Trust : Les Indispensables
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1. BOSSER HUIT HEURES
Ouvre grand tes yeux autour de toi
Le syndicat se moque de toi
Regarde Séguy rempli de vinasse
Il ne t'arrive pas à la godasse
Les autres eux ne sont pas sérieux
C'est à celui qui te baisera le mieux
Le patronat je t'en parle même pas
Il n'est bon que pour les coups bas
T'as bien raison de bosser huit heures
Ton salaire c'est le salaire de la sueur
T'as bien raison de bosser huit heures
Ton salaire c'est le salaire de la peur
Quant aux manifs t'as bien raison
Là ils te font passer pour un con
T'ouvres ta grande gueule de prolétaire
Prends donc la peine de regarder derrière
Ce syndicat qui défend ton fric
Tu verras tout n'est que politique
Fais plus la gueule sous les coups de trique
Tu n'est qu'un pion dans ce régime de flics
[Refrain]
Un jour viendra où tu repenseras
Ils m'ont bien eu ces enfoirés
Moi je vois mon vieux ils l'ont roulé
Pour eux ce n'est qu'un futur retraité
Il est revenu le temps des frimeurs
Maire et Séguy chantent en coeur
L'institution n'a plus de valeur
Pratique l'inceste avec ta soeur
[Refrain]
2. POLICE MILICE
Arrivé à vingt ans tu t'engages dans la police
T'as bien raison mon gars la France a besoin de milices
T'iras te pavaner au milieu des carrefours
Histoire de diriger les gens et de jouer au bourg
Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice
Et fais du zèle tu auras de l'avancement
Tu gagneras de l'argent à faire chier les gens
Tu porte l'uniforme relève le défi
Société de consommation à base de képis
Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice
Un jour la retraite que de souvenirs
Entre les putes à racoler les jeunes à tabasser
Prestige de l'uniforme connerie sous toutes ses formes
Là tu pourras crever en paix en toute liberté
Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice
3. LES SECTES
Racolent, comme des prostituées
Son de clochette
Je suis plié
Se les geler
Au nom de l'absurdité.
Hare Krishna, d'où vient ta foi ?
Hare Krishna, ça ressemble à quoi ?
Hare Krishna, t'es pas ridicule
Hare Krishna, on te manipule.
Jim Jones vous dit quelque chose
Dans la débilité il a assuré
En Guyane il était installé.
Disciples matés, dressés
Indifférents devant cette tuerie
Temple du peuple et des simples d'esprit.
Jim Jones courbe le dos
Jim Jones, il vous a vu beau,
Jim Jones, la bonne parole,
Jim Jones vous a fait crever.
Marche dessus ce sont des insectes
Rien à voir dans ce monde d'allumés,
Ces larves ne sont pas à plaindre,
Cette vie de zéro, ils l'ont choisie.
Adorateur, je veut bien faire le tueur,
Bosse pour ces prêtres à pognon.
Quel est ton dieu, quel est ton but ?
Cotise, cotise pour la terre promise.
4. SAUMUR
Connaissez-vous Saumur ?
Le bastion de l'ordure,
Le fief des bourgeois
Mentalité de rats.
Connaissez-vous Saumur ?
Et sa garnison
Population mesquine
Mentalité rupine.
Je parle au nom de l'ami, celui qui m'a souri
Dans la vieille ville de Londres
Sincère et sans une ombre.
On a parlé Saumur, on a causé rognure
Dommage qu'à notre époque on condamne les bavures.
Cela existe encore dans ce pays en or
Ces faits, je l'ai constaté, se sont accumulés
Mais dans cent ans encore, on jettera dehors
Toute personne étrangère à ces moeurs de l'ère primaire.
Ville du "qu'en dira-t'on", ville exemplaire.
Si tu as l'aspect louche
T'es pas ici pour plaire.
Méthodes de barbares chez les "collet monté"
Méthodes militaristes, gens sur lesquels je pisse.
5. LES BRUTES
Au loin, je vois des drapeaux en pagaille
Autour de moi les gosses tombent sous la mitraille
Au loin, je vois des drapeaux qui vacillent
J'aperçois les marteaux pas les faucilles
Brutes assoiffées dessus me sont tombées
Sur le revers de l'uniforme un signe difforme
Vagues souvenirs de gens fiers, poings levés courant dans les rues
Tchécoslovaques perdus
Tournés vers l'Ouest rien de nouveau
A la porte de chez toi réouvre le tombeau
La vue de leurs chars te laissera hagard, hagard.
