Gilbert Et Ses Problèmes : En Transit
Les paroles
1. INTRO
(Instrumental)
2. SANS ÉTIQUETTE
Je ne veux pas être classé
Comme le serait un vulgaire papier
Je ne veux pas être désigné
Par un terme que j'ai pas choisi
Je ne veux pas être cantonné
Dans les murs de l'uniformité
Je ne veux pas me mettre au pli
Des règles, de pensées définies
La seule étiquette que je porterai
Sera à mon orteil quand je serai crevé
J'ai des idées que je revendique
Mais je ne leur appartiens pas
Je bouge au son de certaines musiques
Mais je me dicte mes propres lois
Je suis peut-être né dans ce pays
Mais je refuse cette nation
Je me cantonne pas dans un parti
Mort à la sectorisation
La seule étiquette que je porterai
Sera à mon orteil quand je serai crevé
Je ne respecte pas les conventions
D'un mouvement punk réglementé
Je ne m'appuie pas sur les fondations
D'une pensée immobilisée
Je ne veux pas de la stagnation
D'un élitisme snobinard
D'un racisme d'opinion
Ou chacun pétrifie son savoir
La seule étiquette que je porterai
Sera à mon orteil quand je serai crevé
Je suis punk rockeur libertaire
Désabusé, révolutionnaire
Un humaniste misanthrope
Un anarchiste et un despote
Un ignorant qui se cultive
Un légume dans mon canapé
Un moraliste à la dérive
Qui ne fait rien pour changer
Un con trop triste qui rit tout le temps
Un escargot qui va de l'avant
Un paradoxe qui est logique
Un excitant analgésique
Tel un punk rockeur libertaire, désabusé, révolutionnaire
3. CROIS-TU POUVOIR M'ÉCHAPPER ?
Je suis la folie, le non-sens
Je suis partout, je suis la violence
Je suis le système, l'intelligence
Au service de la décadence
Je suis le mépris, l'intolérance
Je suis la course à la croissance
Je suis le destin de l'humanité
Crois-tu pouvoir m'échapper ?
