Miossec : Baiser

Pop Rock / France
(1997 - PIAS (Play It Again Sam))
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1. LA FIDELITE

Et je sors, et je drague comme on crève
Avec tellement de choses à regretter
Comme ta langue sur mes lèvres
Et mes mains sur tes poignets
Dis-moi que puis-je y faire
Si je ne sais faire que traîner
Car tu es loin et moi je crève
De ne pouvoir te toucher

Et je sors et je drague comme on crève
Avec tellement d'envie à ravaler
Mais si ma bite et mon coeur font grève
Je peux très bien me toucher
Et si ma langue traîne par terre
Je peux très bien l'avaler
Car tu es loin et moi je crève
De ne pouvoir te baiser

Oh mon amour, oh mon amour
Oh mon amour, je crève de ne pouvoir t'enlacer
Oh mon amour, oh mon amour
Oh mon amour, je crève de ne pouvoir te baiser

Mais si un beau jour je cède
Pourras-tu me pardonner
Mais si un beau jour je m'achève
Dans l'infidélité
Penses-tu que l'on se relève
De tous ces corps si étrangers
Ou que l'on en crève
Ca me ferait tellement marrer
Et si l'envie m'envahit les lèvres
Je peux très bien me lécher
Et si ma langue traîne par terre
Je peux très bien l'avaler

Oh mon amour, oh mon amour
Oh mon amour, je crève de ne pouvoir te toucher
Oh mon amour, oh mon amour
Oh mon amour, je crève de ne pouvoir te baiser


2. UNE BONNE CARCASSE

C'est possible enfin de s'agrandir
Quand il n'y a plus personne en face
Enfin, on se touche, on respire
On occupe toute la place
La seule qu'on n'ait jamais su tenir
Celle de sa gueule devant la glace
On sait enfin à quoi s'en tenir
Quand tout seul on se fracasse
La gueule contre ses meilleurs souvenirs

Mon dieu, comme le temps passe
Tout seul aussi on peut maudire
Sa toute petite carcasse
Même sur tes lettres de repentir
J'ai enfin tiré la chasse
Car j'aurais dû tout raccourcir
Car désormais tout me dépasse
Comme j'ai été con d'en finir

Mais que veux-tu que j'y fasse
Si des meilleurs souvenirs
Ne reste plus que la carcasse
Et aujourd'hui c'est dire
Je suis l'homme devant sa glace
L'homme qui voudrait se sourire
Mais qui ne fait que des grimaces
Et l'on nage, et l'on nage, et l'on hèle des navires
Et l'on rage, et l'on rage, et on en pousse des soupirs
Et aujourd'hui c'est dire

Je me retrouve chez une sombre connasse
Toi au moins tu me faisais rire
C'est ça qui me tracasse
Savoir que l'on peut laisser mourir
Le plus grand amour sur une paillasse
Sans même oser lui dire
Sans même oser lui dire en face
Qu'on aurait dû tout raccourcir
Car désormais tout me dépasse
Qu'on aurait dû tout raccourcir
C'est ça qui me tracasse
Et l'on nage, et l'on nage, et l'on hèle des navires
Et l'on rage, et l'on rage, et on en pousse des soupirs


3. CA SENT LE BRULE

Allez, allez, dis-moi réponds
D'après toi qu'est-ce qu'il en reste
De toutes nos belles illusions
De toute cette odeur de jeunesse
On était si beaux, si bons
Et voilà que je nous déteste
Avachis dans le salon
On dirait qu'on nous engraisse
A grosses louchées de jeux à la con
Le cul plombé par la paresse
On n'a pas vu venir, c'est trop con

Toute cette mauvaise graisse
C'est une véritable invasion
Des pieds au cul, et même le reste
Même nos gueules sont d'occasion
Et ça en devient grotesque
Quoique nous, quoique nous fassions
Même ta respiration m'oppresse
Même la cuisine ne sent pas bon
Ca sent le brûlé et je déteste
Revenir de ce boulot à la con
Et sentir que ça empeste

Mais comment fait-on, pour en arriver là
Je te demande pardon, de te faire vivre tout ça
Tout ce qui était bon aux heures de délices
Devrait rester radieux aux heures de détresse
Car s'il fallait changer pour de bon
Je retournerais tout à grands coups de bêche
Pour retrouver nos illusions
Pour retrouver notre jeunesse
Mais comment fait-on, pour en arriver là
Je te demande pardon, de te faire vivre tout ça


4. JE PLAISANTE

Même si tu ne m'aimes plus
Fais comme si ça reviendra
Même si tu ne veux plus
Fais comme si tu ne voulais que ça
Même si t'en peux plus
De te voir entre mes bras
C'est comme si t'avais jamais voulu
Ce genre d'histoire là
Où les jours où il a plu
Sont comme les jours où il pleut pas
Y'a la vaisselle qui pue
Et le linge qui attendra
J'ai pourtant fait tout ce que j'ai pu
Même ce que je ne voulais pas

