Plume Latraverse : Métamorphoses, Tome I
Teksty
1. L'HISTOIRE DE L'HISTOIRE
Toc! Toc! Toc!. Entrez
Mes dames messieurs bonsoir
Ce que vous allez entendre à l'instant
Ne vient pas de moi.
C'est une histoire qui m'fut contée
De la bouche même d'une vieille tempête
Dont les propos d'éternité
Ont trouvé écho dans ma tête
L'Histoire, elle-même, possède deux yeux
Un œil fou et un autre sage
Qu'elle promène à travers les cieux
Et les nuages de tous les âges
L'Histoire est une vieille bohémienne
Rêveuse et puis mordante aussi
Elle a tant vu la race humaine
Recommencer les mêmes folies
Les conflits, les chasses aux sorcières
Quand ça sent trop le renfermé
V'là les générations en guerre !
Un peu d'sang neuf pis l'tour est joué
Que de troupes qui marchent au pas
De passions qui passent comme des modes
Avec leurs croix érigées là
Où l'Histoire fixe les antipodes
L'Histoire s'en va comme un voyou
Dans une jungle de cas d'conscience
Avec son œil sage, son œil fou
Et la voix muette du silence
L'Histoire n'a pas la poudre aux yeux
Elle a les yeux ni chauds, ni froids
Elle s'introspecte en plein milieu
C'pas son premier gâteau des rois
Elle trouve la binne, en un rien d'temps
Dépouillée, simple et vulnérable
Au même endroit exactement
Que la morale à'fin d'une fable
L'Homme épaissit en vieilissant
Le Cul assis à la même place
Puis, il se fait voler son banc
Pour avoir perpétué la race
... Quelle chaise musicale !
«Qui va à'chasse perd sa place»
2. BABINE ET BABIN
Babine dans graisse de bine
Babin en casque de bain
V'là Babine qui Badine
Qui embobine l'beau Babin
Et c'est la chance qui leur sourit enfin.
Babine fait des bottines
Babin fait des bottins
Babine est pas ben fine
Babin est pas plus fin
À quelle chance, quel l'faux-pli du destin.
Babine a des copines
Babin a des copains
Babine a pas une belle mine ben ben. (Bon les potins)
Babin aime ben Babine
Babine aime ben Babin
Ensemble y feront ben un bambin (Ben bon !)
Babine veut une bambine
Babin veut bambin
Babine qui baragouine
Que Babin baise pas pas ben
C'est une vraie chance que ma chanson prenne fin
Avant qu'débande Babin (bis)
parler*** Pis qu'y s'débine avec son boudin pis ses combines,
La binette basse pis a ecrit bizoune sa fly, bon ben bye bye ! ! !
3. LE FERMIER JEAN
Bon ben les enfants, une p’tite chanson éducative là ?
AH OUI!!!
Bon! Le fermier Jean!
Thérèse assie-toé!
Mais oui mais j’t’aime...
Le fermier Jean est tout découragé
Sa femme à sacré l’camp le mois passé
Deux s’maines avant ses quinze vaches en chaleur
Ont mit l’feu à sa grange pas pur erreur.
Le fermier Jean se tient su’l’nerf
D'puis qui a des ch’nilles dans son parterre
Y’en a jusque dans ses culottes
Y’ont toutte mangés ses beaux plants d’pot.
“Ca va faire des beaux papillons, hein les enfants?“
Le fermier Jean ose pu sortir dehors
À cause des guèpes et pis des frappabor
Le fermier Jean qu'y’aime tellement les enfants
Y’a perdu son dernier d’in accident.
C’tait un espèce d’imbécile né
Au gros tires au cul jacké
Quand s’un poteau y’a areter
On a manqués d’électricité.
“Pis evidement les enfants,
Mais le fermier Jean y’avait pas d’chandelles.”
Chez l’fermier Jean y’a une épidémie
De sangsues de lézards pis de hippis
Qui collent autour de son bassin à truites
“Mais l’eau c’t’a tout l’monde “
Qui s’multiplient comme des vrais parasites.
Le fermier Jean est plein d’malheurs
Y s’est fait voler sont tracteur
Yé t’a deux ch’veux d’la dépression
Mais ses deux gros ch’veux-là tiennent bon.
“Pas deux gros ch’veux nono, deux gros ch’veaux”
Tout irait mieux pour le fermier Jean si
Au moins y tomb’rait pas tout l’temps d’la pluie
Teinté à toué matins y’écoute Al Cid
En s’tapant sa p’tite dose de pluie acide
“ Ca y donne une drole de vision d’la vie.
Allons fermier Jean, un p’tit sourire voyons.
Ce n’est pas grave, ce n’est pas grave,
Un p’tit sourire fermier Jean...
Le soleil brilleras bien demain fermier Jean.”
Ben les enfants quand ils sont jeunes, ils nous pillent cé pieds,
Pis quand ils sont vieux, ils nous pillent su’l cœur...
4. LE SOUFF' DU YÂB (PRINTEMPS CLIN D'OEIL)
Je me lève ce matin,
Y fait beau, je suis content
Les oiseaux swignent dans le firmament
Je suis heureux c'est certain,
L'ciel est bleu, l'soleil est plein
Dans ma tête y a comme un gros coup d'vent
Ma voisine sort de son lit'
Encore plus grosse que j'pen-sais
Pis a crie: "Tharèse viens 'citte,
Va m'cher-cher une pinte de lait"
Les arbres s'mettent à s'étirer,
J'hallucine, c'est pas possible
Qu'est-ce qu'y avait dans mon café?
De quelle flèche suis-je la cible?
Quel miracle! Le toit s'envole,
Dans un essaim de couleurs
Tout en haut passent les vidangeurs
Sur un camion plein d'band'roles,
Tharèse rit comme une vraie folle
Et pis moé, j'ris avec de bon cœur
J'viens pour traverser la rue,
Pour acheter mon journal
Je passe carrément au-d'ssus,
J'me dis: "Rien de plus normal…"
Au yâb' les mauvaises nouvelles!
Les angoisses pis les discours
Je m'assois dans une poubelle,
Qui passait au-d'ssus d'ma cour
Tharèse retrousse son jupon,
Un clin d'œil entre les cuisses
Pour v'nir me r'joindre dans mon oasis
Sur un fond d'accordéon,
Un aveugle vagabond
Fait visiter le ciel aux "tourisses"
"… Hash! Pot! Acide… Mescaline… Coke… Mushrooms… "
Aspirine d'la rue Prince-Arthur…
Pis arrivent les estropiés,
Les pieds bots pis les cul-d'jatte
Tout l'monde se met à danser,
Sur ce qui lui reste de pattes
Le bon Yeu qui est plus sage,
Comme un bon impresario
Ben assis su son nuage,
Ne voit qu'vingt pour cent du show
Tharèse pis moé, on s'en fout,
L'bon Yeu peut r'garder ailleurs
On veut donc rien savoir des voyeurs
Dans not' p'tite cachette à nous,
Pas besoin de projecteur
Ni d'metteur en scène ni d'spectateurs
L'éternité a des ailes,
Qui nous font faire des p'tits tours
Qui font r'voler les poubelles,
Qui font voler les amours
C'est un printemps tout joyeux,
Qui'éclate dans toute sa jeunesse
Qui arrête de s'prendre au sérieux,
Pour v'nir nous montrer ses fesses…
Tête folle!
Y a tellement d'belles filles sur ma rue
Que j'perds la tête, que j'perds la tête
Y a tellement d'belles filles sur ma rue
Que j'perds la tête pis j'vois jus' du…
Ôte-donc ta face que je pète!
