Où étiez-vous depuis quatre ans et la sortie de Mélanger les Couleurs ?
Depuis la sortie de notre dernier album en 2006, nous sommes partis deux ans en tournée, avec beaucoup de concerts et beaucoup de route. Puis, ces deux dernières années ont été prises par nos divers projets, notamment celui de Guillaume, qui a enregistré son album solo. On s’est un peu reposés aussi, pendant une toute petite année, puisqu’il a fallu ensuite travailler sur notre nouvel album, composer, et enregistrer. En gros, on a eu de quoi s’occuper pendant ces quatre ans !
Comment se passe le processus de composition chez Kaolin ?
Tout le monde compose, que ce soit les textes, la musique, etc. Un arrive avec une nouvelle chanson, la fait écouter aux autres, et si ça plait, on part là-dessus. Il n’y a pas de « parolier », ni de « compositeur ». Chacun met la main à la pâte, tant que ça fonctionne. L’avantage étant que nous sommes tous plus ou moins basés au même endroit, donc, il n’y a pas de contrainte lorsque nous voulons nous retrouver, ou travailler sur une chanson. D’autant que nous faisons cela à temps plein, nous n’avons pas un autre travail qui monopoliserait notre emploi du temps. La logistique reste relativement simple.
Pensez-vous avoir évolué musicalement, entre le précédent album et ce nouvel opus éponyme ? Kaolin est-il le même ou tend-t-il à changer ?
C’était nécessaire pour nous d’évoluer, de tenter des choses nouvelles ; on ne pouvait pas se répéter et faire un même album. On avait besoin de tester de nouvelles rythmiques, d’approcher de nouveaux sons… On se fait plaisir en allant voir des choses nouvelles, en découvrant de nouvelles couleurs. Ce n’était pas imposé, au contraire très naturel.
Auparavant, on pouvait lire des descriptions de Kaolin comme « rock intello ». Est-ce que vous vouliez sortir de ce cadre, v
Depuis la sortie de notre dernier album en 2006, nous sommes partis deux ans en tournée, avec beaucoup de concerts et beaucoup de route. Puis, ces deux dernières années ont été prises par nos divers projets, notamment celui de Guillaume, qui a enregistré son album solo. On s’est un peu reposés aussi, pendant une toute petite année, puisqu’il a fallu ensuite travailler sur notre nouvel album, composer, et enregistrer. En gros, on a eu de quoi s’occuper pendant ces quatre ans !
Comment se passe le processus de composition chez Kaolin ?
Tout le monde compose, que ce soit les textes, la musique, etc. Un arrive avec une nouvelle chanson, la fait écouter aux autres, et si ça plait, on part là-dessus. Il n’y a pas de « parolier », ni de « compositeur ». Chacun met la main à la pâte, tant que ça fonctionne. L’avantage étant que nous sommes tous plus ou moins basés au même endroit, donc, il n’y a pas de contrainte lorsque nous voulons nous retrouver, ou travailler sur une chanson. D’autant que nous faisons cela à temps plein, nous n’avons pas un autre travail qui monopoliserait notre emploi du temps. La logistique reste relativement simple.
Pensez-vous avoir évolué musicalement, entre le précédent album et ce nouvel opus éponyme ? Kaolin est-il le même ou tend-t-il à changer ?
C’était nécessaire pour nous d’évoluer, de tenter des choses nouvelles ; on ne pouvait pas se répéter et faire un même album. On avait besoin de tester de nouvelles rythmiques, d’approcher de nouveaux sons… On se fait plaisir en allant voir des choses nouvelles, en découvrant de nouvelles couleurs. Ce n’était pas imposé, au contraire très naturel.
Auparavant, on pouvait lire des descriptions de Kaolin comme « rock intello ». Est-ce que vous vouliez sortir de ce cadre, v
ia cette évolution ?
Les cadres ne sont jamais posés par l’artiste. Nous ; on a nos chansons, et on en fait ce qu’on veut. Après, que ce soit perçu comme du rock intello, on s’en fiche. Ce qui nous est important, c’est de jouer la musique qu’on aime. Les cadres inventés par les gens de ton espèce (rires) ne veulent plus rien dire ; on ne trouve plus qu’un groupe par case, à part pour les gros genres comme « pop » ou « rock ».
Tu parlais de « nouvelles couleurs » tout à l’heure. Qu’est-ce qui a amené ces nouvelles teintes dans Kaolin ?
Je ne crois pas que l’on puisse vraiment répondre à cette question, pour la bonne raison que, dans un groupe, règne toujours un peu de magie. Nous sommes cinq, nous partageons beaucoup de choses, autant que nous en amenons dans le groupe. Par exemple, l’on trouve beaucoup de cuivres sur ce nouvel album, car nous nous sommes intéressés de plus près au jazz. Mais au-delà de ça, il y a aussi ces moments très furtifs, partagés, qui sont les plus importants et que l’on arrive à avoir de temps en temps… On est tous à la recherche de ça, de ces petits moments qui font qu’un album aura un peu de magie… Et c’est peut-être ça, les nouvelles couleurs de Kaolin.
Quelles ont été les lignes directrices de nouvel album ?
Je dirais que la première ligne directrice a été la rythmique, qui nous a fait nous déhancher, et même si l’album n’est pas que comme ça, c’est une couleur générale qui se dégage majoritairement. Les textes se sont tournés vers le comique, mais aussi le sexy, que l’on n’avait pas forcément avant ; ça transpire un peu (rires) ! Il faut bien réchauffer l’hiver.
Guillaume, pourquoi avoir eu besoin ou envie de faire un projet parallèle à Kaolin ?