Je me suis pourtant mis à nu
Mais tu ne voulais pas voir ça
Même si tu ne parles plus
A part pour dire n'importe quoi
Même si tu ne supportes plus
Jusqu'au bruit de mes pas
Même si je ne suis plus
Ce que tu pensais de moi
Même si tu ne vois plus
Ce qui te fait rester chez moi
C'est peut-être le cul

Je plaisante mais j'y crois pas
Je vois bien que tu ne veux plus
Ce genre de type comme moi
Un peu mal foutu
Et si souvent maladroit
Que j'ai perdu tout ce qui t'avait plu
Et gagné ce qui ne te plaisait pas


5. LE CELIBAT

Ne plus jamais se laisser surprendre
Ne plus jamais se laisser embringuer
Par des visages tellement tendres
Des visages qui vous font oublier
Tout ce qu'on a un jour pu apprendre
Tout ce qu'on a déjà essayé
Durant de longues nuits passées
Dans des chambres à se vautrer
Sur des poupées

Mais le matin est toujours là pour surprendre
Tous ces visages démaquillés
Qui se cachent pour ne pas tendre
Leur simple vérité
Ne plus jamais se laisser apprendre
Garder pour soi la moindre vérité
Et souffler un froid à faire fendre
Toute aspiration, toute velléité
Faire comme si c'était toujours décembre
Même en plein mois de juillet

Et chaque jour souffler sur les braises
Mais n'aspirer qu'aux cendres
N'être là que pour la baise
Et surtout pas pour les mots tendres
Mieux vaut toujours avoir un jour à rendre
Qu'avoir un jour à ravaler
Descendre, descendre
Pour ne plus jamais avoir à remonter
Le long de doux mots tendres
Qui vous donnent la nausée
N'être là que pour la baise
Et surtout pas pour les mots tendres
Mieux vaut toujours avoir un jour à rendre
Qu'avoir un jour à ravaler
Descendre, descendre
Pour ne plus jamais avoir à remonter

Le long de doux mots tendres
Qui vous donnent la nausée
S'défendre, s'défendre
Ne plus jamais laisser personne rentrer
Pour ne plus se faire prendre
Pour ne plus se faire voler
Apprendre, apprendre
Apprendre enfin à esquiver
Pour ne plus se faire étendre
Pour ne plus se faire allonger


6. LE MORS AUX DENTS

S'il fallait se dire
Ce que l'on est vraiment
Ca nous ferait peut-être rire
Mais ça nous tuerait sûrement
Car nos pensées sont tellement pires
Qu'il faut leur mettre un mors aux dents
Car si l'on veut un jour tenir
Mieux vaut se mentir assez souvent
Moi je sais bien que je te ferais fuir
Si tu voyais ce que je pense vraiment
C'est vraiment à coup à frémir
Un coup à claquer des dents
Mieux vaut laisser moisir

Laisser pourrir au dernier rang
Ces mots qui nous feraient pâlir
Nous feraient honte assurément
Je t'aime c'est rien de le dire
Encore faut-il voir que c'est du vent
Un truc pour ne pas en finir
Tout seul jusqu'à la fin des temps

Moi je sais bien que je te ferais fuir
Si tu voyais ce que je pense vraiment
C'est vraiment un coup à pâlir
Un coup à claquer des dents
Mais comme c'est, mais comme c'est, tellement bizarre
Mais comme c'est, mais comme c'est, si mal foutu

Mieux vaut laisser croupir
Laisser reposer le plus longtemps
Les petits trucs que l'on voudrait se dire
Que l'on voudrait jeter au vent
Mieux vaut essayer d'assagir
Laisser reposer le plus longtemps
Les petites pensées qui voudraient sortir
Pour mieux nous rentrer dedans

Moi je sais bien que je te ferais fuir
Si tu voyais ce que je pense vraiment
C'est vraiment un coup à frémir
Un coup à claquer des dents
Mais comme c'est, mais comme c'est, tellement bizarre
Mais comme c'est, mais comme c'est, si mal foutu


7. TANT D HOMMES (ET QUELQUES FEMMES AU FOND DE MOI)

J'aimerais bien me prendre moi-même
Moi-même tout seul dans mes bras
Et me dire tu sais je t'aime
Tu sais au monde je n'ai que toi

J'aimerais bien me frapper moi-même
M'envoyer un bon direct au foie
Crois-tu que j'aurais peur quand même
De me faire mal aux doigts