Oh Tharèse, ma muse quand je t'ai vu
Dans ta splendeur lubrifiante,
Tes treizes ans et demi!
Tharèse ma p'tite maudite, a l'arrive-tu ma pinte de lait!
J'ai senti en moi comme un volcan!
Au printemps, la nature se dégèle… Ça pousse!
Les tiges r'lèvent… la sève r'monte!!
Maudite concupiscence!
5. LES HUMAINS
Écoutez tous avec élan
Ce que j'vous raconte à l'instant
J'crierai pas fort, j'vas mordre personne
J'essaye quelque chose juste pour le fun
J'vous arracherai pas les tympans
Tendez vote oreille en avant
J'vas dire quelque chose de pas mal laid
Faudrait pas que ma mère m'entendrait.
Les humains
C'est pas qu'est-ce qui a de plus fin
Ça se fait des bobos exiprès
Pour pouvoir les soigner après
Les humains
C'est un mal pour un bien
Y-inventent des guerres a'ec l'intention
D'connaître la réconciliation
Un jeune amour toujours sincère
Aime ben se donner un peu de misère
Les cœurs à force de se serrer
En viennent un jour à s'étouffer
Et l'pauvre amour, écrapouti
En arrive à quitter le nid
Comme l'oisillon fragile et fou
Au risque de se casser le cou
Les humains
Sont casseurs de catins
Ça se fout le cœur en pièces détachées
Pis ça s'amuse à le remonter
Les humains
Quelle race de galériens!
Voguant sur l'océan de la peur
Sur la coquille de leurs erreurs
L'enfant prodigue et solitaire
Qui cherche encore après sa mère
Une rude étoffe de dur-à-cuire
Pour I'étouffer dans ses soupirs
Dans ses soupirs, il y a une flaque
Une flaque de larmes grosse comme un lac
Son cœur s'y noie, dans une bouteille
Dont le goulot lui bouche les oreilles
Les humains
C'est pas brillant ben ben
Ça se donne des claques derrière la tête
Pour se rappeler qu'ils sont bêtes
Les humains
Brassent d'la marde pour des riens
Ils aiment se mettre les pieds d'ins plats
Quand on est tarte, on s'en sort pas
La vie est faite de telle façon
Que tout le monde puisse: faire des chansons
Chansons d'esclaves ou d'conquérants
Ou ben berceuse pour les enfants
La justice comme la poésie
C't'in histoire de cercles d'amis
C'est l'éternel recommencement
Qui fait tourner la roue du temps
Les humains
S'répètent à chaque matin
C't'un carrousel, une dynamo
Crinkée par l'énergie des mots
Les humains
Soit de près ou de loin
Sont humainement plus attachants
Le jour où on les pogne en chantant
Je voudrais finir ma cantate
Avant de r'partir à 4 pattes
Ou de m'en aller les pieds devant
Comme n'importe quelle vieux pédant
En vous disant ces quelques mots
Au risque de passer pour nono
Si la guerre avait jamais existé
C'p't-être moé qui l'aurais inventée
Les humains
C'est pas qu'est-ce qui a de plus fin
Quand ça s'ennuie, y faut que ça grouille
Même si, après, ça les embrouille
Les humains
Ça s'dévore et pis ça s'aime ben
Des jours je les trouve tellement pourris
Que je leur consacrerais ma vie
Des jours je les trouve tellement pourris
Que je pense que la toune est finie
6. MINUIT, CHAMBRE 8
Minuit chambre 8
Minuit, l'heure où l'on crève,
J'peux pus dormir j'me lève
Pis j'sors, de mon effroi
Pour aller faire le somnanbule s'es toits
Vampire à pareilles heures,
J'ai soif pour une liqueure
Passer par la fenêtre de l'hôpital
Pour m'payer une pinte de bon sang normal
Et je r'tontis dans l'corridor,
Dans ma cavalcade
J'entends tout' les beaux cris d'mort,
Joyeux malades
J'entends l'infirmière en chef,
Qui dit à sa suite:
"Pas besoin d'faire le lit' du 8,
Y passera pas la nuit'!"
Heureux de cette chance de taille
Me j'v'là dans chambre 8 avec ma paille
Y'avait un gars couché su'l dos
Qui essayait d'râler une couple de mots
Je m'approche du moribond,
J'y chatouille le gras du menton
Pour y durcir la peau du cou
Parce que j'aime ça quand c'est pas trop mou...
Soudain l'infirmière de nuit
Arrive dans la chambre
Juste comme chus penché su'l lit,
Ça durcit mon membre
J'y ai dit "Mamzelle, voulez-tu,
Vous étendre ici?"
À s'est sacrée flambant nue,
C'est là qu'j'me suis endormi
Minuit, minuit et cinq...
7. LA FÊTE DU MORT
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
J'connaissai l'mort
J'savai qu'c't'a t'in vieux crisse
À fête du mort tout l'monde braillait
Autour du corps les fleurs sentaient fort
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
Y avais du monde
Comme dans une vraie première (plutot une vraie dernière)
Y avais ses blonde
Qui se t'nais vers l'arrière
Tout en avant y avais sa femme
Pis son amant quel mélodrame
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
J'me dit, face à ce désespoir
Qu'c'est à force de broyer du noir
Qu'on en vien a devenire rasciste
Ceux là défilais en parade
On aurais dit une mascarade
Pour faire blower les journaliste
À fête du mort
Il y avais des notable (et nous lui décernon pour son œuvre)
J'entend encore l'vieux les traiter d'cartable
Lui qui s'crissais du protocole
Lui qui en avais contre les faux col
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
L'curé Prud'homme
Vint saluer son âme
C't'ais son vieux chum
A'ec qui y jouais au dame
Y savais que le vieux tout comme lui
Lemportrais pas au paradis
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
Lui qui rêvais comme un vieux sage
D'être enterrer dans son garage
Où y avais eu de beau moment
Sans galipette et sans éclat
Sans trompette et puis sans flafla
On lui refusa ces instants
À fête du mort
Y avais ben des vedette
Des teteux d'bar,
Des poudré, des tapette
À fête du mort pas d'robineux
Juste des gens bien qui haissais l'vieux
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
À fête du mort
Y avais l'mort qui etait d'trop
Ça parlais fort
D'argent, de char, pis d'show
Si l'mort avais pu s'reveiller
Y leur aurrais r'tomber sul nez
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
Un cadavre est plus important
Qu'un homme en vie c'est evident
On peu pas en faire ce qu'on veut
Je l'aurrais ben pris par le bras
Pour l'ammener boire au Scalla
Il se s'rais sans doute sentie mieux
À fête du mort
Y avait un buffet froid
Champagne, caviar
Crèmage su'l bout des doigt
Lui qui etias mangeur de pizza
Buveur de biere de championnat
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
Trois heure plus tard
Quand tout l'monde fut bien gris
J'me mis encore a s'mer la zizinie
Je pognais l'cul des grosse matante
Du spanish fly dans crème de menthe
À fête du mort
Y avais jsute moé d'pas triste
Les pénis, les fesses, les vagin
S'excitère en un tour de main
Ce fu un bordel merveilleux
J'amenai la veuve a sauvette
Tirer une pipe dans les toilette
À la mémoire !?...à mémoire !
À la santé du vieux !
