Jacques Higelin : Irradié

Rock / France
(1976 - Pathé Marconi / EMI Records)
Saber más

Las palabras


1. ROCK IN CHAIR


J'en ai tout le corps qui tremble,
Passer la nuit à t'attendre dans le rockin chair
Rien de tel pour se détendre
Que de laisser ma main pendre le long
Du canon de mon revolver

Dans le rock in rockin rock in rock in chair
Rock in chair
Dans le rock in rockin rock in rock in chair
Rock in chair

Je sais bien que t'as pas de comptes à me rendre
Mais je me suis fait un sang d'encre
Elle "J'étais chez mon grand-père"
Ouh la la, j'aime pas tellement qu'on plaisante
Quand j'ai le doigt sur la détente
Et que je me sens presque à bout de nerfs

Dans le rockin rock in...

Je vois ton regard qui flanche
Et tes petits seins qui se tendent
Sous ton pull-over
C'est ça, débloque-toi, roule des hanches
C'est fou ce que ça me démange
De t'envoyer six pieds en l'air

Dans le rockin...

Je m'en balance et je bande
Pour une fille qui s'en branle
Dans le rockin chair
Ton cul contre mon ventre
Rien de meilleur pour s'entendre
Que de me laisser te le faire

Dans le rockin...




2. OH FAIS MOI L'AMOUR


Une mouche qui bourdonne
Et se cogne contre la vitre
Un lézard qui s'engouffre vite
Dans la fissure étroite d'un mur
L'or de tes cheveux noirs
O ma jeune, jeune fille
Qui éclabousse
Un parterre de mousse
Et de boutons d'or

Fais moi l'amour
fais moi l'amour!
Fais moi l'amour
O Fais Moi L'amour

Avant qu'il ne m'arrête
Avant qu'il ne m'arrache
Ce que j'ai dans la tête
Avant qu'il ne me traîne
Comme une bête sauvage
Avant qu'il ne referme
Les portes de ma cage

Fais moi l'amour!
Oh fais-moi l'amour!
fais moi l'amour
O fais-moi l'amour!

Un cercle de vautours
Qui tourne tout autour
Du fuyard solitaire
Pris dans le cercle
Des flammes
Scorpion braque son arme
Sur sa nuque de fer
Le diamant de ton regard
O ma jeune, jeune fille
Plus brillant que la lame nue
D'un poignard

Fais moi l'amour!
Oh fais-moi l'amour!
fais moi l'amour
O fais-moi l'amour!

Comme la mouche bourdonnante de rage
Contre toi je me rue
Comme le lézard je m'engouffre éperdu
Dans la fissure de ton ventre nu
Comme le vautour
je livre mon coeur sec
A ton cruel amour
Moi le scorpion de la farce
O ma jeune, jeune fille
Ma garce

Fais moi l'amour!
Oh fais-moi l'amour!
fais moi l'amour
O fais-moi l'amour!

Fais-moi l'amour
Tue-moi d'amour
Tue-moi d'amour
O tue-moi
Tue-moi



3. MON PORTRAIT DANS LA GLACE


Ecoute-moi mec et reste en place
Juste le temps d'un face à face
Pas la peine de faire la grimace
Avale ta chique et regarde moi
Comme on se voit
Pour la première fois
Comme on se voit pour la première fois dans une glace

Avec ton air de tête à claque
Tes joues râpeuses comme un cul de sac
T'es tout l'portrait d'ton adversaire
L'oeil aiguisé d'une vipère
Et la paupière
Couchée dessus
Et la paupière couché dessus comme une panthère à l'affût

Balance moi donc à bout portant
Une rafale de bons sentiments
Sors ton rictus, montre les crocs
Moi j'additionne les chicos
Il est trop tard
Il est trop tôt
Il est trop tard, il est trop tôt pour mordre

Maintenant que je t'ai craché le morceau
Sors de ton ombre et garde toi
Arrête de jouer au plus fort
Pour que toi et moi n'en fassent qu'un
Il faut que l'autre
Reste pour mort
Il faut que l'autre reste pour mort sur le terrain

Allez dégaine Feu !
Dégaine Feu !
Dégaine Feu !
Feu !
Feu !
Fire !