J'aimerais bien me baiser moi-même
Me dire des cochonneries tout bas
Crois-tu que c'est pareil
Ou encore mieux qu'avec toi

J'aimerais tant rire de moi-même
Me foutre de ma gueule pour une fois
Et m'envoyer des bras d'honneur
Crois-tu que ça me plaira

J'aimerais tant pleurer de moi-même
Me dire tu sais ne t'en fais pas
Pour tout le monde c'est pareil
Tout le monde a tant de monde chez soi

J'aimerais tant m'enlever de moi-même
Et me voir de loin pour une fois
Crois-tu toujours que l'on s'aime
Quand on est loin de soi
Tant d'hommes, tant d'hommes, et quelques femmes au fond de moi
Et quelques garces aussi parfois

J'aimerais bien me prendre moi-même
Moi-même tout seul dans mes bras
Et me dire tu sais je t'aime
Tu sais au monde je n'ai que toi

J'aimerais bien me pendre moi-même
Au bout de la corde, c'est bien moi
Crois-tu que l'on voit des merveilles
Quand on n'est plus ici-bas

J'aimerais bien m'enterrer moi-même
Me creuser un trou à moi
Et me jeter quelques chrysanthèmes
Et écrire ici-gît on se sait trop quoi
Tant d'hommes, tant d'hommes, et quelques femmes au fond de moi
Et quelques garces aussi parfois


8. L’INFIDELITE

Tu ne crois pas qu'il faudrait quand même passer l'éponge
Te rendre compte que tout ça c'est du passé
Mais toi, tous les jours, tous les jours tu y songes
Tu tournes, retournes cette histoire insensée
Et à force, tu vois moi ça me ronge
Même si d'accord j'ai un peu déconné
Regarde-moi là, regarde-moi là je m'allonge
Et je t'embrasse même la plante des pieds

Elle n'était même pas belle, elle était même un peu conne
Et d'ailleurs je n'ai plus le moindre souvenir de sa personne
Elle n'était même pas belle, elle n'était même pas bonne
Et d'ailleurs je n'ai plus la moindre idée de sa personne
Tu vois bien que je ne te raconte pas de mensonges
Je t'avoue même la stricte vérité

Faudrait quand même que tu passes un jour l'éponge
Parce que là, c'est toi qui est en train de nous le faire payer
Et puis, j'aimerais tant que tu songes
Que je ne l'ai jamais au fond vraiment désirée
Alors fais-moi plaisir, allez vas-y prononce
Dis-moi que je ne suis pas qu'un simple enculé


9. ON ÉTAIT TELLEMENT DE GAUCHE

C'est drôle de voir ce que nos pensées sont devenues
On était tellement de gauche
Aujourd'hui on ne sait plus
On compte les plaies, les bosses
Tout ce qu'en marche on a perdu
On se dit que de toute façon l'histoire est moche
Ce qui n'était pas gagné d'avance est désormais perdu

Alors on laisse les mains dans nos poches
Même plus envie d'avoir le poing tendu
Les illusions au fond de la sacoche
De l'étudiant que depuis longtemps on n'est plus
On ne pense plus qu'à notre poste
Là où on est prêt à se battre à mains nues
Car on pense au loyer, à la femme et aux gosses
A notre honneur et à tout ce qu'il a fallu
Comme coups bas, comme ripostes
Contre des collègues qui vous tuent

Et les nouveaux qui reluquent votre poste
Comme si ce n'était pas pour vous ce beau statut
Alors ils essayent de vous faire gicler du socle
Par les moyens les plus tordus
A essayer de vivre comme si de rien n'était
On se fait un beau jour rattraper par la marée
A essayer de vivre comme si de rien n'était
On se fait un beau jour rattraper par la marée

Et quand vous apprenez un jour pas la poste
Que de vous, de vous on ne veut plus
Vous repensez alors au cocktail molotov
Ca ne serait pas arrivé si on s'était battu
Mais c'est trop tard pour que l'on rechausse
Les vieilles idées que l'on croyait perdues
C'est désormais bon pour les gosses
Allez les enfants, foutez le raffut


10. JUSTE APRES QU’IL AI PLU

Je t'aime bien mais je ne t'aime plus
Ca m'est tombé dessus hier soir
Juste après qu'il ait plu
J'ai eu un terrible coup de cafard
En regardant dans la rue
Deux amoureux qui se disaient bonsoir
Ils avaient l'air tellement émus
Que j'ai voulu revoir
Mais il n'y avait même plus
De tendresse dans ma mémoire
Mais des envies d'amour cru

Je t'aime bien mais je ne t'aime plus
Là je te l'écris, t'en parler je n'aurais pu
J'en avais tellement marre
Que tu ne m'aurais jamais cru
Car je suis tellement bizarre
Que j'ai caché tout ce que tu n'as pas vu
Et l'on se bousille et l'on se saigne
Et on se dilapide et on s'égrène
Et l'on se fusille et l'on se parsème
Et on se dégoupille et on se malmène

