OK Computer

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18/20
Nom du groupe Radiohead
Nom de l'album OK Computer
Type Album
Date de parution 16 Juin 1997
Style MusicalRock Alternatif
Membres possèdant cet album131

Tracklist

1.
 Airbag
 04:44
2.
 Paranoid Android
 06:23
3.
 Subterranean Homesick Alien
 04:27
4.
 Exit Music (For a Film)
 04:24
5.
 Let Down
 04:59
6.
 Karma Police
 04:21
7.
 Fitter Happier
 01:57
8.
 Electioneering
 03:50
9.
 Climbing Up the Walls
 04:45
10.
 No Surprises
 03:48
11.
 Lucky
 04:19
12.
 The Tourist
 05:24

Durée totale : 53:21

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Radiohead


Chronique @ AmonAbbath

17 Août 2009
Voici ma première chronique d'un album catalogué ''Rock'', sans équivoque. Je suis en effet plus actif dans la partie Metal de ce site, mais je ne puis laisser OK Computer sans chronique. Il s'agit de l'un des premiers albums qui m'ont fait aimer la musique, devenue aujourd'hui l'une des priorités de ma vie. Il existe des oeuvres qui vous changent, et dont vous ne vous lasserez jamais, celle-ci est un cours de musique qui démontre que de simples sons peuvent déclencher chez l'humain un lot indénombrable de sentiments, d'émotions et de réactions, et que comme on l'a si bien dit avant moi, sans tout cela, la vie ne serait qu'une maladresse malheureuse.

Comment ont-ils fait, ces musiciens qui sont parvenus à rassembler en un peu moins d'une heure tant de formes de finesse, de musicalité, de ressentis, bien plus que certains groupes en une carrière! Je ne doute pas que ce disque aura arraché bien des larmes à plus d'un auditeur, que ce soit par la mélancolie ou la joie qu'il peut susciter. Une effarante sensibilité se dégage de titres tels que Subterranean Homesick Alien, Karma Police ou encore Let Down, doublée d'une aisance à se montrer subtil à tous les instants que ce soit dans l'incroyable morceau d'ouverture Airbag dont les ambiances aériennes sont distillées avec savoir et reçues avec saveur, ou dans un titre plus entraînant tel Electioneering, jouissif de bout en bout.

Pas une once d'agression n'est à dénoter dans la voix de Thom Yorke, l'homme se montre fragile sans tomber dans la jérémiade, la mélancolie surjouée. Chaque chanson se laisse apprivoiser du premier coup, mais peut également livrer des secrets après plusieurs années. Certains morceaux frappent par leur différence (Paranoid Android et Climbing Up the Walls) mais tous ont leur place sur l'album. Bien qu'en grande partie OK Computer soit relativement lent, aérien et triste, il a quelque chose de rassurant, paraît réconforter l'auditeur. Ainsi, plongé au beau milieu de cette somme de détails composant une montagne que l'on aime gravir, ce dernier ne sera frôlé par l'ennui qu'à de rares reprises (l'interlude Fitter Happier, The Tourist un peu longuet), de courte durée et littéralement effacées par le génie musical des autres instants.

Que dire d'une pièce de l'envergure de No Surprises, si ce n'est qu'elle renferme tous les ingrédients dont j'ai déjà fait l'éloge, jamais je n'avais entendu telle ballade. La simplicité de cette chanson, qui, au premier abord, prend des airs de facilité (on redoute de passer près de quatre mielleuses minutes), sera utilisée à bon escient par les cinq artistes pour donner naissance à une ode à l'émotion, et à la musique elle-même.

Une flopée de sonorités et d'instrumentations en tous genres sont présents et confèrent à l'album, au lieu d'un surplus indigeste, une fluidité bienvenue. Choeurs, violons, effets sur la voix, les guitares et la batterie, il arrive que ce genre de choses soient placées de manière quelque peu malhabile et enlèvent un peu du mordant à un titre ou l'autre, mais pas ici. C'est à se dire que chaque seconde fut pensée pour ne rien laisser au hasard, un véritable travail d'orfèvre qui pourtant affiche un feeling incessant, jusque dans les quelques soli de guitare, appuyant sans faillir les nombreuses ambiances en évitant tout excès démonstratif.