Je suis les ghettos, les phobies
Je suis le temps, je suis le moisi
Qui ronge les esprits, les utopies
Le charognard qui attend tapi
Je n'ai pas de nom, pas de visage
Je n'ai pas de lieu, je n'ai pas d'âge
Je suis celui qui bannit l'espoir
A coups de bonheurs illusoires
Appelle-moi comme tu voudras
Georges, Satan ou bien Judas
C'est l'être humain qui fait ses choix
Jette un coup d'œil au résultat
Je suis dans les caisses d'en haut
Je suis dans la rage d'en bas
Je colorise le vrai en faux
D'ailleurs ça marche à chaque fois
Je suis la corde du pendu
La main de celui qui tue
Je suis l'ignorance et la peur
Je suis le virus, la tumeur
J'en entends plein me critiquer
Certains voudraient m'éliminer
Beaucoup aimeraient en vérité
Que je les fasse en profiter
Un hameçon, quelques billets
Le pouvoir, la notoriété
C'est si simple de les amadouer
En divisant pour mieux régner
4. COMMENT SAVOIR ?
Comment savoir ce qui est bien
Pour rester serein
Garder les rapports intacts
Un entourage compact
Rester dans le vrai sans dénigrer les siens
Préserver l'amitié, renforcer les liens
Putain quel bonheur de se sentir entouré
Avoir la conviction de vraiment exister
Fier de faire partie de la minorité dégénérée
Au yeux des bien-pensants qui eux n'ont pas osé
Ne jamais chercher un bonheur assuré
Savoir qu'il n'existe que par instants limités
Trouver la vérité dans nos propres expériences
Vivre sans entraves, se sentir en confiance
Pas aigri, mais à force
Le temps rend plus féroce
Plus distant et réfléchi
Mois naïf et spontané
Bille en tête, aller vers les gens
A tous les croire honnêtes
Tel un candide déchu, des gifles reçues
A trop parler pour un rigolo
On te prend, te pend
Et quand tu apprends à te taire
On te trouve distant
Alors tu veux partager
Mais certains penseront par intérêt
Et quand tu disparais
On te pense indifférent
Alors comment savoir
Ce qui est bien pour rester serein
Un entourage compact
Ne plus vraiment trop croire
Et forcer la réussite
Rester serein
Dans un entourage restreint
Juste être peinard tranquille
Au sein des miens
Rester entre amis
A déblatérer des conneries
Putain quel bonheur de se sentir entouré
Avoir la conviction de vraiment exister
Fier de faire partie de la minorité dégénérée
Au yeux des bien-pensants qui eux n'ont pas osé
5. EN TRANSIT
En transit on m'a tout pris
En transit j'ai pas de pays
Y'a bien la langue que j'ai appris
Et puis y'a celle que j'ai pas compris
Y'en a toujours une que j'oublie
Y'a toujours celle que j'oublie
J'ai ouvert les yeux sur un monde méfiant
Même pas curieux mais peu importe les règles du jeu
Mais peu importe les règles du jeu
Tant qu'on est que la cible
Tant que la couleur de mes yeux
Face à ma peau sera négligeable
En transit écartelé
La tête sur le billot
Même si tu crois que j'ai les mains libres
J'ai pas vraiment l'impression de vivre
J'ai pas le luxe d'être étranger
Être apatride ça se décide
Un corps étranger dans mon cœur
Être apatride ça se mérite
Dans ce monde d'autiste
Cette putain de farce
On est des milliers en transit
A pas vraiment croire en la suite
A pas vraiment vouloir de place
En transit écartelé
La tête sur le billot
Même si tu crois que j'ai les mains libres
J'ai pas vraiment l'impression de vivre
Ce monde là je vous le laisse
Il est malade, je suis pas médecin
Et si le monde m'appartient
C'est que c'est pour moi juste une adresse
Le temps du transit de ma vie
Le temps du transit de vos vies
6. UNE FUTILE FATALITÉ
Désolé pour les philanthropes
Qui ont dû se tromper d'histoire
On capitalise l'Europe
On recrute sec chez les flicards
On ne tire aucune leçon
Le passé ressemble au futur
Le monde s'effrite doucement
Et moi je bloque toujours mon mur
Pourquoi bouger, puisqu'il paraît
Que le marché a déjà tout planifié
Il n'y a plus qu'à marcher au pas
Suivre la voie qu'on a tracé pour toi
Y'a t-il un sens à tout ceci
Pourquoi continuer à vouloir
Croire que la lutte n'est pas finie
Tant qu'il y a de la vie y'aurait de l'espoir
Les croyants se ferment les yeux
De toutes façons ils sont sauvés
Ils savent qu'après ce sera mieux
Alors pourquoi risquer
De tout remettre en jeu
De tout recommencer
Quand le mal est profond
Faut se faire une raison
Et vivre dans sa bulle
C'est comme ça que vous la voyez
Cette existence ridicule
Une futile fatalité
Il faudrait ne penser qu'à soi