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
8. TÊTE FROMAGÉE
1, 2,3, 4, Poteaux un fond d’cours
Pis des cordes à linges
V’la tout c’qui m’faut pour faire trois tours
Dans mes méninges
Pis prendre ma guitare spontanément par le cou
Pour la gratter au d’sus du trou
Ça pas d’bon sens, mes amis, un rien m’inspire
Chu comme le vent, une mouche suffit à m’faire partir
Maniac au point d’en v’nir à trouver ça obscène
De gratter ma guitare sur scène
Des voix qui m’transpercent les oreilles
Me disent qui faut qu’ca sorte pareille
Même si j’pense que ca devient cochon
Même si tout l’monde m’prend pour un con
La main serrée autour du manche
Avec les organes qui m’démangent
Les doigts à hauteur du nombril
C’t’exibitioniste en maudit
Tout erecté dans une éruption poétique
Me v’la placé en position pornographique
À m’masturber litéral’ment devant le trou
De la guitare sur mes genoux
Ce qui n’était qu’litérature adolescente
Devient l’objet d’une auto-censure flagrante
Je vous prir’rait à cet instant gang de roveur
De bien vouloir r’garder ailleur
Que toutes vos pensés malicieuses
À mon égards son judicieuse
Je suis un être abjecte et mou
Et je vois du fromage partout
Mais cependant que mon ramage
Est aussi vil que mon plumage
Ben si j’vois du fromage partout
J’vois les renards qui sont en d’sous
9. FAUX DUR (...ET TROUBLE FÊTE)
Nous étions là quelques joyeux amis
À avoir soif un beau soir à Paris
Le bar fermait mais à force de grimaces
Nous eûmes droit à un verre sur la terrasse.
Nous n’étions pas aussitôt installés
Au bruit des chaises et des tables collées
Que deux intrus en mal d’amour
Se mirent en frais de nous tourner autour.
Les discussions plus-ou-moins évasives
Compte tenu de cette heure tardive
Se virent agressées sens dessus-dessous
Par nos deux trouble-fête en mal de coups.
Et puis soudain d’un geste un peu trop long
L’un d’eux mouille de sa bière mon pantalon
J’me lève t’nu par un instinct batailleur
Tout pret à’y arracher l’cœur.
Mais dans un dernier sursaut salutaire
Qui s'immiscit entre la paix et la guerre
Je me retint de lui sauter dans face
Pour calmement me rasseoir à ma place.
Y’a que'ques années sans aucun doute
En vrai rocker les nerfs au boutte
Je l’aurait soulevé par les dents
Pour le graffigner su’l ciment.
Dites que j’t’un faux dûr ou que j’rammolis
Ou qu’j’ai eu peur d’vant mes amis
Que j’garde mes doigts pour ma guitare
Qu’ils se casseraient sur une machoire.
Moé j’pense juste que ça vallait pas la peine
De gacher toute ma fin d’semaine
À cause d’une simple gorgée d’bière
Qui s’rait tombée un peu d’travers.
Et le lendemain lorsque j’ai pris l’avion
La tête toute pleine de papillions
Pour r'venir tout fatigué
Dans mon pays aux mille clochers.
Entre les pleurs et les petits enfants
Et les p’tits vieux intransigeants
J’me disais pourquoi m’énerver
C’est rien qu’une bande dessinée.
Qu’c’est déjà asser dûr de naître
De trembler pis de disparaître
Vaut mieux s’en sortir de bon ton
En n’en faisant une belle chanson.
« Heille! Avez-vous remarquez dans ses poches, y’a quelque chose, un couteau, un gun ...»
Dans la mémoire longtemps
10. VIVRE DANS UNE VALISE
Vivre dans une valise
Pressé comme une chemise
Dans la soute à bagages d'un avion
Dans un sac de voyage, dans un camion
Vivre comme un apôtre
Toujours chez quelqu’un d’autre
Sans attaches, sans chaîne, comme un cerf-volant
Qui plane au milieu de son propre temps
Ici ailleurs;
Suivant le cœur
Et les caprices du vent menteur
Jamais chez soi, même sous son toît, il va
Vivre dans une valise, “valise de char”
Cercueil de ses bêtises
Immobilisé dans tous ses mouvements
Ne sachant plus par où aller d’l’avant
Vivre dans un tas d’problêmes
Mais y aller quand même
Vivre comme un étranger dans son pays
Lointain même avec ses propres amis
Ici ailleurs, suivant le cœur
Et les caprices du vent menteur
Jamais chez soi, même sous son toît, il va
Vivres dans une valise
Solitaire, sans emprise
Cherchant l’oreiller où se reposer
Sachant qu’il devra bientôt s’en aller
Vivre comme en vacances
(Sans même avoir le temps d’en prendre)
Suivre sa ligne de chance
Avec tous ses démons par en dedans
Qui le soufflent en l’air comme
Une plume au vent
Une plume au vent
Une plume au vent
Une plume au vent
11. VALSE CLICHÉ
C'est une valse perdue
Dont je n'sais plus les mots
Où je l'ai entendue,
J'm'en rappelle pus trop trop
Les valses sont toutes pareilles
Direz-vous mais pourtant
J'ai celle-là dans l'oreille
Depuis certain temps
C'est une valse en LA
Comme y'en a des milliers La la la…
C'est une valse qui doit
Être déjà composée
Tellement sa mélodie
Me rappelle quelque chose
J'en fais pas une copie
Mais je la recompose
Le fait que j'aille en Ré
N'a rien de bien étonnant
C'est un peu démodé
Direz-vous mais pourtant
C'est une valse d'époque
Dont je r'prends les débris
Écrasés sous le rock
De la mode d'aujourd'hui
Une vieille rengaine de rue
Pour bohème pas pressé
Une petite valse perdue
Que j'aime bien retrouver
C'est pourquoi j'espère bien
Pour cause humanitaire
Qu'on ne m'embêtera point
En me traitant d'plagiaire
Ce petit air connu
Ne faisait que passer
Je l'ai trouvé tout nu
Pis je l'ai habillé
Une valse en trois accords
C'est tellement évident
C'est pas par manque d'effort
Qu'j'aime les tounes à trois temps
Mais les mots d'ma chanson
Ne m'ont pas convaincu
J'ai toujours l'impression
De l'avoir entendue
Si quelque parabole
Venait à circuler
Je r'tirerai mes paroles
Et m'en excuserai. Excusez-la!
12. ÇA PREND D'L'ACTION!
