La fin d'un âge et le début d'une ère nouvelle... Voilà comment l'on pourrait considérer cette terrible année '91, une date à marquer au fer rouge pour le mélomane.
Nirvana, Metallica,
Guns N' Roses, le renouveau artistique des "vieux" (
AC-DC,
Alice Cooper, Ozzy Osbourne,...), l'émergence du Death aux yeux du grand public,... En bien ou en mal, cette révolution musicale n'aura laissé personne indifférent. Mais cette date signe aussi la fin du règne du Metal des 80's au malheur de tous les hardos, thrashers,... C'est dans cette époque incertaine que
Skid Row s'apprête à sortir son second opus, 2 ans après son déjà culte premier album. Le succès de leur premier skeud et leur aspect scénique a permis à
Skid Row de véritablement devenir un icône naissante du Hard Rock leur permettant de réaliser les premières parties de groupes prestigieux tels que Mötley Crüe et les Guns, comme lors du flamboyant concert au Wembley Stadium en 91' où Bach lança tellement de "fuck" que le groupe fut ensuite interdit d'y rejouer par après. Bref il n'est pas nécessaire de rappeler que le succès du combo tient aussi au comportement rebelle et complètement barge du chanteur ainsi que grâce à son chant incroyable.
Salve to the Grind sort le 11 juin 1991 et il est à noter la superbe illustration peinte par le père de Bach. L’album s'envole de suite à la première place du Bilboard 200, signe d'un succès incroyable pour le combo du New Jersey. Enregistré au Rockfeller Plaza, distribué de nouveau par Atlantic Records et encore une fois produit par Michael Wagener. Et parlons-en de la production, car c'est l'une des grandes caractéristiques de l'album, directement inspiré par le superbe son de Cowboy From Hell de Pantera sorti un an plus tôt. Cet ingrédient rend la musique de
Skid Row d'une puissance et d'une intensité réellement incroyable rendant leur musique plus magnifique qu'elle ne l'était déjà avant. Et il suffit de démarrer l'album pour ce rendre compte du travail parfait sur le son.
Monkey Business ouvre le bal de manière magistrale en venant nous foutre un véritable poing dans la gueule dès la fin de la courte intro à la guitare clean ! Entraînant, les riffs dantesques sont toujours bien là et que dire de Bach ! Toujours aussi bon !
Skid Row fout une claque magistrale dès le début et qui durera jusqu'à la fin de l'album. Aucun temps mort suite au terrible
Slave to the Grind à la basse vrombissante et à The Threat au riff superbe. S'il y a quelque chose que
Skid Row a d'unique, c'est son art de pondre des mélodies et des riffs entraînants d'une puissance hors-norme. Si le premier opus proposait déjà des morceaux d'anthologies tels que
Youth Gone Wild, Big Guns, Midnight/Tornado,... Alors sur
Slave to the Grind, le groupe semble avoir atteint sa quintessence ! Du surpuissant
Get the Fuck Out au génial Livin' On a Chain
Gang en passant par Psycho Love, cet album se veut un véritable concentré d'hymnes du Hard Rock ! Pas une seule seconde à jeter, d'une rare intensité et d'une émotion rarement atteinte grâce aux vocaux si parfaits de Bach.
Et tant à parler d’émotion,
Skid Row nous concocte dans cet album des ballades d’une beauté incroyable que ça soit
Quicksand Jesus,
In a Darkened Room ou
Wasted Time. Cette dernière se voit enjolivé de la plus belle des manières par une guitare 12 cordes qui donne à ce morceau un son et une ambiance fantastique. Mais que dire des solos ? Si ceux de l’album éponyme se voulaient sympathique sans non plus être transcendants, cette fois-ci les gratteux ont réalisé un travail impeccable tel que sur le magnifique
In a Darkened Room (cette intro et ce solo...). Et tant qu’à dire du bien de tous le monde, une mention à Bach pour ces cris remplis d’émotions qui malheureusement finiront pas avoir raison de sa voix dans le futur...
Comment définir cet opus autrement que par le mot chef d’œuvre ? Un joyau de Hard Rock se rapprochant beaucoup du Power U.S. de Pantera. Un album d’une grandeur artistique et émotionnel quasi jamais atteinte depuis. La quintessence d’un art,
Skid Row offre de par cet œuvre un pur moment de bonheur que jamais le groupe ne saura reproduite par la suite, la faute à un avenir brisé par un album moyen et par des disputes internes qui feront partir Bach et Rob Affuso.
Slave to the Grind et l’opus éponyme resteront les ultimes témoignages d’un groupe d’un talent incroyable qui aura réussi à illuminé le Hard Rock de par son talent pendant quelques années...
Merci pour ta chronique
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