4. UN OEIL SUR LA BAGARRE



Un œil sur la guitare l’autre sur la bagarre
Ooh-oh-ooh
Le show vient à peine de commencer que j’me pique une Parano
D’un côté les loubards de l’autre les mégalos
Ooh-oh-ooh
Tout l’monde à sa t’nue du sam’di soir on va pas s’faire De vieux os
Haon !
Vise un peu la dégaine du grand leader qui la ramène à l’intro

Il crache sa haine comme un taureau lâchée dans l’arène,
Il a le rock dans la peau
Jusqu’au moment ou couché sur le pied d’son micro il crie
« Je t’aime » les rockers lèvent le poing et leurs nanas Se déchainenet elles entrent en transe,
Ils s’collent une danse
faut qu’ça balance
Pas vrai ?

Un œil sur la guitare l’autre sur la bagaaare
Ooh-oh-ooh
Ca bastonne du côté des loubards, j’entends siffler les couteaux
Ah aouw
Ca jouit, ça pouse des cris, ça s’roule des pelles dans les coins

Si tu tiens à la vie fait gaffe ou tu colles ton poing
Ma p’tite chérie s’ramasse une gamelle
Il va falloir que j’m’en mêle
Pris dans l’ouragan des décibels les canettes volent dans Le tas
Woooh

Cognant à tour de bras un malabar à casquette
Hurle « du calme les mecs »
Pendant qu’les p’tits branleurs en paillettes vont Balayer les mégots
Oua-ouuuh

J’me r'trouve en chaussettes noires avec des lames de Rasoir
Plantées dans l’dos, c’est déjà trop allez crache ton Solo
Waoooouh

Ca à l’air d’se calmer quand soudain dans la foule Retentit un cri « Goooo »
Ca tourne à l’hystérie et la fureur des amplis
Reprend « Go! Go! Johnny go! »
Les fans se roulent par terre dans ce vacarme d’enfer
La star rugit « Goooooooooooo! »

Le rock and roll à la rage et l’son chaine de vélo
Faut qu’ça déménage fait sauter l’barrage
Les kids ont la rage
All right
Ah-ah-ah-ha
Un oeil sur la guitare un autre sur la bagarre
Woo-oh-oh
Et c’est déjà trop




5. IRRADIE


Irradié, je suis le sage, le fou, le débile.
Je suis du village l`idiot et j`entends les rumeurs de la Ville.
J`entends les passages cloutés berçants les piétons sages
Au rythme des feux verts dans le désert des embouteillages.

Irradié, voyageur immobile,
Irradié, je suis le sage, le fou le débile et
Je suis du village l`idiot et j`entends les rumeurs de la Ville.

Compagnon des lézards obscènes, je déjeune à minuit
De girafes roties qui battent encore de l`aile
Sous le menton crochu des sorcières malsaines.
Je suis du village l`idiot et j`entends les rumeurs de la Ville.

Irradié, voyageur immobile,
Irradié, je suis le sage, le fou le débile.
Je suis du village l`idiot et j`entends les rumeurs de la Ville.

Je suis celui qu`on veut, celui qu`on croit,
Celui qu`on voit danser sur les nuages en
Tirant des cordes de ma lyre des sons hallucinants
Qui font bondir les petits du tapir au fond des Entonnoirs,

Les soirs où sur eux s`abbattent fièvre et cauchemards.
Je suis la dame en noir, l`elfe tout blanc, je suis le Placide éléphant
Qui, balançant sa trompe à travers la futaie,
Bouffe en rêvant les enfants du chardonneret.
Connaissez-vous la druidesse, la fée qui, d`un coup de Baguette,

D`un Abracadabra, fera de moi, éternelle âme en peine, un Incarné ?
Sinon, moi, conquérant du vide,
Je lance mes escouades d`éclairs de brume et de mirages à
L`assaut des galaxies.



6. L'ANGE ET LE SALAUD


Pâle et déchiré, du sang séché sur son jean
Il a coupé le contact et garé sa machine
Devant la vitrine éclatée de ce snack-bar
Où son pote, hier au soir, s'est planté dans une
Sale histoire.