Je t'aime bien mais je ne t'aime plus
Là je te l'écris, t'en parler je n'aurais pu
Mais comme c'est bizarre
Comme c'est mal foutu
D'avoir le coeur sur des nénuphars
Et le sexe au coin des rues
A la recherche des choses plus bizarres
Que l'on n'a jamais connues
A trop faire l'amour dans le noir
Même le sexe a disparu

Je t'aime bien mais je ne t'aime plus
Ca m'est tombé dessus hier soir
Juste après qu'il ait plu
J'ai bien bien vu
Que j'étais incapable
De faire le grand écart
Entre toutes mes envies et ma vertu

Et l'on s'égratigne et l'on se déchaîne
Et on se dilapide et on s'égrène
Et l'on se bousille et l'on se saigne
Et on se dilapide et l'on s'égrène


11. LA GUERRE

Là où je suis je n'ai plus vraiment le choix
Car sous les balles qui sifflent
Il y en a peut-être une pour moi
Alors je fais comme les autres
Je fais ce qu'il ne faut pas
J'en blesse plein par erreur
J'en achève même parfois

Leurs yeux sont pleins de peur
Leur yeux sont plein d'effrois
Alors je ne regarde que leur coeur
Qui explose au bout de mon bras
Ils voudraient avoir encore une heure
Ils voudraient croire encore une fois
Qu'ils rêvent que c'est l'horreur
Et que demain tout le monde se réveillera
Mais ici il n'y a plus d'heure
Ici le temps ne compte pas

Car chaque minute se bloque sous la peur
Comment te dire tu ne t'imagines pas
Ce qu'on pratique comme horreurs
Pour gagner une forêt, un lac, un bois
Ce qu'on pratique comme horreurs
Pour gagner un lac, un bois

Veux-tu que je te fredonne le bruit des canons qui tonnent
Veux-tu que je te chantonne tout cet amour qu'on dégomme

Parfois bien sûr
Je me révolte de l'intérieur
Car au dehors il ne faut pas
Dire qu'on a si peur
Dire qu'on ne peut plus, qu'on ne peut pas
Respirer toute cette puanteur
Qui vous secoue tout l'estomac
Parfois je pense à leurs frères, à leurs soeurs
A leurs pères, à leurs mères, et aux miens aussi parfois

Veux-tu que je te fredonne le bruit des canons qui tonnent
Veux-tu que je te chantonne tout cet amour qu'on dégomme


12. LE CRITERIUM

J'aimerais tant m'échapper du peloton
Aspirer quelques secondes d'éternité
Je m'en remplirais plein les poumons
Et dans ton corps les soufflerais
Mais je n'ai jamais connu la gloire
N'étant qu'un vulgaire passeur de bidons
Qu'on voit passer l'été sur les boulevards
Noyé dans une meute bleue jaune marron
Tu verras qu'un jour, là tu peux me croire
Je saurai enfin m'imposer
Ma position est celle du bon smicard
Qui souffre l'automne, l'hiver, l'été
Juste bon à resserrer les écarts
Pour finir dans la voiture balai
A cent bornes de la ligne de départ
Et encore plus de celle d'arrivée

Mais le pire c'est de sentir tous ces regards
Qui vous disent, ah c'est encore raté
La saison prochaine et pas plus tard
Ce sera mon tour de raccrocher
Remporter le critérium
C'est pas rien crois-moi
Mais t'embrasser sur le podium
Là c'est tout pour moi

Je voudrais que tu vois comme
J'en chie pour toi
Pour trois fleurs sur le podium
Ah ça j'en bave crois-moi


13. SALUT LES AMOUREUX

Les matins se suivent et se ressemblent
Quand l'amour fait place au quotidien
On n'était pas fait pour vivre ensemble
Ca ne suffit pas toujours de s'aimer bien

C'est drôle hier on s'ennuyait
C'est à peine si on trouvait
Des mots pour se parler du mauvais temps
Mais maintenant qu'il faut partir
On a cent mille choses à se dire
Qui tiennent trop à coeur pour si peu de temps

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelques fois se passent un peu trop bien

On fait ce qu'il faut on tient nos rôles
On se regarde, on rit, on crâne un peu
On a toujours oublié quelque chose
C'est pas facile de se dire adieu
Et l'on sait bien que tôt ou tard

Demain peut-être ou même ce soir
On va se dire que tout n'est pas perdu
De ce roman inachevé
On va se faire un conte de fée
Mais on a passé l'âge, on y croit plus

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelques fois se passent un peu trop bien

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