Au loin, je vois des drapeaux qui flottent
Le long des avenues, ces gens chaussés de bottes
Au loin, je vois des drapeaux qui vacillent
J'aperçois les marteaux pas les faucilles
Brutes bien entraînées, propagande guérilla,
Qui d'un seul geste, d'un seul te mettent au pas
Idéologie construite sur vos cadavres
Ecoutez-les chanter le fusil pointé
Ecoutez-les vanter leur système politique
Où tu marche dans le rang par la trique et les flics
Devinez-les courtois si tu bouges je t'abats
Devinez-les féroces quand au napalm ils brûlent vos gosses
Au loin, je vois des drapeaux en pagaille
Autour de moi les gosses et leurs entrailles
Au loin, je vois des drapeaux qui s'enflamment
En hurlant dans la ville courent vos femmes vos âmes
Restez donc insouciants, restez donc perplexes,
Invitez les à boire, à manger, à se distraire
Assis à table ils parleront des cris qu'on fait taire
Ils parlerons de la mort et de son pouvoir
Ils viennent chez vous pour se satisfaire
De vous voir à genoux de tendre la joue
Crachez-leur au visage dans l'ultime dans le sauvage
Prenez-les dans vos mires, visez la tête sans fléchir
Au loin, faites que je ne voit jamais de drapeaux
Que les gosses continuent à rire à être beaux
Autour faites que s'épanouissent les familles
Sans le poids d'un marteau ni l'ombre d'une faucille
6. MARCHE OU CREVE
Je voulais faire le point de quatre ans d'existence
C'est assez difficile trop de moments intenses
Les amis qui te quittent et ceux qui te relancent
Qui te mangent dans la main quand tu touches les avances
Ceux qui te dévisagent t'es con t'as pas ton badge
Ceux qui t'encouragent si tu peux te planter
Tu connaîtras las dames santé et tiroirs-caisses
Les désirs des branchés ceux qui ont raté
Tu vas être appelé à donner ton avis
Même si cela te fait chier, même s'ils sont obligés
Ils viennent te snober France actualité
Ceux que tu piétine comme cela sans y penser
Marche ou crève la vie que je vis n'est pas un rêve
Marche ou crève c'est un combat il n'y a pas de trêve
Ce qu'il adviendra demain je ne sais pas
Je laisse les gras du bide se charger de tout ça
J'ai pas courbé l'échine ni retourné ma veste
On dérange pas mal je vous laisse les restes
J'ai débuté tout seul il n'y avait rien derrière
J'ai cru ouvrir ma gueule devant c'était l'enfer
On en dit des choses j'adore les gens qui causent
Et qui pensent posséder la musicalité
Et nous on regarde cela en cherchant le pourquoi
Y'a ceux qui nous sourient derrière nous assassinent
Je suis chanteur de Trust et crois-moi j'ai confiance
Dans la ténacité qui fait tout arriver
Marche ou crève la vie que je vis n'est pas un rêve
Marche ou crève c'est un combat il n'y a pas de trêve
Ca cherche, ça analyse, sont cons comme des valises
On m'appelle Bernie et c'est très bien ainsi
Ca ne sera pas facile de nous clouer le bec
Mais que tu veuilles ou non il faudra faire avec
Marche ou crève la vie que je vis n'est pas un rêve
Marche ou crève c'est un combat il n'y a pas de trêve
7. LES ARMES AUX YEUX
J'avais l'air inutile dans mes habits civils
Le temps passe aux geôles le suicide qui vous frôle
L'oeil qui vous méprise, vous scrute vous défie
Egaré dans la vague m'accrochant à la vie
Seul dans le noir, tonnes de pierres coeur à part
Je suis pourri de l'intérieur, porte blindée sur la peur
L'odeur de ma couche, la perfection de sa bouche
Mon coeur saigne toute ma rage
Les armes au yeux, les larmes comme aveu
Cathédrale de misère peuplée d'ombres sans âge
Là-bas je devais me taire
Au fond je devais me plaire
Ils ont fouillé mon présent, enchaîné mon présent
Compromis mon futur, civil, sexuel et nature
J'ai la gangrène de l'intérieur
Qui ronge la douceur qui s'estompe
De cet endroit hostile
Ma largesse d'esprit dans l'étroitesse des murs
Mon coeur saigne, saigne toute ma rage
Les armes au yeux, les larmes comme aveu
Je suis fou de courir, de parler, de sentir
Je suis tout le temps agressé
La haine ne peut s'effacer
On me parle de mes yeux, de leur couleur lavasse
De leur froideur animale, le dégoût prend la place
Mon coeur saigne sur toute mon âme
Mon âme fait l'amour à son âme
Dans mes nuits carcérales, les femmes restaient pénales.
