2ème album solo de
Manu Chao, 2ème chef d'oeuvre, 2ème chronique... 2ème voyage à travers le monde, magnifiquement orchestré par le
Desaparecido et ses sbires...
Prochaine station : l'espérance. Voilà l'intitulé de l'album.
Bon, nous sommes en 2001,
Manu Chao a sorti l'album
Clandestino en 1998, qui a eu un succés planétaire. Peu lui importe ce succés (en apparence
au moins), il continue de voyager, d'explorer les pays, de composer, sans se prendre la tête... Il ne compose même pas ses chansons, il les vit...
Et musicalement, qu'est ce que ça donne? Du bon, du bon et du bon, comme d'habitude.
On peut dire qu'il est dans la lignée du précédent, ou plutôt, il est une suite, plus ou moins logique. Des points communs, ça reste du
Manu Chao, on sent sa patte immédiatement, les samples radiophoniques, bidouillages et bruitages divers sont toujours là, il y en a même des nouveaux. Mais il y a une évolution,
d'autres univers musicaux sont explorés...
Au niveau des langues, toujours pareil, Anglais, Portugais, Espagnol, Arabe, Français, Portunol (mélange entre du Portugais et de l'espagnol).
"Merry Blues" ouvre le bal, un bon titre, "Bixo" également.
"Eldorado
1997" avec ses trompettes et trombones...
"Promiscuity", avec ses voix bizarres au début, comme des voix de bandes de dessin animé accélérées, qui font sourire. L'accent anglais naïf de Manu, et pourtant si attachant...
Ensuite, L'enchaînement "La Primavera/Me gustas tu". Tout le monde a entendu "Me gustas tu" à la radio... ce qui fait que ce titre fait figure de "trop entendu". Il est bon pourtant.
Je préfére cependant "la Primavera". Que hora son mi corazon? Il est minuit à Tokyo, il est 5 heures au Mali... Quelle heure est-il au Paradis?
Désolé, je m'égare... en plus, je ne crois pas que l'on entende ces paroles dans cet album... Dans le précédent on les entend.
Vient ensuite un titre magnifique, plutôt Arabisant, chanté en Arabe... J'ai nommé "Denia". "denia denia, denia Algeria". Magnifique. À noter que cette chanson est présente, sous une autre version, sur l'album "Identités" de Idir, le chanteur Kabyle. À découvrir.
"Mi Vida" est un titre calme, et beau.
Les 2 chansons qui suivent sont plus originales. Elles sont plutôt Blues Jazz (bon, je n'y connais rien en Jazz, donc je ne m'avancerai pas trop, mais c'est l'impression que j'ai en écoutant) bien entraînant.
Et là, un sample de radio : "Bonsoir Jaqueline, bonsoir à toutes et à tous, pour toutes les zones de la mer du Nord et de la Manche", et on enchaîne avec un titre hommage à Bob Marley, "Mr Bobby". La mélodie est connue, c'est celle des chansons "Bongo Bong" et "Je ne t'aime plus", présentes sur l'album précédent. Mais il y a de la trompette et du trombone en plus.
"This world go crazy, it's an emergency", voilà le message... Simple, mais tellement vrai...
"Papito" est sympa, entraînant, joyeux.
"La Chinita" est un très bon titre également...
Mais bon, tous les titres sont bons, donc je ne fait que me répéter...
"Homens" à éxactement la même mélodie que Bongo Bong, sauf que c'est une femme qui chante, en Portugais. Enfin, c'est plutôt un mélange entre chanter et parler (non, ce n'est pas du rap non plus).
"La Vacaloca" parle de la vache folle. J'aime beaucoup la conclusion musicale de cette chanson, la partie de guitare me fait vibrer, et pourtant, au niveau technique, elle n'a rien d'exceptionnel...
Et on finit par un titre original, "Infinita
Tristeza".
Pas de chant. Uniquement des samples radios, dont les Paroles de Youri Gagarine quand il s'est envolé dans l'espace, traduites (on entend les originales en arriére plan). Le rendu est trés bon je trouve.
Ensuite, une mére qui explique quelque chose à son fils, en Espagnol, je ne comprends donc pas... MercuryShadow, au secours!!
Et ça continue, à la fin, on entend juste la voix de Manu en arriére plan, qui chante "Que hora son, mi corazon?". Et ça fini par "Esperanza, quelque chose que je n'arrive pas à saisir" (non, on entends pas "quelque chose que je ne n'arrive pas à saisir", mais un truc en Espagnol
que je n'arrive justement pas à saisir... je ne faisais qu'expliquer... ne me gonflez pas!!), et une sonnerie, comme une arrivée en gare.
Voilà,
Manu Chao confirme, tout en poursuivant sa voie.
Un trés bon Album de plus...
17/20
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