Quand ça devient trop stable
On brasse tout pis ça r'part
Un bon Coup-de-poing s'a table
Et pis tout l'monde dewhors
Dans des rapports de force
Qui défoncent l'impossible
On s'crache d'la vieille ecorce
En s'prenant l'cœur pour cible
T'es pogné dans ta crasse
T'es rienque un gros gnochon
On est tout d'la même race
T'es pourit d'inaction
On a beau être capable
De faire face à la vie
On reste des p'tit minables
Liés par le nombril
Ça prends d'l'action
Pour brasser la moutarde
Qui m'monte au nez
Quand ça sent trop la marde
À grands coup d'pic pour slacké ma pression
Ça prends d'L'action
Ça prends d'L'action
Pour faire un nettoyage
Quand c'est trop stallé
Vive le remue-ménage
À grand coup d'pelle dans l'imagination
Ça prends d'L'action
Qu'ça soit pour rechercher
Une quelquonque aventure
Dans s't'hosti d'gros musée meublé par la nature
Ou pour manifester son plaisir d'être en vie
Avec pour le prouver, une musique à l'appuie
Qu'ça soit pour décrasser un bureau qui s'infecte
Ou pour se préserver d'une existence abjecte
Ou ben juste pour le kick d'abhorer du changement
Qu'ça soit en politique ou ben dans ses sentiments
Ça prends d'l'action pour détourner l'ennuie
Même si ça grouille, même si ça fait du bruit
Ça veut pas dire qu'c'est bon de toute façon
Ça prends d'L'action
Ça prends d'L'action, pour apprécier la paix
À part la guerre c'est l'seul truc qu'on connait
À la retraite c'est la seule solution
Ça prends d'L'action
Il est des sensations qui n'ont aucuns rapports
Qui remonte au plafond avec dix ans d'retard
Qui bourgeonne un beau jour sous un calme apparent
Et qui éclatent à leur tour dans un soleil levant
Musique de coquelicot Inhibé de violence
Tatouage sur la peau de l'innaction en transe
Son sourire qui s'éteint dans la névrose du soir
Et renait au matin sous la forme d'un espoir
Ça prend d'l'action face à l'apaisement
Ça prend du sel pour gêner l'pourrissement
Qu'ça soit l'hermite ou ben l'jeune nourrisson
Ça prend d'l'action
Ça prend d'l'action Des voyages des caprices
Pour se r'trouver au même point comme une liste
Et pour sortir assis dans son salon ça prend d'l'action
Ça prend d'l'action pour sarcler son jardin
Faire des embacles qui saccagent ton terrain
Même les barrières retiennent pus ma tension
Ça prend d'l'action
Ça prend d'l'action c'est l'secret d'la jeunesse
L'illumination pis l'boulet d'la vieillesse
Tout l'monde en ligne brisons pis r'construisons
Ça prend d'l'action
13. LES MAUVAIS COMPAGNONS
Les mauvais compagnons
Sont les amis du démon
Qui viennent et qui nous tentent
Par des images rassurantes
Qui nous entrainent le soir
Hors des sentiers du devoir
Les mauvais compagnons
Quel mauvaise fréquentation!
Les mauvais compagnons
Et leurs lieux de perdition
Mènent les célibataires
Sur les chemins de l’enfer
En leur tordant le bras
Et en leur forcant le pas
D’une facon immorale
C’est complet’ment illégal!
Ils arrivent tout le temps
En choisissant leur moments
S’insinuent comme le mal
Dans la sainte famille normale
À force d’invitation
Et de regards polisson
En prenant pour otage
Les intentions les plus sage
Ils se jetent sans raison
Sur les fruits de nos passions
En nous forcant à faire
Toute sortes d’affaires suicidaire
Escapade, saute-clôtures,
Free-for-all dans la nature
C’pas d’ma faute, c’est mes pieds,
C’t’eux-autres qui m’ont entrainés
Les mauvais compagnons
Ont mauvaise réputation
Dans les périodes de crises
On les voient doubler la mise
Ils entrainent à leur suites
Un régiment de bébittes
Pret à toutes les folies
Pour ce débloquer l’ennui!
Les mauvais compagnons
Vivent dans l’fond d’nos pantallons
Pis pour qui sortent dehors
Pas besoin d’peter ben fort
Ils s’remettent les pieds d’dans,
Presque tout naturel’ment
C’comme les promesses d’ivrognes
Ça c’tasse quand qu’la soif te pogne!
Un si gentil p’tit gars
Messieur l’juge moé j’comprend pas
Poussé à ses actions
Par de mauvais compagnons
Est-il le vrai coupable,
Y’est tel’ment influencable
C’est pas lui c’est les autres,
C’est la faute à ses apoôtres
Je sais bien votre honneur
Qu’au sein de votre demeure
Il n’y a pas de bas-fonds
Ni de mauvais compagnons
Qui viennent vous tourmenter
Le soir après le souper
Sous la forme de désirs
D’un grand mal à assoupir
Les mauvais compagnons
Sauvent la situation
En s’portant défenseurs
Face au mur réprobateur
Ils vont boire un bon coup,
Boire à tout leur mauvais coups
Qui leur gardent la forme
À mesure qu’ils se déforment!
Les mauvais compagnons
Font leur actes de contrition
En s’divisant un jour
La sentense de leurs amours
Et vont jusqu’à renier
Leurs anciennes amitiées
Trahissant leur complices
Pour un bonheur égoiste!
Çâ... « hé mec! T’es plus dans l’coup» ...lice!
14. SORTIE DES ARTISTES
Puisque vous dites que mon heure à sonnée
Permettez-moi de me retirer
Je partirai par où je suis venu
Par le trou d’une belle inconnue
Quand vous verrez que je suis rendu au fond
Remettez donc le bouchon CHPOTCH!!!
Mon monument va rester planté là
Faque vous êtes aussi ben d’ben faire ça.
Si cette dame est quelque peu frigide
Ça m’empêch’ra pas d’rester rigide
J’l’amadouerai en tâtant le terrain
Pour ensemenser le creux d’ses reins
J’redeviendrai comme un petit enfant
D’ins entrailles à sa maman Hein!
L’lend’main matin madame va s’réveiller
Fertilisée enceinte comblée.
Une vrai sortie coté jardin,
Faible musique qui vien de loin
Confondue dans l’image rêvée
Avalée par l’éternité
Enracinée dans l’inconnue
Comme l’ombre d’un soir étendue
Recouvert d’une rosée humide
Dans le secret d’son propre vide.
Dans le couloir de la nuit endormi
Où un type un jour c’est trouvé pris
Étant donné que toutes elles se ressemble
Quand un client leur entrouve les jambes
Je les mélange dans l’feeling de mes verres,
Elle sais tout madame la terre
Mais faudrait ben qu’j’vérifie si j’m’en sort
Si c’tait pas madame la…
Si c’tait pas madame la…
Si c’tait pas madame la mort
Si c’tait pas madame la mort Gazon!
«Thérese Lamarre mon p’tit brin d’herbe…
…Mon p’tit carré d’pelouse…
…Ma p’tite pousse des bois…
…mMa p’tite touffe de tourbe.
15. MÉTAMORPHOSE
Il m'a, il m'ail m'a
Il m'a, il m'ail m'a la lousse
Il m'aura falut du temps
Pour atteindre cette lueur
J'aurai traversé des vents remplit de pleurs
J'aurai trainé ma carcasse dans la souillure de l'ennuie
Je serai couvert de crasse, lavé de pluie
Et au bout de mon chemin,
Je s'rai pas rendu plus loin quand
Lorsque j'échangerai mon corps avec la mort
Pour aller faire ma lessive la scie de contemplative
Sur le bord du stage ça va être ma toison d'or
Il m'aura falut du jus pour m'infiltrer au travers
De cette existence de cul peur et d'misère
Dans la déchéance du temps,dans la pollution de l'air
Avec les poètes couvert de vers de terre
Moitié infirmité Dont les offres sont insensées
À avaler les difformités d'la vie
En maudissant leur destin
Pour me r'trouver serein
Avec une belle auréole du saint esprit
Il m'aura falut d'la bière
Pour que j'me saoûle un bon coup
Su'l chemin du cimetière comme un vrai fou(In vrai trou)
À la santé d'la santé
Pour la santé maladive
Buvons aux handicapé mes chers amis
L'immortalité m'appelle
À mon nombre et ses mamelles
Belle comme une belle paire d'écouteur stéréos
J'ai jamais pu résister devant deux beaux oreillers
J'm'en va me r'poser la tête ent'les deux jos
Ddididididadidadiladiladilo
Il Aura falut du tempa à la chrysalideet au cocon
Pour qu'la chenille s'traine jusqu'au papillon
Toc! Toc! Toc!. Entrez
Mes dames messieurs bonsoir
Ce que vous allez entendre à l'instant
Ne vient pas de moi.