8. PREFABRIQUES
Je crache à la gueule de tout ce système
Quand je marche dans la rue je ne porte pas d'emblème
Je vais où je veux je pense comme je veux
Pas de pression j'crache à la face des nations
Mes fréquentations ne regardent que moi
Mon futur mon passé tout est effacé
Je ne me sens par concerné par vos dires
Le con et l'absurde sont mon point de mire
De toutes mes forces je vous plains
Je ne pense que rarement à demain
Vos idées n'sont fondées que par overdose de télé
Je ne peux que prêcher la déraison la destruction
Quelle sensation la destruction
Tas de viande avariée vous allez payer
Quand vient la connerie vous êtes concernés
Je n'ai jamais aimé les gens préfabriqués...
9. TON DERNIER ACTE
On paie cash au comptoir au royaume des stars
Ecoute cette histoire
Parti de rien du tout, tu étais presque au bout
A force de sacrifices, fier aurait été ton fils
Bien sûr il y a la galère, les journées pas claires
Cinq ou six Gigs par soir je sais faut en vouloir
Trop souvent le cachet t'était payé au noir
La rançon de la gloire se paie assis au bar
L'homme était juste et bon doué de la sagesse
Dégaine nonchalante juste un air solitaire
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Parti en souriant histoire de noyer son trac
C'est dur de s'en remettre, violente fut la claque
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Dans sa voix, un voile terne pour couvrir ses mots
Il avait tout pour lui, l'ambition des héros
On discutait souvent et moi je buvais ses mots
Pas tout à fait, seul, le blues dans la peau
C'était le contraire d'une star beau fixe matin et soir
Les murs de la cité résonnent AC/DC
Le frisson des stadiums hurlants pour communier
Ce matin londonien et je n'y comprends plus rien
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Parti en souriant histoire de noyer son trac
C'est dur de s'en remettre, violente fut la claque
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Tout se passait à merveille, on en riait la veille
Et je me suis réveillé la pluie tombait sur le pavé
J'ai relevé mon col, brûlé mes vapeurs d'alcool
Tes mélodies s'étaient subitement vêtues de gris
Les yeux embués de tristesse, mort à vitesse grand V
Le docteur whisky et son double t'avaient noyé
Quand je bois tard le soir quand je rentre cassé
Je ne peut m'empêcher d'y penser, d'enrager
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Parti en souriant histoire de noyer son trac
C'est dur de s'en remettre, violente fut la claque
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
J'aurais aimé être assis auprès de toi
Du coma au trépas tu n'aurais jamais franchi le pas
Je t'aurais réchauffé je ne t'aurais pas laissé
Et je m'en veut un peut on s'est raté de si peu
Je voulais parler de ce mec qui est mort en février
Je voulais parler de Bon Scott ce type était mon pote
10. IDEAL
L'appel du cri l'appel de coeur
Consigné tu ne seras pas déserteur
Hé ! Chômeur on embauche sur les champs de pagaille
Les bonhommes ne seront pas de paille
Il faut sauver le fils du pont de la rivière Kwai
L'appel du cri, l'appel du silence
Réponds vite, ils vont perdre patience
Méfie-toi quand en haut les sourires sont de connivence
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Quel effet cela fait de servir de cible
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Mercenaire aux mains sales, à la recherche d'idéal
Je ne vais pas vous parler de fleurs
Quand les gens faussent le jeu, acceptent la peur
Agresseur agresse, sourire ou se révolter
Crapahuter, hurler, pleurer ou marcher au pas
En tirant sur qui ou je ne sait quoi
Donner c'est donner, reprendre c'est violer
Pauvres humains aux pieds bien sur terre
Pour qui la violence est toujours nécessaire
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Quel effet cela fait de servir de cible