Tirer le meilleur de tout ça
Tirer son épingle du feu
Avant que ne brûle tout ce jeu
Alors c'était donc ça la vie
Une futile fatalité
Pour moutons serviles et soumis
Qui marchent en rang vers le fossé
7. SOUVENIR
Enfant de la terre et fils de la lumière
Je suis né dans le noir dans même réaliser
Que pour ouvrir les yeux fallait d'abord les fermer
Et qu'avant de parler fallait apprendre à se taire
Dans ce plasma j'ai grandi accroché en ma mère
Mais le jour venu fallait bien s'en extraire
Et là j'ai vu ce qui m'attendait
Mes alvéoles gonflées, il fallait bien hurler
Alors un monde s'est créé et j'ai tout oublié
Le temps d'apprendre à vivre c'était déjà trop tard
Tout allait si vite, il fallait bien grandir
Mais à leur façon, une matrice en action
Dans une partouze de "copier-coller" déterminée
Un "world" universel pour futurs attardés
Un moule bien solide dressé à l'uniformité
Je suis devenu ce qu'ils m'avaient inculqué
Le temps de réaliser c'était encore trop tard
J'étais beau, j'étais sage, j'étais une star
Acteur d'un mauvais film de série B
Avec comme figurants une bande de névrosés
Maintenant je suis vieux et j'ai tout oublié
Mes neurones dans le casier, mon cerveau en HP
Enfant de la terre et fils de la lumière
Je retourne d'où je viens et enfin je me souviens
8. TIGUIDIGUIDI
(Instrumental)
9. LE BAR DES PAUVRES
Dans une ville moisie au 27 rue de l'oubli
Dans les décombres d'un immeuble éventré
Le bar des pauvres est comme à l'accoutumée
Rempli de ses piliers qui ne veulent jamais rentrer
La guerre était finie depuis six mois passés
Mais l'odeur de la poudre était bien incrustée
Sur le visage de Louis, la patronne du troquet
Les stigmates de l'ennui avaient creusé ses traits
Voilà quatre ans que son Jules était parti au front
Depuis pas de nouvelles, pas même une lettre
Elle n'espérait plus de le voir apparaître
A part dans ses rêves où revenait Gaston
Un défiguré que l'horreur rendit muet
Venait tous les jours s'asseoir au troquet
Louise l'aimait bien cet homme discret
Qui pendant des heures venait s'abreuver
Elle voulait se tirer, fuir cette vie de merde
Au milieu des débris de murs et de vies
Comme ces estropiés qui venaient ici se perdre
Pour oublier ce que la guerre leur avait pris
Le bar des pauvres ferma ses portes en hiver
Tous les habitants avaient changé de quartier
Le jour où Louise rendit les clés
Elle trouva à sa porte une lettre mouillée
Elle racontait qu'il n'avait jamais osé
Et qu'estropié il en perdait la raison
Il aurait espéré qu'elle le reconnaisse
Car le défiguré c'était bien son Gaston
10. LOVE HER CRAFT
Au pied du mur, la tête dans le guidon
L'envie d'en finir, survie avant la folie
J'arrive plus à vouloir, aucune décision
Depuis longtemps déjà la persuasion que tout fout le camp
Conscient que tout dérape, que tout va mal
Des coups, des cris, des pleurs, des larmes
La tête dans le guidon vous dis-je commissaire
Accepter l'innommable vous savez pour moi c'est imparable
Mais je voulais pas partir sans laisse de trace
De mon passage dans l'ère des rapaces
Donner des conseils pour se rendre compte
Que le fou c'est nous, le foutu, le fou à lier et l'autre
Même sensation que la came, la peur d'en démordre
Craindre le manque, la peur du vide ou manque de cœur
A toujours braver les limites et la peur d'être seul
Tendre au bonheur sans trouver l'âme sœur
Vouloir être heureux et finir seul comme un gueux
J'en ai eu peur commissaire, j'ai fui l'ennui
Car je voulais pas partir sans laisse de trace
De mon passage dans l'ère des rapaces
Se jurer de jamais y retourner, y refoncer tête baissée
Vous savez j'invente rien, tant d'écrits à ce sujet
Les temps ont changé vous dis-je plus rien ne tient
A vouloir souhaiter simple on finit toujours compliqué
Mais je voulais pas partir sans laisse de trace
De mon passage dans l'ère des rapaces
11. LA PASSION
Refrain :
Tu sais c'est pas que je veux plus
Mais je sais plus moi
J'ai oublié comment ça fait la passion
Mon lait a tourné, ma vache s'est rhabillé
Elle ne regarde plus passer les trains
Les passagers dorment plus sereins
Connement on s'accroche à tout ce qui défilé
Le temps d'ouvrir les bras et tout se faufile
Pourtant ce livre avait si bien commencé
Mais moi je préfère les histoires qui me font sourire
Et puis j'aime bien jusqu'au bout toutes les lire
Mais mon lait a caillé, ma vache s'est rhabillée