C'est une histoire qui m'fut contée
De la bouche même d'une vieille tempête
Dont les propos d'éternité
Ont trouvé écho dans ma tête
L'Histoire, elle-même, possède deux yeux
Un œil fou et un autre sage
Qu'elle promène à travers les cieux
Et les nuages de tous les âges
L'Histoire est une vieille bohémienne
Rêveuse et puis mordante aussi
Elle a tant vu la race humaine
Recommencer les mêmes folies
Les conflits, les chasses aux sorcières
Quand ça sent trop le renfermé
V'là les générations en guerre !
Un peu d'sang neuf pis l'tour est joué
Que de troupes qui marchent au pas
De passions qui passent comme des modes
Avec leurs croix érigées là
Où l'Histoire fixe les antipodes
L'Histoire s'en va comme un voyou
Dans une jungle de cas d'conscience
Avec son œil sage, son œil fou
Et la voix muette du silence
L'Histoire n'a pas la poudre aux yeux
Elle a les yeux ni chauds, ni froids
Elle s'introspecte en plein milieu
C'pas son premier gâteau des rois
Elle trouve la binne, en un rien d'temps
Dépouillée, simple et vulnérable
Au même endroit exactement
Que la morale à'fin d'une fable
L'Homme épaissit en vieilissant
Le Cul assis à la même place
Puis, il se fait voler son banc
Pour avoir perpétué la race
... Quelle chaise musicale !
«Qui va à'chasse perd sa place»
2. BABINE ET BABIN
Babine dans graisse de bine
Babin en casque de bain
V'là Babine qui Badine
Qui embobine l'beau Babin
Et c'est la chance qui leur sourit enfin.
Babine fait des bottines
Babin fait des bottins
Babine est pas ben fine
Babin est pas plus fin
À quelle chance, quel l'faux-pli du destin.
Babine a des copines
Babin a des copains
Babine a pas une belle mine ben ben. (Bon les potins)
Babin aime ben Babine
Babine aime ben Babin
Ensemble y feront ben un bambin (Ben bon !)
Babine veut une bambine
Babin veut bambin
Babine qui baragouine
Que Babin baise pas pas ben
C'est une vraie chance que ma chanson prenne fin
Avant qu'débande Babin (bis)
parler*** Pis qu'y s'débine avec son boudin pis ses combines,
La binette basse pis a ecrit bizoune sa fly, bon ben bye bye ! ! !
3. LE FERMIER JEAN
Bon ben les enfants, une p’tite chanson éducative là ?
AH OUI!!!
Bon! Le fermier Jean!
Thérèse assie-toé!
Mais oui mais j’t’aime...
Le fermier Jean est tout découragé
Sa femme à sacré l’camp le mois passé
Deux s’maines avant ses quinze vaches en chaleur
Ont mit l’feu à sa grange pas pur erreur.
Le fermier Jean se tient su’l’nerf
D'puis qui a des ch’nilles dans son parterre
Y’en a jusque dans ses culottes
Y’ont toutte mangés ses beaux plants d’pot.
“Ca va faire des beaux papillons, hein les enfants?“
Le fermier Jean ose pu sortir dehors
À cause des guèpes et pis des frappabor
Le fermier Jean qu'y’aime tellement les enfants
Y’a perdu son dernier d’in accident.
C’tait un espèce d’imbécile né
Au gros tires au cul jacké
Quand s’un poteau y’a areter
On a manqués d’électricité.
“Pis evidement les enfants,
Mais le fermier Jean y’avait pas d’chandelles.”
Chez l’fermier Jean y’a une épidémie
De sangsues de lézards pis de hippis
Qui collent autour de son bassin à truites
“Mais l’eau c’t’a tout l’monde “
Qui s’multiplient comme des vrais parasites.
Le fermier Jean est plein d’malheurs
Y s’est fait voler sont tracteur
Yé t’a deux ch’veux d’la dépression
Mais ses deux gros ch’veux-là tiennent bon.
“Pas deux gros ch’veux nono, deux gros ch’veaux”
Tout irait mieux pour le fermier Jean si
Au moins y tomb’rait pas tout l’temps d’la pluie
Teinté à toué matins y’écoute Al Cid
En s’tapant sa p’tite dose de pluie acide
“ Ca y donne une drole de vision d’la vie.
Allons fermier Jean, un p’tit sourire voyons.
Ce n’est pas grave, ce n’est pas grave,
Un p’tit sourire fermier Jean...
Le soleil brilleras bien demain fermier Jean.”
Ben les enfants quand ils sont jeunes, ils nous pillent cé pieds,
Pis quand ils sont vieux, ils nous pillent su’l cœur...
4. LE SOUFF' DU YÂB (PRINTEMPS CLIN D'OEIL)
Je me lève ce matin,
Y fait beau, je suis content
Les oiseaux swignent dans le firmament
Je suis heureux c'est certain,
L'ciel est bleu, l'soleil est plein
Dans ma tête y a comme un gros coup d'vent
Ma voisine sort de son lit'
Encore plus grosse que j'pen-sais
Pis a crie: "Tharèse viens 'citte,
Va m'cher-cher une pinte de lait"
Les arbres s'mettent à s'étirer,
J'hallucine, c'est pas possible
Qu'est-ce qu'y avait dans mon café?
De quelle flèche suis-je la cible?
Quel miracle! Le toit s'envole,
Dans un essaim de couleurs
Tout en haut passent les vidangeurs
Sur un camion plein d'band'roles,
Tharèse rit comme une vraie folle
Et pis moé, j'ris avec de bon cœur
J'viens pour traverser la rue,
Pour acheter mon journal
Je passe carrément au-d'ssus,
J'me dis: "Rien de plus normal…"
Au yâb' les mauvaises nouvelles!
Les angoisses pis les discours
Je m'assois dans une poubelle,
Qui passait au-d'ssus d'ma cour
Tharèse retrousse son jupon,
Un clin d'œil entre les cuisses
Pour v'nir me r'joindre dans mon oasis
Sur un fond d'accordéon,
Un aveugle vagabond
Fait visiter le ciel aux "tourisses"
"… Hash! Pot! Acide… Mescaline… Coke… Mushrooms… "
Aspirine d'la rue Prince-Arthur…
Pis arrivent les estropiés,
Les pieds bots pis les cul-d'jatte
Tout l'monde se met à danser,
Sur ce qui lui reste de pattes
Le bon Yeu qui est plus sage,
Comme un bon impresario
Ben assis su son nuage,
Ne voit qu'vingt pour cent du show
Tharèse pis moé, on s'en fout,
L'bon Yeu peut r'garder ailleurs
On veut donc rien savoir des voyeurs
Dans not' p'tite cachette à nous,
Pas besoin de projecteur
Ni d'metteur en scène ni d'spectateurs
L'éternité a des ailes,
Qui nous font faire des p'tits tours
Qui font r'voler les poubelles,
Qui font voler les amours
C'est un printemps tout joyeux,
Qui'éclate dans toute sa jeunesse
Qui arrête de s'prendre au sérieux,
Pour v'nir nous montrer ses fesses…
Tête folle!
Y a tellement d'belles filles sur ma rue
Que j'perds la tête, que j'perds la tête
Y a tellement d'belles filles sur ma rue
Que j'perds la tête pis j'vois jus' du…
Ôte-donc ta face que je pète!