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Mercenaire aux mains sales, à la recherche d'idéal
Idéal Idéal Idéal
Tu veut être un héros, pas un laid mais un beau
Tu veux être un héros sans peur et sans reproche
Tu veux être respecté toi et ton passé qui te sert de vide poche
Millions de héros harnachés d'armes et de haine
Comme le héros d'en face ça n'en vaut pas la peine
Tu tueras d'autres hommes peu importe la façon
Couvert d'honneurs, de pleurs, de décorations
Car tu auras bien tué et plus que le voisin
Ton retour au pays qui t'as forcé la main
Les circonstances t'accusent et te condamnent
Béni des Dieux de Hommes, paix à ton âme
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Quel effet cela fait de servir de cible
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Mercenaire aux mains sales, à la recherche d'idéal
11. LE POUVOIR ET LA GLOIRE
Chemin de rêve
Chemin de croix
Chemin de rêve
Question de foi
La scène est ma maîtresse
Deux heures de tendresse pour des nuits de cauchemar
Pour réussir jamais trop tard, jamais trop tard
Le pouvoir et la gloire
Bourbon Limousine noire
Le pouvoir et la gloire
Hollywood Madison square
Cadillacs sur tapis de dollars
Le pouvoir et la gloire
Le pouvoir et la gloire
La vérité te dépasse
Il te manque la classe
La foule le show c'est beau
Quand sur la croix on te montre du doigt
Rien n'arrive en flambant
Faites élargir les boulevards
Car la tête se coince au départ
Le pouvoir et la gloire
Bourbon Limousine noire
Le pouvoir et la gloire
Hollywood Madison square
Cadillacs sur tapis de dollars
Le pouvoir et la gloire
Le pouvoir et la gloire
12. ROCK'N'ROLL STAR
Je suis le témoin
De l'abandon quotidien
De ceux qui élevés
Entre le béton et l'acier
Un costard élimé
Dans la haute société
Qui lèche ses blessures
Sur fond de tas d'ordure
Etre une idole d'un soir
Rock'n'roll star
Je vais prendre de l'assurance
Je peaufine mon envergure
Je cire ma maintenance
Je suis seul dans mes chaussures
Face au vide intégral
Valeurs projets pas mal
Etre privilégié
Etre reçu, courtisé
Etre une idole d'un soir
Rock'n'roll star
Etre une forme de fantasme
Pour ceux qui te regardent
Mais prends bien garde à toi
Si un jour par mégarde
Tu tombes comme ça tranquille
Dehors Dupond, welcome Buffalo Bill
Il règne une odeur bien étrange
Collabo quel mélange
Etre une idole d'un soir
Rock'n'roll star
13. CHACUN SA HAINE
Cette cicatrice que tu peut lire au fond de mon regard
Restera gravée à jamais dans ma mémoire
J'ai tout laissé tomber
Les illusions, les rêves, la déraison
Si tu voyais de quoi t'as l'air
Tu tomberais en l'air
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus du refrain
Des milliers de gosses les narines pleines de colle
Ou tu votes Dieu ou tu votes Staline
Pour son école
Trop de délinquance et on te matraque à outrance
Emmène tes gosses au bout de toutes les guerres
Se reposer à l'ombre de ta misère
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus du refrain
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus de rien
Mais oublie cela quand même
Oublie cela je t'aime
Car tu es pris au piège
Dans un foutoir de déveine
Il suffit d'un plongeon intérieur
Le talent s'enfante toujours dans la douleur
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus du refrain
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus de rien
14. ANTISOCIAL
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Ecraser les gens est devenu ton passe-temps.
En les éclaboussant, tu deviens gênant.
Dans ton désespoir, il reste un peu d'espoir
Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards.
Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings,
Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
Relève la gueule, je suis là, t'es pas seul
Ceux qui hier t'enviaient, aujourd'hui te jugeraient.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, antisocial, antisocial, antisocial...
