1. Homme du Siècle

Enervé, fatigué, défoncé, déchiré

Nous formons toujours cette grande société
Si bien gérée par ses mouvements financiers
Capitalisée par un porte-feuille borné
Ensanglantée par tous ces morts oubliés

Je me sens obligé d'être indigné
Frappé par une caresse violentée
Imposée par le bas
Comme une fatalité

Homme du siècle !

Enervé, fatigué, défoncé, déchiré

Merdique je ne m'étonne pas
D'être alcoolique
De moisissure en imposture
Voilà ce que je vois du futur
Comme l'air pur et tes ordures

Je ne suis pas porteur de morale
Mais faut bien avouer que ça va mal
je ne suis pas là pour tout changer
J'ai juste Besoin de cracher

Homme du siècle !

2. J'ai tout pourtant

Je vous assure dure dure la vie d'addiction
drogue dure alcool ce n'est plus une fiction
De la fatigue au réveil à côté de mes pompes
Quand l'avenir tu rayes à creuser dans ta tombe
Y a trop de peine qui brûle mon coeur
Y a trop de fiers qui nuisent aux valeurs
Si je m'écoute trop je brûle ces fleurs
Comme une brute dans la nuit qui pleure

Rien à foutre de tout c'est mon malheur
Oublier mon tout je n'attends plus l'heure
Vraiment à la masse et sans pudeur
M'empêche de pleurer mais sans rancoeur
Tout ça m'exaspère à mon détriment
Je suis une âme triste au mouvement du vent
Sans m'apitoyer je ris je vous mens
Je suis aigri de la vie je sers les dents

C'est idiot je l'admets mon propre ennemi
Je crache sur la pomme en si ou en mi
Mineur dans mon actif je suis vivant
Et pourtant je m'instruis tout en crachant
Je ne suis pas béni plutôt très chiant
Je détruis toute ma vie c'est agaçant
Pourtant j'aime la vie et ses tournants
Pourquoi suis je indécis j'ai tout pourtant

J'ai tout pourtant...

Je vous assure dure dure la vie d'addiction
drogue dure alcool ce n'est plus une fiction
De la fatigue au réveil à côté de mes pompes
Quand l'avenir tu rayes à creuser dans ta tombe
Je ne suis pas béni plutôt très chiant
Je détruis toute ma vie c'est agaçant
Pourtant j'aime la vie et ses tournants
Pourquoi suis je indécis j'ai tout pourtant

3. pensez à vous

Que penses-tu de l'aventure
Celle qui te prends pour ce que tu n'es pas
Celle là même qui par nature
Te métamorphose en ce que tu ne croyais pas

Arrête de te plaindre et compte sur toi
Personne ne le fera à ta place
Alors vas-y fonce comme si la mort n'existait pas
Avance et construits-toi ton paradis

Pensez à vous

Tout est affaire de mode des religions
Jusqu'à la plus petite habitude
Essaye d'effacer tous ces codes
Tu verras que la vie semble moins rude
Je ne donne pas de leçon
Je vis juste dans ce monde avec avec vous
J'en ai marre de vous prendre pour des cons
alors pensez à vous

Pensez à vous

4. une petite raison

Rien qu'être né tout à prouver
Sur des sales pavés tout tracés
pour s'emmerder à te sembler
intéressant par le passé
persuader sa vérité
sollicitée du bout de son nez
pour se sentir et se rêver
une petite raison d'exister

une petite raison d'exister...

les matins signent sur le purin
de ma conscience et ces décllins
un regard neuf qui sent la fin
et bien conscient que tout est rien
avec nos humains tout-terrain
avec les arbres et puis Chopin
tout ce vacarme qui sert à rien
et ces merveilles sur le chemin

une petite raison d'exister...

des merveilles sur mon chemin
petite raison d'exister
bien conscient de mes déclins
sur ces pavés tout tracés
avancer sur ce chemin
pour ma raison d'exister
sans rêver dans le purin
d'un chemin pour avancer

une petite raison d'exister...

5. J'y crois

y paraît que l'amitié ça va ça vient
y paraît qu'un larme à l'oeil c'est du vent en vain
y paraît que l'amour et l'amitié s'annule
y paraît que la vie est née dans une bulle

y paraît qu'un regard nous fait vivre
y paraît que l'inverse nous fait mourir
y paraît qu'une seconde peut suffire
y paraît que la mort ça la fait bien rire

et moi j'y crois...et j'y crois à tout ça...

y paraît que la guerre est nécessaire
y paraît que c'est une bonne affaire
y paraît qu'un pauvre n'a pas de richesse
y paraît qu'un riche n'a pas de faiblesse

y paraît que les cons peuvent vivre heureux
y paraît que les autres sont malheureux
y paraît que l'amour a disparu
y paraît que l'art n'existe plus

et moi j'y crois et j'y crois pas...

puisqu'on a souvent été cons
à jouir de la destruction
puisqu'on a toujours été là
à l'union de la force et de la foi
puisqu'on n'a jamais oublié
qu'ensemble existe un sens à l'amitié

et moi j'y crois...et j'y crois à tout ça...