Oh Tharèse, ma muse quand je t'ai vu
Dans ta splendeur lubrifiante,
Tes treizes ans et demi!
Tharèse ma p'tite maudite, a l'arrive-tu ma pinte de lait!
J'ai senti en moi comme un volcan!
Au printemps, la nature se dégèle… Ça pousse!
Les tiges r'lèvent… la sève r'monte!!
Maudite concupiscence!
5. LES HUMAINS
Écoutez tous avec élan
Ce que j'vous raconte à l'instant
J'crierai pas fort, j'vas mordre personne
J'essaye quelque chose juste pour le fun
J'vous arracherai pas les tympans
Tendez vote oreille en avant
J'vas dire quelque chose de pas mal laid
Faudrait pas que ma mère m'entendrait.
Les humains
C'est pas qu'est-ce qui a de plus fin
Ça se fait des bobos exiprès
Pour pouvoir les soigner après
Les humains
C'est un mal pour un bien
Y-inventent des guerres a'ec l'intention
D'connaître la réconciliation
Un jeune amour toujours sincère
Aime ben se donner un peu de misère
Les cœurs à force de se serrer
En viennent un jour à s'étouffer
Et l'pauvre amour, écrapouti
En arrive à quitter le nid
Comme l'oisillon fragile et fou
Au risque de se casser le cou
Les humains
Sont casseurs de catins
Ça se fout le cœur en pièces détachées
Pis ça s'amuse à le remonter
Les humains
Quelle race de galériens!
Voguant sur l'océan de la peur
Sur la coquille de leurs erreurs
L'enfant prodigue et solitaire
Qui cherche encore après sa mère
Une rude étoffe de dur-à-cuire
Pour I'étouffer dans ses soupirs
Dans ses soupirs, il y a une flaque
Une flaque de larmes grosse comme un lac
Son cœur s'y noie, dans une bouteille
Dont le goulot lui bouche les oreilles
Les humains
C'est pas brillant ben ben
Ça se donne des claques derrière la tête
Pour se rappeler qu'ils sont bêtes
Les humains
Brassent d'la marde pour des riens
Ils aiment se mettre les pieds d'ins plats
Quand on est tarte, on s'en sort pas
La vie est faite de telle façon
Que tout le monde puisse: faire des chansons
Chansons d'esclaves ou d'conquérants
Ou ben berceuse pour les enfants
La justice comme la poésie
C't'in histoire de cercles d'amis
C'est l'éternel recommencement
Qui fait tourner la roue du temps
Les humains
S'répètent à chaque matin
C't'un carrousel, une dynamo
Crinkée par l'énergie des mots
Les humains
Soit de près ou de loin
Sont humainement plus attachants
Le jour où on les pogne en chantant
Je voudrais finir ma cantate
Avant de r'partir à 4 pattes
Ou de m'en aller les pieds devant
Comme n'importe quelle vieux pédant
En vous disant ces quelques mots
Au risque de passer pour nono
Si la guerre avait jamais existé
C'p't-être moé qui l'aurais inventée
Les humains
C'est pas qu'est-ce qui a de plus fin
Quand ça s'ennuie, y faut que ça grouille
Même si, après, ça les embrouille
Les humains
Ça s'dévore et pis ça s'aime ben
Des jours je les trouve tellement pourris
Que je leur consacrerais ma vie
Des jours je les trouve tellement pourris
Que je pense que la toune est finie
6. MINUIT, CHAMBRE 8
Minuit chambre 8
Minuit, l'heure où l'on crève,
J'peux pus dormir j'me lève
Pis j'sors, de mon effroi
Pour aller faire le somnanbule s'es toits
Vampire à pareilles heures,
J'ai soif pour une liqueure
Passer par la fenêtre de l'hôpital
Pour m'payer une pinte de bon sang normal
Et je r'tontis dans l'corridor,
Dans ma cavalcade
J'entends tout' les beaux cris d'mort,
Joyeux malades
J'entends l'infirmière en chef,
Qui dit à sa suite:
"Pas besoin d'faire le lit' du 8,
Y passera pas la nuit'!"
Heureux de cette chance de taille
Me j'v'là dans chambre 8 avec ma paille
Y'avait un gars couché su'l dos
Qui essayait d'râler une couple de mots
Je m'approche du moribond,
J'y chatouille le gras du menton
Pour y durcir la peau du cou
Parce que j'aime ça quand c'est pas trop mou...
Soudain l'infirmière de nuit
Arrive dans la chambre
Juste comme chus penché su'l lit,
Ça durcit mon membre
J'y ai dit "Mamzelle, voulez-tu,
Vous étendre ici?"
À s'est sacrée flambant nue,
C'est là qu'j'me suis endormi
Minuit, minuit et cinq...
7. LA FÊTE DU MORT
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
J'connaissai l'mort
J'savai qu'c't'a t'in vieux crisse
À fête du mort tout l'monde braillait
Autour du corps les fleurs sentaient fort
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
Y avais du monde
Comme dans une vraie première (plutot une vraie dernière)
Y avais ses blonde
Qui se t'nais vers l'arrière
Tout en avant y avais sa femme
Pis son amant quel mélodrame
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
J'me dit, face à ce désespoir
Qu'c'est à force de broyer du noir
Qu'on en vien a devenire rasciste
Ceux là défilais en parade
On aurais dit une mascarade
Pour faire blower les journaliste
À fête du mort
Il y avais des notable (et nous lui décernon pour son œuvre)
J'entend encore l'vieux les traiter d'cartable
Lui qui s'crissais du protocole
Lui qui en avais contre les faux col
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
L'curé Prud'homme
Vint saluer son âme
C't'ais son vieux chum
A'ec qui y jouais au dame
Y savais que le vieux tout comme lui
Lemportrais pas au paradis
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
Lui qui rêvais comme un vieux sage
D'être enterrer dans son garage
Où y avais eu de beau moment
Sans galipette et sans éclat
Sans trompette et puis sans flafla
On lui refusa ces instants
À fête du mort
Y avais ben des vedette
Des teteux d'bar,
Des poudré, des tapette
À fête du mort pas d'robineux
Juste des gens bien qui haissais l'vieux
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
À fête du mort
Y avais l'mort qui etait d'trop
Ça parlais fort
D'argent, de char, pis d'show
Si l'mort avais pu s'reveiller
Y leur aurrais r'tomber sul nez
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
Un cadavre est plus important
Qu'un homme en vie c'est evident
On peu pas en faire ce qu'on veut
Je l'aurrais ben pris par le bras
Pour l'ammener boire au Scalla
Il se s'rais sans doute sentie mieux
À fête du mort
Y avait un buffet froid
Champagne, caviar
Crèmage su'l bout des doigt
Lui qui etias mangeur de pizza
Buveur de biere de championnat
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
Trois heure plus tard
Quand tout l'monde fut bien gris
J'me mis encore a s'mer la zizinie
Je pognais l'cul des grosse matante
Du spanish fly dans crème de menthe
À fête du mort
Y avais jsute moé d'pas triste
Les pénis, les fesses, les vagin
S'excitère en un tour de main
Ce fu un bordel merveilleux
J'amenai la veuve a sauvette
Tirer une pipe dans les toilette
À la mémoire !?...à mémoire !
À la santé du vieux !