Ouvre grand tes yeux autour de toi
Le syndicat se moque de toi
Regarde Séguy rempli de vinasse
Il ne t'arrive pas à la godasse
Les autres eux ne sont pas sérieux
C'est à celui qui te baisera le mieux
Le patronat je t'en parle même pas
Il n'est bon que pour les coups bas
T'as bien raison de bosser huit heures
Ton salaire c'est le salaire de la sueur
T'as bien raison de bosser huit heures
Ton salaire c'est le salaire de la peur
Quant aux manifs t'as bien raison
Là ils te font passer pour un con
T'ouvres ta grande gueule de prolétaire
Prends donc la peine de regarder derrière
Ce syndicat qui défend ton fric
Tu verras tout n'est que politique
Fais plus la gueule sous les coups de trique
Tu n'est qu'un pion dans ce régime de flics
[Refrain]
Un jour viendra où tu repenseras
Ils m'ont bien eu ces enfoirés
Moi je vois mon vieux ils l'ont roulé
Pour eux ce n'est qu'un futur retraité
Il est revenu le temps des frimeurs
Maire et Séguy chantent en coeur
L'institution n'a plus de valeur
Pratique l'inceste avec ta soeur
[Refrain]
2. POLICE MILICE
Arrivé à vingt ans tu t'engages dans la police
T'as bien raison mon gars la France a besoin de milices
T'iras te pavaner au milieu des carrefours
Histoire de diriger les gens et de jouer au bourg
Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice
Et fais du zèle tu auras de l'avancement
Tu gagneras de l'argent à faire chier les gens
Tu porte l'uniforme relève le défi
Société de consommation à base de képis
Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice
Un jour la retraite que de souvenirs
Entre les putes à racoler les jeunes à tabasser
Prestige de l'uniforme connerie sous toutes ses formes
Là tu pourras crever en paix en toute liberté
Police Milice Organisées
Police Milice Prêtes à tirer
Police Milice Tout est factice
3. LES SECTES
Racolent, comme des prostituées
Son de clochette
Je suis plié
Se les geler
Au nom de l'absurdité.
Hare Krishna, d'où vient ta foi ?
Hare Krishna, ça ressemble à quoi ?
Hare Krishna, t'es pas ridicule
Hare Krishna, on te manipule.
Jim Jones vous dit quelque chose
Dans la débilité il a assuré
En Guyane il était installé.
Disciples matés, dressés
Indifférents devant cette tuerie
Temple du peuple et des simples d'esprit.
Jim Jones courbe le dos
Jim Jones, il vous a vu beau,
Jim Jones, la bonne parole,
Jim Jones vous a fait crever.
Marche dessus ce sont des insectes
Rien à voir dans ce monde d'allumés,
Ces larves ne sont pas à plaindre,
Cette vie de zéro, ils l'ont choisie.
Adorateur, je veut bien faire le tueur,
Bosse pour ces prêtres à pognon.
Quel est ton dieu, quel est ton but ?
Cotise, cotise pour la terre promise.
4. SAUMUR
Connaissez-vous Saumur ?
Le bastion de l'ordure,
Le fief des bourgeois
Mentalité de rats.
Connaissez-vous Saumur ?
Et sa garnison
Population mesquine
Mentalité rupine.
Je parle au nom de l'ami, celui qui m'a souri
Dans la vieille ville de Londres
Sincère et sans une ombre.
On a parlé Saumur, on a causé rognure
Dommage qu'à notre époque on condamne les bavures.
Cela existe encore dans ce pays en or
Ces faits, je l'ai constaté, se sont accumulés
Mais dans cent ans encore, on jettera dehors
Toute personne étrangère à ces moeurs de l'ère primaire.
Ville du "qu'en dira-t'on", ville exemplaire.
Si tu as l'aspect louche
T'es pas ici pour plaire.
Méthodes de barbares chez les "collet monté"
Méthodes militaristes, gens sur lesquels je pisse.
5. LES BRUTES
Au loin, je vois des drapeaux en pagaille
Autour de moi les gosses tombent sous la mitraille
Au loin, je vois des drapeaux qui vacillent
J'aperçois les marteaux pas les faucilles
Brutes assoiffées dessus me sont tombées
Sur le revers de l'uniforme un signe difforme
Vagues souvenirs de gens fiers, poings levés courant dans les rues
Tchécoslovaques perdus
Tournés vers l'Ouest rien de nouveau
A la porte de chez toi réouvre le tombeau
La vue de leurs chars te laissera hagard, hagard.
