Eric Panic : Catharsis
歌词
1. LA RECREATION
Les cloches résonnent
Et mon corps frisonne
Acquérir, de l'occasion
Une clef de libération
Court moment d'existence
Échapper à la cadence
Recherche intense d'émotions
Pour balancer l'équation
Réjouissance
Expérience
Exaltation
Récréation
Souvenir oublié
Le refus d'y penser
Dans cette vision l'amertume
Comme la congestion d'un rhume
Cours moment d'insouciance
Pour brouiller les fréquences
Soulagement de tension
Une rage d'excitation
Laisser tout prendre un instant
S'approprier le moment
Fuir tous les questionnements
Désengagement
Qu'importe la génération
Besoin de relaxation
Préventive à l'extinction
Récréation
2. LA TEMPÊTE
Au quotidien jamais je ne m'habitue
L'accumulation d'images brouille ma vue
Nuage enflammé chargé d'idées perdues
De délivrance mon besoin est aigu
Je vais m'éclater la tête
Sur cet air de fête
Comme une tempête
Un longue semaine vient de s'achever
Je signe le bail de ce temps à louer
3. LES MAJEURS FENDENT L'AIR
Tannés de se faire ignorer
Vidés de toujours répéter
Nous excuser si on dérange
Condamnés à y perdre au change
Même si on a crié
Et même si on a bien tenté de s'expliquer
Tout semble déjà décidé
Dix mille pilules à avaler
Poings hauts vers l'atmosphère
Nos majeurs fendent l'air
C'est tout ce qu'il nous reste pour vous
On n'est pas seuls, j'ai remarqué
À se sentir mis de côté
À croire que vos manières étranges
Dégagent une odeur de vidange
Même si on a crié
Et même si on a joué le jeu sans même tricher
Servi repas sans commander
Encore des câlisses de pilules à avaler!
Vos vieux discours amers
Vos coups par en arrière
Est-ce tout ce qu'il vous reste pour nous?
Nos majeurs fendent l'air
Pourrait-on être plus clairs?
C'est tout ce qu'il nous reste pour vous
4. MELODIE
Mélodie dit que le vrai défi c'est la capture du présent
Que la chasse aux revenants, c'est plutôt ennuyant
Mélodie crie que si le gris cache le futur pour l'instant
Elle séduira le temps en s'abandonnant
Elle bat très fort des ailes
Pour tromper l'habituel
L'effort est continuel
Mélodie comme une chanson
Pas besoin d'une bonne raison
Pour libérer sa passion
Mélodie pense que l'existence est bien plus vibrante quand on rit
Elle note qu'elle a choisi
La partition de sa vie
Mélodie danse
Sa délivrance est apparente et elle en jouit
Caressée par le bruit
Totalement investie
Je vis d'air d'innocence
Fuyant l'intransigeance
J'ai une forte dépendance
Au rythme intense
5. LE DUEL
Hier pendant mon sommeil
La mort vient murmurer à mon oreille
"Vous êtes bien tous pareils
Je me promets tout un festin!"
Je feins de ne rien entendre
Incapable sur le coup de me défendre
Elle perd rien pour attendre
Car je vis à présent pour demain
Je n'ai plus peur
J'assèche mes sueurs
J'ignore la douleur, regénérée
Elle crache le malheur
J'importe le bonheur
Sa froideur veut me pénétrer
Hier pendant mon sommeil
La mort vient murmurer à mon oreille
"Vous êtes bien tous pareils
Je suis votre éminent destin!"
Je feins de ne rien entendre
Incapable sur le coup de me défendre
Elle perd rien pour attendre
Car je vis à présent pour demain
Croit-elle vraiment
Que je l'attends?