À fête du mort
Y avais juste moé d'pas triste
8. TÊTE FROMAGÉE
1, 2,3, 4, Poteaux un fond d’cours
Pis des cordes à linges
V’la tout c’qui m’faut pour faire trois tours
Dans mes méninges
Pis prendre ma guitare spontanément par le cou
Pour la gratter au d’sus du trou
Ça pas d’bon sens, mes amis, un rien m’inspire
Chu comme le vent, une mouche suffit à m’faire partir
Maniac au point d’en v’nir à trouver ça obscène
De gratter ma guitare sur scène
Des voix qui m’transpercent les oreilles
Me disent qui faut qu’ca sorte pareille
Même si j’pense que ca devient cochon
Même si tout l’monde m’prend pour un con
La main serrée autour du manche
Avec les organes qui m’démangent
Les doigts à hauteur du nombril
C’t’exibitioniste en maudit
Tout erecté dans une éruption poétique
Me v’la placé en position pornographique
À m’masturber litéral’ment devant le trou
De la guitare sur mes genoux
Ce qui n’était qu’litérature adolescente
Devient l’objet d’une auto-censure flagrante
Je vous prir’rait à cet instant gang de roveur
De bien vouloir r’garder ailleur
Que toutes vos pensés malicieuses
À mon égards son judicieuse
Je suis un être abjecte et mou
Et je vois du fromage partout
Mais cependant que mon ramage
Est aussi vil que mon plumage
Ben si j’vois du fromage partout
J’vois les renards qui sont en d’sous
9. FAUX DUR (...ET TROUBLE FÊTE)
Nous étions là quelques joyeux amis
À avoir soif un beau soir à Paris
Le bar fermait mais à force de grimaces
Nous eûmes droit à un verre sur la terrasse.
Nous n’étions pas aussitôt installés
Au bruit des chaises et des tables collées
Que deux intrus en mal d’amour
Se mirent en frais de nous tourner autour.
Les discussions plus-ou-moins évasives
Compte tenu de cette heure tardive
Se virent agressées sens dessus-dessous
Par nos deux trouble-fête en mal de coups.
Et puis soudain d’un geste un peu trop long
L’un d’eux mouille de sa bière mon pantalon
J’me lève t’nu par un instinct batailleur
Tout pret à’y arracher l’cœur.
Mais dans un dernier sursaut salutaire
Qui s'immiscit entre la paix et la guerre
Je me retint de lui sauter dans face
Pour calmement me rasseoir à ma place.
Y’a que'ques années sans aucun doute
En vrai rocker les nerfs au boutte
Je l’aurait soulevé par les dents
Pour le graffigner su’l ciment.
Dites que j’t’un faux dûr ou que j’rammolis
Ou qu’j’ai eu peur d’vant mes amis
Que j’garde mes doigts pour ma guitare
Qu’ils se casseraient sur une machoire.
Moé j’pense juste que ça vallait pas la peine
De gacher toute ma fin d’semaine
À cause d’une simple gorgée d’bière
Qui s’rait tombée un peu d’travers.
Et le lendemain lorsque j’ai pris l’avion
La tête toute pleine de papillions
Pour r'venir tout fatigué
Dans mon pays aux mille clochers.
Entre les pleurs et les petits enfants
Et les p’tits vieux intransigeants
J’me disais pourquoi m’énerver
C’est rien qu’une bande dessinée.
Qu’c’est déjà asser dûr de naître
De trembler pis de disparaître
Vaut mieux s’en sortir de bon ton
En n’en faisant une belle chanson.
« Heille! Avez-vous remarquez dans ses poches, y’a quelque chose, un couteau, un gun ...»
Dans la mémoire longtemps
10. VIVRE DANS UNE VALISE
Vivre dans une valise
Pressé comme une chemise
Dans la soute à bagages d'un avion
Dans un sac de voyage, dans un camion
Vivre comme un apôtre
Toujours chez quelqu’un d’autre
Sans attaches, sans chaîne, comme un cerf-volant
Qui plane au milieu de son propre temps
Ici ailleurs;
Suivant le cœur
Et les caprices du vent menteur
Jamais chez soi, même sous son toît, il va
Vivre dans une valise, “valise de char”
Cercueil de ses bêtises
Immobilisé dans tous ses mouvements
Ne sachant plus par où aller d’l’avant
Vivre dans un tas d’problêmes
Mais y aller quand même
Vivre comme un étranger dans son pays
Lointain même avec ses propres amis
Ici ailleurs, suivant le cœur
Et les caprices du vent menteur
Jamais chez soi, même sous son toît, il va
Vivres dans une valise
Solitaire, sans emprise
Cherchant l’oreiller où se reposer
Sachant qu’il devra bientôt s’en aller
Vivre comme en vacances
(Sans même avoir le temps d’en prendre)
Suivre sa ligne de chance
Avec tous ses démons par en dedans
Qui le soufflent en l’air comme
Une plume au vent
Une plume au vent
Une plume au vent
Une plume au vent
11. VALSE CLICHÉ
C'est une valse perdue
Dont je n'sais plus les mots
Où je l'ai entendue,
J'm'en rappelle pus trop trop
Les valses sont toutes pareilles
Direz-vous mais pourtant
J'ai celle-là dans l'oreille
Depuis certain temps
C'est une valse en LA
Comme y'en a des milliers La la la…
C'est une valse qui doit
Être déjà composée
Tellement sa mélodie
Me rappelle quelque chose
J'en fais pas une copie
Mais je la recompose
Le fait que j'aille en Ré
N'a rien de bien étonnant
C'est un peu démodé
Direz-vous mais pourtant
C'est une valse d'époque
Dont je r'prends les débris
Écrasés sous le rock
De la mode d'aujourd'hui
Une vieille rengaine de rue
Pour bohème pas pressé
Une petite valse perdue
Que j'aime bien retrouver
C'est pourquoi j'espère bien
Pour cause humanitaire
Qu'on ne m'embêtera point
En me traitant d'plagiaire
Ce petit air connu
Ne faisait que passer
Je l'ai trouvé tout nu
Pis je l'ai habillé
Une valse en trois accords
C'est tellement évident
C'est pas par manque d'effort
Qu'j'aime les tounes à trois temps
Mais les mots d'ma chanson
Ne m'ont pas convaincu
J'ai toujours l'impression
De l'avoir entendue
Si quelque parabole
Venait à circuler
Je r'tirerai mes paroles
Et m'en excuserai. Excusez-la!
12. ÇA PREND D'L'ACTION!