Au loin, je vois des drapeaux qui flottent
Le long des avenues, ces gens chaussés de bottes
Au loin, je vois des drapeaux qui vacillent
J'aperçois les marteaux pas les faucilles
Brutes bien entraînées, propagande guérilla,
Qui d'un seul geste, d'un seul te mettent au pas
Idéologie construite sur vos cadavres
Ecoutez-les chanter le fusil pointé
Ecoutez-les vanter leur système politique
Où tu marche dans le rang par la trique et les flics
Devinez-les courtois si tu bouges je t'abats
Devinez-les féroces quand au napalm ils brûlent vos gosses
Au loin, je vois des drapeaux en pagaille
Autour de moi les gosses et leurs entrailles
Au loin, je vois des drapeaux qui s'enflamment
En hurlant dans la ville courent vos femmes vos âmes
Restez donc insouciants, restez donc perplexes,
Invitez les à boire, à manger, à se distraire
Assis à table ils parleront des cris qu'on fait taire
Ils parlerons de la mort et de son pouvoir
Ils viennent chez vous pour se satisfaire
De vous voir à genoux de tendre la joue
Crachez-leur au visage dans l'ultime dans le sauvage
Prenez-les dans vos mires, visez la tête sans fléchir
Au loin, faites que je ne voit jamais de drapeaux
Que les gosses continuent à rire à être beaux
Autour faites que s'épanouissent les familles
Sans le poids d'un marteau ni l'ombre d'une faucille
6. MARCHE OU CREVE
Je voulais faire le point de quatre ans d'existence
C'est assez difficile trop de moments intenses
Les amis qui te quittent et ceux qui te relancent
Qui te mangent dans la main quand tu touches les avances
Ceux qui te dévisagent t'es con t'as pas ton badge
Ceux qui t'encouragent si tu peux te planter
Tu connaîtras las dames santé et tiroirs-caisses
Les désirs des branchés ceux qui ont raté
Tu vas être appelé à donner ton avis
Même si cela te fait chier, même s'ils sont obligés
Ils viennent te snober France actualité
Ceux que tu piétine comme cela sans y penser
Marche ou crève la vie que je vis n'est pas un rêve
Marche ou crève c'est un combat il n'y a pas de trêve
Ce qu'il adviendra demain je ne sais pas
Je laisse les gras du bide se charger de tout ça
J'ai pas courbé l'échine ni retourné ma veste
On dérange pas mal je vous laisse les restes
J'ai débuté tout seul il n'y avait rien derrière
J'ai cru ouvrir ma gueule devant c'était l'enfer
On en dit des choses j'adore les gens qui causent
Et qui pensent posséder la musicalité
Et nous on regarde cela en cherchant le pourquoi
Y'a ceux qui nous sourient derrière nous assassinent
Je suis chanteur de Trust et crois-moi j'ai confiance
Dans la ténacité qui fait tout arriver
Marche ou crève la vie que je vis n'est pas un rêve
Marche ou crève c'est un combat il n'y a pas de trêve
Ca cherche, ça analyse, sont cons comme des valises
On m'appelle Bernie et c'est très bien ainsi
Ca ne sera pas facile de nous clouer le bec
Mais que tu veuilles ou non il faudra faire avec
Marche ou crève la vie que je vis n'est pas un rêve
Marche ou crève c'est un combat il n'y a pas de trêve
7. LES ARMES AUX YEUX
J'avais l'air inutile dans mes habits civils
Le temps passe aux geôles le suicide qui vous frôle
L'oeil qui vous méprise, vous scrute vous défie
Egaré dans la vague m'accrochant à la vie
Seul dans le noir, tonnes de pierres coeur à part
Je suis pourri de l'intérieur, porte blindée sur la peur
L'odeur de ma couche, la perfection de sa bouche
Mon coeur saigne toute ma rage
Les armes au yeux, les larmes comme aveu
Cathédrale de misère peuplée d'ombres sans âge
Là-bas je devais me taire
Au fond je devais me plaire
Ils ont fouillé mon présent, enchaîné mon présent
Compromis mon futur, civil, sexuel et nature
J'ai la gangrène de l'intérieur
Qui ronge la douceur qui s'estompe
De cet endroit hostile
Ma largesse d'esprit dans l'étroitesse des murs
Mon coeur saigne, saigne toute ma rage
Les armes au yeux, les larmes comme aveu
Je suis fou de courir, de parler, de sentir
Je suis tout le temps agressé
La haine ne peut s'effacer
On me parle de mes yeux, de leur couleur lavasse
De leur froideur animale, le dégoût prend la place
Mon coeur saigne sur toute mon âme
Mon âme fait l'amour à son âme
Dans mes nuits carcérales, les femmes restaient pénales.