(Refrain)
Et puis je crois qu'elle tuait l'intelligence
Qui faisait sablier avec le cœur
Un côté se remplit que pour mieux vider l'autre
Mais je sais plus moi, non c'est plus moi
(Refrain)
Tu sais c'est pas que je veux plus
12. DANS UN SILENCE
Une envie de me taire prédomine car je sais
Que tout le monde y pense et la sent
Ancrée dans nos chairs, vivante dans nos fibres
Dans un silence qui est assourdissant
Cette violence latente en chacun de nos êtres
Ancrée dans les tripes, la tentation naturelle
Individuelle ou collective
Suffit d'un souffle pour la faire apparaître
L'institutionnaliser pour mieux la justifier
Individuelle pour mieux se venger
Gratuite pour ne pas l'expliquer
Maîtrisée pour la canaliser
Ce sont les hommes qui assassinent
Femmes et enfants sont les victimes
On leur montre la loi en faisant le contraire
On apprend la paix tout en faisant des guerres
Générations sacrifiées par intérêt financier
Peuples exterminés au nom d'un dieu baltringue
Y'a des fois où je prendrais bien un flingue
Tirer dans le tas de tous ces tortionnaires
Sentir la résignation, l'impossibilité d'agir
Cette sensation de ne pouvoir intervenir
La liberté c'est d'avoir le choix
Mais l'alternative l'humanité ne l'a pas
Alors prendre un flingue et tirer dans le tas
J'avoue que ça me plairai bien d'essayer une fois
Je leur dirai que c'est pour le bien de la Terre
Que c'est la nature qui a voulu ça
13. RÊVE Ô LUCIE
Rêve ô Lucie on s'occupe de tout
C'est pas pour rien que ce monde est fou
Rien n'évolue en bien ça te tue
Rêve ô Lucie on a tout prévu
Si tu veux la guerre prépare la paix
Tes troupes va falloir les motiver
Pour trouver le courage de lutter
Rien ne vaut un idéal concret
On a déguisé la politique
En épouvantail machiavélique
Lucie l'a abandonnée
Ça serait bête de pas en profiter
Lucie dort à poings fermés
Et ça nous arrange pour le coup
Le fond et la manière
Ne sont qu'un jeu d'enfant pour nous
14. BLIND DRUNK
I was drinking beer in a little bar
When I saw her sitting on a chair
She was so beautiful with her black hair
I fell in love as soon as I saw her
Blind drunk I'll try to talk to her
I saw her looking at me
And she gave me a big smile
I saw thaht she didn't have all her teeth
But it wasn't important to me
Blind drunk I'll try to kiss you
When I spoke to her she didn't understand
She was doing a strange head
I understood that she was a dumb
But it wasn't important to me
Blind drunk I'll make her signs
When I stood up it was so difficult
I held her my hand to follow me
And I saw she didn't have any hands
But it wasn't important to me
Blind drunk I'll carry you baby
(Instrumental)
2. SANS ÉTIQUETTE
Je ne veux pas être classé
Comme le serait un vulgaire papier
Je ne veux pas être désigné
Par un terme que j'ai pas choisi
Je ne veux pas être cantonné
Dans les murs de l'uniformité
Je ne veux pas me mettre au pli
Des règles, de pensées définies
La seule étiquette que je porterai
Sera à mon orteil quand je serai crevé
J'ai des idées que je revendique
Mais je ne leur appartiens pas
Je bouge au son de certaines musiques
Mais je me dicte mes propres lois
Je suis peut-être né dans ce pays
Mais je refuse cette nation
Je me cantonne pas dans un parti
Mort à la sectorisation
La seule étiquette que je porterai
Sera à mon orteil quand je serai crevé
Je ne respecte pas les conventions
D'un mouvement punk réglementé
Je ne m'appuie pas sur les fondations
D'une pensée immobilisée
Je ne veux pas de la stagnation
D'un élitisme snobinard
D'un racisme d'opinion
Ou chacun pétrifie son savoir
La seule étiquette que je porterai
Sera à mon orteil quand je serai crevé
Je suis punk rockeur libertaire
Désabusé, révolutionnaire
Un humaniste misanthrope
Un anarchiste et un despote
Un ignorant qui se cultive
Un légume dans mon canapé
Un moraliste à la dérive
Qui ne fait rien pour changer
Un con trop triste qui rit tout le temps
Un escargot qui va de l'avant
Un paradoxe qui est logique
Un excitant analgésique
Tel un punk rockeur libertaire, désabusé, révolutionnaire
3. CROIS-TU POUVOIR M'ÉCHAPPER ?
Je suis la folie, le non-sens
Je suis partout, je suis la violence
Je suis le système, l'intelligence
Au service de la décadence
Je suis le mépris, l'intolérance
Je suis la course à la croissance
Je suis le destin de l'humanité
Crois-tu pouvoir m'échapper ?