Guillaume : Quand tu écoutes les textes de cet album solo (Des Ballons Rouges, ndl), ils sont très biographiques. Je ne voulais
Les cadres ne sont jamais posés par l’artiste. Nous ; on a nos chansons, et on en fait ce qu’on veut. Après, que ce soit perçu comme du rock intello, on s’en fiche. Ce qui nous est important, c’est de jouer la musique qu’on aime. Les cadres inventés par les gens de ton espèce (rires) ne veulent plus rien dire ; on ne trouve plus qu’un groupe par case, à part pour les gros genres comme « pop » ou « rock ».
Tu parlais de « nouvelles couleurs » tout à l’heure. Qu’est-ce qui a amené ces nouvelles teintes dans Kaolin ?
Je ne crois pas que l’on puisse vraiment répondre à cette question, pour la bonne raison que, dans un groupe, règne toujours un peu de magie. Nous sommes cinq, nous partageons beaucoup de choses, autant que nous en amenons dans le groupe. Par exemple, l’on trouve beaucoup de cuivres sur ce nouvel album, car nous nous sommes intéressés de plus près au jazz. Mais au-delà de ça, il y a aussi ces moments très furtifs, partagés, qui sont les plus importants et que l’on arrive à avoir de temps en temps… On est tous à la recherche de ça, de ces petits moments qui font qu’un album aura un peu de magie… Et c’est peut-être ça, les nouvelles couleurs de Kaolin.
Quelles ont été les lignes directrices de nouvel album ?
Je dirais que la première ligne directrice a été la rythmique, qui nous a fait nous déhancher, et même si l’album n’est pas que comme ça, c’est une couleur générale qui se dégage majoritairement. Les textes se sont tournés vers le comique, mais aussi le sexy, que l’on n’avait pas forcément avant ; ça transpire un peu (rires) ! Il faut bien réchauffer l’hiver.
Guillaume, pourquoi avoir eu besoin ou envie de faire un projet parallèle à Kaolin ?
Guillaume : Quand tu écoutes les textes de cet album solo (Des Ballons Rouges, ndl), ils sont très biographiques. Je ne voulais
pas faire de compromis avec Kaolin et donc, il était plus naturel de les jouer dans un projet solo. J’ai pu me faire plaisir, et c’était une étape nécessaire pour moi, avant de repartir dans Kaolin.
Mais puisque chacun met la main à la pâte dans Kaolin, vous n’êtes pas censés justement pouvoir parler de choses personnelles, chacun « votre tour » ?
Bien sur que les textes de Kaolin sont personnels ; ce serait très difficile de faire autrement. Mais comme il s’agit de personnalités qui s’immiscent dans l’album, ça fait quand même cinq voix différentes. Tandis que dans un album solo, il n’y a que toi. Tu peux tout dire et tout te permettre sans pénaliser les autres membres. Par ailleurs, il y a aussi une certaine forme de pudeur quand tu es en groupe. Tandis qu’en solo, tu n’as pas à te cacher, ni à te justifier ou expliquer tes chansons.
Justement, en tant que groupe, quel serait le mot d’ordre à ne surtout pas changer chez Kaolin ?
Le plaisir. Tout simplement. C’est très important : si tu ne prends pas de plaisir en tant que groupe, comme le public peut-il apprécier ce que tu joues ? Il suffit d’allumer la radio pour se rendre compte que beaucoup ne se font pas tant plaisir que ça (rires).
Pour conclure, que diriez-vous pour convaincre les gens d’acheter votre album et de venir vous voir sur votre prochaine tournée ?
Il faut venir nous voir car le concert se termine par un nu intégral d’Olivier (rires).
Acheter des albums c’est important, de toute façon. Pas que l’argent rentre directement dans nos poches – heureusement que l’on ne vit pas sur les ventes – mais ça entretient la musique, ça la fait vivre. On ne vend pas des pizzas ou des chaises ici ; on vend des disques et l’objet est part entière de ce qu’est la Musique. C’est valable pour Kaolin comme pour tous les autres groupes (qui prennent du plaisir).
Mais puisque chacun met la main à la pâte dans Kaolin, vous n’êtes pas censés justement pouvoir parler de choses personnelles, chacun « votre tour » ?
Bien sur que les textes de Kaolin sont personnels ; ce serait très difficile de faire autrement. Mais comme il s’agit de personnalités qui s’immiscent dans l’album, ça fait quand même cinq voix différentes. Tandis que dans un album solo, il n’y a que toi. Tu peux tout dire et tout te permettre sans pénaliser les autres membres. Par ailleurs, il y a aussi une certaine forme de pudeur quand tu es en groupe. Tandis qu’en solo, tu n’as pas à te cacher, ni à te justifier ou expliquer tes chansons.
Justement, en tant que groupe, quel serait le mot d’ordre à ne surtout pas changer chez Kaolin ?
Le plaisir. Tout simplement. C’est très important : si tu ne prends pas de plaisir en tant que groupe, comme le public peut-il apprécier ce que tu joues ? Il suffit d’allumer la radio pour se rendre compte que beaucoup ne se font pas tant plaisir que ça (rires).
Pour conclure, que diriez-vous pour convaincre les gens d’acheter votre album et de venir vous voir sur votre prochaine tournée ?
Il faut venir nous voir car le concert se termine par un nu intégral d’Olivier (rires).
Acheter des albums c’est important, de toute façon. Pas que l’argent rentre directement dans nos poches – heureusement que l’on ne vit pas sur les ventes – mais ça entretient la musique, ça la fait vivre. On ne vend pas des pizzas ou des chaises ici ; on vend des disques et l’objet est part entière de ce qu’est la Musique. C’est valable pour Kaolin comme pour tous les autres groupes (qui prennent du plaisir).
Interview done by Elisa
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