6. Dérisoire

Pas facile d'épanouir
penser à l'avenir
aimer le fût qui fût
et l'absurde qui l'a connu
le fût savoir l'espoir
tout ce qui nous a fait boire
et puis le désespoir
qui lui broie toujours du noir

pas besoin d'être géologue
pour vivre ce putain de prologue
ce qui nous attends au final
vivement qu'on crève dans les annales
ces fameux sept milliards
sans queue nie tête dans le brouillard
et tous ces cons remplissent les trous
pour conquérir, pour être un fou

Absolue dérision
dans cette vision
beaucoup d'amour pour les envies
et vraiment rien pour ce qui vit
quand s'écarte la flamme
qui accepte la rame
pour exploiter jusqu'à la mort
pour effacer tous les remords

avec ta gueule hardcore
même si souvent tu as tort
pour oublier toutes les erreurs
et puis en faire un leurre
plus besoin d'être un matador
le net a pris tous les ressorts
d'une existence épanouie
tout seul comme un con dans la nuit

7. le miroir de la saleté

Tu n'es qu'une goutte
le miroir de la saleté
tu me dégoûtes
tu pues la fausse bonté

par ton amour tu as tout brûlé
tes sauts opposés ont tout gâché
ta folie m'a parasitée
t'as pourri mon intégrité
ton amour propre t'a déglinguée
ta vérité complètement à côté
une tarée qui m'a volé
des sentiments bien trop puissants
maintenant un reste de culpabilité
reste à jamais omniprésent

Tu n'es qu'une goutte
le miroir de la saleté
tu me dégoûtes
tu pues la fausse bonté

c'est dégueulasse ce que t'as fait
ce que tu fais et fera encore
persuadée d'être dans le vrai
tu ne verras jamais tes torts
cela risque de te tuer
de honte, de peur ou pire encore
tu n'as rien qui puisse te pardonner
et je t'en veux bien plus fort
que tous ceux qui m'ont frappé
de mots, de poings ou de la mort
d'esprit, d'ailleurs ou d'autre chose
tu ne mérite même pas cette pause

il faut que j'avance pour oublier
tout le mal que tu m'as fait
il faut que j'avance pour oublier
tout le mal que l'on s'est fait

8. La mort

s'unir pour se rassurer
avant de crever
s'épanouir de certitudes
injustifiées
quand les années passées
s'entassent sous les pavés
à vivre sans vibrer
pour mieux se l'effacer

la mémoire tranchée
aux souvenirs trop classés
d'un enfer mal famé
aux poubelles bien triées
que personne ne peut éviter

aimer seul la tristesse
sans devoir l'éviter
la laisser d'oubliée
sans contour s'évader
la mort vient te frôler
par la peur déchaînée
par les chevets de ces vieux âges
malmenés

souvent déchiré par son inutilité
anonyme que tout le monde voudrait nier
que personne ne peut éviter

La mort !

9. Bon de vivre

obscurci d'une lumière de rêve
sans rien ni contour ni trêve
pas besoin de le dire pour le vivre
rien ne pourra plus m'épanouir
quand de ma gueule je dégueule
toutes tes armures en meule
me voilà fait comme un rat
quand ton emploi stoppe mon éclat

mais qu'il fait bon de vivre

je suis déjà mort sans remords
puisque tout cela n'est qu'un tort
de ci de là de toi ou de moi
je ne suis pas là pour ça
puisque frapper te semble aimer
et que déchirée fini l'armée
je n'ai d'autre souhait pour l'instant
que de partir avec un rire grinçant

mais qu'il fait bon de vivre

quand l'aube se meurt de rire
et que la fin garde son sourire
les échafauds sont foutus d'avance
et l'on va faire croire à la malchance
c'est triste et puis tant pis
je m'en vais ce soir ci
m'aider juste à crever plus vite
pour ne plus devoir te dire je cite

mais qu'il fait bon de vivre
dans cette merde

10. sociét'ment votre

rien à donner
dans ce monde handicapé
handicapé par les hommes
si malveillants
heureusement les lois sont là
sinon pour du sel, je serai décapité

ce monde est un tas de merde
mais c'est la faute à la nature humaine
faut arrêter de se voiler la face
la bonté n'a rien de perspicace
juste un faux semblant qui à l'audace
de me faire passer pour une connasse
pétasse !

je n'ai pas envie de te sourire
j'attends juste de mourir pour pourrir
attention à la marche
faudrait quand même pas que ça marche
dans ce monde immonde qu nous inonde
y a quand même du monde
la langue pendue pour t'écraser puis
t'épargner et t'enterrer

on est trop sur cette putain de planète
un retour à la normale sera de disparaître
un médicament pour te sauver
une retraite pour te tuer
longue vie au cafard
Hiroshima nous l'a bien démontré
tout péter !