SOMA, une drogue bien connu des lecteurs d'Aldous
Huxley, mais aussi le nom d'un nouveau groupe de rock frenchy qui nous livre
l'EP précédant la sortie de leur premier album
Jewel and the Orchestra,
prévu pour le 18 janvier 2010. L'EP quant à lui sera dispo dès le 5 octobre
prochain, en voici un aperçu.
Pour la petite histoire
SOMA est composé de quatre potes de lycée fans de
rock anglais :
Oasis,
Supergrass,
The Divine Comedy,
Jet,
mais aussi et surtout des Smashing Pumpkins. D'où leur nom puisque l'album de
Billy Corgan et compères
Siamese Dreams comporte une chanson à la fois
douce et sulfureuse nommée «
SOMA ». Avec tout ça le choix de la langue ne
pose pas de question, ce sera dans celle de Shakespeare que les français
accompagneront leurs guitares overdrivées. Un premier album pour un groupe déjà
bien rodé puisque c'est seulement après avoir passé la centaine de concerts
qu'ils rentreront en studio, avec une réputation live déjà bien bâtie.
L'EP est composé de 5 chansons sur les 9 annoncées, ce qui laisse donc une
marge pour une bonne – ou une mauvaise – surprise. On rentre dans le vif du
sujet sur le tubesque « Get Down », une rythmique efficace façon
The
Hives et des paroles lâchées sensuellement avant un refrain dont il ne
manque rien, tous les ingrédients sont là. L'ensemble est accrocheur et
entrainant, les chœurs durant le couplet s'imaginent déjà scandée par le
public, ça marche mais au final il n'y a rien de surprenant, du rock anglais
relativement linéaire comme on en voit déjà (trop ?). Heureusement la carte de
la créativité sera sortie plus tard avec « Milk » ou encore « 20
minutes », un morceau qui démarquera sans doute plus le groupe que les
autres. Une guitare saccadée, quelques légers samples électroniques et surtout
un phrasé qui évolue au cours des 3'30. A cet ensemble novateur ou tout du
moins moderne se mélange des morceaux aux accents plus anciens rappelant le
style de leurs références, des Beatles, ou des Beach Boys, tout en sachant
garder une certaine distance.
Pour ce qui est des morceaux qui sortiront avec l'album en janvier prochain il
faudra compter sur deux morceaux qui se décaleront encore des 5 précédents.
« The Backyard » et sa pop progressive :
« On voulait un truc à
la fois pop classieuse et rock nerveux pour faire le lien entre les morceaux
pop et les rock de l'album. Avec ces deux entités qui cohabitent, cette chanson
est celle qui nous résume le mieux au final. », mais aussi
« Jewels And The Orchestra » la ballade éponyme qui évolue dans un
univers sombre et mélancolique. Un morceau décalé tout comme l'a été
l'enregistrement :
« Cette chanson a été composée pendant l'enregistrement
au studio Black Box. Après une journée harassante, j'ai pris la guitare et j'ai
chanté cette chanson comme ça. Antoine (le réalisateur) et Vincent (le
directeur artistique) se sont retournés dans la cabine et ont demandé
« C'est de qui, ça ?". Et vu tous les instruments étaient déjà
rangés, on s'est mis en tête de l'enregistrer avec ce qui traînait dans une
vieille cagette : un mélodica, des cymbales toutes pétées, des maracas, une
vieille cabine Leslie, des toms usés et une guitare acoustique… C'est ce qui donne
à la chanson son cachet unique. On a commencé à deux heures du mat' et on ne
s'est pas couchés tant que le morceau n'était pas dans la boîte ! ».
Au final
SOMA est un EP de bonne qualité mais qui manque un
peu de piment, de la petite étincelle qui viendra démarquer le groupe de ce qui
se fait déjà et qui vous poussera vous aussi chez votre disquaire. Mais
cependant les morceaux qui suivront la sortie de l'album semblent apporter la
signature manquante. Affaire à suivre donc.
Recycler.
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