Après le très bon Serpent's
Egg, qui s'était montré très en retrait sur beaucoup de point par rapport à
Within the Realm of a Dying Sun (qui restera invaincu au rang des meilleurs albums néoclassiques et dark-ambiants),
Dead Can Dance nous reviens ici avec un cinquième opus,
Aion, composé de douze pistes pour une durée d'un peu plus de 35 minutes.
Ici, fi des ambiances classiques et romantiques des précédentes productions, le combo australien laisse place à du néo-médiéval de grande qualité.
Tout d'abord la pochette, de style enluminure, comme on en trouve sur les manuscrits de l'époque.
Ensuite les noms des morceaux, tels « Mephisto » ou « Saltarello », donnent tout de suite la couleur…
En usant cette fois-ci des instruments d'époque, pour plus de réalisme, la musique est toujours accompagnée par le chant grave et sensuel de
Brendan Perry, et surtout celui de
Lisa Gerrard et sa voix de contralto dramatique incroyablement puissante. Les deux compères chantent dans une langue de l'invention de la demoiselle, mais aussi en castillan ancien entre autres…
Parmi tous les titres, on retiendra notamment « Saltarello », rythmé et dansante (en considérant le style moyennageux toujours…), la très religieuse « Song of the Sibyl », en castillan et « Presents Gifts Not According to the Book », très représentative de l'album. Mais chaque titre vaut réellement le détour, bien que certains ne peuvent s'écouter individuellement et s'inscrivent dans une lecture en un trait de l'album.
En conclusion, un très bon album, notamment du fait de son innovation, un nouveau tournant dans la carrière du groupe, en développant des ambiances rarement utilisées dans la musique moderne jusqu'alors. L'album n'atteint malheureusement pas les qualités de
The Serpent's Egg et surtout de
Within the Realm of a Dying Sun… 16/20
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