Elle est vraiment trop nulle à chier
Je tends le miroir
Elle refuse d'y croire
Soudain sa gloire semble ébranlée
Elle resta figée
Je l'ai même vu pleurer
C'est difficile à voir
La mort en désespoir
Je lui tends la main
Elle sortit du chagrin
On s'est laissé ainsi
Avec chacun sa vie
6. MA VIE À HUIS CLOS
Ça me glisse sur les épaules et le dos, comme de l'eau
Ça me touche et m'agace à peine, comme quelqu'un qui me frôle dans le métro
Ça passe dix pieds au-dessus de mon seuil d'existence
Ça n'arrive même pas à la cheville de ma tolérance et de mon insouciance
Je me suis payé un arsenal
Une vitre certifiée anti-balles
Protection maximale écran total
Je suis blindée immunisée
Intentionnellement aveuglée
Je suis passée de l'autre côté
Maintenant y'a plus rien qui me fait chier
J'ai fermé les valves, j'ai coupé les ponts
Du monde, j'ai repoussé les pleurs
Je suis mon bourreau, j'ai choisi ma prison
Auteur de mon propre malheur
L'enfer brûle en moi comme un condamné
Qui se nourrit de mes erreurs
Je me suis enfermée et j'ai perdu ma clef
Je me consume de l'intérieur
J'assiste impuissante au huis clos de ma vie
Comme un show à guichet fermé
Un party où je ne suis pas invitée
L'enfer c'est pas les autres, c'est moi qui vous le dit
On a tous une image de soi
Un ennemi qui s'amuse à nous juger
Je suis une cellule apathique
Volontairement amnésique
J'ai choisi l'absence chronique
Je me suis perdue, c'est pathétique
7. LE GRAND MIROIR
L'Occident est prisonnier d'une grande bulle de verre
Qui, comme un grand miroir, recouvre notre univers
Victimes du mal de l'égocentrisme aigu
C'est l'image de nous-même qui nous obstrue la vue
Notre regard nie ta souffrance et ton existence
Exclue de notre champ de vision, ta vie n'a aucun sens
Sur ton corps l'injustice se compte en cicatrices
Accrochée à toi, ton innocence persiste
Tu es né
Du mauvais côté du miroir
On pense avancer, mais dans l'fond on est coincés
Condamnés à ne voir que le passé
À imposer nos valeurs comme des vérités
On est en train de s'étouffer
Ça nous tue
Cette poussière qui pue
Qui nous bloque la vue
Nous qui sommes tout nus... devant toi
8. À QUOI ON JOUE ?
You-ou!
Vos yeux sont-ils en face de leurs trous?
Votre vision semble plutôt floue
Adresse à tous les imposteurs
Qui abaissent pour se voir meilleurs
Aux hypocrites à la parole sans teneur
Si un sourire ne veut plus rien dire
Et que les poignées de main ne valent plus rien
C'est pas pour demain le Nirvana!
Dites-moi à quoi on joue
Parce que moi je comprends pas!
Aille you-ou!
Vos yeux sont-ils en face de leurs trous?
Où sommes-nous tous collectivement fous?
Adresse à tous les dictateurs
Aux Dieux qui règnent par la terreur
À ceux qui fixent le prix sur le bonheur
Compétition, rage d'ambition
Longue addition de raisons
Qui nous font disjoncter
Quand le cash remplace les émotions
Ça donne des conflits armés
Obsédés. enragés
Comment exorciser
S'unir pour trouver une solution
Avant de tout faire sauter
9. RUMEURS
Des fois ça part tout petit
Et ça se ramasse à l'infini
Des fois un seul mot mal compris
Est à la base d'une zizanie
Et là comme la peste faut l'enrayer
La dépister et l'arrêter
Des fois une seule sale rumeur
Peut être la cause d'une chicane
Mais là faudrait pas partir en peur
Et mettre le feu à la cabane
Une rumeur c'est vite parti
Faut faire attention à ce qu'on dit!
S'il n'y avait pas autant de mémères
Il y en aurait beaucoup moins sur la terre
"Répète pas tout ce qu'on te dit
Ostie de mémère, criss de pie""
Impossible de bavarder
Sans en entre de tous côtés
10. JIMBO
Jimbo!
Mon frère
Accueille-moi dans ton univers
Parce qu'à l'ombre
De toi
L'essentiel n'a plus la même voix
D'un monde de glace
Tu fuis la trace
Cherchant à guérir ta plaie au coeur
Tu luttes pour toi
Combats le froid
En gardant de ton corps la chaleur
Si je ferme les yeux
J'aperçois les tiens silencieux
À la recherche d'un regard, d'une voix
Au fond d'une ruelle
Ta solitude en appelle
D'un monde cruel qui ne veut pas de toi
Au crépuscule
Tu déambules
Dans les rues de Santa Barbara
Tu somnambules
Dans une bulle
Toujours à la recherche d'un toit
Si j'accepte de m'oublier
Pour pouvoir mieux influencer
Une cravate en guise de salut
Je pavanerai dans les rues
Non je rejette cette fiction
Où l'empathie est invention
Doigt levé, je me construirai
Un rêve sur les ruines de vos illusions
Pour une rare fois
Jimbo a dormi sous un toit
Cette fois pour avoir enfreint une loi
La villa des exclus
La prison de tous les mal vus
Jimbo console-toi
À dormir avec les rats
Tu vois ce que bien d'autres ne voient pas
Chaque joue est un combat
Mais mon ami n'oublie pas
Qu'à l'autre bout du monde on pense à toi
11. LA RAISON DU VIDE
On s'agite dans un flot stupide
À chercher la raison du vide
Sans trop savoir pourquoi!