8. PREFABRIQUES
Je crache à la gueule de tout ce système
Quand je marche dans la rue je ne porte pas d'emblème
Je vais où je veux je pense comme je veux
Pas de pression j'crache à la face des nations
Mes fréquentations ne regardent que moi
Mon futur mon passé tout est effacé
Je ne me sens par concerné par vos dires
Le con et l'absurde sont mon point de mire
De toutes mes forces je vous plains
Je ne pense que rarement à demain
Vos idées n'sont fondées que par overdose de télé
Je ne peux que prêcher la déraison la destruction
Quelle sensation la destruction
Tas de viande avariée vous allez payer
Quand vient la connerie vous êtes concernés
Je n'ai jamais aimé les gens préfabriqués...
9. TON DERNIER ACTE
On paie cash au comptoir au royaume des stars
Ecoute cette histoire
Parti de rien du tout, tu étais presque au bout
A force de sacrifices, fier aurait été ton fils
Bien sûr il y a la galère, les journées pas claires
Cinq ou six Gigs par soir je sais faut en vouloir
Trop souvent le cachet t'était payé au noir
La rançon de la gloire se paie assis au bar
L'homme était juste et bon doué de la sagesse
Dégaine nonchalante juste un air solitaire
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Parti en souriant histoire de noyer son trac
C'est dur de s'en remettre, violente fut la claque
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Dans sa voix, un voile terne pour couvrir ses mots
Il avait tout pour lui, l'ambition des héros
On discutait souvent et moi je buvais ses mots
Pas tout à fait, seul, le blues dans la peau
C'était le contraire d'une star beau fixe matin et soir
Les murs de la cité résonnent AC/DC
Le frisson des stadiums hurlants pour communier
Ce matin londonien et je n'y comprends plus rien
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Parti en souriant histoire de noyer son trac
C'est dur de s'en remettre, violente fut la claque
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Tout se passait à merveille, on en riait la veille
Et je me suis réveillé la pluie tombait sur le pavé
J'ai relevé mon col, brûlé mes vapeurs d'alcool
Tes mélodies s'étaient subitement vêtues de gris
Les yeux embués de tristesse, mort à vitesse grand V
Le docteur whisky et son double t'avaient noyé
Quand je bois tard le soir quand je rentre cassé
Je ne peut m'empêcher d'y penser, d'enrager
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
Parti en souriant histoire de noyer son trac
C'est dur de s'en remettre, violente fut la claque
C'était ton dernier gig, c'était ton dernier acte
J'aurais aimé être assis auprès de toi
Du coma au trépas tu n'aurais jamais franchi le pas
Je t'aurais réchauffé je ne t'aurais pas laissé
Et je m'en veut un peut on s'est raté de si peu
Je voulais parler de ce mec qui est mort en février
Je voulais parler de Bon Scott ce type était mon pote
10. IDEAL
L'appel du cri l'appel de coeur
Consigné tu ne seras pas déserteur
Hé ! Chômeur on embauche sur les champs de pagaille
Les bonhommes ne seront pas de paille
Il faut sauver le fils du pont de la rivière Kwai
L'appel du cri, l'appel du silence
Réponds vite, ils vont perdre patience
Méfie-toi quand en haut les sourires sont de connivence
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Quel effet cela fait de servir de cible
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Mercenaire aux mains sales, à la recherche d'idéal
Je ne vais pas vous parler de fleurs
Quand les gens faussent le jeu, acceptent la peur
Agresseur agresse, sourire ou se révolter
Crapahuter, hurler, pleurer ou marcher au pas
En tirant sur qui ou je ne sait quoi
Donner c'est donner, reprendre c'est violer
Pauvres humains aux pieds bien sur terre
Pour qui la violence est toujours nécessaire
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Quel effet cela fait de servir de cible
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Mercenaire aux mains sales, à la recherche d'idéal
