Ambitieux, complexe, obscur, tortueux,
A Passion Play n’a jamais suscité en moi une grosse envie d’en faire un disque de chevet. Il est vrai que cet album a été fait à la va-vite, écriture comme enregistrement, juste avant de s’envoler pour une tournée américaine en 1973. Et ça n’est jamais bon ! Album-concept,
A Passion Play a laissé perplexe les critiques rock, album qui, malgré tout, c’est paradoxal, atteindra la première place des charts US. Pas un moindre titre qui ne fasse un hit. Dans la même lignée que This As a Brick,
A Passion Play est pourtant moins abordable. Il se présente en un morceau d’un seul et même bloc (doté de textes très allégoriques) alors que
Thick As a Brick est une suite de thèmes, certes sans rapport les uns avec les autres, mais intelligemment agencés. Musicalement parlant, il souffre de la comparaison avec
Thick As a Brick. Les bonnes vieilles mélodies accrocheuses font défaut et
Ian Anderson n’a pas fait preuve d’une grande fertilité sur ce projet réduit à une comédie en 4 actes sur le thème de la vie et de la mort. Cet album n’est pas ce qui se fait de mieux pour apprécier le rock progressif qu’il a façonné comme personne. La qualité laisse à désirer. Le Tull est un orfèvre en matière de prog mais cet album non abouti d’un groupe que j’ai toujours suivi et aimé, me laisse sur ma faim. A moins que je n’ai pas compris sa démarche créative du moment. Je pense surtout que le Tull a placé la barre trop haute, qu’il a certainement traité ce délicat sujet de la mort et de l’au-delà avec trop de précipitation (il est capable de nettement mieux) et qu’il a malheureusement déjà atteint son apogée. Il faut s’y résoudre. That’s Life !
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