Voila bien un album qui donne envie de picoler ! Dans la lignée des Cramps et des Meteors, il se situe au carrefour du rockabilly, du punk, du country, du rock’n’roll, du speed blues, du psychobilly, du swing même parfois, enfin, ce n’est plus un carrefour, c’est le rond-point de l’Etoile…
Soutenu par Jimbo cramponné à sa contrebasse, sans jamais dévier d’un pouce quelque soit le tempo, par Taz qui enchaîne les roulements sur ses fûts comme un métronome survitaminé, Jim « The
Rev » balance son chant rageur comme si sa vie en dépendait et nous tricote des parties de guitares d’une époustouflante virtuosité, inventives, hargneuses, parfois un peu brouillonnes, mais priorité au feeling et au tempo souvent à donf. Ces trois mecs ne sont pas là pour enfiler des perles mais bien pour enchaîner des morceaux bien speed, dynamiques, et si le tempo ralenti un peu, ça arrache quand-même ! (Ils doivent tourner à l’E.P.O., c’est pô possib’ !)
Ça démarre sans hésiter avec un rock (à billy ou à qui vous voudrez), mais c’est du rock pur jus, avec du trémolo sur la guitare, comme au bon vieux temps…, mais en fait, cette musique n’a pas d’âge et au diable les étiquettes.
Ça s’énerve un peu avec « 400 Buck ».
Dans le morceau suivant, il a « le diable aux fesses », mais ça n’a pas l’air de le perturber plus que ça, et ça ne l’empêche pas non plus de prendre son chorus !
Ensuite, on passe aux choses sérieuses, la poignée dans le coin. « Living on the edge » et ses basses « boogie » est vraiment sur le fil, sans mollir une seule seconde du début à la fin !
Country, rock’n’roll, « tu ne peux pas partir loin de moi », sans être d’une originalité folle n’en reste pas moins d’une efficacité sans faille.
« Beer : 30 » : si Arthur Smith et Cliff Gallup avaient tapé le bœuf avec un flingue sur la tempe, ça aurait pu donner quelque chose dans ce genre là !
Intro très chic pour «
Big Little Baby », c’est peut-être le relent des 30 bières du morceau précédent ?…mais ça n’affecte en rien l’énergie ni la bonne humeur de la fine équipe. Avec un révérend comme celui-là, je suis à l’office tous les jours !
Comme ils n’en ont pas encore marre de cavaler, on a droit ensuite à un morceau country, à fond les manettes, avec une pêche d’enfer (pour un révérend...?)
Pour le morceau suivant, plus country, tu meurs ! Une sombre histoire de coke, mais là j’ai pas tout saisi.
Ouf, on souffle un peu, c’est la récré. Mais si « le flingue est chargé », faut faire gaffe quand même… Je retrouve le son du vieil ampli orange de ma jeunesse, avec son bouton « Tremolo » en façade. Nostalgie, quand tu nous tiens !
Puis arrive « Nurture my pig » (j’élève mon cochon... ?) J’ai l’impression qu’ils commencent à être sérieusement alcoolisés, les trois gugusses, tempo swing, solo jazzy, et chœurs avinés pour le refrain…
Et pour finir (pour se finir ?) en beauté, « Gin
Tonic Blues »
Revendique ses origines éthyliques. Tempo très lent, effets allumés, déjanté, psychédélique, bordelique, halluciné, je ne sais plus… Je commence à être un peu attaqué moi aussi, mais je vais quand même m’en resservir un autre ! Hips…
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