Idéal Idéal Idéal
Tu veut être un héros, pas un laid mais un beau
Tu veux être un héros sans peur et sans reproche
Tu veux être respecté toi et ton passé qui te sert de vide poche
Millions de héros harnachés d'armes et de haine
Comme le héros d'en face ça n'en vaut pas la peine
Tu tueras d'autres hommes peu importe la façon
Couvert d'honneurs, de pleurs, de décorations
Car tu auras bien tué et plus que le voisin
Ton retour au pays qui t'as forcé la main
Les circonstances t'accusent et te condamnent
Béni des Dieux de Hommes, paix à ton âme
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Quel effet cela fait de servir de cible
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Mercenaire aux mains sales, à la recherche d'idéal
11. LE POUVOIR ET LA GLOIRE
Chemin de rêve
Chemin de croix
Chemin de rêve
Question de foi
La scène est ma maîtresse
Deux heures de tendresse pour des nuits de cauchemar
Pour réussir jamais trop tard, jamais trop tard
Le pouvoir et la gloire
Bourbon Limousine noire
Le pouvoir et la gloire
Hollywood Madison square
Cadillacs sur tapis de dollars
Le pouvoir et la gloire
Le pouvoir et la gloire
La vérité te dépasse
Il te manque la classe
La foule le show c'est beau
Quand sur la croix on te montre du doigt
Rien n'arrive en flambant
Faites élargir les boulevards
Car la tête se coince au départ
Le pouvoir et la gloire
Bourbon Limousine noire
Le pouvoir et la gloire
Hollywood Madison square
Cadillacs sur tapis de dollars
Le pouvoir et la gloire
Le pouvoir et la gloire
12. ROCK'N'ROLL STAR
Je suis le témoin
De l'abandon quotidien
De ceux qui élevés
Entre le béton et l'acier
Un costard élimé
Dans la haute société
Qui lèche ses blessures
Sur fond de tas d'ordure
Etre une idole d'un soir
Rock'n'roll star
Je vais prendre de l'assurance
Je peaufine mon envergure
Je cire ma maintenance
Je suis seul dans mes chaussures
Face au vide intégral
Valeurs projets pas mal
Etre privilégié
Etre reçu, courtisé
Etre une idole d'un soir
Rock'n'roll star
Etre une forme de fantasme
Pour ceux qui te regardent
Mais prends bien garde à toi
Si un jour par mégarde
Tu tombes comme ça tranquille
Dehors Dupond, welcome Buffalo Bill
Il règne une odeur bien étrange
Collabo quel mélange
Etre une idole d'un soir
Rock'n'roll star
13. CHACUN SA HAINE
Cette cicatrice que tu peut lire au fond de mon regard
Restera gravée à jamais dans ma mémoire
J'ai tout laissé tomber
Les illusions, les rêves, la déraison
Si tu voyais de quoi t'as l'air
Tu tomberais en l'air
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus du refrain
Des milliers de gosses les narines pleines de colle
Ou tu votes Dieu ou tu votes Staline
Pour son école
Trop de délinquance et on te matraque à outrance
Emmène tes gosses au bout de toutes les guerres
Se reposer à l'ombre de ta misère
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus du refrain
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus de rien
Mais oublie cela quand même
Oublie cela je t'aime
Car tu es pris au piège
Dans un foutoir de déveine
Il suffit d'un plongeon intérieur
Le talent s'enfante toujours dans la douleur
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus du refrain
Chacun sa haine
Chacun son refrain
Chacun sa haine
Je ne me souviens plus de rien
14. ANTISOCIAL
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Ecraser les gens est devenu ton passe-temps.
En les éclaboussant, tu deviens gênant.
Dans ton désespoir, il reste un peu d'espoir
Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards.
Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings,
Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
Relève la gueule, je suis là, t'es pas seul
Ceux qui hier t'enviaient, aujourd'hui te jugeraient.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, antisocial, antisocial, antisocial...
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