Dès qu'il est entré ça a jeté comme un grand froid
Il serrait dans ses poings quelque chose qui disait bouge Pas
La serveuse en chaleur a fondu sur son plateau
Gros mec à face de porc s'est choppé des sueurs dans l'dos

Il lui a dit lève toi, l'autre était blanc comme un mort
On aurait dit un'mouche tombée dans une flaque de gin
Il bavait sur son sort quand l'Angel's à la machine
D'un regard lui a fait savoir que son âme allait changer De bord

Le coup de plein fouet lui a dechiqu'té la cervelle
Au loin hurlaient les chiens soudain sa vieille femelle
S'est j'té sur la dépouille en gémissant "tas d'salauds"
Ca en f'sait déjà sur la terre un de moins, un de trop.

Pâle et déchiré, du sang séché sur son blue jean
Il a remis le contact et dans le fracas d'sa machine
Y'avait toute la haine, tout le désespoir d'un homme
Que le destin a trahi et que le diable mène à pleine Gomme.
A pleine gomme




7. LA FILLE AU COEUR D'ACIER



Elle te dira qu'elle t'aime, elle voudra te retenir
Dans le piège de ses charmes, dans les mailles de son Sourire
Mais sache qu'elle en a maté de plus coriace que toi
Pris dans son étreinte de glace et qui se tordaient D'effroi

Si tu es en manque d'amour, si tu sombres dans le spleen
Elle t'attendra au détour de l'enfer de la déprime
Alors pour décharger ta peine du fardeau de la vie
Elle viendra se glisser dans le lit de tes veines
Juste pour que tu l'oublies.

C'est une fille au coeur d'acier
Une vraie femelle qui va te faire flipper
C'est une fille au coeur d'acier
Une vraie femelle qui va te faire flipper

Si tu cherches à oublier son regard qui te fais fuir
D'un geste elle saura t'apaiser, d'un autre te refroidir
Jusqu'à c'que la folie t'entraîne à la rejoindre au Tombeau
Sereine et froide, elle attend de te dévorer les os

Car
C'est une fille au coeur d'acier
Une vraie femelle qui va te faire flipper
C'est une fille au coeur d'acier
Une vraie femelle qui va te faire flipper




8. L'HYMNE AUX PAUMES


Toi qui viens d'un pays sans frontière
Hors-la-loi, poète déraciné,
Toi qui vis sans regarder en arrière
Au-devant de ta propre vérité
Si parfois ton âme désespère
Quand les hommes t'ont humilié,

Lance une prière à l'Univers entier,
Où que tu sois, je te rejoindrai

Et toi qui es resté fidèle à toi-même
Et que ni la haine, ni la peur n'a touché
Si tu te sens rejeté par tes frères,
Si l'amour t'a abandonné,

Alors appelle, appelle-moi,
Appelle et réponds-moi,
Où que tu sois, appelle-moi,
Qui que tu sois, je t'aime,
Appelle-moi.



9. LE COURAGE DE VIVRE


Parc'qu'ils ont tamponné un matricule sur tes rêves
Je t'ai trouvé prostré dans l'escalier d'un hôpital
Le teint livide et la mine décomposée
Avec un vilain trait rouge au poignet
Que je n'savais où prendre ni comment te donner
Le courage de vivre

Parce qu'ils t'ont reniflé sur le trottoir des banlieues Grises
Je t'ai trouvé serré sous les crocs des chiens de la Police
Avec quatre bons murs dont ils gardent la clé
Pour étancher ta soif de liberté
Que je n'savais où prendre ni comment te donner
Le courage de vivre

Alors je t'ai tendu la main
Et tu me l'as mordu si fort
Que j'en ai oublié la mort
Que j'en ai oublié la mort

Parc'qu'ils t'avaient classé dans le dossier des inutiles
Je t'ai trouvé tremblant derrière les murs blancs de l'asile
Le regard vide et le geste égaré
Bourré de cachets, de piqures pour oublier
Que tu n'savais où prendre ni comment me donner
Le courage de vivre

Alors ils m'ont jeté dehors
Et tout était tellement pareil
Que j'en ai perdu le sommeil
Que j'en ai perdu le sommeil
Que j'en ai oublié la mort




10. ballade pour un matin


Dès que le jour se lève
J'aime à me ballader dehors
Après avoir posé sur tes lèvres
Un baiser alors que tu rêvais encore

La journée arrive
Avec ses soucis
Mais moi je m'en balance
Et j'vais r'tourner dans mon lit

Dès que le jour se lève
J'aime à me ballader dehors
Après avoir posé sur tes lèvres
Un baiser alors que tu rêvais encore












Palabras añadidas por MAIDEN26 - Modificar estas palabras