Headcharger

Après une première interview suivant la sortie de The End Starts Here, c'est avec plaisir que je retrouve les Headcharger dans le cadre du Metalorgie Fest, pour en savoir plus sur leur tournée et les premiers échos concernant leur dernier album.

interview HeadchargerIl y a 5 ans je vous ai vu jouer ici à la Barakason, vous vous en rappelez ?
Oui, il doit y avoir un peu plus de 5 ans. On s’appelait déjà Headcharger ? Oui, avec Zuul FX. Ah bah j’étais persuadé qu’on était encore Doggystyle à l’époque. On est revenu entre temps, sur Nantes, on a fait l’Olympic avec Eths et Watcha pour le Coriace Tour puis le Ferrailleur avec Babylon Pression.

Pouvez-vous me dire s’il y a une différence entre le Headcharger d’il y a 5 ans et le Headcharger qui va jouer ce soir ?
On a vieilli. Plus de poils et moins de cheveux (rires). Définitivement, on est décomplexé, à chaque coup c’est ce que je dis mais c’est ça, on n’a plus peur de faire transpirer un peu toutes nos influences et ce qu’on a envie de jouer, on se pose beaucoup moins de questions, et on se dit que de toute façon quand tu as envie de faire un truc ça ne sert à rien de le faire dans la demi mesure sinon tu ne le fais pas. Donc du coup on a décidé d’aller à fond dans ce qui nous plaisait pour l’instant, après voilà aujourd’hui on part dans une direction plus rock, après dans 10 ans si Headcharger existe encore, on pensera peut-être totalement à autre chose. C’est juste que maintenant, on a décidé de prendre ce créneau là et d’y aller à fond.

Avez-vous des bons retours concernant la tournée ?
On a commencé les dates juste avant la sortie de l’album, c'est-à-dire le 25 janvier, on a du lancer la tournée aux alentours du 23 janvier, et on n’a que des supers échos, ça se passe vraiment bien.



Et à propos de The End Starts Here ?
Concernant l’album, pour ce qui est des ventes magasins on ne connaît pas les chiffres, et même ce n’est plus quelque chose de très représentatif aujourd’hui, ce qu’on sait c’est que les chroniques et toutes les critiques qu’on a eues au-delà des webzines etc…les critiques des gens qui nous suivent depuis des années sont pour le moment super super bonnes.

Vous avez cherché avec cet album à atteindre un nouveau palier dans l’histoire du groupe ?
Oui, il a été composé de toute façon dans cette optique là, enfin pour nous le but quand tu sors un album c’est toujours de franchir une étape, ça va dans le but même de l’évolution d’un groupe, je trouve, de toujours essayer d’évoluer non seulement en tant que musicien, ce qui se ressent forcément au niveau de la qualité des albums, mais aussi sur les gens qui t’entourent. Et donc il y a toujours un moment, puisque c’est le troisième album, où soit tu fais une redite de ce que tu as fait précédemment, soit tu te lances dans un truc mais alors tu y vas franchement. Mais attention, un truc indéniable par contre, quand tu écoutes le premier Headcharger éponyme, puis Watch The Sun, puis le dernier, c’est que l’évolution est compréhensible, chose qui ne serait pas forcément le cas si tu passais du premier à The End Starts Here directement. En faisant la jonction avec le deuxième album, on comprend comment on a pu en arriver là, il y a un style qui s’affirme et tant mieux, c’est aussi cela l’histoire d’un groupe quelque part.


interview Headchargersize="3" color="#CCCCCC">Les contacts que vous avez eus avec le Coriace Tour notamment ne vous ont-ils pas d’une façon aidé à vous faire connaître par un plus grand public, auprès des bookers, etc…?
Aidé, oui, sûrement. Je pense qu’en attendant on n’aurait pas pu faire cette tournée là si, avant même, les gens n’avaient pas entendu parler de nous. Donc encore une fois c’est une évolution, mais c’est vrai que le fait de tourner sur un truc comme le Coriace Tour ou les dates qu’on a pu faire avec My Ruin, le fait d’intégrer de toute façon une structure de tour et de bookers, ça fait que forcément tu es plus mis en évidence en live, donc les labels s’intéressent un peu plus à toi et voilà, c’est une boucle qui fait qu’on a plus entendu parler du groupe. Enfin beaucoup de personnes nous parlent de chance, mais honnêtement pour moi il n’y a pas de chance, tu te donnes les moyens de faire un truc donc forcément il y a des résultats. Après, tout est relatif, on reste en France, on reste un groupe français et on ne s’appelle pas Metallica, malheureusement.