Je suis les ghettos, les phobies
Je suis le temps, je suis le moisi
Qui ronge les esprits, les utopies
Le charognard qui attend tapi
Je n'ai pas de nom, pas de visage
Je n'ai pas de lieu, je n'ai pas d'âge
Je suis celui qui bannit l'espoir
A coups de bonheurs illusoires
Appelle-moi comme tu voudras
Georges, Satan ou bien Judas
C'est l'être humain qui fait ses choix
Jette un coup d'œil au résultat
Je suis dans les caisses d'en haut
Je suis dans la rage d'en bas
Je colorise le vrai en faux
D'ailleurs ça marche à chaque fois
Je suis la corde du pendu
La main de celui qui tue
Je suis l'ignorance et la peur
Je suis le virus, la tumeur
J'en entends plein me critiquer
Certains voudraient m'éliminer
Beaucoup aimeraient en vérité
Que je les fasse en profiter
Un hameçon, quelques billets
Le pouvoir, la notoriété
C'est si simple de les amadouer
En divisant pour mieux régner
4. COMMENT SAVOIR ?
Comment savoir ce qui est bien
Pour rester serein
Garder les rapports intacts
Un entourage compact
Rester dans le vrai sans dénigrer les siens
Préserver l'amitié, renforcer les liens
Putain quel bonheur de se sentir entouré
Avoir la conviction de vraiment exister
Fier de faire partie de la minorité dégénérée
Au yeux des bien-pensants qui eux n'ont pas osé
Ne jamais chercher un bonheur assuré
Savoir qu'il n'existe que par instants limités
Trouver la vérité dans nos propres expériences
Vivre sans entraves, se sentir en confiance
Pas aigri, mais à force
Le temps rend plus féroce
Plus distant et réfléchi
Mois naïf et spontané
Bille en tête, aller vers les gens
A tous les croire honnêtes
Tel un candide déchu, des gifles reçues
A trop parler pour un rigolo
On te prend, te pend
Et quand tu apprends à te taire
On te trouve distant
Alors tu veux partager
Mais certains penseront par intérêt
Et quand tu disparais
On te pense indifférent
Alors comment savoir
Ce qui est bien pour rester serein
Un entourage compact
Ne plus vraiment trop croire
Et forcer la réussite
Rester serein
Dans un entourage restreint
Juste être peinard tranquille
Au sein des miens
Rester entre amis
A déblatérer des conneries
Putain quel bonheur de se sentir entouré
Avoir la conviction de vraiment exister
Fier de faire partie de la minorité dégénérée
Au yeux des bien-pensants qui eux n'ont pas osé
5. EN TRANSIT
En transit on m'a tout pris
En transit j'ai pas de pays
Y'a bien la langue que j'ai appris
Et puis y'a celle que j'ai pas compris
Y'en a toujours une que j'oublie
Y'a toujours celle que j'oublie
J'ai ouvert les yeux sur un monde méfiant
Même pas curieux mais peu importe les règles du jeu
Mais peu importe les règles du jeu
Tant qu'on est que la cible
Tant que la couleur de mes yeux
Face à ma peau sera négligeable
En transit écartelé
La tête sur le billot
Même si tu crois que j'ai les mains libres
J'ai pas vraiment l'impression de vivre
J'ai pas le luxe d'être étranger
Être apatride ça se décide
Un corps étranger dans mon cœur
Être apatride ça se mérite
Dans ce monde d'autiste
Cette putain de farce
On est des milliers en transit
A pas vraiment croire en la suite
A pas vraiment vouloir de place
En transit écartelé
La tête sur le billot
Même si tu crois que j'ai les mains libres
J'ai pas vraiment l'impression de vivre
Ce monde là je vous le laisse
Il est malade, je suis pas médecin
Et si le monde m'appartient
C'est que c'est pour moi juste une adresse
Le temps du transit de ma vie
Le temps du transit de vos vies
6. UNE FUTILE FATALITÉ
Désolé pour les philanthropes
Qui ont dû se tromper d'histoire
On capitalise l'Europe
On recrute sec chez les flicards
On ne tire aucune leçon
Le passé ressemble au futur
Le monde s'effrite doucement
Et moi je bloque toujours mon mur
Pourquoi bouger, puisqu'il paraît
Que le marché a déjà tout planifié
Il n'y a plus qu'à marcher au pas