Les chinois marchent la tête en bas
Se battant pour le même endroit
On tremble au rythme de leurs pas
Un il ouvert braqué en l'air
De l'autre côté c'est toujours plue vert
Protège tes arrières
On se bat pour être reconnus
Pour une statue, pour un nom de rue
Souvenir décidu
La terre croule sous le poids des bombes
Judas-Allah en troisième ronde
C'est quoi le berceau du monde?
On est tous là pour vivre demain
Peu importe d'où ton sang provient
Lève-toi et tends la main!!!
12. LES HOMMES ET LES AUTRES
On ouvre les yeux pour mieux les refermer aussitôt
On évite de s'impliquer (De s'impliquer trop)
Si jamais ça nous troublait, ou ça nous empêchait
De pouvoir dormir en paix
Que des miettes
Des squelettes
Qu'on balaie du revers de la main
Une tache
Une petite tache
Sur notre beau grand rêve américain
Il y en a qui revendiquent
Et d'autres qui contestent
Qui affirment que notre passeport ne vaut plus rien
Dans quel monde injuste on vit
Si on ne peut plus compter sur notre nationalité
Les fameux droits de la personne
Ne s'adressent pas, ne concernent pas, ne protègent tous les hommes
Il y a les privilégiés et tous les autres
Tous les autres ne sont...
Que des miettes
Des squelettes
Qu'on balaie du revers de la main
Une tache
Une petite tache
Sur notre noble drapeau canadien
Que des miettes
Des squelettes
Qu'on balaie du revers de la main
Une tache
Une infime tache
Qu'on effacera en un tournemain
13. LA VOITURE ENDIABLEE
On fait la course contre la montre
On accélère sans trop s'en rendre compte
Sans pouvoir s'arrêter
Les freins sont sabotés
On est mal pris
Comme pris au piège de la folie
De vrais zombies
Posant des gestes irréfléchis
Le véhicule que l'on conduit
Consomme toute notre énergie
La pédale est dans le tapis
On fait l'autruche sans se gêner
On passe notre chemin sans même regarder
Le temps est trop cher payé
On ne peut le donner
On file à mile kilomètres/heure
sans même apprendre de nos erreurs
On préfère oublier que tenter d'expliquer
Comme des pilotes dans un grand prix
Qui jamais ne finit
Reprenant à l'infini
Les mêmes virages du circuit
Compatriotes asservis
Êtes-vous tannés aussi?
Reprenons tous aujourd'hui
Le plein contrôle de nos vies!
J'veux débarquer de cette voiture endiablée
J'veux déployer un parachute pour l'arrêter
Je veux trouver ma propre façon d'avancer
Je veux éviter le chemin de la facilité
Les procédures sont établies
L'imagination est abolie
On se laisse transporter
Nul besoin de penser
On fait semblant de bien comprendre
Sans trop savoir à quoi s'attendre
Le jeu est compliqué
Règles indéterminées
14. CONTRE SENS
On refuse de croire que la vérité est transmise par le pouvoir
On refuse de croire que les bonnes idées proviennent toutes du même tiroir
On refuse de croire qu'il faut adhérer pour enfin vivre la gloire
On refuse de croire qu'il faut s'enligner si on ne veut pas décevoir
Contresens
Sans violence
En bonne conscience de s'accomplir en sourde oreille aux tendances
Récompense
Vie intense
Pleine de romance
Fiers on avance
Il va sans dire qu'on salue la différence
Récompense
La conscience
De l'importance
De choisir ce que l'on pense
On refuse de croire que la liberté se limite aux tours d'ivoire
On refuse de croire qu'il faut sacrifier à tout prix pour la victoire