Il y a d'abord eu le soutien de
Gene Simmons (
Kiss) qui a fortement encouragé Sanctuary à signer
Lordi, lui permetant ainsi d'être distribué en dehors des frontières finlandaises et allemandes avec l'album "The Monster Show", qui était en réalité une compilation des meilleurs titres de "
Get Heavy" et "
The Monsterican Dream". Mais s'il est une date à marquer au fer rouge dans l'histoire des apôtres du 'Monster-Metal', c'est bien le 20 Mai 2006 ! En effet, ce jour là, le monde incrédule a pu découvrir
Lordi sur la scène du concours de l'Eurovision pour l'emporter haut la main avec son hymne "
Hard Rock Hallelujah", ceci malgré les protestations de quelques intégristes et autres 'pisses-vinaigre' parmi lesquels nous citerons notre Michel Drucker national. Et voilà nos monstres finlandais, devenus de véritables attractions, prêts à s'attaquer au marché mondial avec ce "
The Arockalypse" lancé à l'occasion d'un immense concert donné à Helsinki pour fêter la victoire.
La question se pose désormais de savoir si la réputation du quintet durera le temps d'un phénomène de foire ou si ce nouvel album va leur permettre de démultiplier l'élan provoqué par leur nouvelle exposition médiatique. Désolé pour ceux qui ont pu être 'choqués' par l'imagerie véhiculée par Mr.
Lordi et ses sbires, mais c'est bien la seconde option qui devrait largement l'emporter tant "
The Arockalypse" fait preuve d'une efficacité redoutable et d'une concentration de refrains imparables. Ceux qui connaissent déjà le groupe ne seront pas surpris par une recette qui fait déjà ses preuves depuis "
Get Heavy", mais les ingrédients sont tellement bien associés qu'ils vont pouvoir se délecter des 11 titres qui composent ce nouvel opus. En effet, une fois passée "SCG3 Special Reports", (trop ?) longue introduction en forme de flash info voyant Dee Snider (
Twisted Sister) jouer le rôle du leader des monstres qui se déchainent,
Lordi déverse un déluge de refrains accrocheurs en diable et de mélodies d'une efficacité redoutable.
S'il serait rébarbatif de citer chaque titre malgré leurs qualités respectives, certains se révèlent néanmoins comme de futurs incontournables, à commencer par le monument "
Hard Rock Hallelujah" avec son riff heavy et son refrain scandé. Cependant, malgré le statut particulier de cet hymne, il n'empêche pas ses compagnons de s'épanouir à ses côtés, que cela soit le single "Who's Your Daddy?", Hard-Rock catchy dont le refrain s'insère rapidement dans vos neurones, le cinglant "Bringing Back The Balls To Rock", ou la power-ballad "
It Snows in Hell" qui voit Bruce Kulick se délester d'un solo, tout comme le fait Jay Jay French (
Twisted Sister) sur le gouteux "The Chainsaw Buffet". Autre pointure qui participe aux réjouissances, l'ami Udo Dirkschneider vient partager le chant avec le maitre des lieux à l'occasion d'un "
They Only Come Out at Night" tranchant comme une scie circulaire. Enfin, le festival se clôture avec "Supermonstars (The Anthem Of The Phantoms)" qui piétine les dernières formes de résistance avec un riff à la "Symphony Of Destruction" (Megadeth) et des chœurs à la "Thunderstruck" (AC/DC).
Aussi à l'aise lorsqu'il se rapproche de territoires plus FM ("Good To Be Bad") que lorsqu'il s'enfonce dans des riffs plus heavy,
Lordi dégaine son meilleur album sans pour autant révolutionner son identité, même si les arrivées d'Awa (claviers) et Ox (basse), en lieu et place d'Enary et Kalma, ont entrainé quelques changements de costumes. Profitant de la production sans faille de Jyrki Tuovinen et d'une ribambelle d'invités se laissant prendre au jeu, "
The Arockalypse" permet à
Lordi de franchir une nouvelle étape vers une reconnaissance de ses qualités musicales. Le plus dur va maintenant commencer: confirmer et se maintenir sur les sommets !
A signaler une édition spéciale proposant 3 titres bonus dont une relecture de "Would You
Love A Monsterman ?" qui n'apporte pas grand chose à un morceau qui n'en avait de toute façon pas besoin.
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