J’ai vu que vous alliez jouer au Sonisphère, comment l’envisagez-vous ?
On est super excité, vraiment content, après, c’est pas non plus une fin en soi, jouer avec des groupes qui ont forgé nos influences, ce qu’il faut c’est que ça nous ouvre d’autres portes. Et surtout on a dit oui parce qu’on nous proposait de jouer dans de bonnes conditions, si ça avait été pour jouer dans un contexte pourri on n’y serait pas allé. Là on joue sur une bonne scène, à une bonne heure, bien payés, par rapport aux festivals français notamment. On y a vraiment notre place, on n’y va pas pour boucher les trous, et ça c’est vraiment une super nouvelle. Et l’Espagne on n’avait pas encore fait, on devrait aussi rencontrer d’autres gens là-bas pour éventuellement faire une tournée européenne, puisque pour l’instant on n’a tourné que dans les pays francophones. Puis voilà, partager l’affiche avec des groupes pareils, rien que ça, c’est énorme.

Pourquoi pas le Hellfest alors, un de ces quatre ?
Pourquoi pas ? Si on nous propose de jouer au Hellfest dans de bonnes conditions, y a aucun soucis on accepte ! On avait joué au Furyfest sous le nom Doggystyle, donc là ça serait bien de faire le Hellfest avec Headcharger, cette année ça aurait été cool avec la sortie de l’album, ça se serait bien goupillé mais bon, pourquoi pas l’année prochaine ?

Avez-vous de nouveaux projets depuis la sortie de The End Starts Here ?
Pour l’instant on est dans la tournée, après en parallèle on fait un set acoustique pour tout ce qui est Fnac, quelque chose de plus intimiste qu’on fait une fois sur la route, on ne se déplace pas non plus uniquement pour ça, c’est si on nous le propose on peut le faire, et c’est assez marrant, c’est une manière vraiment différente d’aborder le set. On joue 6 morceaux en acoustique, 5 du dernier album et un réarrangement d’un titre de Watch The Sun, « Every Tick Of The Clock ». On a parlé de l’enregistrer, après chez Headcharger entre le moment où tu parles de quelque chose et le moment où c’est effectif, des fois il peut se passer beauc
interview Headchargeroup de temps, mais personnellement ça me brancherait bien d’essayer d’en enregistrer au moins deux/trois pour voir ce que ça donne, je trouverais ça intéressant mais c’est pas la priorité, c’est si on a du temps pourquoi pas.

Au niveau de la setlist, vous prévoyez un show plutôt équilibré entre les différents albums pour cette tournée, ou vous jouez la carte de The End Starts Here à fond ?
Plutôt équilibré entre Watch The Sun et le dernier, il y a un titre de l’album éponyme, qui est « Falling Asleep Masses ». On jouera aussi une reprise surprise, tu verras ce soir.



D’accord. Petite parenthèse, avez-vous des groupies ?
Ouais, ouais, il doit y en avoir, je ne sais pas. On ne fait pas vraiment attention, on est là avant tout pour faire de la musique, pour défendre ce que l’on fait et ce que l’on aime. Et puis on reste assez discret, what’s on the road stays on the road. (rires)

Ok. Dans le choix de votre setlist, y a-t-il aujourd’hui des morceaux incontournables de Headcharger, qui sont très attendus par le public ?
Bonne question. C’est pareil, quand on est sur scène on ne fait pas vraiment attention, on se donne sur chaque morceau, après certains titres rentrent plus facilement en tête, et même personnellement on préfère tous telle ou telle chanson donc forcément on se met plus dedans, mais je pense que ce n’est jamais la même pour nous 5. Les morceaux les plus frais on est plus excité à l’idée de les jouer, après il faudrait que les gens qui viennent nous voir puissent faire leur « setlist de rêve » pour voir. Je sais que chez nous, à Caen, le public nous demande « Daily Struggle », du premier album, qu’on ne joue plus sinon.


Dernière question. Vous répondez à cette interview pour Spirit of Rock/Spirit of Metal, pouvez-vous me définir ce que l’esprit du rock/metal est pour vous ?
La bière. Non, c’est passer un bon moment, ensemble, je trouve que ce qui est particulier à ce style, agréable même, c’est que les gens se déplacent avant tout pour la musique, le public est constitué de connaisseurs puisqu’on est en France et que c’est un style qui ne s’est malheureusement pas encore totalement démocratisé, et je ne sais pas si ça viendra un jour. Il y a donc un esprit convivial, qui fait que chacun passe un bon moment, que tu sois musicien ou spectateur. Mais après on n’est absolument pas sectaire, on va avoir autant de plaisir à jouer dans un festival comme le Metalorgie Fest que dans un festival super éclectique avec des groupes de dub, de pop, où tous les styles sont mélangés. Donc que Mme Boutin n’ait pas peur !



Oui, vous avez pensé quoi de ce buzz ?
Oh, c’est rigolo cette anecdote, demander à Kronenbourg de ne pas sponsoriser le Hellfest ! Nous on n’a pas de problèmes puisqu’on n’a pas d’étiquette extrême, après les gens ont toujours peur de ce qu’ils ne connaissent pas, et je pense que Mme Boutin serait incapable de discerner Gojira d’un groupe vraiment extrême, pour elle ça resterait du bruit, après ça a fait de la pub gratos à tout le monde donc c’est très bien ! (rires)
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Interview done by Gyroscope

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