Suivre la voie qu'on a tracé pour toi
Y'a t-il un sens à tout ceci
Pourquoi continuer à vouloir
Croire que la lutte n'est pas finie
Tant qu'il y a de la vie y'aurait de l'espoir
Les croyants se ferment les yeux
De toutes façons ils sont sauvés
Ils savent qu'après ce sera mieux
Alors pourquoi risquer
De tout remettre en jeu
De tout recommencer
Quand le mal est profond
Faut se faire une raison
Et vivre dans sa bulle
C'est comme ça que vous la voyez
Cette existence ridicule
Une futile fatalité
Il faudrait ne penser qu'à soi
Tirer le meilleur de tout ça
Tirer son épingle du feu
Avant que ne brûle tout ce jeu
Alors c'était donc ça la vie
Une futile fatalité
Pour moutons serviles et soumis
Qui marchent en rang vers le fossé
7. SOUVENIR
Enfant de la terre et fils de la lumière
Je suis né dans le noir dans même réaliser
Que pour ouvrir les yeux fallait d'abord les fermer
Et qu'avant de parler fallait apprendre à se taire
Dans ce plasma j'ai grandi accroché en ma mère
Mais le jour venu fallait bien s'en extraire
Et là j'ai vu ce qui m'attendait
Mes alvéoles gonflées, il fallait bien hurler
Alors un monde s'est créé et j'ai tout oublié
Le temps d'apprendre à vivre c'était déjà trop tard
Tout allait si vite, il fallait bien grandir
Mais à leur façon, une matrice en action
Dans une partouze de "copier-coller" déterminée
Un "world" universel pour futurs attardés
Un moule bien solide dressé à l'uniformité
Je suis devenu ce qu'ils m'avaient inculqué
Le temps de réaliser c'était encore trop tard
J'étais beau, j'étais sage, j'étais une star
Acteur d'un mauvais film de série B
Avec comme figurants une bande de névrosés
Maintenant je suis vieux et j'ai tout oublié
Mes neurones dans le casier, mon cerveau en HP
Enfant de la terre et fils de la lumière
Je retourne d'où je viens et enfin je me souviens
8. TIGUIDIGUIDI
(Instrumental)
9. LE BAR DES PAUVRES
Dans une ville moisie au 27 rue de l'oubli
Dans les décombres d'un immeuble éventré
Le bar des pauvres est comme à l'accoutumée
Rempli de ses piliers qui ne veulent jamais rentrer
La guerre était finie depuis six mois passés
Mais l'odeur de la poudre était bien incrustée
Sur le visage de Louis, la patronne du troquet
Les stigmates de l'ennui avaient creusé ses traits
Voilà quatre ans que son Jules était parti au front
Depuis pas de nouvelles, pas même une lettre
Elle n'espérait plus de le voir apparaître
A part dans ses rêves où revenait Gaston
Un défiguré que l'horreur rendit muet
Venait tous les jours s'asseoir au troquet
Louise l'aimait bien cet homme discret
Qui pendant des heures venait s'abreuver
Elle voulait se tirer, fuir cette vie de merde
Au milieu des débris de murs et de vies
Comme ces estropiés qui venaient ici se perdre
Pour oublier ce que la guerre leur avait pris
Le bar des pauvres ferma ses portes en hiver
Tous les habitants avaient changé de quartier
Le jour où Louise rendit les clés
Elle trouva à sa porte une lettre mouillée
Elle racontait qu'il n'avait jamais osé
Et qu'estropié il en perdait la raison
Il aurait espéré qu'elle le reconnaisse
Car le défiguré c'était bien son Gaston
10. LOVE HER CRAFT
Au pied du mur, la tête dans le guidon
L'envie d'en finir, survie avant la folie
J'arrive plus à vouloir, aucune décision
Depuis longtemps déjà la persuasion que tout fout le camp
Conscient que tout dérape, que tout va mal
Des coups, des cris, des pleurs, des larmes
La tête dans le guidon vous dis-je commissaire
Accepter l'innommable vous savez pour moi c'est imparable
Mais je voulais pas partir sans laisse de trace
De mon passage dans l'ère des rapaces
Donner des conseils pour se rendre compte
Que le fou c'est nous, le foutu, le fou à lier et l'autre
Même sensation que la came, la peur d'en démordre
Craindre le manque, la peur du vide ou manque de cœur