Comme je l'ai dit, OK Computer est classé dans le rock, mais il dépasse allègrement ce style à tel point qu'aucune étiquette ne peut vraiment lui convenir : c'est un must de la musique.


19/20

6 Commentaires

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AmonAbbath - 03 Septembre 2009: Rien que le titre Airbag pour moi c'est déjà du très lourd! Plein de finesse...
blackiss - 01 Avril 2011: Album idéale pour planer.
morgothduverdon - 26 Avril 2012: Je suis en train d'écouter, et je n'accroche, mais absolument pas. Je ne comprends pas du tout l'engouement pour ce groupe...

Alors je me dis que je ne l'écoute pas dans une bonne disposition (ni avec un bon son... Youtube), et que je retenterai ultérieurement, en essayant de mettre mes à priori négatifs de côté.

Ta chronique transpire la passion et la sincérité, rien à ajouter.
AmonAbbath - 28 Avril 2012: @Morgoth : Ah c'est pour ça que tu m'as parlé de Radiohead l'autre jour, j'avais pas vu mon MP sur SOR. Radiohead faut aimer oui, personnellement j'ai écouté ce disque à 8 ans, mon frère l'avait laissé sur un meuble près du poste radio, et quand j'ai lancé le premier morceau je suis resté à écouter tout l'album sans rien faire, pris par la mélancolie et les mélodies du groupe. Ca reste un souvenir assez particulier, suivi de toute une période où mon frère a écouté ce groupe. Il y a certainement une part de subjectivité assez transparente dans cette chronique... En tout cas quand on est pris par le style du groupe (leur style à cette époque) c'est un disque assez merveilleux...
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Chronique @ zvlorg

05 Novembre 2010
Radiohead s’est progressivement démarqué de ses racines grunge et The Bends montrait la voie d’un rock plus créatif et propre. 2 ans plus tard, le groupe anglais signe OK Computer et affiche de grandes prétentions progressives. Considéré à sa sortie comme un chef d’oeuvre ultime symbolisant le renouveau du rock progressif, en écoutant, on s’aperçoit que les critiques ont eu la main lourde et ont quelque peu surestimé OK Computer, non pas dans sa qualité mais dans son apport stylistique. Si on y retrouve certaines atmosphères floydiennes, Radiohead demeure avant tout un groupe rock indé à consonances atmosphériques, et une grosse trace de U2 est présente. A côté de ça, cet album est quand même une belle réussite et ravive la planète rock qui porte encore le deuil de Kurt Cobain, d’autant plus que peu de choses ont été proposées depuis.

Comme on a pu l’entendre dans The Bends, le sens de la mélodie de la bande à Thom Yorke est remarquable, ce qui donne de sublimes titres comme Airbag, Let Down, Karma Police, mais surtout No Surprises, petite ballade douce et extrêmement captivante par son côté berceuse. Mais lorsqu’il s’agit de rendre l’atmosphère plus sombre et planante, le groupe fait preuve d’un talent étonnant, notamment dans Paranoid Android, dont certains passages sont déchirants de mélancolie, The Tourist, qui n’est pas sans rappeler un certain Pillow of Winds de Pink Floyd, ou encore Exit Music (for a Film). Plus électronique, Subterranean Homesick Alien (dont le titre est un hommage évident à Bob Dylan) rappelle certaines expérimentations de U2, avec des airs de synthés très inspirés et un très bon refrain. Electioneering est le seul titre vraiment rock de l’album, et il fait du bien, son riff efficace et son énergie en fait un hymne digne de Creep ou Just.

Si on peut difficilement le classer dans le rock progressif, OK Computer est néanmoins un authentique chef d’oeuvre et offre un renouveau inattendu pour le rock indé dans un milieu de décennie assez décousu. Emmené par un chant irrésistible, rappelant celui de Neil Young, des ambiances froides et planantes ainsi qu’un grand désir d’expérience tout en gardant le côté séduisant de The Bends, cet album demeure encore aujourd’hui une référence et inspirera beaucoup la vague indé des années 2000.

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