Groupe formé en 2004, largement poussé par un coup de pied au cul nommé
The Strokes qui amorçait le retour de ce rock urgent dans vos manges disques, The Parisians est donc né en même temps que ces autres Plasticines et
BB Brunes. Mais ils resteront toujours à l'écart, plutôt underground, et c'est par leurs prestations et non pas par la hype qu'ils se feront leur petit nom qui un jour deviendra grand. Après avoir délaissé la scène française pour Londres et New-York les parisiens reviennent avec un premier album qui fera pas mal de bruit, au propre comme au figuré.
Shaking The Ashes Of Our Enemies commence sans intro aucune, principe même de ce rock UK où l'on fait ce que l'on à à faire point barre. En dehors de la manière, leur son n'a d'ailleurs rien à envier à ses homologues anglais, urgent et acéré à l'image de « Time For Nothing More ». Un mélange appréciable entre les débuts des
Arctic Monkeys, les défunts The Rakes et, comme ils le soulignent eux-même, aux
New York Dolls. On se rend immédiatement compte que cet opus est fruit de nombreuses prestations scénique tant l'urgence des planches est présente. L'opus repose sur un ensemble assez homogène de très bonne qualité qui contient tout de même quelques morceaux à l'empreinte déviant du fil directeur (« Hips N'Lips ») et permet à l'auditeur de prendre une bonne bouffée d'air frais. Une touche de second degré viens encore détendre l'atmosphère lorsqu'ils reprennent le riff de « Johnny B Goode » de
Chuck Berry. Un petit clin d'œil sympathique tout comme l'est plus involontairement « Difficult Times », une ballade décalée à la manière des Virgins, mais dont l'approche s'avère un peu plus délicate que précédemment, la faute au dernier quart d'heure que l'on vient de passer. On finira par découvrir une dernière facette de cet opus sur « The Way You Got Me »; un morceau construit sur un unique riff qui se répètera sans cesse, sans pour autant en devenir entêtant.
Shaking The Ashes Of Our Enemies nous achève dans un vacarme sans nom, révélateur de leur grande imprégnation scénique mais qui pose aussi la dernière pierre à cette bâtisse d'arguments qui nous poussent à aller les voir. Il est bon de voir que le rock français renait ponctuellement avec quelques groupes, il ne reste plus qu'à inverser les tendances et reléguer tous les autres rockeurs finalement plus commerciaux que musiciens dans leur cave.
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