Nous y voici. Après 2 EP très prometteurs, Yoann Lemoine sort ici son premier album. Déjà connu pour avoir réalisé des clips pour des artistes jouissant d’une grande notoriété, il ne partait pas de zéro lorsqu’il donna naissance à
Woodkid qui mit peu de temps à faire parler de lui. Avec "
Iron", l’artiste connu un immense succès. Il fit vibrer des millions d’âmes en associant sa musique à l’un des jeux vidéo de réputation planétaire : Assassins
Creed Revelations, dont le trailer marquait un double événement : la fin des aventures d’Ezio Auditore et la naissance de
Woodkid. Ainsi, après un travail en parfaite synergie avec Ubisoft lui ayant apporté gloire et célébrité, Lemoine se devait de conforter nos impressions. C’est donc avec un certain niveau d’exigence que l’on enlève ce disque noir de sa pochette blanche pour l’introduire dans le lecteur. Qui sait ce que l’écoute nous réserve ?
"
The Golden Age" ouvre l’album dans une atmosphère très légère. La voix de Lemoine, emprunte de nostalgie, est mise en valeur par la dimension très symphonique du morceau. Les accords de piano et les airs de violons du début sont accompagnés par le son rond, chaud et plein des cors, relayés ensuite par le chant des trompettes et l’entrée des percussions, qui tissent une toile de fond en parfait accord avec la voix très timbrée de Yoann. C’est là une entrée en matière très réussie que suggère l’artiste, qui semble avoir bien des choses à nous faire partager…
Ce caractère symphonique, certes plus ou moins présent selon les morceaux, s’affirme au cours de l’album avec des titres tels que "
Run Boy Run". Les percussions apportent du dynamisme au morceau sublimé par des nappes de violons à l’extrême aigu. "I Love You" est également étonnante de par la variété des atmosphères dont elle témoigne. Très précieux et magique à certains moments, puissant et sonore à d’autres, le titre est l’illustration parfaite de la musique de
Woodkid. La grande variété des instruments utilisés, et donc la large palette de sonorités, permet à chaque titre de s’inscrire dans une atmosphère différente et fait la singularité et la qualité de la musique de Lemoine.
Les titres défilent et les plans s’enchainent, ne dépassant toutefois jamais quatre minutes au plus avec "The Shore", douce balade dans laquelle s’expriment la voix pure de Lemoine mais aussi, dans des moments très symphoniques, le formidable travail de composition et d’instrumentalisation fait par l’artiste. Il faudra ensuite attendre "
Shadows" et ses longues lignes d’arpèges pour avoir un morceau instrumental qui vienne jouer le rôle de transition avec la deuxième partie du disque cette fois moins symphonique. Des titres comme "Conquest of Spaces", surement l’un des plus réussis de l’album, viendront charmer votre oreille grâce à leurs longues lignes mélodiques. On note également que l'artiste a fait le choix d’intégrer à l'album des titres plus expérimentaux avec "Falling" qui, en l’espace de quarante-cinq secondes, développe une atmosphère étrange et tendue mais qui contraste intelligemment avec le reste de l’album. La fin de ce très bon "
The Golden Age" est également marquée par les trois minutes de pur bonheur que nous procure le titre "
Iron" qui fit le tour de monde lors du lancement d’Assassins
Creed Revelations. Il n’y a guère besoin de détailler la chose, si ce n’est bien sûr qu’il s’agit tout simplement du meilleur titre de
Woodkid…
C’est avec un certain déplaisir que la fin se fait sentir. "
The Other Side", très solennelle, vient conclure de ses roulements de tambours un album de grande qualité.
Woodkid démontre ici avec brio qu’il dispose de toutes les armes qui lui permettront, un jour, peut-être, de rejoindre les plus grands. Il convient également de préciser que Yoann Lemoine honorera de sa présence les très réputées nuits de Fourvière en juin prochain, accompagné par l’orchestre national de Lyon. Si malheureusement toutes les places sont déjà vendues, l’album quant à lui, est disponible dans plusieurs grandes enseignes. Plus que jamais, "
The Golden Age" confirme un potentiel ô combien enviable, et pourrait bien marquer les débuts d’un tout autre âge d’or : celui de
Woodkid.
D'emblée, j'ai été conquis par l'album, et je m'en imprègne depuis plus d'un mois sans le moindre signe de lassitude;)
C'est par contre dommage qu'il ai l'intention de faire une cover de "I Love You" en feat avec une rappeuse...
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