnel, car toujours entre deux chaises, toujours entre deux eaux. Le risque du recours à la dissonance aurait pu payer, mais il manque une maturité nécessaire à sa mise en valeur. Les voix plus graves et plus posées de « Blue Jeans » iraient bien dans ce sens, dommage que ce bon goût manque de constance. La variété sonore de « Chemical World » est puérile, on dirait un jardin d’enfants bruyants. La deuxième partie vaut-elle mieux ? Sans surprise, on y retrouve exactement les mêmes défauts : « Oily Water » aurait pu devenir planant si le groupe avait osé le rendre d’emblée aussi obsessionnel que durant la dernière minute ; « Miss America » aurait pu apporter un certain apaisement si les instruments avaient délivré un son plus franc et plus entier ; l’intro de guitare de « Villa Rosie » aurait pu, enfin, donner le premier morceau fort de l’album, celui vainement attendu depuis le début, et continue pourtant avec les clowneries habituelles (bon, il y a quand même du mieux quand on arrive à « Turn It Up » et « Resigned », pas trop tôt). Bref, autant abréger l’épilogue : « Modern Life Is Rubbish », comme 50% de cet opus. Le principal intérêt de conserver la discographie intégrale de Blur, c’est de s’amuser, la plupart du temps, à en imaginer une version adulte – et, accessoirement, de se féliciter de ne posséder qu’un coffret-compilation des meilleurs succès d’Oasis, évitant ainsi de commettre deux fois la même erreur. Les Stone Roses étaient incontestablement supérieurs à ces deux groupes.

D. H. T.

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Commentaire @ zvlorg

24 Juin 2010
2 ans se sont écoulés depuis Leisure qui avait fait une belle percée, mais entre-temps la mode shoegaze est passée et c’est plutôt le grunge américain qui a la cote. Sans vraiment calculer quoique ce soit, Blur continue ses incursions pop dans son univers rock indé et parvient du coup à s’exclure du déclin du shoegaze pour apparaitre comme un groupe frais et neuf, alors que pas mal ne le voyaient pas passer le cap de Leisure.

For Tomorrow propose une introduction très pop, tranchant avec la vivacité punk des origines, et annonçant la vague britpop, un titre sympathique mais vite lassant. Ensuite c’est avec grand plaisir que l’on découvre un rock indé original et percutant, avec de belles réussites comme Advert, Pressure on Julian ou encore Star Shaped. Même en incluant des côtés pop le groupe parvient à plaire, à l’image des succulants Colin Zeal et Chemical World, à la fois puissants et mélodieux. On trouve comme souvent quelques curiosités, pas encore très nombreuses, notamment le très glauque Oily Water ou le kinky Sunday Sunday, d’ailleurs l’influence des Kinks se fait ici on ne plus présente par rapport à Leisure, ce côté soigné et cette art pop ont été développés et apparaissent ici très enrichissants.

Progressant dans l’opinion publique, sans pour autant se vendre, Blur arrive à faire évoluer ses racines vers un rock alternatif à la fois efficace et original et contribue en partie à concurrencer la suprématie grunge qui vit ses dernières heures. Le groupe se place d’emblée au premier plan dans une décennie résolument portée vers le mélange, et ce n’est pas le plus new wave Parklife qui ira à l’encontre de ce joli parcours qui ne fait que commencer.

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