"La perfection est atteinte non pas quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retirer" comme l'a si bien dit ce cher monsieur de St Exupéry; et cet album ne fait pas exception, la musique est simple et épurée ; de plus, la note est motivée chez moi en fonction du ressenti, et non de la qualité... Et pourtant le génie est bien là, ici pas besoin d'orchestre symphonique grandiloquent ou de choeurs, la musique est si dépouillée mais offre tellement de subtilités qu'elle n'a guère besoin d'artifices, les émotions sont bien là !
La pochette est elle aussi très simple, un fond brun, l'illustration ivoire, le nom et le titre, "Chansons pour la Tour d'Ivoire" un titre bien mystérieux et dont je n'ai pu percer le secret, mais là n'est pas mon rôle, qui est maintenant de vous présenter ce chef-d'oeuvre... Tout d'abord, il faut savoir que Sagittarius est un groupe qui a eu un petit succès sur la scène gothique néoclassique, dans laquelle il a laissé son empreinte, dans la décennie passée, aux côtés de Dead
Can Dance, Dark Sanctuary, Ataraxia...
Le combo Allemand (au passage la patrie de la musique classique, rien d'étonnant donc), sort ici son second album, en 2008 chez Cold Spring Records, un label aux productions souvent assez avant-gardistes... Le disque dure seulement 45 minutes pour quinze titres, les longueurs des pistes étant assez homogènes. Ici, c'est un album acoustique, au piano, à la guitare, à la flûte... Accompagné de chants, en allemand, sauf sur la première et la dernière chanson, ainsi que la chanson bonus, en anglais. Par ailleurs, plusieurs titres sont uniquement instrumentaux. L'amour, la peine, la vie comme la mort y sont jouées, chantées, calmement et posément par le chanteur, de sa voix basse de conteur, chaude et sensuelle, accompagné par de douces mélodies, tantôt joyeuses, tantôt plus tristes, mais toujours dans la même ambiance feutrée chaude et intime, comme on écouterait un conte autour d'un feu de cheminée crépitant sous les premiers flocons de l'hiver au dehors. On a l'impression d'écouter une seul chanson, de 45 minutes, une longue histoire, mais jamais ennuyeuse. L''ensemble est beau, innocent, sensible et tellement sincère...
En conclusion, je dirais que l'album est écoutable par tous (et il est absolument à écouter !) pour se détendre, réfléchir un peu, ou même verser une larme...
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