A toujours braver les limites et la peur d'être seul
Tendre au bonheur sans trouver l'âme sœur
Vouloir être heureux et finir seul comme un gueux
J'en ai eu peur commissaire, j'ai fui l'ennui
Car je voulais pas partir sans laisse de trace
De mon passage dans l'ère des rapaces
Se jurer de jamais y retourner, y refoncer tête baissée
Vous savez j'invente rien, tant d'écrits à ce sujet
Les temps ont changé vous dis-je plus rien ne tient
A vouloir souhaiter simple on finit toujours compliqué
Mais je voulais pas partir sans laisse de trace
De mon passage dans l'ère des rapaces
11. LA PASSION
Refrain :
Tu sais c'est pas que je veux plus
Mais je sais plus moi
J'ai oublié comment ça fait la passion
Mon lait a tourné, ma vache s'est rhabillé
Elle ne regarde plus passer les trains
Les passagers dorment plus sereins
Connement on s'accroche à tout ce qui défilé
Le temps d'ouvrir les bras et tout se faufile
Pourtant ce livre avait si bien commencé
Mais moi je préfère les histoires qui me font sourire
Et puis j'aime bien jusqu'au bout toutes les lire
Mais mon lait a caillé, ma vache s'est rhabillée
(Refrain)
Et puis je crois qu'elle tuait l'intelligence
Qui faisait sablier avec le cœur
Un côté se remplit que pour mieux vider l'autre
Mais je sais plus moi, non c'est plus moi
(Refrain)
Tu sais c'est pas que je veux plus
12. DANS UN SILENCE
Une envie de me taire prédomine car je sais
Que tout le monde y pense et la sent
Ancrée dans nos chairs, vivante dans nos fibres
Dans un silence qui est assourdissant
Cette violence latente en chacun de nos êtres
Ancrée dans les tripes, la tentation naturelle
Individuelle ou collective
Suffit d'un souffle pour la faire apparaître
L'institutionnaliser pour mieux la justifier
Individuelle pour mieux se venger
Gratuite pour ne pas l'expliquer
Maîtrisée pour la canaliser
Ce sont les hommes qui assassinent
Femmes et enfants sont les victimes
On leur montre la loi en faisant le contraire
On apprend la paix tout en faisant des guerres
Générations sacrifiées par intérêt financier
Peuples exterminés au nom d'un dieu baltringue
Y'a des fois où je prendrais bien un flingue
Tirer dans le tas de tous ces tortionnaires
Sentir la résignation, l'impossibilité d'agir
Cette sensation de ne pouvoir intervenir
La liberté c'est d'avoir le choix
Mais l'alternative l'humanité ne l'a pas
Alors prendre un flingue et tirer dans le tas
J'avoue que ça me plairai bien d'essayer une fois
Je leur dirai que c'est pour le bien de la Terre
Que c'est la nature qui a voulu ça
13. RÊVE Ô LUCIE
Rêve ô Lucie on s'occupe de tout
C'est pas pour rien que ce monde est fou
Rien n'évolue en bien ça te tue
Rêve ô Lucie on a tout prévu
Si tu veux la guerre prépare la paix
Tes troupes va falloir les motiver
Pour trouver le courage de lutter
Rien ne vaut un idéal concret
On a déguisé la politique
En épouvantail machiavélique
Lucie l'a abandonnée
Ça serait bête de pas en profiter
Lucie dort à poings fermés
Et ça nous arrange pour le coup
Le fond et la manière
Ne sont qu'un jeu d'enfant pour nous
14. BLIND DRUNK
I was drinking beer in a little bar
When I saw her sitting on a chair
She was so beautiful with her black hair
I fell in love as soon as I saw her
Blind drunk I'll try to talk to her
I saw her looking at me
And she gave me a big smile
I saw thaht she didn't have all her teeth
But it wasn't important to me
Blind drunk I'll try to kiss you
When I spoke to her she didn't understand
She was doing a strange head
I understood that she was a dumb
But it wasn't important to me
Blind drunk I'll make her signs
When I stood up it was so difficult
I held her my hand to follow me
And I saw she didn't have any hands
But it wasn't important to me
Blind drunk I'll carry you baby
paroles ajoutées par griboullages - Modifier ces paroles