Trust : Répression
Lyrics
1. ANTISOCIAL
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Ecraser les gens est devenu ton passe-temps.
En les éclaboussant, tu deviens gênant.
Dans ton désespoir, il reste un peu d'espoir
Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards.
Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings,
Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
Relève la gueule, je suis là, t'es pas seul
Ceux qui hier t'enviaient, aujourd'hui te jugeraient.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, antisocial, antisocial, antisocial...
2. Mr COMEDIE
C'est un peu facile de dicter des messages
Quand on est au chaud à l'abri des assauts.
Pendant que tout un peuple criait "démission"
Et tombait sous les balles.
Le retour tant attendu est arrivé :
Monsieur Comédie, l'avion, il l'a repris.
Dans un bain de foule, il est rentré au pays.
Ca sent l'épuration...
Sous sa peau flasque,
Blindé comme un tank,
Il vivait sous une tente,
Protégé comme une banque.
Durant tout son exil,
Il n'a fait que prières.
Derrière le vieux croyant
Se terrait le tortionnaire.
De quoi est fait demain ? On l'a su assez tôt
Le soleil ne brille plus à Neauphle-le-Château.
Impotent le vieillard a relancé la bagarre et rempli les prisons.
Nouvelles dictatures, exécutions sommaires
Les femmes doivent se voiler, la musique prohibée.
Ils massacrent leurs frères, tout devient absurde.
Sous sa peau flasque,
Blindé comme un tank,
Il vivait sous une tente,
Protégé comme une banque.
Durant tout son exil,
Il n'a fait que prières.
Derrière le vieux croyant
Se terrait le tortionnaire.
Il a sa place à l'hospice, et non dans la police.
L'être humain est repu, il est rassasié
Dose d'atrocités.
3. INSTINCT DE MORT
Je vais te parler de l'ennemi public numéro 1
Celui qu'on t'a dépeint comme une bête féroce.
Je ne veux pas le juger, je ne veux pas le glorifier
Mais ta grande gueule, témoin, t'as eu tort de la fermer
Car Porte de Clignancourt, vendredi 2 novembre
Sois fier de ta police, elle a exécuté.
L'état choisi ses cibles, éclaircit ses rangs.
L'ordre peut régner, de la mort, du silence.
De la mort du silence.
Du silence.
Pour l'avenir de tes gosses qui seront pourchassés,
Dans cette prison modèle qu'est Fleuri Mérogis
5 par cellule, il reste une place pour ton fils.
Depuis que la peine de mort est administrative
Tu les as vu se marrer tous nos grands justiciés
Telle une meute de clébards qu'on jette à la curée.
Le pays est fliqué, citoyen surveillé.
Le mangeur d'hommes a faim.
Pas sûr du lendemain.
Le mangeur d'hommes a faim.
Pas sûr du lendemain.
C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d'autres Mesrine.
Croîs-le, la main tendue vaut mieux que les chaînes
Surtout quand tu es gosse, tu apprends vite la haine.
Destiné à crever en haute sécurité
Royaume du tabassage, impunité calculée
Le crime est glorifié au son de la Marseillaise
Et en place publique son corps est exposé.
C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d'autres Mesrine.
C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d'autres Mesrine.
L'ordre peut régner
De la mort, du silence.
4. AU NOM DE LA RACE
Descends dans ma rue, inconnu
Je te le demande, tu n'as jamais vu
Toutes ces masse affalées, zombifiées
Dans ce luxe aseptisé, immaculé.
Au nom de la race, je passe
Sans te regarder, non identifié.
Au nom de la crasse, je grimace
Pour rien au monde, je ne céderais ma place.
Sous un ciel bleu chimique
Ils boivent et bouffent plastique.
Beauté artificielle pareille au ciel
Regarde bien en face cet univers de poubelles.
Au nom de la race, je passe
Sans te regarder, non identifié.
Au nom de la crasse, je grimace
Pour rien au monde, je ne céderais ma place.
Je pars de la crasse vers le luxe.
Pas besoin de m'habiller pour m'identifier.
Tous les créateurs crèvent de faim.
A qui serrer la main ?
5. PASSE
Si je suis sur les planches c'est un peu ma revanche
J'ai tant de choses à dire, de zones à te décrire.
Je n'ai pas de message, je n'ai jamais été sage
Avec toute ma rage, je parle de ceux de ma cage.
Passe, passe devant moi
Tel le rapace, je peux surveiller mes proies.
Passe, passe loin de moi
T'en fais une drôle de tête quand on te montre du doigt
N'attends pas de moi de beaux discours,
Le langage que je parle, je l'ai appris dans ma cour.
C'est mon environnement, les ordures et les gens.
Je veux te reconnaître, ça y est t'es vivant.
Passe, passe devant moi
Tel le rapace, je peux surveiller mes proies.
Passe, passe loin de moi
T'en fais une drôle de tête quand on te montre du doigt
J'en crèverai peut-être, je ne suis pas un leader
Mais comment être heureux devant tant de laideur
Je te laisse parler, à moi d'apprécier
Tes coups et tes menaces ne me feront pas changer.
Passe, passe devant moi
Tel le rapace, je peux surveiller mes proies.
Passe, passe loin de moi
T'en fais une drôle de tête quand on te montre du doigt
6. FATALITE
Les gosses de ma zone sont un peu paumés
Quand ils partent de chez eux pas tellement heureux,
Reste le vol à la tire. Pas facile d'en sortir.