Quand ça devient trop stable
On brasse tout pis ça r'part
Un bon Coup-de-poing s'a table
Et pis tout l'monde dewhors
Dans des rapports de force
Qui défoncent l'impossible
On s'crache d'la vieille ecorce
En s'prenant l'cœur pour cible
T'es pogné dans ta crasse
T'es rienque un gros gnochon
On est tout d'la même race
T'es pourit d'inaction
On a beau être capable
De faire face à la vie
On reste des p'tit minables
Liés par le nombril
Ça prends d'l'action
Pour brasser la moutarde
Qui m'monte au nez
Quand ça sent trop la marde
À grands coup d'pic pour slacké ma pression
Ça prends d'L'action
Ça prends d'L'action
Pour faire un nettoyage
Quand c'est trop stallé
Vive le remue-ménage
À grand coup d'pelle dans l'imagination
Ça prends d'L'action
Qu'ça soit pour rechercher
Une quelquonque aventure
Dans s't'hosti d'gros musée meublé par la nature
Ou pour manifester son plaisir d'être en vie
Avec pour le prouver, une musique à l'appuie
Qu'ça soit pour décrasser un bureau qui s'infecte
Ou pour se préserver d'une existence abjecte
Ou ben juste pour le kick d'abhorer du changement
Qu'ça soit en politique ou ben dans ses sentiments
Ça prends d'l'action pour détourner l'ennuie
Même si ça grouille, même si ça fait du bruit
Ça veut pas dire qu'c'est bon de toute façon
Ça prends d'L'action
Ça prends d'L'action, pour apprécier la paix
À part la guerre c'est l'seul truc qu'on connait
À la retraite c'est la seule solution
Ça prends d'L'action
Il est des sensations qui n'ont aucuns rapports
Qui remonte au plafond avec dix ans d'retard
Qui bourgeonne un beau jour sous un calme apparent
Et qui éclatent à leur tour dans un soleil levant
Musique de coquelicot Inhibé de violence
Tatouage sur la peau de l'innaction en transe
Son sourire qui s'éteint dans la névrose du soir
Et renait au matin sous la forme d'un espoir
Ça prend d'l'action face à l'apaisement
Ça prend du sel pour gêner l'pourrissement
Qu'ça soit l'hermite ou ben l'jeune nourrisson
Ça prend d'l'action
Ça prend d'l'action Des voyages des caprices
Pour se r'trouver au même point comme une liste
Et pour sortir assis dans son salon ça prend d'l'action
Ça prend d'l'action pour sarcler son jardin
Faire des embacles qui saccagent ton terrain
Même les barrières retiennent pus ma tension
Ça prend d'l'action
Ça prend d'l'action c'est l'secret d'la jeunesse
L'illumination pis l'boulet d'la vieillesse
Tout l'monde en ligne brisons pis r'construisons
Ça prend d'l'action
13. LES MAUVAIS COMPAGNONS
Les mauvais compagnons
Sont les amis du démon
Qui viennent et qui nous tentent
Par des images rassurantes
Qui nous entrainent le soir
Hors des sentiers du devoir
Les mauvais compagnons
Quel mauvaise fréquentation!
Les mauvais compagnons
Et leurs lieux de perdition
Mènent les célibataires
Sur les chemins de l’enfer
En leur tordant le bras
Et en leur forcant le pas
D’une facon immorale
C’est complet’ment illégal!
Ils arrivent tout le temps
En choisissant leur moments
S’insinuent comme le mal
Dans la sainte famille normale
À force d’invitation
Et de regards polisson
En prenant pour otage
Les intentions les plus sage
Ils se jetent sans raison
Sur les fruits de nos passions
En nous forcant à faire
Toute sortes d’affaires suicidaire
Escapade, saute-clôtures,
Free-for-all dans la nature
C’pas d’ma faute, c’est mes pieds,
C’t’eux-autres qui m’ont entrainés
Les mauvais compagnons
Ont mauvaise réputation
Dans les périodes de crises
On les voient doubler la mise
Ils entrainent à leur suites
Un régiment de bébittes
Pret à toutes les folies
Pour ce débloquer l’ennui!
Les mauvais compagnons
Vivent dans l’fond d’nos pantallons
Pis pour qui sortent dehors
Pas besoin d’peter ben fort
Ils s’remettent les pieds d’dans,
Presque tout naturel’ment
C’comme les promesses d’ivrognes
Ça c’tasse quand qu’la soif te pogne!
Un si gentil p’tit gars
Messieur l’juge moé j’comprend pas
Poussé à ses actions
Par de mauvais compagnons
Est-il le vrai coupable,
Y’est tel’ment influencable
C’est pas lui c’est les autres,
C’est la faute à ses apoôtres
Je sais bien votre honneur
Qu’au sein de votre demeure
Il n’y a pas de bas-fonds
Ni de mauvais compagnons
Qui viennent vous tourmenter
Le soir après le souper
Sous la forme de désirs
D’un grand mal à assoupir
Les mauvais compagnons
Sauvent la situation
En s’portant défenseurs
Face au mur réprobateur
Ils vont boire un bon coup,
Boire à tout leur mauvais coups
Qui leur gardent la forme
À mesure qu’ils se déforment!
Les mauvais compagnons
Font leur actes de contrition
En s’divisant un jour
La sentense de leurs amours
Et vont jusqu’à renier
Leurs anciennes amitiées
Trahissant leur complices
Pour un bonheur égoiste!
Çâ... « hé mec! T’es plus dans l’coup» ...lice!
14. SORTIE DES ARTISTES
Puisque vous dites que mon heure à sonnée
Permettez-moi de me retirer
Je partirai par où je suis venu
Par le trou d’une belle inconnue
Quand vous verrez que je suis rendu au fond
Remettez donc le bouchon CHPOTCH!!!
Mon monument va rester planté là
Faque vous êtes aussi ben d’ben faire ça.
Si cette dame est quelque peu frigide
Ça m’empêch’ra pas d’rester rigide
J’l’amadouerai en tâtant le terrain
Pour ensemenser le creux d’ses reins
J’redeviendrai comme un petit enfant
D’ins entrailles à sa maman Hein!
L’lend’main matin madame va s’réveiller
Fertilisée enceinte comblée.
Une vrai sortie coté jardin,
Faible musique qui vien de loin
Confondue dans l’image rêvée
Avalée par l’éternité
Enracinée dans l’inconnue
Comme l’ombre d’un soir étendue
Recouvert d’une rosée humide
Dans le secret d’son propre vide.
Dans le couloir de la nuit endormi
Où un type un jour c’est trouvé pris
Étant donné que toutes elles se ressemble
Quand un client leur entrouve les jambes
Je les mélange dans l’feeling de mes verres,
Elle sais tout madame la terre
Mais faudrait ben qu’j’vérifie si j’m’en sort
Si c’tait pas madame la…
Si c’tait pas madame la…
Si c’tait pas madame la mort
Si c’tait pas madame la mort Gazon!
«Thérese Lamarre mon p’tit brin d’herbe…
…Mon p’tit carré d’pelouse…
…Ma p’tite pousse des bois…
…mMa p’tite touffe de tourbe.
15. MÉTAMORPHOSE
Il m'a, il m'ail m'a
Il m'a, il m'ail m'a la lousse
Il m'aura falut du temps
Pour atteindre cette lueur
J'aurai traversé des vents remplit de pleurs
J'aurai trainé ma carcasse dans la souillure de l'ennuie
Je serai couvert de crasse, lavé de pluie
Et au bout de mon chemin,
Je s'rai pas rendu plus loin quand
Lorsque j'échangerai mon corps avec la mort
Pour aller faire ma lessive la scie de contemplative
Sur le bord du stage ça va être ma toison d'or
Il m'aura falut du jus pour m'infiltrer au travers
De cette existence de cul peur et d'misère
Dans la déchéance du temps,dans la pollution de l'air
Avec les poètes couvert de vers de terre
Moitié infirmité Dont les offres sont insensées
À avaler les difformités d'la vie
En maudissant leur destin
Pour me r'trouver serein
Avec une belle auréole du saint esprit
Il m'aura falut d'la bière
Pour que j'me saoûle un bon coup
Su'l chemin du cimetière comme un vrai fou(In vrai trou)
À la santé d'la santé
Pour la santé maladive
Buvons aux handicapé mes chers amis
L'immortalité m'appelle
À mon nombre et ses mamelles
Belle comme une belle paire d'écouteur stéréos
J'ai jamais pu résister devant deux beaux oreillers
J'm'en va me r'poser la tête ent'les deux jos
Ddididididadidadiladiladilo
Il Aura falut du tempa à la chrysalideet au cocon
Pour qu'la chenille s'traine jusqu'au papillon
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