La Rock'n'Roll attitude est-elle en perdition ? Où sont passés les Led Zeppelin, les
Nirvana d'autrefois ? Bien entendu, il reste quelques artistes récents qui continuent à perpétuer cet esprit destructeur qui plaisait tant, il fut un temps, mais la plupart des groupes de Rock d'aujourd'hui a la fâcheuse tendance à plaire par leur gentillesse et leurs airs de premier de la classe. C'est entre autre le cas des californiens
The Soft Pack : biens coiffés, pull autour du coup... Un peu plus, on prendrait la pochette de leur album pour la jeunesse UMP à La Baule.
Mais qui somme-nous pour nous arrêter aux apparences, que l'on sait souvent trompeuses ? En tout cas, l'équipe de Spirit Of Rock se refuse à se rabaisser à un tel niveau, un peu de professionnalisme, que diable !
The Soft Pack est donc un groupe de Rock Garage, venu de Los Angeles, sortant leur premier album éponyme, et faisant beaucoup parler de lui, ces temps-ci.
Malgré les aprioris, on écoute l'album sans broncher... Et on a raison.
« C'mon » ouvre le bal de façon bien joyeuse, nous faisant nous remuer sur nos chaises. Le ton est désuet, simple, épuré et vintage, on apprécie, mais ça manque tout de même un peu de maturité.
Il faudra attendre le troisième titre, « Answer To Yourself » pour être convaincu. Une chanson d'une fraicheur ravissante, on se croit à la fois dans les années 60 et 90. Une mélodie simple et efficace, et des instruments pêchus, que demander d'autre ?
Le CD continu sur un ton plus Punk Garage, sans jamais s'essouffler, c'est un régal de s'apercevoir que plus on avance, plus les titres sont de bonne qualité. « Move Along » continue de nous faire danser, la guitare de « Tides Of Time » nous rappelle les films de western, sous une rythmique Punk.
On croirait écouter les Stooges avec « Flammable », sans doute la plus belle perle de cet album, rien à redire.
On rencontre une nouvelle influence à la fin de l'album : la Surf. En effet, la seule ballade, « Mexico » sort tout droit des années 60 et fait largement sourire.
The Soft Pack nous offre un final digne de ce nom, avec la très répétitive « Parasites » ; crade, Punk, et Rock'n'Roll à souhait.
En effet, l'habit ne fait pas le moine, comme nous le prouve
The Soft Pack, dont l'apparence et l'attitude n'est qu'ironique, face à la rage et à l'énergie qui les habite. Sans déborder d'originalité, cet album est d'une très bonne qualité. Fait rare, l'album s'améliore au fur et à mesure, on salut la performance.
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