Livrés à eux mêmes pendant que d'autres se plaignent
Dans ce grand merdier tu as 10 ans on t'a jugé
Il faut se débrouiller, les coups, ils faut les parer
Vous pouvez baisser les yeux, regarder les cieux,
Quand tu arrives à 15 piges, à tout le monde, tu en veux.
A trente ans tu penses plus, ton cerveau est rongé.
Il t'arrive de pleurer, et même de regretter.
Quel effet ça doit faire, quand tu en parle à ta mère.
T'as pas à les envier, ta seule issue c'est de les frapper.
Sûr vous allez les plaindre, sûr, vous allez pleurer.
Vous penserez "quel dommage d'en être là à leur âge"
Ayez la politesse de les écouter, vous êtes assis au chaud devant la fatalité
Y'a que dans les H.L.M. qu'ils ont toujours des problèmes.
7. SAUMUR
Connaissez-vous Saumur ?
Le bastion de l'ordure,
Le fief des bourgeois
Mentalité de rats.
Connaissez-vous Saumur ?
Et sa garnison
Population mesquine
Mentalité rupine.
Je parle au nom de l'ami, celui qui m'a souri
Dans la vieille ville de Londres
Sincère et sans une ombre.
On a parlé Saumur, on a causé rognure
Dommage qu'à notre époque on condamne les bavures.
Cela existe encore dans ce pays en or
Ces faits, je l'ai constaté, se sont accumulés
Mais dans cent ans encore, on jettera dehors
Toute personne étrangère à ces moeurs de l'ère primaire.
Ville du "qu'en dira-t'on", ville exemplaire.
Si tu as l'aspect louche
T'es pas ici pour plaire.
Méthodes de barbares chez les "collet monté"
Méthodes militaristes, gens sur lesquels je pisse.
8. LE MITARD
Oui, Madame !
Il tourne, il tourne en des milliers de pas
Qui ne mènent nulle part
Dans un monde de béton, aux arbres de barreaux
Fleuris de désespoir
Inhumain..., rétréci..., sans aucun lendemain.
Sa pitance est glissée sous une grille à terre
Et dans un bol l'eau... pour qu'il se désaltère.
Il est seul..., sans soleil
Et n'a même plus son ombre.
Infidèle compagne, elle s'en est allée
Refusant d'être esclave de ce vivant mort-né.
Il tourne... il tourne et tournera toujours
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
Après avoir gémi en une unique plainte
Il tombera à terre et se laissera crever.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu...
Mesrine
Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu...
Mesrine
Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.
Mesrine
Il tourne, il tourne, et tournera toujours,
Mesrine
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
Mesrine
Il tombera à terre et se laissera crever.
9. SORS TES GRIFFES
Tel un forçat brisant ses chaînes
Tu joins tes poings et tu contiens ta haine,
Tu es sorti, retour à la vie.
Il faut te racheter, prix de ta liberté.
Ils t'ont dit non à l'agence de placement
Ca t'a surpris, t'attendais pas ça des gens,
T'estimes avoir payé, été humilié,
Comme ça, toute ta vie, tu seras poursuivi.
Bouge,
Redresse-toi et bouge
Défends-toi.
On parle autour de toi.
Tu vas peut être braquer et recommencer
Jusqu'à ta mort, prisonnier de ton passé
Une dernière plainte, tu veux réagir.
Tu ne veux pas croupir, tu ne veux pas pourrir.
Ils t'ont laissé sortir mais sans y penser,
Tu rôdes dans la rue, tu te déplace en cage
Un jour, ils te serreront pour te faire replonger.
Dans une orgie de sang tu vas riposter.
L'homme qui franchit les portes d'une prison
En reste marqué à vie, quoi qu'il fasse
Sur le chemin de la réinsertion sociale,
La société est vindicative.
Un ex-condamné ne sera jamais quitte de sa dette,
Même après l'avoir payé car on lui refusera le droit de vote
Mais il paiera ses impôts et sera mobilisé
Si une guerre se produit.
Châtré de ses droits civiques, il restera un ex-taulard
L'homme à qui on refuse le droit de décision
N'est qu'une moitié d'homme.
Il se soumettra ou se révoltera.
Sors,
Allez, sors,
Sors tes griffes.
10. LES SECTES
Racolent, comme des prostituées
Son de clochette
Je suis plié
Se les geler
Au nom de l'absurdité.
Hare Krishna, d'où vient ta foi ?
Hare Krishna, ça ressemble à quoi ?
Hare Krishna, t'es pas ridicule
Hare Krishna, on te manipule.
Jim Jones vous dit quelque chose
Dans la débilité il a assuré
En Guyane il était installé.
Disciples matés, dressés
Indifférents devant cette tuerie
Temple du peuple et des simples d'esprit.
Jim Jones courbe le dos
Jim Jones, il vous a vu beau,
Jim Jones, la bonne parole,
Jim Jones vous a fait crever.
Marche dessus ce sont des insectes
Rien à voir dans ce monde d'allumés,
Ces larves ne sont pas à plaindre,
Cette vie de zéro, ils l'ont choisie.
Adorateur, je veut bien faire le tueur,
Bosse pour ces prêtres à pognon.
Quel est ton dieu, quel est ton but ?
Cotise, cotise pour la terre promise.
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