A Boy Named Goo

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17/20
Nom du groupe Goo Goo Dolls
Nom de l'album A Boy Named Goo
Type Album
Date de parution 1995
Style MusicalRock indépendant
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Long Way Down
2. Burnin' Up
3. Naked
4. Flat Top
5. Impersonality
6. Name
7. Only One
8. Somethin' Bad
9. Ain't That Unusual
10. So Long
11. Eyes Wide Open
12. Disconnected
13. Slave Girl

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Goo Goo Dolls


Chronique @ Jahshaka

21 Novembre 2016

Cet album marque, en quelque sorte, le début d'une transition

En 1995, les Goo Goo Dolls ne sont déjà plus des inconnus. En 9 ans d'existence, la formation originaire de Buffalo a eu l'occasion de signer chez Metal Blade, d'apparaitre sur MTV, et même de figurer dans la BO d'un film d'horreur. A l'époque, ils étaient connus pour leur "punk ado" influencé par certains groupes pour lesquels les mecs ont joué (SNFU, Dag Nasty, The Dead Milkmen, Gang Green, etc.) et avec lesquels ils ont collaboré (The Replacements).

Et en 1995 arrive "A Boy Named Goo". Cinquième album des Goo Goo Dolls, c'est probablement l'album qui a été le plus déterminant dans les choix artistiques pris par le groupe durant les années suivantes. Mais on y reviendra. On notera au passage qu'il s'agit du dernier album de George Tutuska à la batterie, qui sera remplacé par Mike Malinin juste avant la sortie de l'album.

Penchons-nous sur cet album. Après une ou deux écoutes, la première impression qui ressort, est que chacune de ces chansons a son truc, son coté "hit" de rock alternatif des années 90. Il y a quelque chose de très adolescent dans cet album, et quand on connait l'origine musicale des mecs (à savoir, le punk-rock influencé pop-rock), c'est pas surprenant. Chaque chanson pourrait figurer en générique de fin d'un épisode de Daria (Histoire de vous situer).

Certains titres sont plutôt vigoureux, et proches des origines stylistiques du groupe (Burning Up, Long Way Down, Something Bad), alors que d'autres sont plus mélodiques, mettent l'accent sur un refrain ou une mélodie accrocheuse (Naked, Flat Top, Ain't That Unusual). Et puis en plein milieu, il y a la petite ballade à la guitare acoustique qu'on n'avait pas vu venir : Name. Jolie, accrocheuse, un peu facile...mais elle passe bien.

Dans l'ensemble, rien qui ne démarque le groupe en bien ou en mal. Ce qu'ils font, tous les groupes de pop-rock ado le font. Disons juste que les Goo Goo Dolls sont efficaces. Du début à la fin, le groupe arrive à produire quelque chose de prenant, d'énergique, sans être excentrique, mais sans être linéaires ou monotones.

Mais revenons à cette chanson, "Name". C'est le titre (de l'album) qui a le mieux marché, commercialement parlant : elle est passée en boucle à la radio, et elle a permis de révéler les Goo Goo Dolls aux yeux du grand public. Mais Name, comme je l'ai dit, c'est une ballade acoustique. Du coup, quand les mecs ont vu que ce genre de musique calme et posée d'adulte marchait mieux que la pop-punk d'ado, ils ont commencé à en faire plus souvent (sur Dizzy Up the Girl notamment, avec "Black Balloons" et "Iris").

(Notez d'ailleurs comme il n'est pas rare que le plus gros succès d'un groupe soit une chanson qui n'a rien à voir avec le reste de la discographie dudit groupe, je pense notamment aux groupes de metal qui ont connu le succès avec des power ballads dans les années 80).

Qu'un groupe change de voie, je trouve ça bien. Pourtant, à cause de ces motivations économiques, j'ai vu des gens sur Internet qualifier ce groupe de "sell-out" (comprenez : des groupes qui sacrifient leur intégrité pour faire plus de ventes). C'est un peu radical (les mecs n'ont pas non plus tout largué du jour au lendemain pour faire du Louane), mais on peut les comprendre.

Pour finir, je dirais que cet album marque, en quelque sorte, le début d'une transition pour les GGD. Ils sont passé de la pop-punk vers le rock alternatif influencé par l'indie ; et ça a commencé là, grâce -ou à cause de- cette innocente petite ballade : Name.

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